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4,19

sur 5328 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman qui partait plutôt mal, un faux rythme, des descriptions à n'en plus finir, une certaine lenteur et puis finalement au fil des pages on en apprend beaucoup sur Nell et Eva et on s'attache à ces soeurs.
Elles vont vivre des moments difficiles dans une société qui n'existent plus, fini l'eau courante, fini l'électricité, fini même la musique et les PC.
Il est bien difficile de se l'imaginer et cela semble bien effrayant.

Heureusement elles vivent tout de même dans un environnement propice à l'auto suffisance.

Mais ce roman n'est pas que cela, c'est aussi un roman d'apprentissage, un roman sur les sentiments ambivalents et ambigus qui peuvent se développer surtout avec sa propre famille. Comment gérer sa propre évolution vers la vie d'adulte et en même temps accepter que l'autre n'évolue pas de la même manière ?

J'ai été finalement transportée au fil des pages dans cette clairière et cette forêt au rythme des jours qui passent inéluctablement.

La fin m'a un peu surprise mais je dirais qu'elle permet une vraie "fin" à ce genre d'histoire.
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Un beau roman post apocalyptique sur la disparition petit à petit de l'électricité , la pénurie d'essence, quelques épidémies, à travers la vie de deux soeurs et de leur père qui essaient de vivre ou de survivre en autarcie dans leur maison dans la forêt.
En effet, le père, en emmenant vivre toute sa famille loin de la ville en pleine forêt, à l'époque où tout allait bien, a permis leur préservation face aux événements.
Une très belle écriture tout en douceur, des personnages très attachants bien travaillés. Les deux jeunes filles de dix sept et dix huit ans, aidées de leur père, font de leur mieux pour survivre avec des hauts et des bas.
L'auteure s'attarde très peu sur les raisons de la disparition de l'électricité et concentre toute son roman autour des filles, l'histoire oscille entre le retour ou pas de l'électricité, le départ ou pas de la maison, le questionnement des filles autour de vie de tous les jours, leur futur, leurs projets liés à leur vie antérieure. Apres la douceur de leur adolescence, la decouverte de la rudesse de leur nouvelle vie, tout en essayant de rester soudées et se soutenant entre elles.
Je recommande, un livre très intéressant et très bien écrit.
Sur le même thème, la disparition de l'électricité, Ravage de Barjavel, très bien aussi.
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Roman sur fond post-apocalyptique, beaucoup d'empathie pour les deux soeurs, personnages centraux du roman. Les deux jeunes adolescentes se retrouvent seules dans la maison familiale au milieu de la forêt. Une intrigue grandement menée, qui replace notre société dans un monde sans électricité, essence, magasins d'alimentation vides, comment vivre, survivre dans un milieu plus ou moins hostile, réapprendre à vivre avec la nature. Un très bon roman àrebondissements, une réflexion sur la fin d'une civilisation. Un belle découverte littéraire.
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Voilà un livre que l'on peine à lâcher tant on est avide de connaître le passé, le présent, le futur. Passé : comment notre civilisation en est-elle arrivée là ? Présent : comment (sur)vivre au quotidien ? Futur : comment cela finira-t-il ?

Je l'ai lu passionnément, à ne pouvoir le lâcher surtout à partir du milieu. J'ai tellement plongé dans cet univers, j'étais tellement prise qu'il y restait un impact sur mon quotidien : j'en ai rêvé la nuit, j'avais des sortes d'automatismes au moment de faire mes courses ou prendre de l'essence, j'essayais de trouver des signes d'un effondrement dans notre réalité !

Les personnages et leur psychologie étaient travaillés et intéressants. C'est le premier post-apocalyptique pour moi et il était passionnant mais également un peu déroutant, voire même angoissant, d'avoir accès aux pensées des personnages lors d'une pareille épreuve. Sans s'identifier à l'un en particulier, je me reconnaissais un peu dans chacun. J'ai tout-de-même eu une certaine tendresse pour le père qui (et là je trouve Nell un peu dure) a pas mal assuré pour leur survie, en plus de son caractère et ses valeurs morales qui me plaisaient.

Seul petit bémol... enfin non, pas bémol mais malaise : la fin m'a laissée angoissée terriblement avec un sentiment de mal-être assez prégnant ! Donc, lecture fort marquante !

~ Challenge multidéfis 19 : nature-writing
~ Plumes fém. 2019 : roman post-apocalyptique
~ Challenge 50 objets-2 : vêtement
~ Challenge ABC 2019-2020 : H
~ Challenge USA : Californie
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Quand notre monde moderne n'est plus qu'un système à bout de souffle qui finit par péricliter, Nell et Eva - deux soeurs- se retrouvent orphelines au milieu des bois. Après plusieurs mois d'une interminable attente, elles vont rapidement se résigner : rien des indispensables de notre quotidien ne reviendront, ni l'électricité, ni l'essence... plus rien. Les deux soeurs vont devoir se défaire de tous ces acquis des temps modernes, acquis qui se révèlent alors pervertis par des années de pétrissage humain. Ce monde des hommes n'a plus que la violence à offrir, alors que la forêt s'avère être leur allier, leur véritable repaire. Si leur maison n'est plus qu'un bunker à l'agonie, au coeur de la forêt, la vie semble renaître continuellement. La nature suivant le cours des choses, son propre cours. Inexorablement.

