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QuanTika tome 1 sur 3
EAN : 9782841725892
575 pages
L’Atalante (20/04/2012)
3.73/5   151 notes
Résumé :
Epoque : 2310
Lieu : Gemma, une planète « boule de neige », dans le même bras galactique que le nôtre, à 6,5 années lumière. C’est la plus lointaine colonie humaine. Un aller simple de plus de dix-sept ans.
Contexte : un gigantesque vaisseau en orbite de Gemma, Le Grand Arc, vaisseau fantôme qui n’a jamais donné signe de vie et est demeuré inaccessible, et sur la planète, des microorganismes extrémophiles ont été découverts par la première vague d’exp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Cela faisait un moment que j'avais envie de commencer cette trilogie de Laurence Suhner et, dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture.

L'histoire se passe sur la planète Gemma dans le système d'AltaMira. Celle-ci est entièrement recouverte de glace et il y fait plus froid qu'en Sibérie. Des colons terriens s'y sont installés une centaine d'années auparavant. Un détail important : un mystérieux artefact est en orbite autour de la planète, le « Grand Arc ».

La situation est bien sûr complexe entre ceux qui y sont nés – ils se font appeler les enfants de Gemma – et les autres. Ils sont considérés comme des indépendantistes et sont la cible de la milice.

Deux autres groupes de personnages sont présentés : celui des physiciens qui étudient un phénomène inquiétant et celui des scientifiques qui cherchent à mettre au jour les vestiges de la civilisation qui les a précédés. Bien évidemment les deux choses sont liées…

Les personnages sont tous intéressants (ma préférence va à Haziel Delaurier) et il y a une bonne dynamique entre eux. L'intrigue possède tous les ingrédients d'une bonne histoire avec ce qu'il faut de mystère, d'humour, d'action, … J'ai beaucoup aimé le côté « cours de physique ». J'ai trouvé cela passionnant.

Le seul bémol Cela ne m'a pas emballée. La fin en cliffhanger

Je suis curieuse de découvrir la suite de l'histoire… à suivre donc !

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Un roman de qualité .

L'auteure est suisse et cette trilogie ( un premier roman ) est tout simplement somptueuse .
Les personnages sont tout simplement réels et ce texte est excessivement bien écrit et bien pensé .
Cette lecture fut pour moi une très agréable bouffée d'oxygène car c'est un peu un ovni dans le contexte actuel du planète opera francophone !

L'environnement de la planète Gemma est intensément ressenti par le lecteur , c'est un récit très rythmé avec un vocabulaire recherché , assez étendu et exempt du moindre caractère ampoulé.
La narration est souvent à la troisième personne et le narrateur est occasionnellement un personnage qui conduit une sorte de dialogue intérieur sur le mode du « je « ou du « il « .
Cette trame narrative soignée est agrémentée de dialogues précis et crédibles tout à fait exempt de galimatias , le tout assorti de de superbes descriptions et occasionnellement de récitations de mythes à l'inspiration solide qui concourent à faire émerger avec brio l'étrangeté .
Je rajoute que l'humour et la psychologie ne sont pas absent ce roman.
Effectivement le style n'est pas sans faire penser à celui de C. J. Cherryh mais la narration est moins intense que dans le splendide et trépident univers alliance et union et ce n'est pas un défaut .

Sur le plan des thématiques , l'ambition est de rigueur : la colonisation d'une planète lointaine et hostile , des artefacts extraterrestres déserts qui distillent dans les consciences la certitude que des formes vies bien plus évoluées que l'humanité existent ou bien ont existée dans l'univers .

Ces artefacts distillent également de la curiosité et de la passion chez les scientifiques mais ils diffusent également une forme d'inquiétude dans la population dont les raisons ne sont peut-être pas si fantasmatiques que cela , au contraire ces causes sont peut-être réelles et conjointes d'une forme d'activité de ces reliques pourtant millénaires .

Et quand la physique quantique s'en mêle !!
C'est un roman scientifique très digeste et très agréable qui mobilise de la hard-science comme des sciences humaines sur un mode sciences appliquées qui donne la parole à des personnages crédibles et compétents .

