Rouge karma

J'ai beaucoup lu JC Grange et je me lasse de ses flics bourrins et de son style humoristique sarcastique. Mais j'espère toujours lire une intrigue bien ficelée et documentée.
Le roman Rouge Karma est intéressant par les voyages dans le temps et dans l'espace qu'il propose.
L'époque de mai 1968 est racontée avec une ironie qui relativise la portée des événements.
Cette ironie m'a semblé plus condescendante quand il s'agit de décrire l'Inde.
L'ironie devient drôle voire absurde quand l'auteur, via ses personnages, se moque des invraisemblances et incohérences du récit. Celles-ci ne manquent pas, mais c'est un roman...
L'intrigue démarre fort avec les meurtres à Paris. Par la suite, l'enquête prend son temps, parsemée de morts rapidement mis en scène. Mais le ou les mobiles se contredisent et s'enchevetrent, avec des arguments alambiqués ou ironiques pour justifier les meurtres horribles. comme nombre de romans qui ont du mal à justifier les scènes initiales incroyables.
Mais le plus décevant est la médiocre interaction entre les trois héros. Ils parlent très peu entre eux, et surtout, quand ils sont ensemble, il y en a toujours un qui semble ailleurs et n'intervient pas. L'héroïne est sympathique, mais sa motivation est assez aleatoire. On connaît par coeur le caractère du policier violent et acariâtre depuis celui des " rivières pourpres". le personnage de Hervé me semble particulièrement mal développé : on ne cesse de nous dire que c'est un garçon très intelligent. Il m'a paru toujours à la ramasse et sans la moindre idée ou initiative pertinente. Étonnant!
Bref, un roman inégal et peu satisfaisant. Seule la première partie à Paris me semble réussie. La suite est plutôt laborieuse. La fin est inconsistante.

Aaaahhh ! Grangé !
Je crois qu'il va passer dans le top de mes auteurs préférés.
Il y a toujours un peu trop de gore dans les meurtres qu'il décrit pour mon petit coeur tout mou, mais pour le reste, j'adore !



Paris, mai 1968.
Jean-Louis qui carbure à tout ce qu'il trouve saute d'une barricade à un amphi, d'une manif à une AG et prend sa part dans le bazar désorganisé de la rue.
Hervé, plus observateur, se laisse aller à suivre le mouvement mais suit sa vie de jeune étudiant un peu amoureux de sa copine Suzanne, ou de Nicole, pourquoi pas.
Et Nicole, quant à elle, la bonne élève, rédige des discours que personne n'écoute pour occuper l'espace comme elle le peut.
Quand un meurtre horrible les réunit, ils font fureur dans les rues de Paris, coincés dans la dauphine de Jean-Louis...

Quelle claque !!
Encore une fois, Grangé nous emporte à la suite d'un trio de héros dans une course folle pour rattraper un assassin tout en essayant de ne pas être assassiné soi-même.
Comme une boucle infernale, les personnages se retrouvent enferrés dans une aventure qui les dépasse et les oblige à courir et il faut bien avouer que c'est diablement efficace.
On ne peut que courir avec eux et retenir notre souffle tant que l'histoire n'est pas terminée !
Les meurtres s'enchainent (un peu sanglants à mon goût mais ce n'est pas l'essentiel du roman), les suspects défilent, le récit se retourne.
C'est vibrant, haletant, sans temps mort.


J'ai lu des critiques assez dures sur ce thriller.
Certes, il est moins puissant que Les Promises, et la fin est un peu excessive.
On croit que l'histoire est finie, et puis il en reste un peu, et enfin ça se termine, alors qu'un petit épilogue aurait été bienvenu.
Mais là encore, les personnages sont attachants, les liens se tissent dès les premières pages et on est immergé dans une enquête qui permet de se promener un peu dans le Paris de 68, au milieu des barricades et des couloirs de la Sorbonne (petite émotion, c'est parfois mon lieu de travail 😆), avant de filer en Inde pour d'autres couleurs et chaleur intense.

La version audio, lue par Mahtieu Buscatto, suit le rythme sans problème et on a l'impression d'être dans un de ces films de Belmondo avec une gouaille exactement comme on l'imagine.
Je crois que si je l'avais lu, il m'aurait manqué quelque chose !

Bref, vous l'aurez compris, si vous avez envie de passer un bon moment, n'hésitez pas.
On a peur, on frissonne, on cherche l'assassin, on est surpris, on est attendri aussi un peu.
Il y a quelques petits excès dans l'imagination de Grangé, il s'est un peu laissé aller mais on lui pardonnera pour avoir passé un bon moment !
Lien : https://lirerelire.blogspot...