Il y a clairement une rupture dans ce roman, la première partie, où Nell exprime toute la nostalgie d'un monde qui n'est plus, ses angoisses et ses attentes m'a semblée un peu longue. Et stérile. Mais il y a un réel tournant lorsqu'elles prennent conscience de l'intarissable puissance de la nature. Une vraie ode à la forêt, à la nature, à l'écologie. J. Hegland propose une vraie réflexion sur l'inné et l'acquis, la perte de l'instinct au profit du savoir, de la culture. Un roman que l'on déguste pour sa plume raffinée, et qui nous fera nous interroger au coeur de la nuit. On sait qu'elle a raison, et on n'aime pas vraiment ça.
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Un livre qui sort des sentiers battus… C'est le cas de le dire! Eva et Nell sont deux soeurs qui se retrouvent seules dans la maison de leurs parents, au milieu de la forêt.
Elles n'ont plus d'électricité, plus d'eau, plus d'essence. Donc plus aucun contact avec "le reste du monde". Mais de toute façon il ne semble plus rester grand chose de ce reste du monde. La dernière fois qu'elles se sont rendues en ville, tenter de trouver de quoi se nourrir, la ville était déserte, à l'abandon. Les gens sont partis, ou morts suite à une épidémie.
Alors coûte que coûte, elles apprennent à survivre et à vivre, avec ce qu'elles ont. Plus le temps passe, et plus elles parviennent à tirer profit de leur environnement. Mais contre la solitude, aucune plante ne peut les protéger. Il reste la danse pour l'une et l'encyclopédie pour l'autre.
Cette histoire peut trouver un fort retentissement avec ce qui se passe actuellement (le hasard fait que je l'ai lu en période de coronavirus), mais aussi avec toutes les thèses sur l'effondrement.
L'auteure ne rentre pas dans les débats, ce n'est pas du tout l'objet de son livre. Elle propose simplement de se projeter dans un autre mode de vie, qui parait complètement anachronique et qui pourrait pourtant nous arriver en quelques mois. Il y a parfois des scènes assez dures, mais aussi beaucoup de poésie et de tendresse.
Un livre surprenant et marquant.
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Dans mes jeux d'enfants, il m'arrivait d'imaginer une situation où je devais m'organiser pour survivre au sein d' une sorte de pauvreté ou de pénurie.
Je ne sais où j'avais pris ce modèle, certainement dans une
de mes lectures, vraisemblablement "En famille" , d'Hector Malot. En lisant "Dans la forêt", j'ai retrouvé le même fantasme, élevé là encore en oeuvre littéraire, mais associé à d'autres thématiques survivalistes : vivre seul(e)s, sans parents, vivre seul(e)s, loin du monde, vivre seul(e)s, quand le monde "civilisé" et technologique est progressivement détruit, retrouver la nature et la capacité à se connecter à elle, être capable de connaître et utiliser ses dons.
Pour ce lien renouvelé à la nature, l'écriture se fera parfois métaphorique. Ainsi la maison, au début du livre nid familial et abri, devient peu à peu lieu moins hospitalier puis, dans sa décrépitude fragile, et dans sa fragilité comme dans son existence même, dangereux, car il attire les rôdeurs , les voleurs, les violeurs et en puissance, les assassins.
Vivre seule(s) mais à deux.Isolées du monde, mais unies et complémentaires.
Pile et face d'une même pièce, recto et verso d'une même feuille, indissociables.
Les deux soeurs ne peuvent se séparer, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé.
La passion pour la danse de la cadette, laisse l'aînée comme privée d'oxygène, les jeux qu'elle partageaient devenant fades du fait de la défection de sa soeur.
Plus tard, la poussée pubertaire entraîne l'aînée vers la fréquentation d'un cercle d'ados, et une énamoration pour un beau ténébreux, au grand mépris de la puînée.
L'aînée se tourne alors vers l'étude autodidacte de l'Encyclopédie que recèle la maison. Encore plus tard, lorsqu'elle se retrouvent sans parents, et quand le monde alentours se manifeste encore sous les traits du beau jeune homme, son amoureuse se laisse fléchir, et part avec lui vers l'Est et une reconstruction imaginaire de la civilisation industrielle. Ce mirage s'évanouit quand elle comprend que sans sa soeur elle dépérira autant que sa soeur sans elle.
Bien plus tard, beaucoup de drames et une joie s'étant produits, les deux soeurs entameront ensemble une marche sans retour vers l'Alma Mater.
Si je suis restée dubitative devant cette image fantasmagorique d'une nouvelle Alliance avec la forêt,
autant fuite des ruines d'un monde devenu dangereux et inhumain, que retour vers une symbiose sans culture entre l'être humain et la nature sauvage, j-ai cependant été prise par cette description sans trop de lyrisme d'un retour aux origines de l'homme, dans ce qu'il a eu de plus courageux et de plus grand. A lire, à méditer, chacun pour soi et à partir de sa propre mythologie personnelle, culturelle, familiale, onirique...
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Elles sont deux, elles sont soeurs, Nell et Eva dix-sept et dix-huit ans. Elles ne sont pas tout à fait comme les autres, elles ne sont jamais allées à l'école, éduquées par un père un brin iconoclaste et une mère artiste. Elles vivent loin de tout, au bout du bout de la route dans les forêts au nord de la Californie.
Pas d'école mais des livres pour l'une et la danse pour l'autre. Aujourd'hui elles sont prêtes à entrer à Harvard et à intégrer le corps de ballet de San Francisco.

