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3,65

sur 134 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Au fil des ans, Claudia avait souvent entendu les mêmes mots, venant d'adolescentes ou de femme mûres ; d'Infirmières et de professeurs, de flics et de soldates ; de travailleuses du sexe, de victimes de viol et de rescapées d'inceste. Elles avaient appris la leçon dès la naissance, l'avaient intégrée et assimilée : toujours, en toutes circonstances, la femme était fautive. »Claudia travaille dans un centre médical qui pratique l'avortement. Elle accompagne les patientes et se trouve régulièrement prise à partie par des pro-grossesses. Cela la soucie et pour se détendre, elle fume de temps en temps des joints chez (et avec) son dealer Timmy. Où s'approvisionne aussi régulièrement Anthony, garçon solitaire, facilement influençable.
3 personnages donc, un peu perdus, dont les routes vont étonnamment se croiser…
Avec ce roman, Jennifer Haigh dessine les contours d'une Amérique appauvrie, vivotant en mobil home, qui peine à boucler ses fins de mois. le texte pourrait être minant mais Claudia, toujours mesurée, jamais dans le jugement, donne de l'espoir et une belle tonalité au récit.
J'ai beaucoup aimé
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Après une enfance défavorisée en mobil home,Claudia travaille dans une clinique où l'on pratique l'IVG .,elle accueille et conseille les femmes à la dérive. Elle fréquente Timmy un dealer à qui elle achète de l'herbe. L'auteure dépeint l'atmosphère de cette clinique de Boston et les femmes qui y viennent ;dehors il y a des activistes pro vie qui essaient d'influencer les femmes qui viennent pour avorter Il y a aussi Anthony un jeune homme invalide , désoeuvré qui fréquente l'église assidûment et les réseaux sociaux et se fait influencer par un activiste, vétéran et survivaliste.
Ce roman n'est pas vraiment un roman d'action mais l'auteure s'attache à dépeindre la société actuelle et décrit les maux de L'Amérique en crise.
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Les éditions Gallmeister ont le talent incroyable de reperer et d' importer de grands livres phénomènes venus des États-Unis, comme Dans la forêt de Jean Hegland ou au Betty de Tiffany McDaniel. Mercy Street a l'étoffe de ces romans devenus cultes.

Récit choral, il nous qui parle des difficultés d'une clinique qui permet à des femmes d'avorter aux USA,Mercy Street, u

Fresque chorale qui voit défiler des patientes en détresse autant que des manifestants pro-vie. L'un d'eux rencontre en ligne un gourou antiavortement qui, peu à peu, développe une fixation pour Claudia.

En nous immergeant dans la peau et dans l'histoire de personnages aux parcours et aux idées parfois diamétralement opposés, Jennifer Haigh examine les motivations de chacun.

À l'heure où l'interdiction de l'avortement s'étend aux États-Unis, Mercy Street aide à comprendre les rouages par lesquels un État dit démocratique en arrive à remettre en question une liberté fondamentale. Jennifer Haigh dépeint avec beaucoup de réussite l'Amérique d'aujourd'hui divisée, capable du meilleur comme du pire…

Écrit quelques temps avant que l'arrêt Roe v. Wade de la Cour suprême ne soit abrogé en 2022, "Mercy Street" explore le thème de la maternité et de la parentalité sous différentes formes et avec brio.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mercy Street est une rue de Boston (USA) où se trouve une clinique qui pratique des avortements. Claudia, une quarantaine d'années, célibataire sans enfant, y travaille. Pour décompresser de journées éprouvantes, elle va chercher de l'herbe chez Timmy, un gentil dealer chez qui elle s'approvisionne et avec qui elle fume à l'occasion.

Outre ces deux personnes, nous suivons aussi Anthony, qui suite à un accident à la tête est un peu ralenti et prend souvent de mauvaises décisions, et Victor, un senior anti-avortement, raciste, quelque peu excessif.

Ce petit monde s'entre croise sans, pour certains, vraiment se rencontrer et se connaître, dans une Amérique pauvre, fracturée, des tranches de vie prises par ci par là, avec quelques digressions qui nous permettent de mieux faire connaissance avec certains protagonistes.

