Ce livre m'a procuré un plaisir, un bonheur immense.
Une histoire comme j'en lis peu. Une sortie de ma zone de confort, qui consolide mon envie de découvrir, de dénicher des auteurs peu mis en avant.
Le récit est bienveillant. C'est un retour aux sources, un retour sur les terres des ancêtres de la tribu Tinglit, en Alaska du sud. Une palette de montagnes, de fjords et de forêts.
James était promis à un avenir, et une carrière radieuse en NBA, mais un accident va tout faire basculer. Keb, son "gramps" de 95 ans, décide de lui redonner goût à la vie, en entreprenant de construire, avec lui, un canoë en cèdre rouge, à la manière traditionnelle de ses aïeuls, de partir à la découverte de leur terre nourricière; Crystal Bay.
Un voyage rempli de découvertes de la faune, de la flore, et de légendes locales. Que notre Terre est belle ...
Les personnages sont beaux, attachants et plein d'humanité. On brave les interdits pour retrouver un bonheur simple, que notre société efface à coup de réseaux sociaux, de règles et de lois; au détriment de l'humain.
Ce livre nous remet face à nos priorités.
Ce genre de littérature fait du bien à l'esprit. Recentre les valeurs, le partage, la transmission, essentiel à la bienveillance, qui fait tant défaut en ce moment...
Bref, un pur moment
Commenter  J’apprécie         10
En Alaska, un vieil Indien entraîne son petit-fils dans une expédition en canoë sur les traces de leurs ancêtres. Un beau roman initiatique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
les histoires qui lui apportaient le plus de satisfaction étaient celles que Keb avait apprises de l'oncle Austin. "Ce ne sont pas mes histoires..." commençait-il toujours. Il avait appris de ses aînés, et eux des leurs, que les histoires étaient un lieu de mémoire, une lignée, un arbre. Prises dans leur ensemble, elles constituaient la bibliothèque d'un peuple.
Y avait-il une alternative au capitalisme et au culte de l'argent ? Au mythe du bonheur apporté par la multiplication des possessions et la croissance sans fin ?
Il existait une autre sorte de colère, décrite par le terme nordique angr, non pas une colère passagère, mais un profond chagrin face au délitement du monde.
James était prisonnier de l' angr.
N'était-il pas suffisant de sentir le vent sur son visage, de boire l'eau qui tombait du ciel, de donner une caresse à un chien affectueux et de connaître la douceur d'une cuisse de femme ?
Quel que soit l'âge qu'il atteindrait, Gracie serait toujours sa fille et James son petit-fils, et leur malheur s'insinuait en lui comme la pluie de janvier.