Oui mais voilà rêves et ambition vont en prendre un sacré coup. Autour d'elles le monde se délite : terrorisme, crise économique sans précédent, effondrement des infrastructures, des guerres lointaines mais qui ont un retentissement sur la société entière. d'abord l'électricité est coupée certains jours, puis totalement, plus de téléphone, plus d'approvisionnement, tout s'arrête....

Ces changements les deux soeurs et leur père ne les voient pas arriver car la mère malade vient de mourir. le chagrin prend le pas sur la désolation du pays. Quand le père est victime d'un accident mortel Nell et Eva vont devoir faire face seules. C'est à travers le journal de Nell que nous les découvrons.
Pas d'inquiétude, je n'ai trahi aucun secret tout cela on l'apprend dans les trois premières pages.

Je le dis tout net je n'aime pas les romans apocalyptiques, j'ai détesté La Route, oui oui je sais vous avez tous et toutes adoré ce roman mais moi je n'ai pas marché. J'ai lu sans déplaisir Vongozero mais sans vraie passion. Alors pourquoi ici me suis-je laissée prendre ?

Et bien pour l'écriture (la traduction est parfaite) et la construction du roman. Par touches fines et retours en arrière particulièrement bien menés, on découvre la vie de cette famille, les liens qui les unissaient, la passion de Nell pour le savoir, l'éblouissement d'Eva pour la danse.

Tout l'art de Jean Hegland est d'instiller doucement le doute, les petites ratées, les changements imperceptibles, bref tout ce que la famille ne voit pas et qui va modifier leur vie de façon brutale et sans retour possible.
C'est magnifiquement évoqué. Une vie pleine et belle, un avenir radieux qui s'annoncent et brusquement l'obligation de vivre autrement, de compter l'une sur l'autre et sur la nature pour survivre.

C'est un roman très poétique, lyrique, poignant par moment. J'ai aimé ces deux personnages, leurs rêves, leur volonté à survivre. La forêt qui les entoure est un personnage du roman et Jean Hegland en parle magnifiquement. Une belle rentrée pour moi.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Californie, futur proche : la lente adaptation de deux soeurs adolescentes, dans une maison forestière, après l'Effondrement.
D'abord c'est l'électricité qui a manqué ; puis le téléphone ; puis l'essence. Les supermarchés se sont vidés. Plus aucun avion n'est passé dans le ciel...
En premier lieu, les deux soeurs attendent que "ça" revienne.
Dans une deuxième partie, Nell (toujours un temps d'avance sur sa soeur Eva, la danseuse) va tenter d'aller voir si "ça" existe encore ailleurs ; il paraît... peut-être sur la côte Est... à Boston il y aurait...
Dans la dernière partie on se fait une raison : il va falloir inventer autre chose, puisque "ça" a disparu.
Moitié conseils survivalistes, moitié états d'âme, tel est le journal que tient Nell la pragmatique. Bien qu'élevée dans la crainte mystique du champignon tueur et de la baie mortelle, Nell va devoir apprendre à vivre dans et de la forêt. Elle découvre à cette occasion (étonnant, pour une brillante étudiante) qu'avant que des Européens ne peuplent ce territoire, les populations indiennes y ont été exterminées. Elle tente donc de s'approprier le mode de vie des premiers habitants.
Un roman post-apo assez classique, avec une dimension huis-clos ; l''écriture est agréable, de même que la traduction de Josette Chicheportiche.
Ce livre semble bien avoir été un succès fracassant, mais tous les lecteurs enthousiastes ont-ils pour autant abandonné leur voiture et planté un potager ? Non : ce n'est donc pas tant que ça un succès.
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Glaçant! Ce roman nous raconte la lutte de deux soeurs pour survivre dans la forêt californienne après que le monde civilisé ait été frappé d'épidémie, de pénurie, bref que la société de consommation se soit effondrée. Survivre en ménageant les restes de provisions, échapper aux ours ou aux réprouvés. Les deux soeurs se réfugient à la fin dans la cabane de leur enfance; espoir et désespoir se mêlent dans ce superbe roman.
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