J'ai trouvé tout de même difficile de s'attacher aux personnages. On tourne autour de la clinique sans réellement y pénétrer profondément. On effleure les choses et j'aurais préféré qu'elles soient plus fouillées.
C'est une lecture un peu exigeante, la construction manque de fluidité et est un peu décousue, mais ce n'est pas dénué d'intérêt.
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A la lecture du résumé de Mercy street, on pense immédiatement au magnifique roman de Joyce Carol Oates ( Un livre de martyrs américains) et à celui de Jody Picoult ( Une étincelle de vie).
Certes le sujet est toujours terriblement d'actualité surtout depuis la décision de la Cour suprême du 24 juin 2022 au cours de laquelle quatorze Etats ont interdit l'interruption volontaire de grossesse sur leur territoire. J'étais donc curieuse de voir comment Jennifer Haigh allait aborder le sujet.

Le roman est très différent de ceux précédemment cités.
D'abord parce que l'autrice est davantage dans un mouvement "slice of life"( tranche de vie) et qu'elle s'attache essentiellement à la description de personnages et à leur mode de vie, leur façon de gérer le quotidien. On est ici davantage dans un observatoire de la société que dans une oeuvre pleine de rebondissements.
Pour cette raison, certains jugeront le roman trop contemplatif et seront déçus par l'absence de collision entre les personnages. En oubliant que c'est généralement la fiction qui organise des rencontres improbables et non le monde réel.

La vraie réussite de l'autrice tient dans la crédibilité et l'authenticité de ses personnages.
Au-delà du débat fondateur sur l'avortement,  il est ici question de pauvreté et de précarité. Les hommes et les femmes de ce roman ont constamment des épreuves à affronter parce qu'ils sont issus de classes populaires et n'ont pas les armes pour se maintenir debout. Certains comme Claudia choisissent d'aider ceux qui sont en difficulté, d'autres se réfugient dans la drogue, la religion ou le complotisme.

Deb, la mère de Claudia "élevait les enfants des autres, parce que c'était une des rares choses qui lui permettait de gagner de l'argent. le pays était rempli de gens rejetés, de vieux maladifs et de jeunes abîmés et on la rémunérait pour s'occuper d'eux. Que ce soit le boulot le plus mal payé qui soit en dit long sur le monde dans lequel on vit. "
De son enfance, Claudia a sans doute tiré la leçon que le gouvernement ne se préoccupait pas des plus défavorisés et que mettre un bébé au monde dans ces circonstances ne faisait qu'ajouter au malheur des femmes. Son investissement dans la clinique ne se limite d'ailleurs pas aux IVG, mais concerne toute l'aide apportée aux femmes en difficulté.

Ceux qui s'opposent à l'avortement sont objectivement des hommes pitoyables même si la romancière évite tout jugement critique.
Ils sont ici célibataires, solitaires et souffrent d'un complexe d'infériorité qui se nourrit de leur profonde misogynie. Traumatisé par une expérience ratée, Victor en veut à toutes les femmes et ne cherche à comprendre l'échec de sa relation. Il brandit l'argument masculiniste du droit à la descendance et promeut les valeurs patriarcales.
"Tuer un enfant à naître n'était pas qu'un simple meurtre ; c'était aussi un vol. Il y avait toujours une seconde victime invisible, un homme à qui on enlevait sa progéniture."
Militant pro-vie, Victor est aussi survivaliste et collectionneur d'armes à feu. Sa croisade repose sur le racisme et sur la conviction des suprematistes blancs que les femmes blanches doivent engendrer le plus de bébés possibles pour éviter que l'Amérique soit envahie par les Noirs et les Hispaniques.
Sous l'influence d' un prédicateur d'extrême-droite, il pose ainsi ses arguments :" Une femme noire née en 1950-  comme Victor - produisait en moyenne, quatre descendants viables. Une femme blanche née cette même année n'en produisait que deux. Depuis, la situation n'avait fait qu'empirer. La femme blanche sous-performante d'aujourd'hui ne produisait qu'un seul précieux enfant caucasien. "
Comme beaucoup des sympathisants pro-vie , il rêve de passer à l'action violente tout en se cachant derrière l'anonymat de son pseudonyme internet et il met en ligne des photos volées de femmes.

