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4,12

sur 3111 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Loup Des Steppes m'apparaît comme la tentative honnête d'un écrivain à décrypter le sens de son existence et à nous relater certaines de ses expériences, de ses réflexions ou de ses états mentaux face à cette thématique.
En ce sens, ce livre n'est pas un roman ordinaire. Je le rangerais volontiers auprès d'un ouvrage comme Sur La Route de Jack Kerouac, dans la catégorie des livres qui s'intéressent à la quête de sens et d'expériences extrêmes, dans celle qui sont non pas des histoires mais des états d'esprit.
De même qu'avec Kerouac, il faut être en résonance avec l'auteur pour que l'alchimie de lecture fonctionne, sans quoi c'est une déception cruelle pour le lecteur. Ce n'est pas un livre qu'on peut, à mon sens, apprécier si l'on n'y vibre pas, s'il ne nous sort pas nos propres tripes sur la table. On ne peut pas l'aimer « un peu ». Soit on déteste, soit, et c'est mon cas, ce livre représente un rare moment de bonheur littéraire, édifiant comme rarement livre ou expérience peut l'être.
Le roman comporte plusieurs moments avec des identités bien différenciées mais non clairement délimités spatialement par une fin de chapitre ou une indication de partie. J'aurais tendance à dire quatre moments, mais c'est discutable car ambigu. Je ne vous mentirai pas en vous affirmant qu'ils m'ont tous autant enchantés les uns que les autres. J'ai moins vibré lors des moments 1 et 4, qui correspondent évidemment au début et à la fin du roman. Par contre, les deux autres moments m'ont tellement plu, tellement subjuguée, ont été tellement forts et parlants à ma sensibilité qu'ils suffisent à eux seuls à expliquer tout mon enthousiasme à évoquer cette oeuvre si particulière.
Harry Haller (tiens, deux H pour initiales, comme un certain Hermann Hesse) approche de la cinquantaine. C'est un homme d'une culture, d'une intelligence et d'une sensibilité hors du commun, tellement hors du commun qu'il ne se sent à sa place nulle part auprès de ses contemporains plus « ordinaires ». Il se sent une double personnalité : d'une part l'homme, brillant, attiré vers les sujets élevés, culturels, mystiques, philosophiques ; d'autre par le loup, misanthrope, sauvage, agressif, écorché vif, fuyant.
Harry Haller vogue à l'aveuglette, de dégoût en déception sur l'humanité qu'il ne comprend pas, qui ne le comprend pas, vers un naufrage certain. Les piètres consolations que lui procurent l'alcool aident toutefois à lui rendre la vie encore supportable… mais pour combien de temps !
Un soir d'errance et de mal-être, Harry voit surgir un homme muni d'une pancarte où l'on peut clairement lire « Soirée anarchiste ! Théâtre magique ! Tout le monde n'est pas autorisé à entrer ». L'homme possède aussi de petites brochures intitulées « Traité sur le loup des steppes. Tout le monde n'est pas autorisé à lire. » Puis l'homme disparaît en laissant simplement une brochure à Harry.
Évidemment, Harry va retrouver dans cette brochure son portrait complet, mais avec des allusions et des dérisions qui vont l'amener à s'interroger sur lui-même, à se sonder intimement et à se remettre en question.
Cependant, pas bien avancé par ces découvertes, ces mises en lumière ou ces mises en mots de ce qu'il avait toujours plus ou moins su inconsciemment, Harry aurait été prêt de sombrer à nouveau et même de mettre fin à ses jours s'il n'était tombé sur la ravissante petite Hermine (tiens, un féminin d'Hermann !)…
Saura-t-elle lui montrer ce que c'est vraiment que la vie ? Autre chose ? Que saura-t-elle, elle, que lui ne savait pas ? Quelles personnes pourrait-elle bien lui faire rencontrer ? Dans quel but ? le tout est de savoir si vous êtes, vous aussi, prêt à faire l'expérience, à vivre ou revivre mille vies en une, à vos risques et périls…
On comprend tout à fait à la lecture de ce livre qu'il ait constitué une référence, tout comme le susnommé Sur La Route, pour la génération hippie des années 1960-70, elle aussi en quête de sens et prête à toute les tentatives, toutes les substances, licites ou illicites, toutes les aspirations, mystiques ou sensitives, comme notre vieux loup des steppes.
En tout cas, un très grand coup de coeur pour moi, un livre qui m'a marquée et qui continuera longtemps de le faire, je pense, mais ce n'est là que mon avis, mon tout petit avis chétif, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Il m'est arrivé de critiquer sévèrement certains bouquins où j'avais le sentiment que l'auteur avait un regard totalement négatif sur le genre humain et, ce faisant, se plaçait lui-même très au-dessus de la "masse".
Ce n'est, en aucune manière, la démarche de Harry, le Loup des Steppes. Il n'est pas ancré dans des certitudes, il est en perpétuelle recherche de la Vérité, avec passion et humilité.

