Rouge karma

40//2023

Le dernier Grangé est arrivé, et comme pour le dernier Minier malgré un thème alléchant ça fait un flop :/

Après son excellent Les Promises, l'auteur repart donc avec un thriller aux tonalités historiques, pendant mai 68. Sauf que premier couac le contexte historique ne sert pas l'enquête policière, vu que dès que l'histoire quitte Paris on n'y revient plus :/

Second couac, sur la forme ce pavé regorge de comparaisons ou de métaphores pour servir d'illustrations à d'innombrables descriptions, avec de temps en temps une interpellation surprenante du lecteur...

Autre souci, si dans le serment des limbes la religion servait de support a la trame du thriller, ici elle rend le récit complexe par moments, mais avec des services de police Indiens qui eux sont passifs et inactifs, avec une simplicité incohérente dans l'enquête policière qui se déroule sur place.

Autre souci, la ligne noire était extraordinaire à suivre dans le roman du même nom, ici le gadget fonctionne moins bien, avec une ultime escale révélée dans le quatrième de couverture qui au final raconte les différentes destinations du récit :(

Enfin, que ce soit du côté des 3 protagonistes principaux, ou bien du côté des méchants et des justifications de leurs actes, on a connu l'auteur beaucoup plu tranchant dans sa capacité à créer empathie ou rejet. Ici malheureusement les arbres généalogiques à tiroirs sur plusieurs générations achèvent de donner envie au lecteur de s'intéresser au trio. Et malheureusement un trio pour lequel on ne s'attache pas et pour lequel pendant presque 600 pages il n'y a aucune appréhension à l'idée de perdre un des 3 membres ben au final il n'y a pas de manque quand le livre est posé :(

Gros flop donc dommage !

Mai 68. Hervé, étudiant naïf, Jean-Louis, flic et Nicole, jeune bourgeoise qui rejoint le mouvement de protestation, sont pris dans la tourmente. Alors que la France se soulève, ils sont mis face à un crime abominable. Ils vont s'allier pour faire éclater la vérité…

Avec ce thriller, Jean-Christophe Grangé prend son lecteur à contre-pied. Les 150 premières pages sont dédiées au chaos qui règne en France, à Paris. On suit nos trois personnages dans la tourmente de mai 68: leur combat politique, leurs idées, les face à face avec les CRS. Bref, on a l'impression de lire un bouquin sur Mai 68, une sorte de fresque historique tant le premier crime arrive loin dans l'intrigue. Cependant, ça n'a pas été pour me déplaire. Je me suis surprise à apprécier qu'on me raconte ces événements de l'intérieur.

Ensuite, l'auteur nous surprend encore en adoptant un style qui colle à l'époque. Hervé, Jean-Louis et Nicole sont des personnages qui ont des convictions et qui le font sentir. Jean-Louis a fait l'Algérie. Il a une gueule de voyou et ne fait pas dans la dentelle. Nicole, issue de la haute-bourgeoisie, a des idées politiques de gauche très affirmées et veut changer les choses. Quant à Hervé, l'étudiant modèle, il va entrer à pieds-joints dans cette intrigue meurtrière. Les personnages ont de la gouaille et le style de l'auteur reproduit ici le vocabulaire et les expressions typiques de l'époque.

Les crimes sont très sanglants et l'auteur ne nous épargne guère. Il va nous balader de Paris jusqu'à Calcutta dans une atmosphère délétère. Il s'y connaît pour doser son suspens et nous faire passer par toutes les émotions. Difficile à lâcher, le rythme est très soutenu et on va de découvertes en découvertes. Si parfois, j'ai eu le sentiment que les fils étaient tirés par les cheveux pour être bien reliés, j'ai eu du mal à décrocher et j'ai finalement été convaincue par le dénouement. C'est sombre, violent, moite. C'est très différent de ce qu'il propose d'habitude mais très bon.

Avec « Rouge Karma », Jean-Christophe Grangé conduit son lecteur au coeur des méandres indiens dans une intrigue rythmée que vous aurez du mal à lâcher.
Lien : https://carolivre.wordpress...

Chronique de Serial Lecteur : le ressenti de Jean Luc
Grosse déception
Jean Christophe Grangé avec Rouge Karma nous propose un ensemble inégal !
J'ai été intéressé par le contexte de cette histoire pour le moins compliquée et malheureusement complètement invraisemblable avec des rebondissements qui le sont encore plus…
J'ai beaucoup aimé le climat de mai 68 à Paris qu'il nous décrit, il nous emmène dans les coulisses de ce mouvement avec les différents mouvements, c'est passionnant et cela colle à l'Histoire.
En revanche j'ai moins aimé la description quasi géographique des institutions parisiennes du moment, ainsi que la topographie de la ville de Paris, au bout d'un moment je me suis malheureusement perdu
pour rebondir en Inde dans les années 68 !
Et là encore l'auteur évoque les différents mouvements, les différents castes, les sectes marginales. Cela demeure intéressant car il nous fait découvrir une culture totalement étrangère à la notre mais cela reste toujours trop manichéen et caricatural.
L'intrigue quant à elle si elle est émaillée de scènes gores, de moments de suspens, reste complètement irréaliste, c'est dommage car pour moi l'auteur disposait de toute la matière pour en faire un grand roman.
Certes j'ai voyagé dans le temps avec les barbouzes, j'étais en Inde dans une secte diabolique et même en Italie mais cela ne réussit pas à mon sens à créer un ensemble cohérent
Les personnages sont ceux que l'ont rencontre quand on lit du Grangé, des personnages qui ne laissent pas insensibles mais là encore une fois on retrouve des poncifs
Au final, comme je l'ai dit un ensemble inégal qui a eu le mérite de me faire voyager mais cela n'est malheureusement pas à la hauteur de ce grand romancier. Il faut reconnaître que Grangé a beaucoup de talent, il sait accrocher le lecteur, ses romans sont diablement bien documentés mais cette fois ci, cela ne m'a pas suffit, mais ce n'est que mon ressenti…
Lien : https://collectifpolar.blog/..