Ce roman est long , le style est agréable et fonctionnel , c'est un plaisir ..
Le sens of Wonder est totalement sous contrôle ..

Une trilogie et sans aucun doute : une affaire à suivre.
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L'histoire se passe sur un monde de type "boule de neige" nommé Gemma. C'est la première planète extra-solaire, convenant à la vie terrestre à être découverte et colonisée par l'espèce humaine (Située à 6.5 AL, le temps de trajet depuis la terre est de 17 ans).
Singularité : Autour de cette planète, orbite un gigantesque artefact (62km de long) en forme d'arc, mystérieux, impénétrable et indestructible.
L'action se déroule 170 ans après la colonisation, au début du XXIVième siècle.

Ambre Pasquier, qui depuis son arrivée sur Gemma est omnubilée par des rêves, va diriger une équipe de scientifiques sur un site archélogique enfoui sous la glace, qui lui a été révélé par ses songes. Ce site va s'avérer être aussi un point où les lois de l'univers ne s'appliquent plus.

Nous sommes en présence d'un planet opéra de très grande qualité. Partiellement hard-science, l'auteur utilise un jargon scientifique qui apporte une réelle crédibilité à l'histoire. Ici pas de vaisseaux hyperspatiaux - de super héros ou de technologie exotique (pour les humains tout du moins).

Laurence Suhner s'intéresse aussi à la vie de ses personnages, leur donnant une belle consistance, le tout dans un style assez décontracté, non dénué d'humour.

Une incursion progressive du "mystérieux" dans un monde rationnel et scientifique. Cette boule de glace (frileux s'abstenir) vous prend aux tripes et à la tête (dans le bon sens du terme) et ne vous lâche plus.

Il s'agit du premier tome d'une trilogie. Mme Sunhner peut déjà me compter au rang des lecteurs du second tome à paraître.
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Décidément, les déceptions s'enchaînent en science-fiction ces derniers temps. Celui ci n'était juste pas ce que j'en attendais.

Alors, de quoi ça parle?

Gemma est une colonie humaine, la première hors système solaire. Cette planète glacière tournant autour de deux soleils différents n'a jamais vraiment tenu ses promesses malgré son potentiel. Régulièrement des projets plus ou moins fous voient le jour pour en adoucir l'atmosphère et rendre les conditions de vie plus agréable.
La dernière en date étant d'utiliser le plus possible de ressources produisant de l'effet de serre dans le but qu'à force l'ensemble se réchauffera.

En effet il a été prouvé qu'à une époque ses températures était semblables à celles de la Terre, mais qu'un changement brutal l'a transformée. On n'a pas encore découvert les raisons de ce changement.

Deux population habitent Gemma : les mineurs (les ressources sont importantes), et les chercheurs.
Ces derniers étudient plein de sujets différents mais l'un qui a fait connaitre Gemma à l'origine était la présence d'un artefact extraterrestre dans son orbite.
On voit bien qu'il s'agit d'un objet fabriqué, mais il est d'un matériaux inconnu trop solide qu'on n'a pas encore réussi à briser ou à étudier malgré les nombreuses tentatives au début de la colonisation de Gemma.

Gemma a beau être une jeune colonie, on arrive au stade où il existe une population native. Ils sont peu nombreux car les affectations sur Gemma ne sont pas souvent longues mais commencent à se rassembler pour défendre leurs droits. Il y a de grosses tensions entre ce qu'ils attendent du futur de leur planète et ce que les représentants de la Terre en veulent.

C'est dans ce contexte général que notre histoire commence.

Nous suivons plusieurs personnages qui se retrouvent embringués autour d'une mission secrète menée par une brillante scientifique pour essayer d'aller déterrer (enfin, sous les km de glace qui entourent la planète) une mystérieux site qui aurait été détecté par des scanners.

