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EAN : 9782709636315
296 pages
J.-C. Lattès (10/04/2013)
2.88/5   28 notes
Résumé :
Janvier 1861, université de Pétersbourg : la jeune Apollinaria Souslova, fille d'un serf émancipé, rencontre Fédor Dostoïevski. Elle rêve d'une carrière littéraire, il lui promet de l'aider, sans imaginer qu'elle deviendra sa muse. S'ensuit une passion charnelle et orageuse, qui réveillera les démons de chacun.
L'écrivain est marié et Apollinaria fuit à Paris. Mais n'étreint-on pas toujours ceux qui nous échappent ?

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu avec plaisir le second roman paru aux éditions JC Lattès en 2013 de Capucine Motte : « Apollinaria, Une passion russe », roman pour lequel elle a reçu le prix Roger-Nimier. A la fin du dix-neuvième siècle, à l'université de Saint-Pétersbourg, dans l'amphithéâtre, la jeune Apollinaria Souslova écoute un écrivain dont tout le monde parle, un noble qui a écrit sur ses quatre années passées au bagne en Sibérie. Pour elle qui est la fille d'un serf émancipé, Prokov Souslov, c'est immédiatement le coup de foudre. Capucine Motte revient sur le domaine de Panino, où travaillait son grand-père Semenon, puis ses deux fils, Prokov et Ivan. Prokov épousa la belle Alexandra et ils eurent entre-autres deux filles : Apollinaria et Nadia. Une fois jeunes filles, elles ne rêvaient que d'aller à Moscou. Et leur mère les conduisit à la pension de Mme Pennischkaou où elles ressentirent fortement leur basse condition. Cela conforta Nadia à s'affranchir de la condition féminine et à devenir une femme libérée et révolutionnaire. Quant à Apollinaria, elle fut dévorée par sa passion pour l'Ecrivain, Fédor Dostoïevski, et malgré une belle plume, elle ne fera pas carrière et restera dans l'ombre. « Elle s'est souvent retrouvée la seule femme dans ce salon où des hommes brillants parlent des réformes, des nouveaux auteurs ; Mikhaïl Saltykov, Chtchedrine, Nicolas Leskov et des nouveaux peintres : Vasily Perov, Vasili Pukirev. » Elle finit par partir seule à Paris à la Pension Hogerman. Elle fréquenta Evguenia Tour, la George Sand russe qui a créé son propre journal, La Parole russe, devenant ainsi l'idole des féministes. Apollinaria a un caractère fort et sa relation avec l'Ecrivain est très moderne ! Elle le veut puis le délaisse, le relance, pour finalement ne pas vouloir l'épouser à la mort de sa première femme phtisique et lui conseiller d'en épouser une autre. Elle sera son inspiratrice et sa muse et certains caractères féminins des livres de l'Ecrivain seront à son image, ainsi Pauline Alexandrovna dans « le joueur ». « Est-elle jolie ? Mais oui, elle est jolie, il me semble qu'elle l'est. N'a-t-elle pas tourné la tête à d'autres ? Grande, svelte. Mais très mince. On pourrait en faire un noeud, la plier en deux. L'empreinte de son pied est fine, allongée, troublante. Précisément troublante. Ses cheveux ont un reflet roux. Ses yeux sont de vrais yeux de chat. Et comme elle sait leur donner un air fier, altier. »
Cette évocation d'une passion d'un grand écrivain russe m'a bien intéressée. Evidemment, si je m'étais plongée dans wikipedia, j'aurais découvert les principaux faits marquants de cette belle histoire mais j'admire les conteuses qui savent broder autour de la vie de grands artistes ainsi Tatiana de Rosnay avec Manderley for Ever ou Olivia Elkhaim Je suis Jeanne Hébuterne.
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La relation entre Dostoïevsky et Apollinaria Souslova. Passion orageuse et destructrice.
Ce que j'ai apprécié, le tableau de la Russie d'avant la révolution. La vie de ces femmes qui tentent de conquérir un peu plus de liberté.
