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3,21

sur 231 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un policier à la retraite, pervers et alcoolique mais malgré tout sympathique, s'achète un chalet pour pêcher. Il doit alors s'accommoder de son voisinage, une étrange famille où la violence et l'alcool ne font pas bon ménage.
Notre retraité fait face également à son penchant pour les jeunes femmes et ses amours passés.
Très bien écrit, on suit l'histoire avec entrain.
Attention : toutes les pages ont au moins une référence au sexe : ça peut lasser au bout d'un moment.
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Pour ma 100ème critique (hourra !), je voulais marquer le coup, fêter l'événement ! C'est donc tout naturellement que je me suis tourné, comme on débouche une bonne bouteille, vers mon maître à penser, mon pygmalion, mon sacro-saint Jim Harrison (comment ça j'en fais un peu trop ?! Vous trouvez ?) ... et tant pis si je ne suis pas tombé sur son cru le plus fameux.
Le socle éternel (pêche à la truite + gueuletons pantagruéliques + fessiers féminins) est bien là, solidement ancré dans ce terreau américain qui inspira Big Jim tout au long de son épicurienne existence, mais je n'ai pas toujours retrouvé le souffle de liberté et les grands espaces habituels, l'ode à la nature sauvage et les petites divagations métaphysiques qui m'étaient devenues familières. En dehors de Marion, personnage ici secondaire, nul indien à l'horizon :-(

Nous sommes cette fois plongés au coeur d'une sombre histoire de vengeance familiale au sein du clan Ames, une bande de dégénérés violents et alooliques que le pauvre Sunderson, l'inspecteur fraichement retraité dont j'avais fait la connaissance dans Grand Maître, a pour malheur d'avoir comme voisins... Lui qui rêvait de profiter de son bungalow de pêche, dont il vient de faire l'acquisition dans une petite bourgade qu'il espérait tanquille, c'est loupé. Pour ne rien arranger, notre brave inspecteur, comme toujours rongé par le démon du bas ventre, ne trouve rien de mieux à faire que de s'enticher des plus jeunes demoiselles de cette famille de tarés et passe son temps, entre deux parties de pêche à la mouche, à se morigéner pour ses écarts de conduite lubriques et, il bien l'admettre, plutôt malsains...
On peut s'en lasser, à la longue, mais l'on peut aussi se réjouir de retrouver cette plume unique, à la fois lyrique et rugueuse. On est rarement déçu.