Tout nos personnages sont en liens avec cette mission. Certains sont engagés pour leurs connaissances techniques scientifiques ou leurs compétence en minage, d'autres suivent l'affaire depuis la surface, etc …

Mais c'est la que je vais m'énerver. Parce qu'en dehors de ce résumé, et du fait que quasiment tout les personnages secondaires sont scientifiques, c'est quasiment le seul aspect scientifique de tout le livre. Alors certes on nous fait un blabla pseudo crédible (je ne suis pas assez douée en physique pour dire si ça l'est vraiment totalement) qui nous vulgarise bien la chose, mais à chaque fois on ne va jamais plus loin, vu que ça ne sert qu'a faire évoluer les autres cotés non scientifiques.

L'héroïne, Ambre Pasquier, est la chercheuse en tête de la mission. Mais en fait on comprend bien vite que les fouilles ne sont pas vraiment si scientifiques que ça vu qu'aucun scan n'a montré quoi que ce soit sur la zone. En fait celle ci est guidée par des hallucinations qui « l'appellent » et a réussi à convaincre les hautes autorités de Gemma (à savoir les grandes compagnies de minage) que ses recherches était essentielles et ne dérangeraient de toute façon pas les exploitations actuelles.

D'ailleurs un fait qui m'a marqué est qu'à aucun moment on ne sait vraiment quelles sont les connaissances ou les spécialités d'Ambre, alors qu'elle est chef de projet et que tout le monde la suit et qu'elle a eu ses financement parce qu'elle a une solide réputation derrière. Elle ne fait jamais appel à ce coté la de son backrgound et n'intervient jamais durant tout le cours de la mission, en dehors de quand elle vient engueuler tout le monde parce que ça va trop lentement pour elle. Elle ne s'investit pas du tout scientifiquement pour aider son équipe en gros. Elle est juste la patronne qui regarde de loin tout le monde se démerder.

Froide et rigide, Ambre a une obsession pour ces ruines qu'elle sait qu'on va trouver. Elle ne supporte que de loin toutes les autres personnes de l'expédition. Elle est sans cesse en colère parce que des problèmes humains humaines retardent l'ensemble.
En gros pas vraiment une personne sympathique.

Malgré son nom, Ambre est en fait d'origine indienne (d'Inde, pas amérindienne) et elle a perdu tout ses souvenirs d'avant ces 13 ans.
Elle a vécu dans un environnement assez religieux. du coup elle mêle en permanence ce coté croyant hindou avec ces hallucinations. Et ça lui fait vraiment très peur. Elle se croit vraiment appelée par ce qui se trouve sous la glace.
C'est un personnage constamment stressée. Une boule de nerf psychotique qui passe d'une dureté froide à une colère fulgurante en un claquement de doigts.

Pour moi elle était vraiment trop caricaturale de l'obsédée pseudo-scientifique.

Les seuls moments ou elle daigne apporter son attention à ce qui se passe autour d'elle en dehors de la mission sont les moments ou elle trouve quelqu'un qui lui parle philosophie des religions. Et ça m'a énervé, parce que cette personne est justement un scientifique et c'était le moment ou je pensais que ça commencerait à nous parler découvertes scientifiques.
Mais non, une fois encore ça n'était qu'une excuse pour nous mener à autre chose.

Je n'ai pas du tout aimé l'ambiance de ce roman.
Dés le début l'auteur essaye de nous faire peur, de faire monter la tension. Il focalise tout son récit la dessus d'ailleurs.
Et franchement avec moi ça ne marche pas. C'est exactement pour ça que je n'aime pas les thrillers. Ça me fait sortir du récit et lever les yeux au ciel.
Je n'aime pas qu'on force le sentiment de peur dans un récit. Ça se remarque tout de suite et j'ai l'impression d'être dans une série B d'horreur au lieu d'entrer dans le récit.

En fait ce qui m'a le plus ennuyé c'était le fait que j'avais l'impression limite de lire un livre sur les théoriciens du complot reptilien ou un truc du genre. « les extraterrestres existent vraiment et la science n'a rien vu venir !!!! ». Ce genre de discours qui sont trop proche des fake news, platistes et autres anti-vax qui fleurissent de partout depuis le début du confinement.
Je précise que ça n'a rien à voir concrètement, mais c'est dans l'idée que « les croyants ont raison et pas la science, haha ».

