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EAN : 9782298045987
France loisirs (01/01/2011)
4.25/5   26 notes
Résumé :
C'était l'un des plus grands auteurs du XXe siècle et il s'est éteint voilà quarante ans. Romancier et journaliste, Ernest Hemingway a consacré son oeuvre à des thèmes forts comme le devoir, le destin, le sens de la vie et l'amour, avec une écriture réaliste héritée de ses nombreux voyages comme soldat ou correspondant, lors des deux guerres mondiales en Europe et la guerre civile espagnole. Meilleur représentant de la génération perdue américaine, il a pourtant dém... >Voir plus
Que lire après L'adieu aux armes - Le soleil se lève aussi - Le Vieil Homme et la Mer - Pour qui sonne le glas - Paris est une fêteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une claque. Voilà l'effet qu'a eu sur moi la découverte d'Hemingway.

Oh ! ça n'a pas été facile. Pour tout dire, L'adieu aux armes et le jour se lève aussi ont failli me faire renoncer. Long, monotone, peu d'actions mais surtout, surtout, une froideur dans la narration et dans la présentation des personnages : empathie impossible. (Peut-être dus à la traduction ?) Rédhibitoire pour moi. Mais quand on a affaire à un classique, on regarde à deux fois avant de renoncer. J'ai donc poursuivi.

Grand bien m'en a pris. Dans le récit autobiographique Paris est une fête, qui évoque les années désargentées de l'écrivain dans la capitale française avant qu'il ne devienne célèbre, Hemingway se dévoile et c'est un plaisir que de découvrir l'homme derrière la plume. Les méthodes et les conceptions d'écriture. Les relations dans le milieu littéraire et artistique de l'époque. Les faits et les convictions qui furent autant d'inspirations pour les romans à suivre.

Lorsqu'arrive le superbe Pour qui sonne le glas, le lecteur qui a fait connaissance avec l'écrivain ne s'étonne pas de plonger dans un roman où des hommes luttent pour la liberté (le héros, un Américain, est engagé dans la guerre civile d'Espagne auprès des Républicains). Ce qui peut le surprendre, c'est l'intensité de l'immersion et la profondeur de pensées qui parcourent et transcendent même ce texte. Immersion parce que Hemingway, amoureux de paysages et grand voyageur, nous transporte littéralement dans les montagnes espagnoles des années 30 ; et parce que, comme il le disait déjà dans Paris est une fête, il sait faire « parler vrai » ses personnages. Et quels personnages ! Je ne citerai que mon préféré, le vieux, Anselmo, chasseur de son état, devenu meurtrier parce que la défense de la liberté l'exige, mais comme il déteste cela… Hemingway se retrouvait peut-être bien dans ce vieil homme qui agit par nécessité mais reste toujours lucide sur la réalité de ses actes. Et on touche du doigt à la profondeur de pensées de ce beau roman, qui sait éviter le manichéisme et n'est pas là pour appuyer une cause. C'est surtout un bel hymne à la vie, aux instants précieux que l'on peut voler à la mort, à ce monde que les hommes ne réussissent pas à enlaidir complètement.

En terminant la lecture par le vieil homme et la mer, on se recentre encore plus sur l'essentiel. L'homme mesuré au monde naturel, l'homme qui se dépasse – par orgueil ou par volonté ? L'homme dans la victoire, puis dans l'échec, car rien n'est jamais acquis, même ce qui a été gagné au prix d'immenses efforts.



Une plume d'une telle humanité, si forte et si délicate pourtant, est à découvrir absolument. Merci Ernest Hemingway !
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j'ai aimé le voyage à travers l'Italie ,la fuite vers la Suisse de" l'adieu aux armes "et cette rencontre amoureuse qui vire au drame en revanche,je n'ai pas apprécier les répétitions excessive désignant la personne qui parle sous la forme de petite phrases de l'auteur à travers tout le texte. la lecture devient fastidieuse et parfois ennuyeuse tellement l'on n'avance pas dans l'histoire.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Combien de gens pourront se nourrir dessus ? se demanda-t-il. Mais est-ce que les gens méritent de le manger ? Non, bien sûr. Y a personne qui mérite de le manger, digne et courageux comme il est, ce poisson-là.
Je comprends pas bien tout ça, pensa-t-il. Mais c'est encore heureux qu'on ne soit pas obligé de faire la chasse au soleil, à la lune ou aux étoile. On a assez de mal comme ça, à vivre sur la mer, et à tuer nos frères les poissons.
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Un jour ou deux après le voyage, Scott nous apporta son livre, recouvert d'une jaquette aux couleurs criardes, et je me rappelle avoir été gêné par son aspect violent, scabreux et vulgaire. On eût dit la jaquette d'un mauvais livre de science-fiction. Scott me demanda de ne pas nous en étonner car le dessin représentait une grande affiche, placée sur le bord d'une route nationale, à Long Island ; elle jouait un rôle important dans l'histoire.

(Paris est une fête)
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Une mine de crayon se cassait parfois dans le cône du taille-crayon, vous utilisiez alors la lame la plus fine du canif pour dégager la pointe ou même vous tailliez le crayon avec la lame la plus forte, puis vous glissiez votre bras dans les courroies de cuir du sac à dos, auxquelles votre sueur avait donné un goût de sel et vous hissiez le sac sur une épaule avant de passer l'autre bras dans la seconde courroie et de sentir le poids du paquetage bien en place sur votre dos, et vous sentiez les aiguilles de pin sous vos mocassins avant de commencer à redescendre vers le lac.
À ce moment, vous entendiez quelqu'un dire : «Salut Hem'. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu écris au café, maintenant ?»

(Paris est une fête)
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Son talent était aussi naturel que les dessins poudrés sur les ailes d'un papillon. Au début il en était aussi inconscient que le papillon et, quand tout fut emporté ou saccagé, il ne s'en aperçut même pas. Plus tard, il prit conscience de ses ailes endommagées et de leurs dessins, et il apprit à réfléchir, mais il ne pouvait plus voler car il avait perdu le goût du vol et il ne pouvait que se rappeler le temps où il s'y livrait sans effort.

(Paris est une fête)
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En ce temps-là, je n'avais pas d'argent pour acheter des livres. Je les empruntais à la bibliothèque de prêt de «Shakespeare and Company» ; la bibliothèque-librairie de Sylvia Beach, 12, rue de l'Odéon, mettait en effet, dans cette rue froide, balayée par le vent, une note de chaleur et de gaieté, avec son grand poêle, en hiver, ses tables et ses étagères garnies de livres, sa devanture réservée aux nouveautés et, aux murs, les photographies d'écrivains célèbres, morts ou vivants.

(Paris est une fête)
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