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3,97

sur 4011 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman, l'ai-je apprécié ou pas ? Je n'en sais rien, ce qui s'appelle être mitigée.


Bien sûr, j'ai passé un bon moment de lecture, m'empressant d'y retourner à mesure que j'approchais du dénouement, c'est plutôt bon signe, cela veut dire que je suis entrée dans cette histoire.


Le sujet est original : suivre des cigognes sur la route des pays chauds dans lesquels elles migrent chaque année, et comprendre pourquoi elles disparaissent et ne reviennent pas dans nos régions en été, un récit est semé d'épreuves pour Louis Antioche, notre jeune héros dont la route est semée de lourdes épreuves, de rencontres en tous genres et de crimes particulièrement odieux.


Présenté sous la forme d'une narration à la première personne le récit met de suite le lecteur dans la confidence et invite à envisager des événements graves à venir. C'est sans doute la raison pour laquelle on y entre assez rapidement. Et l'on suit le héros en Suisse, en Bulgarie, en Turquie, en Israël, en Centre-Afrique, en Belgique, en Inde, après un bref retour au pays, et c'est au cours des différentes étapes que les réponses surviennent. Par petites touches, l'auteur sème des indices qui mettront en éveil, la curiosité du lecteur, inclura quelques rebondissements bienvenus et travaillera ses fins de chapitres pour ménager le suspense. N'est-ce pas un des ingrédients d'un bon thriller ?


Toutefois, un aspect de l'histoire m'a gênée. Je ne peux le dévoiler ouvertement sans spoiler.



Quand au héros, notre jeune Antioche, son comportement sonne faux : innocent petit Louis au début, tout juste sorti de l'université, tout naïf, il ne semble aucunement s'étonner de voir les morts se multiplier, d'être le témoin de crime atroces commis par quelque psychopathe de passage (rappelons-nous que nous sommes dans un roman de Grangé !), il apprend à manier les armes avec une rapidité étonnante et joue du Glock avec adresse, il élucide l'affaire avec beaucoup de perspicacité, m'amenant à penser qu'il a vraiment raté sa vocation.


Mis à part ces dernières considérations, je garde après lecture, un ressenti plutôt positif.
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j'ai eu envie de lire ce livre car j'avais bien aimé "Les rivières pourpres" lors de sa parution, mais j'avais été déçue par l'adaptation au cinéma. dans le cas présent, le film m'a plu donc envie de lire le thriller.

J'ai bien aimé cette histoire, bien construite, documentée. On suit les vols de cigognes sur lesquelles on apprend au passage quelques détails sur leur vie, leurs migrations et peu à peu le mystère s'épaissit. La crise cardiaque de Böhm, cet ornithologue retrouvé mort la tête dans d'un couple de ses chers volatiles nous emmène très loin.

On comprend très vite que notre héros Louis Antioche est mêlé de près à tout cela de beaucoup plus près qu'on ne le pense au départ.Son histoire est peu banale, ses parents sont morts dans un incendie durant la nuit du coup d'état de Bokassa, Il en garde une marque indélébile, avec des mains brûlées, sans empreintes digitales comme s'il n'existait pas face au reste du monde car pas identifiable ainsi qu'une amnésie totale de cette fameuse nuit. Il a été adopté mais ses relations avec ses parents adoptifs sont vraiment très étranges.

le récit est captivant, addictif car il mêle l'histoire des cigognes qui ont disparu, leurs migrations et le parcours de Louis sur leurs traces avec les rencontres qu'il fait à la recherche des correspondants que Böhm lui a donné dans tous les pays concernés par ces migrations, certains mourant tragiquement au fur et à mesure que Louis avance dans ses découvertes, et toutes ces personnes que l'on retrouve mortes, le thorax ouvert au bistouri, le coeur enlevé.

On fait ainsi un voyage palpitant en Bulgarie, Israël, République centre-africaine, puis l'Inde. On croise des personnages hauts en couleurs : Bokassa son coup d'état, l'exploitation des travailleurs dans les mines de diamants réduits à l'état d'esclavage.

J'ai révisé l'histoire de Bokassa et de son pays (je me souvenais bien des « diamants offerts au président Giscard » et de son couronnement fastueux, mais je n'avais pas trop approfondi à l'époque…

L'histoire du peuple tzigane, ses origines, les persécutions dont il a été victime si souvent m'a également beaucoup intéressée. de même que le « trafic d'organes », notamment de greffes cardiaques, et les dessous d'une association humanitaire a priori sans reproches…

Mais, il y a un mais !!!! les conditions de prélèvement des coeurs sur des sujets vivants, m'a révulsée, de la barbarie et on soupçonne très vite qu'un médecin psychopathe se cache derrière cela, une sorte de disciple de Mengele !!!!

