La confrérie du sang, tome 1 : L'ombre des dieux

J'avoue que je suis un peu déçue par cette lecture dont on m'a vanté les mérites, comparant l'auteur à Gemmell.

On a en effet un univers prometteur : de la fantasy qui s'inspire de la mythologie nordique et du Ragnarök, des protagonistes féminins fortes, une intrigue autour des Corrompus, ces descendants des dieux. Pourtant, la sauce n'a pas autant prise que voulu.

En effet, je trouve que les personnages sont trop nombreux pour commencer. On suit trois protagonistes principaux, qui eux-mêmes sont intégrés dans une troupe plus vaste. On finit un peu par se perdre dans ces destinées qui sont censées s'entrelacer mais peinent à se croiser ( ou pas). Il n'y a au final qu'Orka qui semble connaître Glornir, le frère de son mari défunt et actuel chef de la Confrérie du Sang. .
On suit donc Orka, ancienne guerrière qui s'est mise au vert avec sa famille mais qui reprend un peu du service de manière forcée dans le sens où son fils finit par être enlevé. J'ai trouvé cette dernière de prime abord très froide. On finit cependant par s'attacher mais il faut du temps.
On suit également Varg, ancien esclave qui entre dans la Confrérie du Sang, lui qui n'a jamais connu de toute sa vie la camaraderie et qui n'aspire qu'à une chose : venger la mort de sa soeur. J'avoue me désintéresser complètement de son sort mais être en revanche plus intéressée par cette Confrérie du Sang. Surtout en apprenant qu'elle est composée intégralement de Corrompus .
Enfin, on suit Elvar, jeune femme qui "fuit" en quelque sorte son passé (qu'on devine facilement) pour faire ses propres choix de vie. Elle s'est donc enrôlée dans une troupe de mercenaires esclavagistes qui pourchasse les Corrompus pour les vendre. de cette troupe et de ce personnage, j'ai vraiment peu d'attachement, si ce n'est Grend, le protecteur d'Elvar.

L'intrigue en elle-même, toute prometteuse qu'elle soit, souffre du syndrome du premier tome à l'extrême. C'est lent. On peine à savoir l'enjeu de l'histoire. On se demande quand les destinées vont se croiser. Tout cela pour avoir un début de réponse qu'aux deux derniers chapitres... Sur 400 p., ça fait donc beaucoup d'attente, entrecoupée de beaucoup de scènes de batailles et de révélations qui sont pour beaucoup prévisibles. J'aurai en effet préféré moins de ce type de scènes et plus de passages sur la mythologie mise en place. A ce propos un glossaire avec le nom des dieux aurait également été le bienvenu.

Quant à l'écriture, qu'on a pu comparer à Gemmell, j'avoue ne pas être d'accord. Après, est-ce dû à la traduction ? C'est possible. Dans tous les cas, ce n'est pas une plume qui m'a transportée.

A la fermeture de ce livre, je me suis demandée si j'allais lire la suite. La question reste en suspens, j'aviserai selon mes envies à la parution du tome 2.

Je finis par remercier Tinaju avec qui j'ai fait cette LC. Ce fut de nouveau des moments de partage intéressant.

Très envie de lire ce livre dont le pitch était très prometteur. Alors quand Phoenicia l'a proposé en LC, j'ai sauté sur l'occasion.

Il a fallut attendre la moitié du livre pour que ça démarre. Et encore, il y a des moments où je me suis trainée, pas du tout dans l'histoire.
Trop de personnages, c'est sûr. Mais aussi Trop de baston pour moi. Pas un seul chapitre sans.

Et l'écriture est franchement limite avec beaucoup de répétition : feuler, trait sanglant, cage à pensées par exemple. Elle reste très froide aussi, comme pour s'accorder au climat. Et c'est peut-être pour ça que je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire ou à ressentir de l'empathie pour les personnages.

Et pourtant, plein de bonnes idées : le monde scandinave du MA, certains personnages de femmes fortes, la chute des Dieux, les corrompus, les animaux fantastiques.

Du coup, je n'ai pas envie de lire la suite. Quel dommage...
Cependant, je remercie Phoenicia pour cette LC.

Je découvre John Gwynne puisque je n'ai pas lu sa précédente saga "Le Livre des Terres Bannies" publiée également aux Editions Léha.