"Rouge Karma" est un thriller palpitant du grand maître Jean-Christophe Grangé.

Des barricades de Mai 68 aux ghats de Bénarès, Jean-Louis le flic, Hervé son frère et Nicole, les deux étudiants, vont mener une enquête sanglante, mystique et ésotérique pour découvrir le meurtrier sanguinaire qui tue selon des rituels.

Un grand grand coup de coeur pour ce thriller. Un futur incontournable .. au coeur de l'Inde mystique.

Pour tout avouer, je n'ai pas accroché à ce roman que j'ai trouvé interminable, peu crédible, fastidieux. Même si mai 68 est pour moi un moment clé de l'Histoire de notre pays, même si j'adore l'Inde, même si je pense que le vol des cigognes n'est pas un accident dans la carrière de JC Grangé, que cet auteur a un réel talent, j'ai le sentiment d'un ratage sur une bonne moitié du texte. LSD, sectes, la spiritualité indienne ... tout s'embrouille, peut-être et probablement pour créer un vrai climat noir de noir, mais c'est trop long et le lecteur se perd dans une succession de noms, de scènes, d'épisodes étranges, d'évènements improbables ... Epuisée, je passe à autre chose ...

D'habitude, j'apprécie les polars de Jean-Christophe Grangé mais cette fois je suis totalement passée à côté de l'intrigue. Il faut dire qu'après avoir lu la quatrième de couverture, j'avais l'impression d'avoir déjà lu le livre. Ce qui, pour un roman policier, est quand même assez fâcheux ! Une maladresse (d'édition probablement) qui dévoile bien trop d'informations sur les grandes étapes de l'enquête.
J'aurais pourtant aimé l'aimer : l'intrigue pendant mai 68, le côté ésotérique, le binôme de frères qui s'allient en quête de vérité... mais non.
Mauvais karma donc.

Mai 68, deux frères, l'un est étudiant, l'autre est policier chargé d'infiltré les rangs des contestataires. Nés de pères différents, avec une différence d'âge importante, leurs liens sont tout sauf étroits. Ils vont devoir se rapprocher pour mener une enquête sur des morts étranges, accompagnés de Nicole qui est elle aussi liée à cette affaire. le décor est planté, on pense lire un polar dans les coulisses de mai 68, mais l'intrigue est bien plus large que ça et emmène le lecteur jusqu'en Inde. Mon premier Grangé, et je ne suis pas déçue.

Je crois avoir lu tous les livres de Jean-Christophe Grangé. Et bien, là, je ne sais pas quoi écrire... Ça ne m'a pas plu, du tout. Je l'ai senti dès le début, j'ai voulu insister parce que c'est un des auteurs que j'attends impatiemment chaque année, mais ce roman là n'était pas pour moi. Je n'ai pas aimé la façon dont c'est écrit, le langage épais, les stéréotypes balancés comme des règlements de compte, les scènes de crime, l'intrigue et ses noeuds interminables... Bref.
Je reconnais le talent habituel de l'auteur à nous emmener dans des voyages extraordinaires, mais celui-ci n'était pas pour moi.

Une nouvelle fois j ai retrouvé cet ecrivain aux idées capilotractees et avec la capacité de nous projeter dans un univers en 2/2, ici l'année 1968. Par contre cela fait plusieurs fois que je trouve les personnages un peu caricaturaux pour ne pas dire « cousus de fil blanc » et que l intrigue se finit un peu trop facilement..je reste sur ma faim mais ce fut un bon moment quand même

Mai 68, la révolte et l'engouement pour l'Inde, ses religions, ses paradis artificiels. le début du roman est long et prend du temps à se mettre en place. On a l'impression de ne pas rentrer directement dans le vif du sujet, le contexte de mai 68 est juste là pour poser le personnage de Mersch, l'un des trois protagonistes. C'est peut-être une façon pour l'auteur de prendre délibérément son temps pour installer une atmosphère particulière, de développer les acteurs principaux.Cela valait la peine de persévérer, bien que ce ne soit pas un des meilleurs Grangé, loin de là.

Les trois protagonistes sont un peu des caricatures d'eux-mêmes, le doux rêveur qui va s'en prendre plein la figure, la jeune fille bourgeoise en révolte, le flic ex-Algérie sans foi ni loi qui va à un moment redécouvrir qu'il est capable de sentiments.

La fin du livre semble avortée, un peu décevant lorsque l'on s'attend à une conclusion plus complexe.