Car les vétérinaires aiment les animaux ; c'est d'ailleurs pour cela qu'ils ont choisi ce métier au départ. Beaucoup de gens croient que nous prenons nos distances et que nous n'éprouvons pour nos patients qu'un intérêt purement clinique. C'est faux. Notre profession est fondée sur l'amour.
Cet état d'esprit est bien souvent confirmé par nos rapports avec nos propres animaux et j'ai souvent discerné chez les plus machos de mes collègues un côté tout à fait sentimental. quant à moi, je suis aussi gâteux avec mes chiens que la première vieille dame venue et c'est un trait qui m'a souvent été fort utile dans mes démêlés avec mes clients. Tant de gens sont tout gênés quand ils doivent révéler au vétérinaire leur affection pour leur petit compagnon, leur souci de le voir bien portant, leur désespoir quand son existence trop courte s'achève. Avec moi, qu'ils ne se sentent surtout pas ridicules. Comme dit la vieille chanson : ne me dites rien, je sais déjà tout.
Descriptif du musée de James Herriot, à Thirsk dans le Yorkshire.