Dans l'Ombre des Dieux, premier tome de la Confrérie de Sang, l'écriture est fluide avec une grande maîtrise du rythme.
On suit trois points de vue selon trois personnages différents
Tout d'abord une femme, ancienne guerrière qui a déposé les armes et vit paisiblement aux abords d'un village ainsi qu'un ancien esclave ayant rejoint une compagnie de mercenaire et enfin, une jeune femme qui fait ses premières armes en tant que combattante dans une autre compagnie de mercenaires.
L'univers d'inspiration viking est bien représenté, on sent la maîtrise du sujet par l'auteur. L'emploi de noms, propres au vieux norrois, ainsi que la description des lieux, des armes, vêtements et mode de vie, correspondent aux connaissances actuelles de cette période.
La mythologie est bien pensée avec ces anciens dieux déchus dont les os ont façonné les montagnes et les rivages des terres de Vigrid.
La présence d'être de folklore, les vaesens, et les humains, appelés corrompus car possédant des traits divins qui se manifestent par une grande bestialité (force de l'ours, odorat du loup), rappellent la légende des berserkers, ces guerriers mythiques, pris de frénésie et d'une rage animale lors des batailles.
C'est très rafraîchissant dans l'univers de la fantasy.
Le rythme est prenant.
Je ne me suis pas ennuyée une seule fois, ni perdue dans la narration en dépit des points de vue alternant sans cesse d'un protagoniste à un autre, et aux nombreux personnages qui côtoient nos trois héros.
Vivement la suite !

"L'ombre des dieux" est un roman de Dark Fantasy s'inspirant très largement des mythes vikings ainsi que de leurs us et coutumes, c'est ce qui fait (entre autre) que j'ai adoré ce récit.
Nous suivons trois arcs narratifs, tout d'abord la quête d'Orka, une femme au caractère bien trempé à la recherche de son fils, la vie d'Elvar, une femme guerrière membre des Chiens de guerre, et pour finir les péripéties de Varg, un esclave en fuite qui intègre la célèbre"Confrérie du sang", un groupe de guerriers reconnus et redouté.
J'ai aimé les trois personnages principaux, particulièrement Orka qui est une femme forte mais brisée et qui ne lâche jamais rien.
Varg et Elvar ne sont pas en reste, entre courage, apprentissage, émotions et péripéties diverses, les protagonistes divers ne sont pas là juste pour le décor, chacun est utile, a son rôle a jouer, de plus les personnages féminins sont mis en avant et non caricaturés (faits que l'ont voit trop souvent en fantasy), ici chacun/ne à la même valeur, la même importance, et ne sert pas juste a attiré le lectorat masculin.
Le fond de l'histoire se base sur les anciens dieux, morts lors d'une guerre entre frères, soeurs, parents et enfants, dont les cadavres et les os ont formé les montagnes, les vallées ainsi que des territoires perdus, des paysages impressionnants basés à mon avis sur l'Islande.
L'aventure, les batailles, la magie et le bestiaire sont excellents, exaltants.
La fin, elle, nous donne envie de lire la suite avec toutes les découvertes que l'ont fait.
Le bestiaire justement est composé de créatures impressionnantes, toutes plus dangereuses les unes que les autres.
L'écriture de John Gwynne est encore plus fluide que dans la série des "Terres bannies", un style agréable (il y a juste une expression qui revient très souvent dans le récit dont j'ai trouvé la redondance désagréable, mais rien e vraiment horripilant), aux chapitres courts, qui donne du dynamisme à l'action, dont les détails et les descriptions nous plongent littéralement dans le récit.
On referme le livre avec de la terre sous les ongles, le goût du sang dans la bouche, le coeur qui bat fort dans les tempes et le souffle court.
Vivement la suite qui s'annonce encore plus grandiose !

C'est sur fond de légendes nordiques que se déroule le récit.
Des enfants sont enlevés; des Vaesens, créatures magiques de différentes natures, font leurs apparitions; les conflits entre les Jarls s'intensifient. C'est dans cette ambiance pesante que nous faisons la connaissance des 3 personnages que nous suivrons tout le long du roman.
Orka, une ancienne guerrière qui va devoir reprendre les armes; Varg, un ex esclave qui veut venger sa soeur; et enfin Elvar, qui recherche une famille au sein des mercenaires.

John Gwynne agrémente L'Ombre des Dieux d'un folklore considérable permettant ainsi de saisir le lecteur au point de ne plus pouvoir lâcher le livre avant le dénouement. le charme opère, l'univers attire et fascine. C'est le gros point positif du roman.
L'intrigue se développe gentiment, le potentiel est énorme et l'auteur s'amuse à bousculer ses personnages, les drames et les situations périlleuses s'enchainent pour notre plus grand plaisir. le récit est sanglant, on taille dans la masse, aucune pitié ne sera tolérée.

Bizarrement, j'ai été déçue par la construction de l'histoire qui ressemble beaucoup à celle des ses autres livres. Chaque chapitre renvoi à un personnage et nous fait suivre sur quelques pages ses aventures. Si cela m'avait bien plus dans Malice et Bravoure, j'avoue ne pas avoir accroché ici. J'ai d'ailleurs trouvé qu'il y avait de nombreux points communs entre les 2 sagas alors qu'elles évoluent chacune dans un monde différent.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, aucune empathie. J'ai suivi le récit sans véritablement m'investir dans leur histoire mais je pense que les multiples expressions qui revenaient sans cesse dans le récit ne m'ont pas aidées. J'en avais assez de les lire.

Mais malgré tout ca, j'ai aimé ce livre ! le monde crée par John Gwynne m'a beaucoup plu et j'ai apprécié arpenter les terres de Vigrid.