Un Grangé reste un Grangé ! Parfois, moins réussi et d'autres très réussis !
De mon point de vue, «
Rouge Karma » se situe entre les deux.
Pour son nouveau thriller, l'auteur a implanté son intrigue dans le Paris de Mai 68.
La capitale est à feu et à sang : la Vème république de
De Gaulle est en train de vaciller.
Plus rien ne fonctionne : barricades, manifestations étudiantes, grèves des ouvriers sont le lot quotidien des parisiens. Tous les corps de police sont sur la brèche, plus rien n'a d'importance dans ce Paris enflammé !
C'est dans ce chaos que nos trois protagonistes vont voir leur vie basculer : Hervé, étudiant naïf,
Jean-Louis flic borderline et Nicole jeune bourgeoise qui a rejoint le mouvement de protestation.
Tous les trois se rêvaient en héros de Mai 68, ils vont se retrouver face au Mal dans ce qu'il a de plus ignoble.
Un matin, Hervé retrouve son amie Suzanne, le corps nu, atrocement mutilé, dans une position de yoga. Ce meurtre aurait pu passer totalement inaperçu : la révolution est en marche alors un meurtre, on a d'autres chats à fouetter. Mais Hervé anéanti et abasourdi par une telle violence ne peut l'accepter. Il décide de faire appel à la seule personne capable de faire face à une telle ignominie,
Jean-Louis son frère, flic à la criminelle. Celui-ci décide immédiatement de prendre les choses à bras le corps. Hervé et Nicole, tous deux amis de la victime décident de s'allier à lui afin de faire éclater la vérité, car bientôt d'autres meurtres vont suivre.
Maos, hippies, hindouisme, tantrisme… bien vite le mobile des crimes leur sera révélé. Leur quête de la vérité les mènera de Paris à Calcutta jusqu'aux portes du Vatican.
Qu'y trouveront-ils ? Peut-être bien leur propre karma … à voir !
Mais alors un Karma rouge sang !
Mon avis est mitigé face à ce roman. Il est à de mon point de vue très déséquilibré : J'ai trouvé les deux premières parties excellentes avec tous les ingrédients d'un très bon Grangé, avec des protagonistes dignes de ses meilleurs romans, et notamment le personnage du flic totalement « hors sol » ! de plus, le côté historique est parfaitement restitué, on y retrouve bien l'esprit insurrectionnel de l'époque. On peut voir que l'auteur s'est appuyé sur une très bonne documentation historique.
Mais j'ai trouvé la troisième et quatrième partie d'une longueur interminable. Trop de précisions, d'explications sur les sectes, les Sadhous, les différentes religions, le christianisme, l'hindouisme, le tantrisme qui il me semble ont nui au rythme de l'intrigue.
Puis une cinquième partie qui est revenue dans le rythme mais qui se termine tout de même un peu brusquement.
Voici donc les raisons pour lesquels j'ai un avis mitigé : tout est là pour faire un excellent thriller bien gore comme on l'aime si on lit cet auteur mais dans lequel on finit par se perdre par trop de longueurs, trop de précisions et peut-être quelques incohérences.
Mais bien sûr je reste une inconditionnelle de ses thrillers qui me font froid dans le dos et continuerai à le suivre comme je le fais depuis le début !