Néanmoins, je me dois d'admettre que certains passages métaphysiques m'ont été abscons. Je connaissais la signification des mots mais ne comprenais pas le sens des phrases. Mon esprit n'est pas assez libre ni assez évolué pour m'en permettre l'accès. Mes facultés de raisonnement se heurtent à des murs infranchissables érigés par l'implacable nécessité de faire face à des préoccupations quotidiennes que le Loup des Steppes qualifierait, à juste titre, de "bourgeoises".

Bourgeoise...! Rien que ce qualificatif me hérisse le poil. Il y a, à mon sens, tant de connotations péjoratives dans ce mot "bourgeois"..."bobo"...Pour moi qui revendique le milieu modeste dont je suis issue, et dont je fais toujours partie, être qualifiée de "bourgeoise" relève de l'insulte.
Mais il faut dépasser ce sens restrictif qu'on lui accorde et Harry a raison... je ne suis pas une bourgeoise sur le plan du statut social mais, que cela me plaise ou pas, mon esprit est bel et bien bourgeois.

Bourgeoise par manque de courage ou de folie. Bourgeoise parce que je me suis laissée happer sans résistance par un système que les générations qui m'ont précédée avaient, elles aussi, accepté. Bourgeoise parce que je n'ai pas su, et encore moins voulu, renoncer à cette insignifiante sécurité matérielle pour traverser la vie dans une errance spirituelle et solitaire.

Sacré bouquin ! Il aura fallu que j'arrive à la soixantaine pour me poser ces questions existentielles. Oh ! Cela ne modifiera en rien mon comportement "bourgeois" mais, grâce à l'oeuvre de Hermann Hesse, j'en ai pris conscience et on ne peut s'accepter vraiment que si l'on sait qui l'on est.
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LE LOUP DES STEPPES


Petit loup, pelage de velours
Duvet volant, duvet naissant.
Truffe luisante, noir étincelant
Deux yeux implorent l'amour.

Chasseur en herbe, fait ses armes
Dressé sur ses pattes, hurlant au vent.
Gueule ouverte sort ses crocs blancs
Avale sa proie, sans une larme.

Loup sauvage, fait des ravages
Loup sans âge, un vieux présage.
Loup enragé, sème la terreur
Loup solitaire, répand la peur.

Grand loup hurle à la lune,
A différent, aucun pardon
Ni loup, ni louve à l'horizon.
Pas même un chien de prairie
Juste le désert sans un cri,
Ni végétation, ni même un cep.
Juste le loup dans les steppes,
Un loup surgit du haut de sa dune.
Erveine2014
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Paru deux ans avant la terrible crise dépressionnaire de 1929, « le Loup des steppes » est le roman le plus célèbre d'Hermann Hesse, oeuvre qui donne la mesure du talent de ce pacifiste visionnaire.
L'écrivain allemand s'est pleinement identifié à son personnage principal, un cinquantenaire solitaire imprégné du vague à l'âme de l'entre-deux-guerres. Les idées réactionnaires qui gagnent du terrain dans une Allemagne revancharde l'inquiètent profondément et l'aveuglement de ses compatriotes, de plus en plus perméables aux thèses nationalistes, l'effraie au plus haut point.