Les personnages, c'est une autre histoire. Les deux anti-héros égocentriques et égoïstes, difficile de s'attacher à eux. Les autres: la jeune soeur, première femme médecin russe, pas assez nuancée dans ses opinion révolutionnaires. Il en est ainsi de tous. Il manque à chaque fois un petit quelque chose...
Ceci dit, ce roman m'a donné envie de relire les oeuvres de Dostoïevsky et d'en apprendre plus sur cette Apollinaria.
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Nous sommes en Russie en 1861. Les soeurs Souslova, filles d'un serf affranchi, sont bien différentes des femmes de l'époque. Elles font des études, ont un caractère bien trempé et beaucoup d'ambition. Nadia, la cadette, veut devenir la première femme médecin. On a prédit à Apollinaria qu'elle serait une muse, mais son rêve est de devenir écrivain. Quand elle rencontre Fédor après une conférence sur ses années de bagne, elle s'éprend de lui. Ils vivront une passion sado-masochiste, fatale et destructrice.
J'aime beaucoup les romans historiques. La littérature est ma passion. J'avais été séduite à la présentation de ce récit par Olivier Barrot. Je partais donc avec un a-priori favorable. Pourtant, dès les premières pages, j'ai été rebutée par le style de l'auteur, ses nombreuses fautes d'orthographe et de français, telles que: « des joues havres » ou « la possession de millions d'êtres humains par une poignée d'autres, et qui n'existe dans plus aucun pays européen ».
Les trop nombreux (à mon goût) passages sur la politique russe m'ont assommée, les descriptions de scènes sexuelles avilissantes et barbares me révulsaient. Fédor a l'air répugnant avec « ses poils grisonnants et une bosse graisseuse au niveau du ventre », bestial et égocentrique.
Les personnages m'ont déplu. Mis à part le pauvre Benni, ils sont tous excessifs et déplaisants. Fédor est veule et faible, incapable de résister à ses démons, l'alcool et le jeu. Il n'aime personne, dit du mal de tout le monde et ne se souvient d'Apollinaria que pour lui soutirer de l'argent.
La jeune femme a de grands rêves, mais est incapable de les réaliser. Elle se laisse manipuler et devient un pitoyable jouet entre les mains de Fédor et Salvador. Au contraire, avec Benni, le seul à lui témoigner un amour véritable, elle se montre dure et cruelle.
Non, je n'ai pas aimé ce livre pourtant bâti sur une histoire vraie.
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Apollinaria est fille d'un serf affranchi.Elle a de grandes ambitions,dont celle d'écrire.
Lorsqu'elle rencontre Fédor,qui n'est autre que Dostoïevski,elle y voit une opportunité d'être publiée.
De fil en aiguille,c'est aussi son lit qu'elle rejoindra,donnant naissance à une relation tumultueuse et destructrice.
Ce roman aux accents historiques ,brosse un portrait de la révolte sociale en Russie,de l'écrivain et de sa muse ,de leurs amours parallèles...Bref,un tas de sujets plus intéressants les uns que les autres que j'aurais aimé voir développés plus amplement.
Capucine Motte,dans ce second roman,a réussi à m'ouvrir l'appétit,à titiller ma curiosité tout en me laissant sur ma faim!
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Quand une jeune fille exaltée croise un écrivain au génie angoissé, la rencontre est explosive.
Avec un style fluide, précis, élégant, Capucine Motte nous entraîne à la découverte d'un des premiers amours de Dostoïevski..
Apollinaria Souslova, jeune étudiante férue de littérature et fascinée par l'aura intellectuelle de l'auteur, provoque la rencontre. S'ensuit une relation passionnelle et orageuse à la fois constructive et destructrice entre l'écrivain tourmenté, dominateur et violent, et la muse inspiratrice, entre le "chaperon libidineux et l'étrange amazone".
Le roman alterne narration et confessions extraites du journal intime d'Apollinaria.