Après Les promises , que j'avais moyennement apprécié, JC GRANGE réitère avec le polar historique, mais cette fois-ci avec un cadre temporel plus récent , puisqu'il a situé son action pendant les événements de mai 68 . Et c'est déjà un bon point puisque j'ai vraiment appréciée cette plongée dans cette époque importante, et qui n'est pas sans rappeler des événements malheureux très récents . La manière dont en parle l'auteur est intéressante ,prenante et réaliste ..Violence , drogue, sexe, révolte.. un univers bien retranscrit , avec des personnages bien représentatifs .
Dans la seconde partie, il déplace son action beaucoup plus loin que la France, en inde ,avant de faire un petit tour en Italie dans un troisième temps.
Concernant la partie sur l'Inde , la encore l'immersion dans ce pays est réussie, avec une description visuelle, culturelle , spirituelle .. captivante , même si ce n'est pas un pays qui m'attire .
Au niveau de l'intrigue, la première partie , qui nous présente 3 personnages qui vivent les événements de mai 68 de manière différentes de par m leurs statuts , leurs professions, et leurs personnalités qui paraissent aux antipodes les unes des autres , malgré pour deux d'entre eux des liens plus étroits . L'action est un longue à se mettre en route mais les meurtres sont particulièrement glauques ..
Après , l'intrigue a commencée, doucement mais sûrement , à moins me captiver , notamment à cause de la tournure qu'elle prenait concernant les motivations du criminel, personnellement ça ne me touche pas et du coup j'ai trouvé ça invraisemblable .
De plus, l'histoire est un peu trop complexe , poussive et rocambolesque. La fin quant à elle est trop vite expédiée.
Les personnages sont sympa mais sans plus, en tout cas pas inoubliables .
Mais j'aime toujours autant la manière d'écrire de cet auteur qui a le mérite de se diversifier , et de toujours avoir une touche d'originalité dans ces romans . Un auteur qui a quoi qu'on en dise du style , une patte indéniable .

L'auteur au début nous entraine à Paris au moment de mai 68. Mai 68 que je n'ai pas vécu, mais dont j'ai beaucoup entendu parler. L'auteur aurait pu me tenir en haleine avec cette période malheureusement trop descriptions, ce qui a fait que le soufflet est vite redescendu. L'intrigue est gore avec ses révélations très étonnantes qui me donnait envie de tourner les pages beaucoup plus vite, mais encore une fois ça retombé aussi tôt que ça, c'était levé. Mais il faut bien reconnaître le talent de Grangé, il a une très belle plume qui, c'est accrocher son lecteur et on sent que ses romans sont très bien documentés.

Le 17 ème opus terminé. Un bon roman qui m'a un peu perdue dans les différentes religions et courants de pensée de l'Inde. L'intrigue reste du pur Grangé, sanglante, glauque et bien emmêlée. le voyage entre Paris et Rome via l'Inde est toujours agréable et décrit merveilleusement bien. La mousson m'a engloutie. JL, Hervé et Nicole m'ont entraînée avec eux dans leur cavale improbable. Mais est-elle pour autant terminée ? On verra.

Mai 68. C'est la folie sur les barricades où s'affrontent étudiants et CRS. le cadavre d'une militante est retrouvé, terriblement mutilé et suspendu dans une position de yoga. C'est l'inspecteur Jean-Louis Mersch, un ancien de la guerre d'Algérie, qui, prévenu par son frère Hervé, va récupérer l'enquête. Avec une autre étudiante, ils formeront un trio à la poursuite de l'assassin. Leurs investigations les emmènent de Paris en Inde puis à Rome.
L'intrigue est intéressante, quoiqu'un peu tirée par les cheveux. Mais sa faiblesse est enveloppée dans une masse d'informations superflues sur l'Inde, les religions en présence, les contextes politiques de la France, etc., ce qui forme un tel mélange que l'histoire en est étouffée.
Je n'ai pas apprécié le ton condescendant voire raciste de l'auteur lors de ces descriptions et informations. de plus, prendre un salaud comme personnage principal est un pari risqué. le lecteur a souvent une propension identificatoire qui mérite une attention particulière. Alors si le « héros » est une brute complètement droguée aux amphétamines et à la cocaïne, ayant commis de graves exactions en Algérie lorsqu'il y était militaire, il n'est pas évident de vibrer à l'unisson avec une personnalité pareille.
Je n'ai donc pas aimé ce nouvel opus de Grangé, qui m'a profondément heurtée et dérangée.

Quand il faut à l'auteur près de 200 pages pour mettre en place l'histoire et les personnages c'est que, quelque part, il y a un problème d'écriture. J'ai bien aimé certains de ses livres mais là, j'avoue, me suis vite lassé surtout au vu de ce qu'il me restait à lire.

Une grande déception,la première concernant Grangé. Les descriptions de Calcuta et du Bengale sont certes brillantes mais elles sont interminables. L'intrigue est alambiquée au possible bourrée d'invraisemblances. Les personnages Hervé et Jean-Louis sont bien decrits mais là encore trop d'incohérences, type un départ en Inde sans prévenir la hiérarchie à ses frais et sans donner de nouvelles. La période de Mai 68 n'a aucun intérêt et ne sert que de prétexte. Je passe sur toutes les références aux religions Hindouistes qui elles non plus n'en finissent pas et sont particulièrement nombreuses. le final est invraisemblable les affaires de la famille sont tellement tordues qu'elles font sourire. Franchement le plus mauvais Grangé selon moi.

Rouge Karma ou comment faire du neuf avec du vieux..

Reprenons les Promises : trois héros, une brute épaisse, un poète et une fille diaphane dans le contexte du troisième Reich et de l'éugénisme. 12 mois plus tard, on ressort la même soupe avec à peu de choses près les mêmes personnages : un flic bourru, un amoureux transi et une fille diaphane. On transporte le tout en mai 68 avant d'embarquer dans les Indes pour finir au Vatican avec encore une part d'eugénisme sous couvert religieux cette fois.

Honnêtement, j'adore Grangé mais le filon est tout doucement en train de s'épuiser...

Bonjour. 


Ce n'est pas du tout mon roman préféré de cet auteur que j'adore pourtant. 

J'ai trouvé beaucoup trop de longueur et je n'ai pas été touché par les personnages. 

Par contre il y a eu un très grand travail de recherche sur mai 68 et j'ai appris pas mal de choses très intéressantes. 

L'histoire tien la route et nous emmène de Paris en Inde et pour finir à Rome. 

J'adore la façon d'écrire de cet auteur. 

Bonne journée.