« le Loup des steppes » commence par une préface de l'éditeur qui en réalité est intégrée au roman et permet fort habilement de jeter les bases de l'histoire. Cet éditeur dispose d'une chambre chez une tante qui loue également une mansarde à un étranger : Harry Haller.
Intrigué par cet allemand courtois qui émerge seulement en fin de journée pour une promenade dans le Paris vespéral, l'éditeur observe discrètement le nouveau locataire. Quelques échanges de bon voisinage, des rencontres fortuites dans une salle de concerts ou un café attisent un peu plus sa perplexité concernant cet homme énigmatique qui semble en grande souffrance. Et puis un jour, ce singulier locataire s'en va sans laisser d'adresse mais en léguant à l'éditeur le manuscrit dans lequel sont consignés les écrits de son séjour.

Harry Haller est un homme d'une sensibilité peu commune, d'une grande culture, un homme rare. Les milieux bourgeois qu'il fréquentait naguère appréciaient beaucoup son érudition, ses poèmes, ses aquarelles lumineuses…
Intransigeant en matière artistique, Harry ne supporte plus aujourd'hui le conformisme ambiant, il abhorre cet optimisme irréprochable du bourgeois qui affiche avec délectation ses penchants pour le médiocre, le normal, le passable. Ainsi ses relations amicales se sont-elles réduites comme une peau de chagrin, sa femme aussi l'a quitté.

Harry est seul désormais. L'angoisse de vivre et l'angoisse de mourir se partagent le quotidien de cet être asocial à la personnalité duale qui a le sentiment d'être un homme-loup, mélange de sublime et de sauvagerie.
Un soir où les idées noires l'assaillent au point qu'il n'ose pas regagner sa mansarde par peur de commettre l'acte fatal, il rencontre dans une taverne une jeune femme pétillante de vie, Hermine, qui tout de go s'intéresse à lui et le materne.
Cette rencontre opportune permettra-t-elle à Harry d'échapper aux démons qui le hantent, de goûter à des plaisirs insoupçonnés, de découvrir sa vraie personnalité ?

Tel un breuvage désaltérant, j'ai trouvé ce livre d'une grande fraîcheur !
Le personnage d'Harry Haller m'a d'emblée captivé et c'est heureux car c'est la condition sine qua non pour apprécier pleinement cette oeuvre majeure d'Herman Hesse.
Roman initiatique, roman philosophique, roman de la vie, « le Loup des steppes » ne peut laisser indifférent. Il constitue une formidable base de réflexion sur des problématiques existentielles et incite le lecteur à plus ou moins d'introspection en matière d'altérité.

Quatre décennies après sa parution, la génération des sixties éprise de libertés porta aux nues « le Loup des steppes ». Aujourd'hui encore, le côté magique de ce roman subversif est une aubaine pour le lecteur en recherche de soi.

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Seulement pour les fous. le suis-je assez pour m'atteler à la réputation de ce guide du solitaire. Solitaire, je le suis et je suis ainsi la route d'un Loup des Steppes. le loup, est-ce mon image littéraire ? Parce que Hermann Hesse aurait très bien pu écrire le Bison des steppes. Tout aussi fort, tout aussi seul. Il y aurait suffit de remplacer le vin d'Alsace omniprésent dans ce roman (et ma foi, je déguste ces pages entre Riesling, Gewurtzraminer et Tokay...) par une vodka à l'herbe de bison, laisser Mozart, le grand, sur la platine. Born to be wild.

Le Loup des steppes, c'est une bête meurtrie que la vie a esseulé. Reclus dans sa chambre de bonne, à regarder le plafond mansardé, il écoute cet air de musique, de la grande et belle musique d'un autre siècle, d'une autre chambre. Born to be wild. La nuit illumine de ses étoiles et de sa lune, bleue et belle, son regard de chien battu, triste et sombre, d'une vie sans vie. Il erre dans les rues sombres et dérangées, il regarde les femmes de belles vertues se dénuder à moitié sous le halo blafard de quelques lampadaires fatigués. Quelques enseignes lumineuses l'attirent, attisent sa curiosité, promesse d'un verre de vin ou d'une belle putain.