Comme souvent chez Harrison, j'ai été plus sensible aux digressions d'un homme vieillissant, bourru mais bon vivant, écartelé par ses contradictions, que par ses aventures proprement dites, qui tournent vite en rond et ne sont qu'un prétexte à la rêverie et à l'introspection.
Une fois encore, difficile de pas voir dans ce personnage atypique et attachant, féru d'histoire et de litérrature (et, ici, de théologie, avec en fil rouge des petites réflexions sur les sept péchés capitaux), autre chose qu'un double fictif de l'auteur lui-même, grand pêcheur (et grand pécheur !) devant l'éternel.
Pas une page sans référence aux rivières ou aux formes attirantes d'une voisine, d'une serveuse, pas un chapitre sans une recette de cuisine ou le souvenir d'un bon vin : c'était ça, Jim Harrison.
On aime ou on aime pas, moi j'ai choisi mon camp !
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Jim Harrison, de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain, né en 1937 dans le Michigan aux États-Unis. La mère de Jim Harrison est d'origine suédoise et son père était agent agricole. A l'âge de huit ans, son oeil gauche est accidentellement crevé au cours d'un jeu. A 16 ans, il décide de devenir écrivain et quitte le Michigan pour vivre la grande aventure à Boston et New York. En 1960, à l'âge de 23 ans, il épouse Linda King. Ils ont eu deux filles, Jamie et Anna. Il obtient cette même année une licence de lettres mais renonce rapidement à une carrière universitaire. Pour élever ses filles, il rédige des articles de journaux, des scénarios, en même temps que sont publiés ses premiers romans et ses recueils de poèmes. En 1967, la famille retourne dans le Michigan pour s'installer dans une ferme et depuis il partage son temps entre le Michigan, le Nouveau-Mexique et le Montana. Péchés capitaux, son tout nouveau roman, vient de paraître.
Jim Harrison (et curieusement, j'ai exactement la même problématique avec Philippe Djian) m'oblige toujours à un long préambule avant d'attaquer mon billet. J'ai adoré ses premiers romans en leur temps (Légendes d'automne (1981), Dalva (1989), etc.) puis il y a eu de grosses déceptions mais trop tard, j'étais ferré et je continuerai à le lire jusqu'à la fin. Depuis plusieurs années donc, j'ai fait mon deuil des grands romans espérés et je m'efforce de le lire en tenant compte de l'état actuel de sa production. C'est aussi pourquoi, je me rue sur ses ouvrages dès leur parution en évitant de lire les commentaires médias/blogs, pour me faire ma propre opinion – que j'espère objective – et écrire mon billet sans répéter comme un perroquet ce que les autres en disent.
Péchés capitaux remet en selle l'inspecteur Sunderson que nous avions découvert dans Grand maître (2012). le flic à la retraite s'est offert un bungalow dans le Nord Michigan pour se consacrer à son activité favorite, la pêche. Mauvaise pioche quand il constate bien trop vite que ses voisins, la famille Ames, sèment la terreur dans toute la région. Même les autorités locales s'avouent impuissantes face à ce clan (hommes, femmes, enfants) qui vit en dehors des lois et commet les crimes les plus abjectes. Quand une série de meurtres dans cette famille, éclate en pleine saison de pêche à la truite, Sunderson se sent obligé à reprendre du service.
Honnêtement, le début du bouquin m'a fait craindre le pire, une histoire de chantage pas très claire qui amorce très chaotiquement le reste du roman mais, une fois le livre refermé, je le dis très clairement, ce nouveau Jim Harrison n'est pas mauvais du tout, il est même d'un bon niveau au regard de ses dernières productions. Disons qu'il m'a agréablement surpris, ce qui est déjà beaucoup.
