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EAN : 978B005PR104I
Bragelonne (05/01/2011)
3.66/5   40 notes
Résumé :
Étrange gouvernante pour de très bizarres enfants...Et si la rassurante baby-sitter se laissait dominer peu à peu par la sauvage et sanglante violence que contiennent les contes de fées qu'elle lit le soir aux enfants ? Les deux gamins pourront-ils échapper à celle qui tout d'un coup se prend pour l'ogre et traque les chères têtes blondes ? Le grand méchant loup se lèche les babines... 
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis tombée par hasard sur un recueil de longues nouvelles écrites par une certaine Gudule, autrice franco-belge.
Le titre du recueil est le club des petites filles mortes.
Forcément, j'ai sauté dessus, pour me remettre de ma lecture d'un Stephen King particulièrement émouvant.
Mais je vous en parlerai plus tard.

Donc, je commence le permier récit : La baby-sitter.

On entre directement dans l'action, si l'on peut dire.
Deux jumeaux de 9 ans, un garçon Cyril et une fille Violette.
Leurs parents doivent aller à un séminaire, mais leur baby-sitter habituelle n'est pas disponible, et l'agence leur recommande chaudement Lucie, une jeune fille très compétente.

La mère des enfants accueille la baby-sitter et la présente aux enfants qui l'adoptent sur-le-champ.
Même le chat en tombe amoureux.

C'est dans une grande maison dressée à flanc de paroi d'une montagne, entourée de verdure et de forêts que Lucie va s'occuper des enfants pendant deux jours et une nuit.

Une chose que la douce baby-sitter fait très bien : raconter les histoires.
Ce qui tombe bien, parce que les enfants adorent ça.

Premier soir, le chaperon rouge.
Les jumeaux blottis dans le lit de papa et maman n'en perdent pas une miette.
Le talent de Lucie les envoûte, d'autant qu'elle a une sorte de don pour mimer les personnages.
Et croyez-moi, ça fiche les jetons.

Seulement, Lucie a un passé très chargé et intense, qu'elle croyait effacé... mais les circonstances font que...
Est-elle si douce que ça ? On lui confie des enfants, après tout.

Amateurs de frissons, lisez cette nouvelle stupéfiante. Il m'arrive rarement d'avoir peur en lisant un livre d'horreur, mais là, l'auteure est très forte.

Àmes très sensibles s'abstenir, cependant, même si le lecteur s'en sort vivant.
La preuve, je suis encore là pour vous vanter l'écriture de Gudule et son récit.

Du moins, je crois que je suis là... Hahahaha.
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Il y a peu de temps, je vous parlais d'un autre roman de l'auteur que j'avais beaucoup aimé et pour lequel je m'attendais à une histoire encore plus sombre. Bien décidée à comprendre pourquoi j'avais eu cette idée un peu "erronée" sur la teneur de ses écrits, j'ai donc enchaîné avec ce nouveau roman et là mes amis... impossible de nier la part d'horreur qui est plus que présente! Ce livre m'a tout simplement glacé le sang tellement il est sombre, angoissant et composé de scènes bien peu ragoûtantes... Un conte terrifiant qui fera trembler les chaumières.

Si le premier que j'avais lu était assez sobre, celui-ci n'évite aucun détour et nous met face à des peurs profondes et à des scènes parfois insoutenables (une particulièrement qui m'a vraiment fait détourner le regard)... Donc vous l'aurez compris, il n'est pas à mettre entre toutes les mains et uniquement pour lecteurs avertis! Un vrai roman d'horreur qui remplit excellemment son office à tel point qu'il est parfois difficile de poursuivre et surtout de l'oublier une fois la dernière page tournée.

Après une telle lecture, difficile de ne pas voir les baby-sitters autrement et franchement cela donne envie d'y réfléchir à deux fois avant de confier ses enfants à quelqu'un... L'auteur nous emporte dans un conte où les gentils ne le sont peut-être pas tant que ça et où l'angoisse ne fait que monter au fil des pages pour finir en une apothéose macabre et glaçante qui ne laisse pas indifférent et qui marque profondément.

