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4,12

sur 3111 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le livre commence par un travail d'introspection et de conceptualisation du caractère multiple de notre personnalité, et des concessions nécessaires pour survivre aux incohérences qui en résultent. Il y est aussi question de la folie et de l'hypocrisie de notre société, et de la médiocrité des bourgeois. Ce début un peu trop intellectuel, trop centré sur les obsessions schizophréniques du personnage principal, du moins à mon goût, m'a un peu agacé. Mais sans m'en être rendu compte, j'étais ainsi rentré dans le jeu de l'auteur et réceptif à la suite. Dès l'apparition d'Hermine, le climat se fait plus léger, plus spontané, et plein de bon sens. On se sent rassuré, mais ce n'est que pour verser dans des excès opposés, notamment la drogue, et pour terminer dans un théâtre magique où tout se désagrège et se mélange. L'ouvrage est riche en sujets de réflexion sur notre essence et le sens de notre vie, expliquant l'enthousiasme qu'il a pu susciter. J'ai cependant regretté son caractère trop onirique, et tout particulièrement le basculement de la fin dans le fantastique et l'absurde qui m'a dérouté. En définitive, mon sentiment est mitigé, les questions que se pose Harry sont très intéressantes mais je n'ai pas vraiment adhéré à la façon dont elles sont traitées. Je dois aussi reconnaître que certaines parties, notamment sur la fin, sont restés inaccessibles à mes facultés de compréhension et qu'en conséquence, j'ai un peu survolé les dernières pages relatives au théâtre magique.
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J'ai mis cette mauvaise note car rien ne m'a plu dans cet ouvrage. J'ai trouvé le sujet opaque et je n'ai pas réussi à y trouver le moindre intérêt : il s'agit de l'errance de Harry Haller, un homme misanthrope qui s'intègre mal à la société. Lui-même se sent comme un schizophrène, une créature partagée entre deux personnalités antagonistes, mi-homme social et mi-loup sauvage et bestial. Ce personnage principal m'a énervé, parce qu'il se prétend au dessus des autres, parce qu'il se prend trop au sérieux et se crée lui-même des problèmes existentiels insolubles. Sa quête du bonheur m'a paru vaine, car il pense ne la réaliser que dans une félicité intellectuelle détachée des besoins matériels. Pour moi, Harry est un maniaco-dépressif, complètement névrosé, un homme pétri d'un idéal impossible à atteindre et qui consume misérablement son existence en soupirant après les mirages.
Je me suis ennuyée à mourir et cette lecture fut un désagrément que j'avais juste envie de terminer au plus vite. Je n'ai pas compris grand-chose au cours de ma lecture et certains passages sont restés hermétiquement fermés à ma compréhension comme les parties sur le théâtre magique : est-ce des hallucinations suite à la prise de psychotropes ? Est-ce une allégorie mais de quoi ?
Le style d'écriture est dense et très classique, et pas très fluide à mon goût. le ton est lent, et on se perd dans cet univers un brin fantastique qui met le lecteur parfois mal à l'aise. La fin est mystérieuse, incompréhensible et opaque comme l'a été tout le livre.
Cette critique est sévère mais sincère. Oui, je n'ai pas aimé le livre et tant pis si les apôtres d'Hermann Hesse me plongent dans du goudron et des plumes !
Conclusion : une lecture à éviter !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Hermann Hesse nous donne à voir, sous les traits de Harry Heller, qu'on imagine sans peine être son double, les visions maladives d'un individu isolé, dépressif, névrosé, incapable de se sentir content de lui-même et de son sort, un éternel insatisfait. Par là, on ressent comme une souffrance la précarité de l'existence humaine, le sentiment de solitude d'un homme égaré dans un monde qu'il ne comprend pas, le regard sur une société qui court après le bonheur, où les hommes agissent comme des moutons sans chercher à exister par eux-mêmes. Ce roman est intemporel et universel.
Sauf que... pour moi, il n'y a pas de dichotomie de l'être, qui serait mi-humain, mi-bête. Il y a des contradictions qui sont l'essence même de la nature humaine, faillible, et avec lesquelles il faut apprendre à vivre. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas non plus en se livrant en permanence, pendant 300 pages, à l'introspection la plus égocentrique et narcissique que cela en devient plus aisé. Or, c'est à cela que se livre notre anti-héros par excellence, Harry Heller, qui voit se battre en lui l'homme qui aspire à la compagnie et "le loup des steppes" qui n'aspire qu'à critiquer et vivre en autarcie, loin de tous.