Alors certes, ses détracteurs vont nous ressortir les sempiternelles mêmes critiques, les fameux 3 B si chers à l'écrivain, c'est-à-dire, Baise/Boisson/Bouffe dans l'ordre de ses préférences ( ?). Oui, les allusions sexuelles sont permanentes, mais il y a très peu de sexe réellement décrit et les fantasmes d'un homme âgé (Sunderson a 66 ans/Harrison a 78 ans) pour les petits culs de jeunettes (ou non) délurées peuvent agacer dans un premier temps (je ne l'avais pas accepté dans l'un de ses précédents romans) mais ici, sans m'en réjouir plus que cela, j'y ai trouvé une sorte d'humour mêlé à ce qui pourrait s'apparenter à une preuve de vitalité forçant l'admiration, qui n'empêche pas la lucidité, « Je crois que l'instinct sexuel est profondément ancré, enfoui, encodé au fond de nous, et qu'il nous pousse à nous ridiculiser. ». Oui encore, Sunderson boit comme un trou et ça lasse. Oui enfin, il bouffe énormément. Mais ces trois types d'excès, dans ce roman du moins, m'ont paru une provocation contre les diktats imposés par le monde moderne, sur nos modes de vies, hygiène alimentaire et le politiquement correct en général. le vieux, qui pour moi n'est pas un mauvais bougre, n'a que faire de ces cris d'orfraie, il assume ses choix de vie. Et tant qu'à mourir, que ce soit après avoir vécu pleinement, même si quand le roman s'achève, Sunderson semble avoir opté pour une sorte de rédemption…
Je ne m'attarde pas sur l'intrigue qui vaut ce qu'elle vaut (le bouquin est sous-titré « faux roman policier ») mais permet à Jim Harrison de critiquer vertement les violences, toutes les violences : maltraitance des femmes et des enfants, viols sur mineures, incestes, crimes de sang… Un mal profond dans son pays, « La violence est une tradition ancestrale en Amérique ». C'est aussi le thème que Sunderson, se sentant des velléités d'écrivain, se propose de traiter en rédigeant un essai sur ce qu'il nomme le huitième péché capital. L'écriture étant un des autres sujets abordés par l'auteur, « Il faut travailler toute une vie pour écrire correctement, et même ça ne suffit pas. Il y a des centaines de milliers d'écrivains sur terre ; mais quelques-uns seulement savent écrire. »
Il faut lire Harrison comme on lit Rabelais, sous la truculence et l'outrance se cache une réflexion critique sur le monde, sur l'Amérique.
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Ce livre n'est pas tout à fait un polar mais il y a de ça...
Sunderson, retraité de 66 ans, installé dans un cabanon du Michigan, se consacre paisiblement à son sport favori : la pêche à la truite.
Mais, comme tout ancien flic, il est curieux et il va se trouver mêlé à une série de meurtres plus ou moins glauques, fomentés par une sordide famille.
Sunderson mène l'enquête, mais fait également le bilan de sa vie. L'échec de son mariage avec Diane, l'amour de sa vie, ses conquêtes féminines, son métier...
On baigne dans l'alcool (beaucoup) et le sexe (un peu).
Sunderson, vieux ronchon, lubrique, alcoolo, toujours à l'affut d'une belle paire de fesses, jeunes et fermes de préférence, est malgré tout un héros (ou anti héros), attachant..
L'auteur dresse un portrait caustique mais intéressant de l'Amérique profonde.
Ce n'est sans doute pas le meilleur Harrison, il y a quelques longueurs, le titre est un peu trop accrocheur par rapport au contenu. Mais l'écriture est vive et truculente.
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Voilà un livre que Flammarion devrait affubler du bandeau suivant : "Attention, l'intrigue principale est un leurre absolument artificiel. ! " Et si la santé de leur lecteur lui tenait réellement à coeur, l'éditeur poursuivrait par cette injonction "sautez directement à la page 80, ce qui se passe avant fait partie d'un autre projet de bouquin de Jim Harrison."