Anthony, un jeune homme handicapé après un accident, est sous son emprise par l'intermédiaire des réseaux sociaux. C'est lui qui prend les photos de femmes devant les cliniques mais il ne sait même pas à quoi servent les photos. Avant de s'associer à Victor, devenu son meilleur ( seul) ami sur Internet, il se refugiait dans la religion catholique, entendait sans convictions les sermons contre l'avortement et surtout, trouvait à l'église le peu de relations sociales dont il avait besoin.

Avec subtilité, Jennifer Haigh ne propose pas de polémique : elle présente simplement des portraits de femmes dans la détresse et des portraits d'hommes misogynes, racistes et complotistes.
Les relations de Claudia avec les patientes de la clinique sont des relations d'écoute, de bienveillance et d'entraide. Les terroristes antiavortement utilisent la menace et la peur.
L'autrice met en scène l'angoisse qui règne dans la clinique et les mesures de précaution qui se renforcent au fur et à mesure que la menace se précise. Mais elle choisit finalement de balayer cette violence et de surseoir à l'attentat.
Puisque ce qui compte vraiment, c'est ce qui pourrait se passer.
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J'ai été attirée par le sujet de ce roman. Je n'ai pas lu les précédents romans de cette autrice, mais je me souviens qu'à sa parution "Ce qui gît dans nos entrailles" m'avait déjà fait de l'oeil.
Le roman est assez intéressant, il se focalise surtout sur le personnage de Claudia, son enfance difficile et son travail dans une clinique pour femmes qui pratique, entre autre, des IVG. C'est autour de ce sujet qu'on fait la connaissance de Anthony et de Victor, militants anti-avortement. Les pages consacrées à Victor et à sa propagande pro-vie, survivaliste et suprématie blanche font froid dans le dos ! Mais c'est très intéressant. le 4e personnage important est Timmy, le dealer d'herbe de Claudia (et d'Anthony), plutôt sympathique qui apporte encore une autre vision de la société.
Ces 4 personnages sont des solitaires, ils ont, pour diverses raisons, très peu de contact avec leur famille. Cela donne une image d'une Amérique très individualiste et fracturée. Malgré tout, ce n'est pas un roman sombre, ni triste. C'est une sorte d'état des lieux des différentes positions autour de l'IVG. Il m'a justement manqué un peu d'émotion je dirais, un peu plus d'humanité. Chaque personnage mène sa vie, leurs trajectoires se croisent parfois, brièvement. Mais chacun reprend sa route, toujours aussi solitaire.
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L'action se passe aux USA de nos jours. le sujet principal est le droit à l'avortement.

Il s'agit d'un roman où le lecteur va suivre plusieurs personnages d'origine diverse.
Il y a d'abord Claudia, la quarantaine, qui assure l'accueil de femmes souhaitant avorter : il y a des jeunes femmes (parfois mineures) des femmes ayant déjà du mal à élever leurs enfants et qui ne souhaitent pas agrandir la famille : Claudia conseille toutes ces femmes sans jamais juger et nous révèle de temps en temps un élément de sa vie privée, élément que j'ai trouvé toujours intéressant et bien amené.
Devant lla clinique, des manifestants prolife font monter la pression en intimidant les femmes …

Le deuxième personnage est Timmy, la vingtaine, son activité principale est la vente de shit (c'est ainsi que se rencontrent Claudia et Timmy) . Il est pour ma part le symobole de la jeunesse un peu paumée.

Le troisième personnage est un homme plutôt âgé, suprémaciste, qui est bien sûr contre l'avortement.

J'ai beaucoup aimé les chapitres avec Claudia et Timmy moins celui avec le troisième personnage, meme s'il apporte indéniablement un éclairage sur la situation prolife aux Usa.