Pendant les 165 pages que j'ai lu, je n'avais qu'une envie, lui dire "grandis ! " en le secouant bien fort...
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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L'auteur nous livre un récit narcissique et égocentrique de son désespoir, de son isolement, ainsi que de son dégoût pour ses semblables et de l'époque dans laquelle il vit.
L'histoire est celle d'un homme geignard et sans volonté, fatigué des luttes de la vie mais sans pour autant en avoir mené une seule. Quand d'aucuns voient en ce livre un traité philosophique, j'ai personnellement eu le sentiment de lire le journal intime d'un adolescent pseudo-dépressif qui, pour tromper l'ennui, s'embourbe dans de vaines questions existentielles et jette l'anathème sur tout ce qui l'entoure, plutôt que de prendre sa vie en main. La volonté affichée de se faire passer pour quelqu'un de profond et d'intellectuel contraste violemment avec le sentiment de vide et de superficialité que cette lecture m'a laissé .
Son dégoût pour les autres et pour le monde sont pour lui autant de motifs valables pour qu'il s'imagine être une âme spéciale, endurant des souffrances tout à fait extraordinaires. le plus insupportable reste sa faculté hors du commun à se complaire dans sa perpétuelle faiblesse et ses grotesques lamentations, tel un enfant gâté et choyé, s'apercevant soudainement que l'existence comporte des luttes, et demeurant incapable d'y faire face. Il n'est bien nulle part, n'est à sa place à aucun endroit. Offrez-lui l'objet de ses caprices répétés et il en voudra instantanément un autre. Il représente brillamment toutes les personnes esclaves de leurs propres émotions. La seule chose que ces gens m'inspirent c'est de les attraper par le col et de les secouer brusquement, comme pour leur rappeler à quel point leur mal-être trouve ses origines dans des choses totalement dérisoires. Ce livre est en fait la quintessence même de l'anti-stoïcisme.
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J'ai reçu ce livre grâce à une box littéraire. Je me suis plutôt ennuyée.
Les réflexions métaphysiques m'ont plu et m'ont semblé modernes mais qu'est-ce que c'était long !
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Masturbation intellectuelle de mauvaise qualité : trop de grumeaux.
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(juillet 2013)

Je me suis laissée aller, une envie inexplicable, j'ai lu le Loup des steppes. Quel ennui ces 224 pages ! Et quel bonheur la lecture rapide !

Le loup des steppes, aussi roman initiatique soit-il, n'a, pour moi, rien du chef d'oeuvre. Ma grande déception ne tient pas seulement à ma grande affection pour Demian, du même auteur. Elle tient à ce que le loup des steppes a fait couler plus d'encres intéressantes que celles qui noircissent ses pages.

Hermann Hesse est un intellectuel de son temps, entre deux époques : celle d'un monde normé, où l'individu se sacrifie, pour son bonheur posthume, au collectif, et celle d'un monde individualiste où le bonheur est ici-bas et promis nulle part ailleurs. En 1927, coexistent la modernité des années folles et la régression guerrière qui est en marche. Personne ne sait alors quel paradigme gagnera sur l'autre. Mais chacun peut, en tous temps, choisir son camp. le héros du roman, Harry Haller, choisir le camp de la critique de la société bourgeoise dont il est issu. Désabusé et sans créativité, il n'a de sauvage que son isolement social et son incapacité à voir ce nouveau monde qui perce.

Autour de ce personnage sculpté de poncifs éculés, Hermann Hesse nous ressert la dualité érodée nature / culture, loup / homme, triste / gai, isolé / sociable … Et on le souhaite cohérent, fort de son intelligence et de son érudition. Alors qu'il découvre un fascicule lui racontant sa vie, la plainte désespérée de son enfermement intérieur l'emporte sur le courage du suicide. Il y renonce ! Il rencontre alors Hermine, son alter ego, qui va l'initier à la légèreté de l'instant présent, mais sans espérance ni gaieté. Néanmoins motivé à parcourir son initiation, Harry Haller se paie le luxe d'échouer à l'épreuve finale, qui aurait pu être hallucinogéniale. Un vrai looser !

Mais c'est en réalité une fin aussi ennuyeuse qu'inévitable. Harry Haller comme Hermine, ombre et persona d'un même égo, sont comme l'écume des vagues, transportés par la surface de leurs époques et de leurs semblables. J'attendais de Hermann Hesse, fasciné par des tentatives d'explication de la folie et contemporain de Jung qu'il nous fasse voyager par le fond de l'océan, car « Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable donc impopulaire. » Et oui, c'est Jung qui l'a dit …

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Quelques difficultés
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