En bref, ce roman est un coup de coeur tout simplement parce qu'il m'a emportée du début à la fin et qu'il m'a fait trembler jusqu'à la dernière ligne. Un petit chef-d'oeuvre horrifique!
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Je suis sortie de cette lecture complètement étonnée, abasourdie. Je ne m'attendais à rien de ce qui s'est passé.


Il n'y a que trois personnages : les deux enfants et la baby-sitter. Il est donc facile de s'attacher à eux et je les ai beaucoup aimés car en quelques pages, on se rend compte que ce sont des personnages avec de sacrés caractères pour Cyril et Violette et que Lucie a un passé encombrant qui guette la moindre « faiblesse » de sa part pour se jeter sur elle.


Pour rendre compte de ce qui poursuit Lucie, l'auteure passe par les comptes de notre enfance, les liant à son passé et leur donnant une toute nouvelle saveur. Je me suis récemment intéressée aux contes de Grimm et de Perrault (pour mes cours) et ça a été un vrai plaisir de les retrouver ici mais en beaucoup plus vivants. Lucie les raconte vraiment très bien et je pense qu'elle aurait réussi à me les faire vivre si j'avais été en face d'elle. L'auteure a vraiment su mêler les contes et le passé de Lucie, alternant l'un et l'autre tout en les faisant correspondre. Bref, j'ai été totalement conquise par ce mélange contes/souvenirs qui fait toujours craindre le pire concernant ce que la jeune femme a vécu.

L'auteure n'hésite pas à faire vivre d'horribles choses à ses personnages et c'est pourquoi je n'ai jamais rien su prévoir. La fin avec Violette m'a complètement retournée car je ne savais pas du tout ce qui allait arriver et je m'imaginais le pire.


La chronique est assez courte mais je ne sais pas trop quoi dire à part que malgré ce qui se passe dans ce livre (âmes sensibles, s'abstenir !), j'ai adoré.
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Gudule, c'est un sympathique prénom qui cache une auteur assez machiavélique ! Anne Dugüel, de son vrai nom, explore les aspects les plus sombres de la personnalité et se plaît à imaginer pour nous, lecteurs, des scénarios terrifiants où l'enfance - tour à tour malmenée ou faussement angélique - occupe le devant de la scène. J'ai choisi cette nouvelle (sur mon tout nouveau Kobo !) pour découvrir une partie de son oeuvre, mais c'est un récit que l'on peut également retrouver dans le recueil le Club des Petites Filles Mortes publié par Bragelonne.

Dans La Baby-Sitter, une histoire courte et percutante, Lucy est envoyée par une agence pour s'occuper de Violette et Cyril, des jumeaux adorables dont les parents s'absentent le temps d'un week-end. Au coeur des Cévennes, dans une maison isolée proche d'une mystérieuse forêt - lieu où se concrétisent toutes les peurs enfantines - la tension monte crescendo au fil des jours.

Aux premières moments de joie et de légèreté entre Lucy et les enfants succède très vite l'atmosphère lourde d'un huit-clos étouffant, où les contes de fées que la jeune fille raconte le soir se font les échos d'un passé trouble qui ne sera dévoilé que dans les toutes dernières pages du roman. L'isolement et les bois tout proches contribuent à développer le climat de tension et renforcent l'ambiance malsaine pleine de non-dits.

Dans un style soigné et sans fioriture, l'auteur explore des thèmes tels que l'enfance, l'abandon ou la folie. Elle utilise les ressors de l'imagination pour faire revivre les fantômes du passé, allant même jusqu'à nous surprendre en renversant les rôles : de victimes, certains deviennent tortionnaires et nous plongent dans les affres de l'inconscient où les fantasmes et les hallucinations sommeillent et repoussent les limites de la réalité...

Mais difficile de dire qui sont réellement les anges ou les démons dans ce récit. Lorsque l'auteur fait brutalement glisser ses personnages dans la démence, l'atmosphère pleine de rires du départ menace de basculer dans les hurlements, et il est désormais impossible de lâcher le livre ! La cruauté et la noirceur de certains contes de fées - tels que Blanche-Neige ou le Petit Chaperon Rouge - s'inscrivent en parallèle de l'histoire et provoquent, chez Lucy, des flash-backs inquiétants qui révèlent la plus terrifiante des réalités.