Nous voilà désormais prévenus, ce roman est une escroquerie de son auteur. Mais le talent, que voulez-vous, le talent fait tout et oblige à bien des pardons.

Sunderson, que l'on connait déjà pour l'avoir accompagné lors d'un récent précédent roman d'Harrison, Grand Maître, se remet difficilement de cette sordide histoire. Il combat son blues en picolant plus que de raison et offre à sa libido les joies les plus saugrenues (voire carrément malsaines). Quelque chose doit changer dans sa vie ! Par le concours de circonstances plus que favorables (c'est ici qu'on rappelle au lecteur l'artificialité de l'intrigue), l'auteur va offrir à son personnages principal les moyens d'acquérir aux environs d'Escanaba le chalet dont il a toujours rêvé. Un pied-à-terre idéal, en pleine zone de pêche, reculé et propice à l'exploration intime.
C'est là que se déclenche une intrigue décousue, tirée par les cheveux, risible par biens des côtés tant elle apparaît surfaite et, comme annoncée, complètement factice et vaine.
C'est ici que la mise en garde de l'éditeur devrait empêcher le nouveau lecteur d'Harrison de s'enfuir en courant, parce qu'il le ferait sans aucun doute et sans aucun remords.
Mais il raterait le coeur du roman, le délice exquis qui fait courir la plume d'Harrison et rend la lecture de Péchés Capitaux absolument réjouissante. Jim Harrison écrit dorénavant comme il respire. Son style est fluide, passionnant, éblouissant. Certes, il est très porté sur la sexualité, sur la bouffe et la picole mais ces accessoires assoient une écriture dense et rigolarde, moqueuse, impertinente et juste.
Au final, on dévore ce bouquin alors que son intrigue est inintéressante.
Il y a des chapitres à la beauté étrange, comme lorsque Sunderson se souvient de ses années à la fac. D'autres, plus convenus, qui attirent le vieil auteur vers nos rivages européens et tout aussi logiquement vers le proche Mexique.
On sent un Harrison enclin à évoquer les choses qu'il retient de la vie : ses plaisirs et ses douleurs, ses rires et douceurs, ses envies et ses peurs.
Ça ne fait pas un grand roman, mais le choc de lire avec passion une intrigue qu'on jugeait artificielle et vaine renforce l'idée assurée qu'il est un grand écrivain, capable de magie à partir de rien, mais coupable aussi de remettre inlassablement le même plat à sa carte. Péchés Capitaux ne renouvelle pas la cuisine d'Harrison, mais c'est toujours avec plaisir qu'on s'assoit dans son restaurant.
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C'est l'histoire de l'inspecteur Sunderson, 66 ans, un héros dont l'auteur a déjà parlé dans un de ses derniers romans intitulé "Grand Maître", paru il y a 3 ans, mais que je n'ai pas lu. Sunderson vient de prendre sa retraite et de s'acheter une petite cabane au nord du Michigan.
Mais voilà qu'à peine arrivé sur les lieux, au fin fond de la forêt, il découvre que ses voisins sont des truands qui entre-tuent de père en fils (ou de mère en fille) et commettent crime sur crime. La terrible famille Ames sème la terreur dans toute la région, depuis des générations !
Ses membres mâles ou femelles n'hésitent pas à tuer ceux qui s'approchent un peu trop près de leur domaine, à se bagarrer au moindre problème et à assassiner ceux qui ne partagent pas leur point de vue sur la vie. Dès le plus jeune âge, les enfants sont d'ailleurs armés et savent protéger les maisons d'un éventuel étranger…
Dans cette famille sans foi, ni loi, la violence est la règle, mais aussi les viols, les bagarres, les beuveries et les vols en tous genres. Les femmes sont battues à mort et les gamines à peine pubères, violées sans scrupules par tous les hommes de la famille. C'est l'enfer sur terre au milieu de paysages sublimes…
Même les policiers de la région ont renoncé à faire appliquer la loi. Mais lorsque les meurtres reprennent de plus belle et, devant l'insistance de Sunderson, ils se remettent à la tâche…

Le roman débute par l'histoire de Mona, la fille adoptive de Sunderson : elle vient d'abandonner ses études pour partir à New York avec son petit ami qui fait partie d'un groupe de rock. Diane, sa mère, est folle d'inquiétude. Elle demande à Sunderson d'aller la chercher à New York. Ce qu'il fait aussitôt car il ne peut rien lui refuser, malgré leur divorce. Mais le groupe est sur le point de partir en Europe et Sunderson doit absolument empêcher ce voyage. Il va monter de toute pièce une histoire abracadabrante de chantage et se retrouver grièvement blessé après avoir été violemment agressé. Mais il va comprendre que Mona a l'âge d'être indépendante !
Une fois sorti de l'hôpital, bien qu'encore convalescent, il peut enfin retourner pêcher avec Marion, son ami indien…
Mais six mois plus tard, alors qu'il n'est pas tout à fait remis de son agression, Diane lui demande de partir à Paris chercher Mona qui a contracté une hépatite, et vient d'être abandonnée par son petit ami.
Là-bas, fatigué par le décalage horaire, il s'endort et cède aux avances de Mona (pas si malade que çà !). Certes elle l'a provoqué mais de là à ce qu'il couche avec elle...
Bien sûr Sunderson va énormément culpabiliser, finir par le dire à Diane ce qui aggravera leur désaccord, mais tout çà n'est qu'anecdotique...
Le lecteur est aussitôt plongé dans l'ambiance du livre !