Et si son salut était venu de cette rencontre, Hermine... Parce qu'il a toujours au fond de lui cette étrange passion des noms en -ine. Que la bibine coule donc à flot... Et la vaseline... Une ode à la vie et à l'amour. Un corps puisamment bandant et attirant, le sourire d'une vie... Mais loup des steppes, petit scarabée, tu resteras... Solitaire, à écouter dans le noir d'une chambre ou d'une vie, chevauchant en rêve femmes et motos, Born to be wild...
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Le Loup des steppes est un roman de l 'écrivain allemand
Hermann Hesse .Ce dernier s 'est naturalisé par la suite suisse .Le livre fut publié 1927 .L 'auteur est un pacifiste et
un grand humaniste .Ce roman malgré qu 'il fût édité au
début du 20 e Siècle mais il a gardé toute sa fraîcheur et son éclat .Il s 'agit d 'un livre fort ,puissant et dense .Ce roman est précédé d 'une préface de l 'éditeur où il explique de quelle manière il est entré en possession du manuscrit .
le principal protagoniste du récit est Harry Haller .C 'est
un quinquagénaire qui vit seul car sa femme l 'a quitté . Il a un grand quotient intellectuel : QI .C est un surdoué .C 'est un introverti .Il évite ses semblables et ne sort qu 'à la tombée de la nuit pour vadrouiller dans la ville Il aime lire les livres de philosophie , il écoute la musique classique et aime la poésie .Il fuit les gens et pour cette raison il s 'est donné le sobriquet de Loup des steppes .Il a des pulsions suicidaires car il lui arrive de penser au suicide .Un soir craignant de passer à l 'acte ,il rentre dans une taverne .Là , il fait la connaissance d 'une pétillante jeune femme ,Hermine .Cette dernière prenant la vie du bon côté
s 'attachera à lui et l 'emmènera à danser , à boire et à
vivre comme ses semblables .
Avec la rencontre d ' Hermine ,Harry est devenu autre .
Il doit concilier les deux côtés qui coexistent en chacun de nous : la part animale qui est en nous et la part spirituelle . le Loup des steppes :Un chef-d-oeuvre !


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Harry désabusé
Dans sa solitude
Loup des steppes
Proche de la mort
Qu'Hermine apprivoise
Et rend au monde
Joyeux et drôle
Enfin armé contre l'absurdité du monde,
contre ses principes et la vanité de sa morale
Mais pour combien de temps ?
Toujours, on s'interroge
A la lecture de ce chef-d'oeuvre
Sur ce qui nous nous retient à la vie
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J'ai découvert Hermann Hesse et le " loup des steppes " à travers une critique de Nastasia.B.
Son résumé m'a donné envie de me plonger dans le loup des steppes et dans la littérature allemande.
" le loup des steppes " est l'histoire d'un homme qui souffre, égaré, perdu dans un monde qu'il ne reconnaît plus.
Harry Haller a la cinquantaine, issu de la bourgeoisie il loue une chambre chez une vieille dame.
Harry est cultivé, Goethe, Nietzsche, Mozart, Bach....
Harry se sait malade, il erre de plus en plus dans les rues pour finir dans une taverne. Comme chassé de sa meute il devient peu à peu un vieux loup solitaire, sans amis ni amour.
Au détour d'une ruelle Harry se voit offrir "un traité sur le loup solitaire " il se plonge dans la lecture du traité et se voit expliqué sa maladie, sa pathologie une bipolarité, mi homme mi loup, ses tendances suicidaires...
Sa rencontre avec Hermine, la découverte d'un nouvel univers, la danse, le jazz, le théâtre magique de Pablo.
Un merveilleux roman " réservé aux insensés ", un grand moment de lecture.
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Ce livre est un véritable trésor...
Une pépite d'humanité. Un conte philosophique... Goethe, Mozart, Nietzsche évoqué et partout en filigrane...
Une lecture enthousiasmante et rêveuse. Une écriture audacieuse et marquante...
Ainsi, une lecture à ne pas manquer pour qui est touché par la vie et par la figure de l'enfant, créateur...