Capucine Motte a habilement capté l'âme slave à son paroxysme.
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critiques presse (1)
Lexpress
01 juillet 2013
Capucine Motte entremêle avec bonheur cette double émancipation d'Apollinaria et de la Russie d'Alexandre II, stoppée, dans un cas, par la confusion des sentiments et, dans l'autre, par les bombes des anarchistes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce qu'elle avait installé rue des Bourgeois, dans la maison que Prokov avait louée, avait l'air coûteux et neuf, c'était une accumulation de bronzes, de bibelots, de damas et de plantes vertes. Elle avait fait peindre des angelots sur les plafonds et des trompe-l'oeil sur les portes. Pendant des siècles, ses aïeux et ceux de son mari avaient économisé kopeck après kopeck pour s'ofrir un peu d'huile de tournesol ou un bonnet en fourrure, mais Alexandra avait semblé vouloir tuer d'un coup cette sagesse ancestrale.
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L’homme et la femme ne sont pas la même chose, lui, il prend, elle, elle donne…
- C’est un homme cruel, le sang qui coule dans ses veines est froid comme celui d’un serpent.
- Les serpents savent jouir de la vie, tu sais, ils restent au soleil et se grisent de l’instant présent. Tu n’es pas comme cela, tu es un être humain admirable, tu es profonde et – quand tu le veux – tu es bonne, généreuse.
Elle éclate d’un rire mauvais :
- Bien sûr, c’est pour cela que tu m’as traitée avec tellement d’égards quand nous étions à Pétersbourg !
- Polia, tu sais bien que les choses sont toujours compliquées, mais je t’aime, tu le sais, j’ai tout abandonné pour te retrouver…
- Si tu mourais d’impatience de me revoir, tu ne te serais pas arrêté à Wiesbaden pour jouer.
- J’avais besoin d’argent pour notre voyage.
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Jusqu'à ce jour, son amour-propre - son orgueil démesuré...- l'empêchait de vaincre les obstacles qui se tenaient entre ses désirs et l'accomplissement ou l'expression de ses désirs.
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"Je suis persuadée au fond de moi-même que la capacité d'écrire est une sorte de fluide ,un cadeau dont un auteur expérimenté peut faire le don à un plus jeune auteur,une formule magique qu'on se murmure à l'oreille de génération en génération."
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La laideur d'un homme n'est pas un obstacle à l'amour qu'une jeune femme peut lui porter, mais quand la romance tourne mal, cette hideur lui saute aux yeux.

Elle a fini par se rendre compte que l'apparence physique n'était pas la clé de la séduction. Le langage commun et l'odeur de la peau, la réside le secret des amants éternels.
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Video de Capucine Motte (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Capucine Motte
L'INTEMPORALITÉ PERDUE & AUTRES NOUVELLES DE ANAÏS NIN
Agnès Desarthe & Capucine Motte Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
Comment raconter le désir – désir sexuel, appétit pour la vie, l'art… – d'une femme mariée, apprentie écrivaine au début du siècle dernier ? C'est à ce projet qu'Anaïs Nin semble s'atteler dans ces seize nouvelles inédites, écrites pour la plupart entre 1929 et 1931. On y croise une jeune femme qui, parée comme pour un grand voyage, largue les amarres d'un bateau attaché à un arbre au fond d'un jardin, une petite fille abandonnant ses poupées pour se consacrer à l'étude du goût de ses larmes, et bien d'autres personnages hantés par la dualité entre l'être et le paraître. Préfacière et traductrice évoquent pour nous ces textes de jeunesse inédits. Merveilleuse lectrice, Agnès Desarthe en lira quelques extraits.
À lire – Anaïs Nin, L'intemporalité perdue et autres nouvelles, préface de Capucine Motte, trad. de l'anglais (États-Unis) par Agnès Desarthe, NiL, 2020 – Agnès Desarthe, La chance de leur vie, Points, 2018.
Le mardi 3 mars 2020 - 19H00
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