Et ça c'est vraiment pas ce que j'ai envie de lire dans un livre de SF. Pas du tout. Et surtout ça n'était pas ce que j'en attendais, vu que sans connaitre le livre j'associais ça à d'autres livres sur des reliques extraterrestres que j'avais aimé. J'attendais la même chose … mais non.

En gros l'ensemble dans ses idées était plus proche d'un thriller ésotérique que d'un livre de SF pour moi.

Tout ces éléments ajoutés ont rendu ma lecture pénible et lourde. Surtout que c'est un gros pavé (+ de 700 pages). Je l'ai trouvé un peu interminable.

Déception !
Lien : https://delivreenlivres.home..
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Après avoir lu le recueil de nouvelles le Terminateur, j'avais de grandes attentes concernant ce roman. Malheureusement, je n'ai pas accroché comme je l'aurais voulu. Pourquoi ?

Quantika, ça parle d'une planète glacée, Gemma, aux conditions très inhospitalières et au-dessus de laquelle flotte une inquiétante construction qui n'a pas été faite par des mains humaines. Elle se trouvait déjà là lorsque les premiers hommes ont débarqué. Les descendants des colons se sont adaptés et exploitent les ressources se trouvant sous la glace, tout en faisant face à de nombreux dangers : le froid, mais aussi les indépendantistes et leurs actions violentes, les animaux mutants redevenus sauvages, et surtout, des phénomènes mystérieux et mortels qui ont toujours lieu au même endroit et sont étudiés par Haziel Delaurier et son ami Stanislas à la base Tétra. Ambre Pasquier, une éminente scientifique commissionnée par la CosmoTek, arrive sur la planète, bien décidée à percer le mystère des vestiges de Gemma, dont une étrange construction enfouie depuis des millénaires. Dans l'idée d'en savoir plus sur les mystérieux phénomènes, Haziel arrive à se faire engager dans son équipe... Mais peut-être valait-il mieux laisser les vestiges dormir sous la glace.

Voilà le pitch. Ayant lu une nouvelle se passant dans un monde tropical, un genre de planète Pandora, j'étais très surprise de l'ambiance polaire en commençant ce roman. Mais très vite, j'ai réussi à raccrocher les wagons, à me prendre au mystère et à retrouver ce que j'avais apprécié dans le Terminateur. Malheureusement, cette bonne impression s'est effacée au fur et à mesure de ma découverte des personnages...

Ce que je n'ai pas aimé
Dans ma précédente chronique (Le Terminateur), j'avais déjà dit que j'ai un peu de mal avec les personnages de Laurence Suhner. Pourtant, ils sont travaillés, avec une histoire, des faiblesses psychologiques, et sont tous très divers. Mais il y a quelque chose qui me dérange, que je trouve caricatural, ou, du moins, pas à la hauteur du world-building développé par l'autrice. Je suis peut-être plus sévère à cause des niveaux d'excellence déployés parfois comme des fulgurances au fil du texte, je sais pas. Au format nouvelle, ça passait encore, même si j'avais pressenti en lisant le Terminateur que ses personnages féminins seraient souvent des espèces de Lara Croft aussi empathiques que des androïdes. Et ça n'a pas loupé : dans Vestiges, les persos ont explosé mon baromètre interne du cringe... à commencer par les protagonistes.😬
Je vais essayer d'en parler sans spoil.