Bref, adepte de ce genre de nouvelles bien glauques, c'est une excellente révélation pour moi en ce début d'année, et je compte trouver prochainement d'autres récits de cet auteur ! Si vous avez envie de frissonner et de vous causer de grandes frayeurs nocturnes, faites comme moi : procurez-vous un roman de Gudule !
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Ce livre est le deuxième de l'auteure que je lis, et c'est encore une bonne surprise!!!

Il faut dire que j'ai deux passions littéraires: les contes et l'horreur (bon plutôt les films, mais j'ai découvert le genre littéraire il n'y a qu'un an…). Donc ce petit livre est un merveilleux condensé de tout ce que j'aime des contes revisités version Massacre à la tronçonneuse!!!Un beau programme!!!

J'ai adoré l'ambiance glauque et cauchemardesque qui se met en place avec cette baby sitter si forte à faire vivre ses histoires, une conteuse machiavélique qui a un public ultra réceptif….Je ne voudrais pas trop en dire pour ne rien dévoiler mais ce fut un vrai coup de coeur car l'auteure a un vrai talent pour nous faire frissonner de terreur!!!

Pour ma part, je vais certainement faire TRES attention à la prochaine nounou de ma fille, je ne regarderai plus jamais un conte de la même manière après cette lecture et j'éviterais les bois et leur cabane douteuse…..Je suis impatiente de découvrir un autre des livres de Gudule, j'adore son style!!!!

Lien : http://fairystelphique.wordp..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mémé raffole du fromage. Et aussi une canette de bière, pour faire passer tout ça.
À propos de Mémé… elle en a, une drôle de bouille ! On dirait que des poils lui ont poussé partout. Elle n’était déjà pas très belle avant, mais alors là !
— Bonsoir, dit Violette, t’as perdu ton rasoir ?
— Bonsoir, ma chérie, viens vite m’embrasser !
Violette déteste les bisous qui piquent. Quand Tonton Georges, qui est barbu, veut lui faire des câlins, elle s’esquive toujours en le traitant de hérisson. Mais Grand-Mère n’a pas le sens de l’humour. Si sa petite-fille la repousse, elle risque de se vexer, et adieu la Barbie qu’elle lui a promise pour Noël.
À contrecœur, Violette s’avance, mais ne peut s’empêcher de remarquer :
— Comme tu as une grosse voix, Mémé ! T’es enrhumée ?
La vieille dame toussote, ce qui confirme l’impression de la fillette, et répond :
— C’est pour mieux te parler, mon enfant !
Derrière ses lunettes, ce n’est pas son regard habituel. D’abord parce que ses sourcils sont beaucoup plus touffus, et surtout à cause de l’éclat pourpre, très inquiétant, qui émane de sa cornée. Violette commence à se sentir vraiment mal à l’aise.
— Ton rhume te donne de la conjonctivite ? risque-t-elle timidement.
Mémé ne répond pas.
— T’as les yeux tout gonflés, insiste Violette.
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L’ironie du destin atteint parfois des sommets de cruauté. Certaines coïncidences semblent dictées, non par le hasard mais par un diabolique, un implacable sadisme.
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Certains êtres sont insensibles aux souffrances qu’ils provoquent. Elles les excitent, même. Les supplications de sa victime, au lieu d’attendrir le monstre, mettent un comble à sa frénésie.
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La nuit, dans les cimetières, ces brames lugubres sortant du ventre de la terre, c'est la plainte des mourants trop tôt ensevelis qui appellent à l'aide.
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— Les princesses devraient toujours rester célibataires, émet sentencieusement Violette. Les grossesses donnent des vergetures, de la cellulite et des varices, c’est Maman qui me l’a dit
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Si je vous dis que mon métier, c'est bibliothécaire, ça vous évoque quoi ? Des lunettes ? Un chignon ? Une personne qui adore fait "chuuuut !" ?
Et si l'on balayait les idées reçues ? Et si l'on partait à la découverte de bibliothécaires de fiction qui ont le pouvoir de changer une vie, pour le meilleur et pour le pire ? Venez, je vous emmène...
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