Le roman se lit facilement mais ne m'a pas emballé ! Il faut même être solide pour le finir tant il y a de longueurs.
En plus c'est un faux roman policier (ce qui est annoncé dès le titre) et malgré les meurtres à élucider, il n'y a pas vraiment d'action, ni de suspense mais beaucoup de répétition. C'est paradoxal, je sais...
Peut-être faut-il être de sexe masculin pour mieux comprendre les fantasmes du héros, s'amuser de ses frasques sexuelles et de ses beuveries et le trouver sympathique ?
D'un côté, on a les membres de la famille Ames qui s'entre-tuent et Sunderson qui participe à l'enquête par simple curiosité d'ancien flic...
D'autre part, on a Sunderson qui, entre deux parties de jambes en l'air avec des gamines, et de parties de pêche à la truite, se remémore les grandes enquêtes qui ont étayées sa carrière, sa rupture dramatique avec Diane, son ex-femme qu'il aime toujours et dont il regrette la présence, et ses multiples et éphémères rencontres avec la gent féminine...
Au milieu, il nous livre (et l'auteur à travers lui) ses réflexions psychologiques sur une société américaine en déroute, sans foi ni loi, où la violence règne malgré le poids de la religion (et des péchés), où la possession d'arme incite les hommes à s'en servir, où la culpabilisation de tout un peuple d'avoir exterminé les indiens, a marqué la civilisation à jamais… Il veut d'ailleurs dénoncer cette violence aveugle pour maintenir dans son pays la liberté, qui lui est chère...

Pour en savoir plus...

Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Il y a quelque jours,je me précipite en librairie afin de me plonger à nouveau dans l'univers de Jim Harrison, heureuse de commencer un nouveau roman, retrouver Sunderson... Aujourd'hui, je suis un peu déçue de ce roman.

Pêchés capitaux est la suite de Grand Maître publié il y a quelques années, on y retrouve le personnage Sunderson, policier en retraite, amateur de jolies jeunes femmes, de bons plats, de whisky et d'affaires criminelles insolubles.
Sunderson s'achète un petit chalet perdu dans la péninsule nord afin de pouvoir pêcher à loisir mais c'est sans compter sur ses voisins violents, inadaptés et intrusifs.

J'ai trouvé que ce roman, sous forme de fausse enquête, passait à côté des plaisirs que je trouvais habituellement dans les romans de Harrison, les descriptions de la nature, la profondeur des personnages. Ici, seuls les côtés un peu humoristiques, sociaux et presque provocants sont là.