La protagoniste, Ambre Pasquier, notamment mérite l'oscar du personnage féminin le plus antipathique du planet-opera. Pas de chance, c'est l'héroïne, celle envers qui tout passe. Évidemment super canon et supérieurement intelligente, mais positivement odieuse, avec de graves problèmes psychiatriques et des manies très énervantes (pour ne pas dire franchement ridicules), comme chanter des rythmes de tabla indiens (tadoum tadoum tadoum ta da da na na na etc) à tout bout de champ, ce qui donne un prétexte à l'auteure de nous faire étalage de ses connaissances en la matière (elle est passionnée de musique indienne). Ok, Ambre a des failles (plein !), mais l'association problèmes psy sérieusement handicapants (manies, crises de folie épileptique, roulades nue dans la neige par moins 50...) + femelle alpha aux dents qui rayent le parquet est très déroutante, et m'a donné beaucoup de difficultés à visualiser le personnage. Est-elle la folle du prisunic ou une chef de mission super géniale ? Aishwarya Rai ou Josette avec ses cheveux hirsutes et son rimmel qui coule ? le décalage énorme entre la façon dont elle est écrite dans le roman et celle dont elle apparait dans les yeux des personnages m'a rendu le perso peu crédible. D'ailleurs, en regardant les illustrations de l'auteur, j'ai été très surprise.

Haziel, le beau gosse imbu de lui-même, est un peu plus facile à cerner qu'Ambre, mais tout aussi caricatural. Pilote de charme au look de surfeur californien, habitué à ce que toutes les femmes se pâment à sa vue, il va se casser les dents sur l'imprenable et hautaine Ambre Pasquier (mais je sens qu'ils vont finir ensemble). Il est, bien entendu, très diplômé et supérieurement intelligent (tout le monde a le QI d'Einstein là-dedans) ;
Sans oublier Kya, la post-ado en crise mais super jolie, débrouillarde et talentueuse, à qui on a envie de donner des claques ! Il y a toujours un personnage de super-môme dans les grosses sagas. Lucy, la nièce géniale de Kay Scarpetta, ou encore Mona dans la saga des sorcières Mayfair... et, en général, ces personnages donnent juste envie de sauter des pages.

La plupart des seconds couteaux ne sont pas énervants, mais un peu écrits comme des archétypes. Un florilège :
- Bagyashri Gupta, la scientifique indienne bien caricaturale (fait du yoga, pacifiste et végétarienne) ;
- Les Russes Korpatov, Youri et Vladimir, dans le même ordre d'idée : ben c'est des Russkofs quoi (davai !) ;
- Seth Tranktak, le Dr Frankenstein de service, un genre de Grimas langue de serpent version planet-opera, qui parle tout seul et complote dans les coins sombres (normal, c'est un méchant) ;
- le colonel Taurok, qui fait passer Miles Quarritch pour un perso plein de nuances et de subtilité ;
- Léna Andriakis, la « salope » du labo, forcément jalouse d'Ambre (bah oui, les femmes sont rivales, c'est obligé) ;
- Ou encore Miguel, le Che Guevara de Gemma qui ressemble aux révolutionnaires bornés du Cycle de Pandarve dans la BD « Storm ».
Et il y a aussi des « figurants », visiblement là pour mourir. Ceux-là sont moins nocifs, mais on sait que leur temps d'écran est limité !
Finalement, le seul personnage intéressant est un alien. Ouf, il relève le niveau : j'ai retrouvé dans son écriture ce qui m'avait tant charmé dans le Terminateur.

Le roman est également plombé par des dialogues tintinesques (j'avais déjà relevé cette tendance dans le Terminateur), qui font très BD franco-belge (ce qui n'est peut-être pas étonnant, vu que l'autrice a commencé par-là... elle a d'ailleurs fait tout un tas d'illustrations de ses personnages, paysages et même un story-board pas mal du tout, visibles sur son site.)
Le tout entrecoupé de longues pages de théories quantiques plutôt indigestes. En un seul monologue de quatre pages, on passe de Tintin à un article scientifique (accrochez-vous, c'est le grand huit !). Et ce roman est trèèèès long. 512 pages... en grand format.

Les points positifs (il y en a)
Dommage, parce que pour le reste, c'est du solide, et il y a une vraie atmosphère, que j'aime beaucoup. Certains passages sont superbes, notamment ceux décrivant la fameuse planète tropicale Timkhâ ou tous les passages qui évoquent l'Inde mythologique. Notamment Shiva, dieu de la destruction et de la danse associé à un certain « dieu noir » extraterrestre qui hante Ambre Pasquier. J'aime bien aussi les ambiances « labo CNRS », qui sont un peu la patte de Laurence Suhner, même si les rapports humains ne sont pas forcément un modèle d'intelligence, au sein de la mission Archéa !