Un thriller bien construit passionnant mais parfois aux limites du supportable, du dégoût devant autant de cruauté, mais qu'on ne lâche pas avant la dernière page car Louis et ses mains brûlées lors d'un incendie quand il était enfant, est sympathique de même que d'autres personnages dont on fait la connaissance au cours du roman et on veut connaître son histoire et tout savoir, tout comprendre…

Note : 7/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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J'y connais rien en oiseaux, alors les cigognes, ça m'attirait pas trop. Heureusement, le personnage principal n'y connaît rien non plus, et on apprend (un tout petit peu) avec lui. Et puis, la magie de l'auteur opère: une page appelle l'autre et on se retrouve à chercher une occasion de dévorer quelques pages de plus.
J'avais gardé un souvenir très dur des "rivières pourpres", et j'avais un peu peur de l'horreur que je pourrais lire dans ce thriller. Certes, il y a des scènes bien glauques, mais l'histoire est rondement menée, et je ne me suis pas ennuyée une seule minute.
Un bon thriller.
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Lorsque paraît « Le vol des cigognes » en 1994, la France découvre le talent d'un des plus grands auteurs français contemporains. le reste, tout le monde connaît la suite, c'est un enchaînement de succès mérités et d'adaptations cinématographiques.
Lire un livre de Jean-Christophe Grangé, c'est aussi participer à un voyage. Après m'avoir fait découvrir les Philippines avec « La ligne noire » et la Russie avec « Le concile de pierre », j'étais loin d'imaginer l'odyssée fantastique que nous réservait l'auteur. Prenez votre ticket, vous partirez, grâce au vol des cigognes, de la Suisse jusqu'en Centrafrique, en passant – non pas par la Lorraine mais – par l'Allemagne, la Bulgarie et Israël – voire bien plus encore.

Tout commence lorsque Louis Antioche est contacté par un vieil ornithologue suisse du nom de Böhm, afin de suivre la trace de la migration des cigognes et découvrir pourquoi certaines disparaissent.

Cette fabuleuse odyssée nous plonge au coeur de la noirceur. C'est le mélange entre des trafics et des hommes obscurs. On y découvre un monde de manipulation et d'horreur. Au-delà d'un voyage extraordinaire à travers le monde, Jean-Christophe Grangé nous propose un voyage au coeur de l'être humain. Il nous peint avec fascination une toile réussie où l'on apprend beaucoup de choses notamment sur le passé de Centrafrique où le dictateur Bokassa règne en terreur assistée de ses nombreux collaborateurs.

Le récit est très loin d'être parfait. Si le début se met lentement à se mettre en route, la suite est magistrale. Toutefois on remarquera de nombreuses répétitions lorsque le personnage principal énumère son histoire à tous les protagonistes qu'il rencontre. Bien que l'ensemble soit réussi et réaliste, j'ai trouvé la fin longue et surtout surchargé de révélations – comme si l'auteur souhaitait faire de la surenchère.
L'action est bien présente, mais moins dynamique qu'il en paraît, une faute à la narration frustrante à la première personne.

Jean-Christophe Grangé n'a rien à envier aux auteurs de terreurs, d'épouvantes et de thriller. L'auteur nous narre avec délectation de nombreuses scènes macabres, d'éviscérations.
Très immersif, « Le vol des cigognes » est un mélange de plusieurs genres qui raviront bons nombres de personnes, allant même à rivaliser avec les meilleures enquêtes policières. J'ai pris beaucoup de plaisir à voyager à travers ces nombreux pays, à découvrir l'ignominie humaine et connaître la vérité – la vérité est ailleurs.
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Les cigognes, ces volatiles apparemment placides, sympathiques au demeurant et emblématiques de l'Alsace, sont carnassières. On suit leurs vols migratoires et l'histoire se construit au fur et à mesure de la traversée de la Bulgarie, d'Israël, de la Centrafrique...
Le narrateur intellectuel de prime abord se mue en un aventurier séducteur qui fait plus que se défendre. Mais l'histoire des cigognes en cache une autre, plus terrifiante, plus saignante.

L'écriture de Grangé est soignée dans ses descriptions et l'histoire est bien scénarisée. Elle a d'ailleurs donné lieu à un téléfilm de Jan Kounen.

Pourtant le tout ne fait pas un chef d'oeuvre et je ne saurais dire pourquoi : est-ce à cause du rythme ? Ou du lien artificiel entre les deux histoires ? Ou encore à cause du parti pris de l'auteur qui déroule l'histoire du seul regard du narrateur, alors que la multiplication des points de vue donne souvent un rythme et une diversité favorable au déroulement du récit ?.
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Des oiseaux (jusque là ça va), une enquête a priori simple qui se complexifie (normal), une course poursuite à travers le monde, du trafic (en tout genre, jusqu'au plus immonde), des méchants bien affreux et tordus, des rebondissements à n'en plus finir plus ou moins attendus, des crimes sanglant qui tiennent souvent de la boucherie... On a tous les ingrédients habituels de Grangé. C'est du glauque, du bien glauque. J'entendais ce roman et je me disais "c'est trop affreux, je ne peux pas continuer, c'est de la boucherie, c'est immonde". Et pourtant 'ai continué. Attraction/révulsion. C'est là le talent de Grangé avec moi.
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Louis Antioche, 32 ans, jeune parisien au passé tumultueux et mystérieux, vient de finir sa thèse. Ses parents adoptifs l'ont mis sur la piste d'un emploi intéressant et bien rémunéré, mais à mille lieues de ses qualifications. Ils lui font rencontrer un étrange ornithologue, le suisse Max Böhm. Celui-ci lui confie une mission singulière : remonter le vol des cigognes, oiseaux migrateurs qui parcourent des milliers de kilomètres, à travers l'Europe et l'Afrique, afin d'élucider le mystère de la disparition de bon nombre d'entre elles au fil de leur périple, au printemps dernier. Or, peu avant de partir à la poursuite des cigognes, Louis Antioche découvre le corps sans vie de l'ornithologue. Il décide malgré tout de faire le voyage. Celui-ci qui le mène depuis les pays de l'Europe de l'est jusqu'à la république du Centrafrique va être parsemé de mystères, de découvertes macabres, de violence et… de cadavres. Un voyage jusqu'aux sources d'un passé trouble…