J'ai du rendre le livre à la bibliothèque sans avoir eu le temps de noter quelques citations, qui m'ont touché en particulier sur les relations entre les personnes qui se rencontrent via internet
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« Mercy Street » de Jennifer Haigh y porte bien son nom. le roman explore les existences de certains habitants de Mercy Street. le lecteur suit un personnage en particulier, Claudia, qui travaille dans une clinique. Cet endroit est sa seconde maison, c'est aussi là qu'elle peut exercer sa capacité à compatir : « Mercy », « Have mercy », ayez de la compassion et de la pitié envers moi. Cette clinique vient en aide à des femmes, dans des situations compliquées, de tout âge, de toute ethnie, des femmes qui se retrouvent enceintes, et qui ne se sentent pas prêtes à assumer une grossesse. Tous les jours devant cette clinique, une foule plus ou moins importante vient manifester sa désapprobation, quant aux activités que les soignantes exercent. « C'était à la patiente - quel que soit son état physique ou mental - de forcer le passage pour entrer. » le récit n'est pas linéaire. Pour comprendre qui est Claudia, et pourquoi elle exerce ce métier, elle doit nous parler de son enfance et de son adolescence, vécues dans un mobile home avec une mère en grande difficulté financière.

Sa mère Deb « élevait les enfants des autres, parce que c'était une des rares choses qui lui permettait de gagner de l'argent. le pays était rempli de gens rejetés, de vieux maladifs et de jeunes abîmés et on la rémunérait pour s'occuper d'eux. Que ce soit le boulot le plus mal payé qui soit en dit long sur le monde dans lequel on vit. » Évidemment, tous ces enfants qui sont passés dans la vie de Claudia ont été choyés, nourris et câlinés par elle. Toutes ces années à s'occuper des autres lui ont certainement permis de continuer dans cette voie, d'une autre manière : aider les femmes qui ne veulent pas d'enfants, afin qu'il y ait moins d'enfants délaissés, placés dans des familles d'accueil, et donc malheureux.

Claudia fréquente Timmy, un vendeur de shit. On ne tarde pas à se rendre compte qu'Anthony, alias Excelsior11, achète la même marchandise à Timmy. La grande différence entre Claudia et Anthony, c'est leurs points de vue diamétralement opposés concernant l'avortement. Ce qui est très intéressant dans « Mercy Street » c'est de comparer le schéma de pensée entre quelqu'un qui réfute l'avortement, quelle que soit la raison de la grossesse et mène des actions précises pour le combattre, et quelqu'un qui aide, sans juger, simplement, parce que sa première préoccupation est la femme en souffrance, et le bébé qui n'aura pas la chance d'« atterrir en douceur » dans ce monde. Je dois avouer avoir appris des choses sur le schéma de pensée des « anti-avortement ». le personnage d'Anthony en est une parfaite caricature, et grâce à lui, j'ai pu comprendre les grands axes de justification au NON, qu'évidemment je ne partage pas. Anthony fabrique des cartes sur lesquelles on peut lire, « c'est un enfant pas un choix », ou encore « carnage américain ». Son argumentation repose sur des idées absolument nauséabondes, dont je n'avais pas forcément conscience. Elles se basent, en gros, et pour résumer, sur le nombre de personnes noires et de personnes blanches présentes dans le pays. « Une femme noire née en 1950 (…) produisait, en moyenne, quatre descendants viables. Une femme blanche née cette même année n'en produisait que deux. Depuis, la situation n'avait fait qu'empirer. La femme blanche sous-performante d'aujourd'hui ne produisait qu'un seul précieux enfant caucasien. »

Hormis quelques longueurs, une centaine de pages au début qui sont nécessaires à l'auteur pour mettre en place la suite de son roman, « Mercy Street » est un roman très courageux. L'auteur n'hésite pas à utiliser un langage brutal quand c'est nécessaire. le choc des mots renvoie à la violence des idées, et parfois aux actes des anti-avortement. de la même façon, la bienveillance de Claudia contraste violemment avec l'intolérance d'Anthony. L'auteur a des mots extrêmement forts pour défendre le droit à l'avortement. Dans le Massachusetts, l'IVG est légale jusqu'à 24 semaines. Au-delà, il est réalisé pour des raisons de santé ou des examens inquiétants. Pour mémoire, en France, l'IVG est autorisée jusqu'à la fin de la 14e semaine, soit 16 semaines après le début des dernières règles. Moi qui suis une farouche partisane du droit des femmes à choisir, je dois bien reconnaître que « Mercy Street », a mis mes certitudes à mal. Un foetus de 14 semaines, ce n'est pas la même chose qu'un foetus de 24. J'ai regardé les photos d'un foetus de 24 semaines et j'avoue avoir été un peu mal à l'aise… mais je reste du côté des femmes et de leur droit.