Bilan
Une lecture très mitigée, en dents de scie, qui m'a donné une forte impression de déséquilibre : on passe du sublime à la série B à tout bout de champ, et cela sur 512 pages. La fin se termine en eau de boudin (d'ailleurs, je ne pourrais même pas vous la raconter).
Je vais quand même lire la suite, en partie parce que j'ai envie de savoir si Haziel Delaurier va réussir à se taper Ambre Pasquier, ou s'il va devoir la céder à l'alien !
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Elle avançait, courbée en deux, luttant à chaque pas pour conserver son équilibre. des rafales sèches la frappaient, s'infiltraient dans sa cagoule, lui faisant regretter de n'avoir pas pris le respirateur à sa disposition dans sa cabine. Malgré ses vêtements isothermes, elle éprouvait le sentiment d'être la cible d'un bataillon de pics à glace.
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Avant Copernic ne jurait-on pas que la Terre occupait le centre de l'Univers ? Lord Kelvin n'avait-il pas affirmé connaître tout des principes de la physique ? De même que la géométrie d'Euclide en prévalait que dans certains cas de figure; que les lois de Newton ne fonctionnaient que pour des corps n'évoluant qu'à des vitesses non relativistes; que la relativité d'Einstein, parfaite pour dépeindre des événements prenant place à très haute vélocité, demeurait incapable de rendre compte du comportement des atomes; de même que la physique quantique adaptée aux phénomènes atomiques, montrait son inaptitude face à des objets soumis à de fort champs gravifiques...
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Non seulement l'Univers est plus étrange que nous ne l'imaginons, mais il est plus étrange que nous ne pouvons l'imaginer.
Sir Arthur Eddington.
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Elle balaya la crevasse de sa torche.
Elle avait atterri sur un rocher, large et recouvert de gravats. Un éboulement massif obstruait la cheminée du précipice. Elle fut soulagée : elle n'aurait pas à s'aventurer plus loin.
Elle se redressa avec précaution. Elle craignait que le surplus de son poids ne déséquilibre l'édifice précaire sur lequel elle se tenait, les jambes tremblantes. Une fois debout, elle attendit quelques minutes, la corde tendue, les genoux pliés, prête à déguerpir au moindre signe de danger. Elle se trouvait au sommet d'une pyramide de blocs erratiques s'étageant vers les abîmes. L'odeur de soufre lui montait à la tête. La température avait grimpé d'une bonne vingtaine de degrés.
A pas de loup, elle se mit à descendre l'amoncellement de pierres, toujours reliée à son filin de nanocarbone. S'il s'effondrait, elle avait de grandes chances de finir broyée. Elle s'arrêta sur une petite plateforme en pente douce. Un bruit incongru lui parvenait d'en dessous. Elle cessa de respirer pour essayer de l'identifier. Cela ne suffit pas. Elle rabattit sa capuche en arrière, dégagea ses oreilles de sa cagoule. Des touffes de cheveux dorés s'échappèrent du tissus et accrochèrent la lumière, projetant leur ombre hirsute et décuplée sur les parois.
Elle fut surprise. Des clapotements, des frémissements, des remous. De l'eau liquide bouillonnait sous ses pieds.
Elle s'agenouilla et tenta d'apercevoir un reflet entre les rochers, mais sa lampe manquait de puissance. Une source thermale, sans aucun doute.
Elle poursuivit son exploration.
A vingt-cinq mètres en contrebas, sa ténacité fut récompensée.
Quelque chose s'était littéralement encastré dans le granit. Seule une petite partie émergeait par endroits, noyée dans des blocs de plusieurs tonnes. Le substrat avait fondu sous la chaleur de l'impact.
Kya siffla entre ses dents.