Avec « le vol des cigognes », Jean-Christophe Grangé signe là son premier roman. J'affectionne particulièrement cet auteur dont j'ai déjà lu plusieurs oeuvres : « le concile de pierre », « La ligne noire », « Les rivières pourpres », « le serment des limbes » et, plus récemment, « La forêt des Mânes ». Je commence à connaître les marottes de l'auteur ainsi que certains de ses travers (à mon goût).

Comme pour les autres romans de Grangé que j'ai lus, j'ai apprécié ici la documentation fouillée qu'expose le roman, dans les domaines de l'ornithologie, des diamants, de la cardiologie. L'auteur fait voyager son lecteur dans les pays de l'Europe de l'est, en Turquie et en Israël, dans les pays africains également. Malgré quelques longueurs, j'ai été transportée par l'action et le suspens.

L'écriture se présente à cette image : vive, nerveuse, alerte, en somme efficace, ne laissant place à aucuns temps morts. Je comparerais volontiers l'écriture de Grangé à celle d'Harlan Coben. Malgré tout, quelques descriptions sont présentes. le style n'est guère recherché, pas vraiment littéraire, mais cela ne m'a pas gênée.

Par contre, comme dans tous les Grangé, et c'est ainsi que j'ôte une étoile à mon appréciation totale, la violence, l'horreur et les détails macabres sont au rendez-vous. le lecteur est confronté, à l'instar du narrateur, à quantité de cadavres, tous atrocement mutilés. L'auteur livre même, avec force détails, les comptes-rendus des autopsies. Vers le dernier tiers du roman, Grangé nous offre une esquisse de la vérité finale sur un plateau : cela dessert un peu le suspens et rend la fin trop prévisible. Je ne me doutais pas, avant cette révélation, de l'identité du principal suspect, mais j'en ai eu quelques intuitions.

Le final, dont le schéma reste très classique, dans les normes du policier, est assez théâtral et macabre : je trouve que l'auteur ne soigne pas assez ses fins. Mais globalement, je reste sur une très bonne impression : action, suspens, mystère, agrémentés d'une solide documentation, rendent cette lecture agréable.
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C'est une belle découverte que j'ai faite avec Jean-Christophe Grangé et son vol des cigognes !
Louis Antioche, le personnage principal, mène en enquête en solitaire, un peu par déseuvrement de constater que sa vie n'a pas beaucoup de relief et puis par goût de l'aventure, qui s'accroît au fur et à mesure de ses découvertes. Aventure qui devient ensuite soif de justice.
Il nous emmène en Suisse, en Pologne, en Bulgarie, en Turquie, en Israël, en Palestine, nous fait partager sa découverte de l'Afrique mystérieuse et termine son voyage en Inde.

Tout cela pourrait paraître poétique, envoûtant. Et bien, non. Cela aurait pu être, surtout avec ce titre "Le vol des cigognes".
Parce ce que, ce qu'il découvre au fur et à mesure de ses pérégrinations ... c'est l'Horreur. L'Horreur avec un grand H.
Ce livre nous tient en haleine. On pense deviner, vers la 100ème page, la clef de l'énigme. On ne se trompe pas; alors, que pourrait-il bien se passer pendant les 250 pages restantes ?
Surprise !
Non, c'est vraiment bien. Enfin, le livre, pas l'histoire.
Me suis-je bien fait comprendre ?...
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Bonjour
J'ai choisi afin de relever un challenge car je n'en avais pas spécialement entendu parlé.
C'est un départ pour un grand voyage : France, Suisse, Bulgarie, Israël,Centrafrique, Belgique et Inde...
Un suspens qui démarre dès les premières pages et qui nous tient jusqu'au bout.
Je le conseille à tous.
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J'ai trouvé le début lent et un peu long à démarrer. Je ne me suis pas attaché au personnage principal. Malgré cela, j'ai aimé ce livre.

Tout simplement parce que grâce à ce roman, j'ai voyager, je me poser des questions, et que le dénouement m'a plu, même si il était prévisible...

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