Je pense que le message de Jennifer Haigh est vraiment d'accentuer la problématique de l'avortement autour de la femme, et d'une décision qui lui revient dans son entièreté. C'est à elle de décider, peu importe, les circonstances, peu importe les avis de l'entourage. C'est sur cette ligne directrice qu'il faut rester. La compassion, la bienveillance, l'entraide, l'écoute doivent rester des points d'ancrage. Même si je n'ai pas été emballée par la fin que j'ai jugée peu originale, loin de ce que j'avais imaginé, trop facile peut-être, le reste du roman mérite largement d'être lu pour les raisons que je viens de développer. Me concernant, il a déclenché beaucoup d'émotions. de la compassion, évidemment, de la rage aussi, puisqu'il suffit d'observer ce qu'il se passe actuellement dans certains états aux États-Unis pour reconnaître la fragilité de ce droit, sans arrêt remis en question. Je me suis toujours demandé comment pensent les anti-avortement. Sur quelles argumentations ils se basent pour s'octroyer le droit d'agir sur le corps des femmes ! « Mercy Street » décortique tous les schémas de pensée qui peuvent être utilisés pour justifier l'interdiction des interruptions de grossesse. le plus choquant pour moi reste la race blanche, qui doit être supérieure à la race noire, insinuant que les femmes blanches ne font pas « leur travail ».

Je gage que ce roman ne vous laissera pas indifférent, surtout si vous êtes une femme, et que vous vous sentez concernée par ce droit qui devrait être laissé à notre propre jugement. Vous avez donc compris « Mercy Street » est un roman très engagé, et complètement dans l'air du temps. D'autres thématiques de société sont abordées comme le pouvoir de la religion, les cliniques d'embrigadement… Vous n'avez pas fini de voir grimper votre tension ! La femme qui massacrait sa progéniture était une abomination. Elle commettait une atrocité, un crime de la plus haute importance contre la nature. Au mieux, elle était irrémédiablement malade, handicapée par une maladie mentale extrême. » Comment ose-t-on ?

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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La première chose qui m'a attiré dans ce roman est la splendeur de sa couverture.
Outre la magnifique palette de couleurs, l'artiste a capté l'essence même de ce roman dans son illustration.

En effet, on entre dans la petite bulle de Mercy Street, dans cette clinique qui pratique l'avortement, autour de laquelle gravite toute une série de personnes avec leur passé, leur passif mais aussi un avenir à construire.

L'autrice nous plonge dans l'intime et dans la psychologie de chacun des personnages.
Chaque personnage est habité, possède certaines valeurs, une certaine vision de la vie.

Je ne connaissais pas cette autrice, mais la découverte de sa plume est incroyable.

Mercy Street est le genre de livre que tu lis chapitre par chapitre, doucement comme une madeleine à l'heure du thé.
C'est le genre d'histoire que tu n'oublies pas une fois le roman refermé, ça fermente, ça travaille, ça donne à réflexion et je trouve que quand la littérature arrive à amener une réflexion ou qu'elle réussit à faire une photo aussi nette d'une société, à une époque donnée, c'est une grande réussite.

Bref, je t'encourage à découvrir Mercy Street, car j'ai rarement lu un livre relatant aussi nettement une époque et ses dérives.
Ce roman est une pépite sociale, d'aucun pourraient le décrire comme contemplatif, je dirai savoureux.
Lien : https://www.instagram.com/fe..
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Le texte de ce très bon roman sur le thème du droit des femmes, et notamment du droit à l'avortement, alterne entre différents points de vue, et même si on devine de quel côté penche le coeur de l'autrice, les différentes opinions peuvent largement s'exprimer. Cela sert le roman, uniquement, et ne tourne jamais à la démonstration qui alourdit et ennuie. Claudia qui travaille dans une clinique pour femmes fréquente l'appartement de Timmy, son dealer d'herbe, où Anthony, militant anti-IVG passe parfois aussi…
Ma description du roman ne vaut rien, mais le livre si, il est à la fois très intéressant pour la variété des opinions sur le sujet, et pour les personnages nuancés qu'il montre.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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