L'objet paraissait artificiel, bien qu'il ne s'apparentât en rien à ce qu'elle connaissait. Mais elle devait avouer qu'elle n'était pas une spécialiste des véhicules spatiaux. Et pour cause, ses uniques expériences de très haute altitude se résumaient à celles que lui procurait l'escalade. Elle avait beau être une mécanicienne hors pair, elle n'avait jamais quitté le sol de Gemma.
Elle passa d'un rocher à l'autre, se rapprochant toujours plus de l'épave. Elle s'efforçait de distinguer un signe extérieur qui lui permettrait une identification. Peine perdue. Il n'y avait rien. Aucune inscription, aucun sigle commercial, aucune publicité à la con. Rien qu'une structure tout en courbes et en pointes,, d'un anthracite soutenu, ponctuée de petites incrustations dorées qui s'animaient lorsque le faisceau de sa torche les caressait.
Elle ôta un gant et posa la paume sur la surface, la retira aussitôt, stupéfaite. La matière vibrait imperceptiblement au passage de ses doigts. L'engin était-il en état de fonctionner ? Subsistait-il une chance que ses occupants soient en vie ? Elle martela la carlingue avec son poing sans qu'aucun son lui réponde. Elle frappa plus fort . Cette fois, ses coups se muèrent en échos sourds qui se répercutèrent sur les parois de la cheminée. Quelques pierres dévalèrent la pente. La jeune fille se protégea instinctivement la tête. Puis un craquement sec détona dans l'espace confiné et la masse entière de l'astronef frémit. Kya hurla, se voyant déjà ensevelie par l'éboulement.
Le grondement persista quelques instants, puis le silence s'empara de nouveau des lieux, à peine troublé par le chuchotement de l'eau.
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Le professeur appartenait à cette catégorie de chercheurs persuadés que la description de l'ensemble des mécanismes régissant l'Univers resterait incomplète et que les théories de la physique - rassurantes, certes, mais d'une validité limitée - ne seraient jamais rien de plus que des approximations.
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Videos de Laurence Suhner (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurence Suhner
Laurence Suhner interviewée pour son livre "Le Terminateur" aux éditions L'ATALANTE , au Salon du livre de Genève à Palexpo avec le Club du Livre https://www.club-livre.ch
Laurence Suhner est connue pour sa trilogie « QuanTika », où s'est manifesté son goût pour les exoplanètes, la physique quantique, l'archéologie et les aliens tout aussi empathiques que féroces. Dans ce recueil, qui puise aux sources de l'inspiration de l'auteur, vous passerez du space-opéra classique à des événements étranges qui ont pour cadre le Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN), du conte fantastique au récit post-apocalyptique ; vous serez à Genève ? aujourd'hui, il y a un siècle, dans ses catacombes, dans d'autres dimensions ? , à Montreux, à Londres, dans l'espace et sur TRAPPIST-1, une planète découverte il y a quelques mois ; vous frémirez d'angoisse dans des demeures de l'époque victorienne, vous ferez l'expérience de la divergence, vous vibrerez et danserez au son d'instruments extra-terrestres, vous assisterez à la création des mythologies du futur... Dans ce livre où Laurence Suhner nous livre en filigrane son parcours, on comprend à quel point raconter et se raconter des histoires est essentiel à la vie. Nous n'avons jamais autant de puissance et de volonté que lorsqu?il faut tout recommencer à zéro. Se réinventer sans cesse, sans perdre de vue qui nous étions avant.
REMERCIEMENTS: Laurence Suhner Editions L'Atalante SALON DU LIVRE DE GENEVE @salondulivregeneve Laurence Brenner, Maud Couturier CLUB DU LIVRE @clublivreswiss Manuela Nathan @Manuela.nathan , Aurelie Garcia @aurelieautheatre , Williams Mouriere, Yves Jaques, Michael Bouvard @Michael_Bouvard Interview de l'Auteur : Manuela Nathan Prod/Post-prod Interview de l'Auteur : Aurélie Garcia, Reportage Suisse Romande Partenaire : Valeur Suisse Institut
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