Après... il faut relativiser, un roman "moins bon" de Harrison reste quand même un plaisir.
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Un inspecteur de police à la retraite pense couler des jours heureux en pratiquant la pêche, son activité favorite, mais déchante vite lorsqu'il découvre que son voisinage est une famille de dégénérés, les Ames, des buveurs invétérés qui tabassent leurs épouses et violent leurs propres filles. Tandis qu'il entreprend d'écrire sur le 8ème péché capital, à savoir le meurtre, Sunderson mène l'enquête en devant l'amant de la jeune Monica âgée de 19 ans (alors qu'il en a 66) et le confident du moins taré de la famille Ames qui lui faire lire des chapitres de son roman policier. Il transmet ses observations et intuitions au policier chargé des enquêtes car les hommes Ames pourraient bien être les victimes d'un serial killer.
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Ce roman est en quelque sorte la suite de Grand maître et reprend le même personnage principal : Sunderson, un policier buveur et obsédé sexuel (ce qui n'est pas mon personnage préféré de toux ceux imaginés par l'auteur), ainsi que Diane, son ex-épouse (qu'il aime toujours) et Mona, leur fille adoptive avec qui il a eu une brève aventure (oui !). le roman se lit comme du "petit lait" malgré quelques redondances qui, à mon avis, sont pure étourderie. le style est toujours ample : quand on lit du Harrison on a envie de se jeter soit sur un carnet - pour écrire - soit sur un bon petit plat - pas de ceux qu'il ingurgite en revanche ! Je reste très critique sur le trop grand nombre de scènes "zizi-pan-pan" : il y en a dans pratiquement toutes les pages et elles sont glauques (vieil homme avec une jeunette), je suis déçue car elles donnent l'impression que l'auteur est autant obsédé que son personnage et ce n'est pas l'impression que je veux garder de Jim. Heureusement il y a les digressions habituelles sur la nature, les animaux (oiseaux en occurrence) et ce style inimitable qui donne envie de tourner la page. La fin arrive sans à coup, lumineuse, pleine d'espérances, comme la suite logique d'un roman plutôt noir sur les moeurs de certaines contrées héritières d'un passé sanglant qu'elles doivent à présent rembourser.
Lien : http://baigneedevoslangueurs..
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Sunderson, inspecteur à la retraite, s'installe dans un havre de paix dans le Nord du Michigan dans le but de s'adonner entre autres à son péché mignon, la pêche.
Très vite, il découvre ses voisins, véritables terreur dans les environs, depuis des décennies. Ce clan commence à être décimé par des morts inexpliquées, attirant le vieux policier non seulement par le mystère mais également par les jeunes femmes aux charmes redoutables : jeunes et enthousiastes, mais surtout excellentes cuisinières, le graal pour ce fin gourmet !
Entre enquête, regrets d'un homme à l'orée de sa vieillesse, réflexions sur les sept péchés capitaux et les techniques de pêche, ‘Péchés capitaux (faux roman policier)' de Jim Harrison est roman dans lequel on se laisse entrainer malgré soi. On tremble pour le vieux Sunderson, on s'insurge de son comportement parfois un peu limite : ce vieux flic ne nous laisse pas indifférent.
Il s'agit de ma seconde expérience de ‘lecture' d'un livre audio, et je dois avouer que cette approche ne me correspond pas : la lecture est l'entremêlement d'une histoire et d'un style, et dans le cas de ‘Péchés Capitaux' je suis passée à côté de la légendaire plume de Jim Harrison, obnubilée que j'étais par l'intrigue…
Un grand merci à Babelio et aux Editions Thélème pour cette redécouverte du concept de livre audio, formidable conteur d'histoire…
Lien : https://boulimielitteraire.w..
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Sunderson , inspecteur à la retraite , soixante ans bien tassé , vit à Marquette dans le Michigan , est porté sur la bouteille et sur le beau sexe sans ordre particulier .Un pécheur parmi d'autres qui oublie ses vices pendant ses nombreuses parties de pêche , son autre grande passion . C'est justement dans son chalet qu'il vient d'acquérir pour dénicher de belles grosses truites qu'il fait la connaissance avec ses voisins , la famille Ames , une sulfureuse famille connue pour ses excès en tout genre . Elle se trouve peu à peu décimée de manière peu naturelle ce qui va attirer l'attention de Sunderson qui par ailleurs passe déjà du bon temps avec une des filles Ames . Cela va être une motivation supplémentaire pour lui d'écrire ce fameux livre sur ce qui représente pour lui le huitième pécher capital : la violence .
Un bouquin inclassable , entre roman policier et introspection personnelle ; la tranche de vie d'un homme en permanente contradiction avec lui-même , pour lequel les pulsions sont toujours plus fortes que ses promesses . Mais n'est ce pas le lot de chaque homme ?
Malgré quelques longueurs un livre intéressant qui nous donne un autre aperçu des Etats Unis d'aujourd'hui entre contradictions et certitudes . Mais je dois l'avouer j'ai eu beaucoup de mal à me faire à la version audio .
Merci à Babelio et aux Editions Thélème pour cet envoi .
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