"Vous devez vivre et apprendre à rire. Vous devez apprendre à écouter cette satanée musique radiophonique de la vie, à vénérer l'esprit qui transparaît derrière elle, à vous moquer de tout le tintamarre qu'elle produit. C'est tout ; on ne vous demande pas plus."
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Harry est mécontent de sa vie, il la trouve plate et vide. Il ne trouve pas sa place entre le bourgeois et le loup qui sont en lui ; entre esprit et instinct. Lucide et intelligent, il ne supporte plus l'homme et la société moderne, il a un regard cynique sur le monde qui l'entoure, il dénonce la vacuité de l'existence, les plaisirs puérils auxquels se vouent les hommes, l'abandon des valeurs.

Il s'isole pour gagner son indépendance, pour ne plus faire partie de cette meute. Mais, sa solitude devient sa condamnation. Comme un loup a besoin de la meute pour vivre, l'homme ne peut pas vivre seul. Il ne peut pas se passer du côté bourgeois qui est en lui, de son confort, de la chaleur humaine. Il ne renonce donc pas facilement à la compagnie des hommes.
Il se livre à une lutte quotidienne pour trouver son équilibre entre le loup et le bourgeois. Grâce à sa rencontre avec Hermine, il chemine sur la route des plaisirs et des joies oubliées. Lui qui dénonce la vacuité de l'existence, l'abandon des valeurs, va reprendre, pour un temps, goût aux plaisirs simples.

Pourtant son opinion ne change pas, il sait que ces occupations ne sont qu'illusions, leurres. Elles servent à tromper l'ennui, à s'éloigner du bord du gouffre, à ne pas se morfondre.

« Pour celui qui veut de la musique au lieu du bruit, de la joie au lieu du plaisir, de l'âme au lieu d'argent, du travail au lieu de fabrication, de la passion au lieu d'amusettes, ce joli petit monde-là n'est pas une patrie… »

Pour échapper à cette mélancolie, il a une issue de secours, la mort.

« L'idée que le chemin de la mort lui était accessible à n'importe quel moment, il en fit comme des milliers de ses semblables non seulement un jeu d'imagination d'adolescent mélancolique, mais un appel et une consolation. »

Nous mourrons tous, ce qui rend la vie plate et bête, alors pourquoi se battre pour un idéal, la lutte semble vaine et sans espoir. Et pourtant , c'est la crainte de la mort qui rend la vie plus belle et plus précieuse, et qui vaut la peine qu'on se batte pour la rendre plus acceptable, plus digne.

Harry doit s'habituer à ne pas systématiquement critiquer la vie, mais apprendre à écouter, prendre au sérieux ce qui en vaut la peine, et rire du reste. Il vénère de grands hommes, des poètes, des grands penseurs, des musiciens, qui comme lui, ont souffert de leur lucidité face à ce monde frivole et violent à la fois. Mais il peut aussi trouver du plaisir parmi les hommes et femmes de la masse populaire, les plus faibles, les moins instruits.

Certains hommes savent saisir les moments de bonheur quand ils passent, ne s'empoisonnent pas l'esprit de pensées mélancoliques, ne cherchent pas à faire de leur vie des moments héroïques. Ils privilégient leur côté Nature.

Nous sommes tous des poussières d'étoiles, rien d'étonnant à ce que notre moi soit « un petit ciel constellé d'astres », aucun de nous n'est noir ou blanc. Ce chaos intérieur est une richesse, il nous permet de chercher un équilibre, entre le bien et le mal.

Les années qui ont suivi l'écriture de ce roman nous ont démontré que la société a sombré dans le mal, les hommes n'ont pas su utiliser toutes les facettes de leur personnalité. le côté sauvage et barbare a fait surface. L'homme n'était même plus un loup, il s'est montré bien plus cruel.

Roman initiatique, philosophique qui nous entraine au plus profond de notre être. La société des hommes engendre beaucoup de Harry, de loups des steppes, en mal de vivre, au bord du gouffre.
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