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EAN : 9782883400986
345 pages
Métropolis (10/09/2000)
5/5   5 notes
Résumé :
En 1919, après la Première Guerre mondiale, Hermann Hesse s'installe au Tessin, espace de vie qu'il a découvert au début du siècle lors de ses fréquents voyages en Italie.
Cette période coïncide avec une crise personnelle : il vient de se séparer de sa femme et de ses enfants ; de surcroît, il est ruiné. Le Tessin sera la terre de la renaissance après le chaos, quand, installé dans un modeste appartement de la Casa Camuzzi, un palais baroque dont la vue plong... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre est une merveille !
Tessin, région voisine de l'Italie aux nombreux attraits a été la terre d'asile d'Hermann Hesse de 1919 à sa mort en 1962. Cette région est pour l'auteur et poète, un havre de paix. Il y passe tous ses étés. Il s'y installe dès les beaux jours et quitte sa charmante demeure estivale près de Lugano, à Montagnola dès les premiers froids. Il se rend alors à nouveau dans les villes d'Allemagne et de Suisses où il côtoie des intellectuels de son temps. Mais il ne manque pas de troquer ses élégants costumes contre un habit rural où il est plus à l'aise et qui lui correspond bien mieux.
Hermann Hesse est un solitaire, un contemplateur. IL se satisfait de peu, s'émerveille de tout ce qui l'entoure, la nature, les fleurs, les arbres, les insectes.
Dans cette oeuvre, l'auteur nous décrit ses impressions, ses pensées et toute ses réflexions créatives qui le mènent à écrire de très beaux textes, de magnifiques poèmes et aussi à peindre de charmantes aquarelles qui d'ailleurs illustrent en papier glacé l'intérieur de ce beau livre.
Hermann Hesse a besoin de calme, d'introspection, il est souvent triste, déprimé, ne se sent pas toujours en phase avec la société, la fuit souvent.
J'aime cette personnalité d'une simplicité étonnante ; son écriture traduit un esprit raffiné qui ne cherche pas à briller mais plutôt à savourer la vie à travers ce que la nature offre de beau, invitant à la créativité, à peindre, à rêver.
J'ai adoré cette lecture, chaque page m'a donné l'envie de m'arrêter, de fermer les yeux, de sentir, d'imaginer cette région de lacs, sa nature, ses odeurs, ses fruits, son ambiance si romantique. Hermann Hesse sait vraiment transmettre l'impalpable, je m'y retrouve complètement.
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Casa camuzzi ne plus prendre au sérieux l’écroulement de la famille. Montagnola ( la ville de segelfoss) ah pan . J𠆚urais pu survivre à ces années et accomplir mon œuvre si je n𠆚vais eu plusieurs amis pour me venir fidèlement en aide. Mes années de guerre ne m𠆚vaient pas tue spirituellement. La maison est presqu𠆞ntièrement cachée depuis le village. Nous autres vagabonds sommes rompus à l𠆚rt de cultiver les désirs amoureux. Nous ne cherchons pas le but mais la jouissance, le simple fait d’être par monts et par vaux. Je distribue cet amour aux fleurs du sentier. Pour elle, je bois du vin et mange du pain. Pour elle, j’écrirai un poème et m𠆞nivrerai de ce vin couleur de rubis. Gneiss brun vous pouvez vous asseoir ou vous le voulez-vous. La pensée devient jeu. Je voudrais être un géant. Celui qui veut partir au loin. Morike . Aïe ! Marike de Bruges a gants je t𠆚imais tant tout est fini. Quels polichinelles sommes nous, nous autres vieux! Bientôt hélas, le temps viendra,(Eichendorff). Tous les chemins étaient des détours. Ces journées d’été merveilleuse et dorée. Que de chose on pourrait souhaiter. Comme poursuivi comme le rouage d’une montre qu’on essaie de relancer en y glissant une aiguille à tricoter. C𠆞st la fugacité du temps qui soupire. Demain, demain, je sais , la camarde blafarde.
Je veux rire de ses menaces. Vous aviez l𠆚ir d’un homme qui ne connaît pas l𠆞nnui. Je suis une multitude. Aucun plaisir n𠆞st aussi fugitif, n𠆞st aussi ridicule. Un trafiquant. Les montagnes n’y sont pas assez roses le soir pour mon goût.
Je connais ce chemin dans ses moindres détours. Jacques Duvernet. Chères maisons, clôture du jardin. On ne pénètre pas essoufflé par la montée ou en courant après avoir dévalée une pente.
Ces feuilles qui empennent les arbres vont toutes également dans le même sens. Comme un groupement de cases negres. Polenta. J𠆚i lu plusieurs fois le loup des steppes 4 ou 5 fois je pense bientôt le relire. Allure d’une campagne toscane. Mon poisson d’or n𠆚vait plus une minute à vivre. Il se transforma en une gigantesque carpe comme dans les dessins animés Japonnais. Il rentra sa queue
et gonfla sa tête. C’était fini. Il avait disparu. Chaque vieux cep allongeait son ombre. L’homme veut toujours se trouver un plaisir. J𠆚ttends de chaque été qu’il m𠆞n offre.beaucoup. Elles savent vivre en bon voisinage. L𠆚rt de voir dans la mort d’une fleur. Un peu daté mais si beau. Promenade dans ma piece. Maintenant c𠆞st l𠆚utomne et l’hiver va venir. le printemps, l’été , l𠆚utomne. au rythme virgilien
L’impression d’être responsable d’un coin de terre. Je connais, je connais dirait Thomas mann citant le père Briest à la pauvre Effi de Fontane si loin au nord, avec ce terrible chinois. Je pense au carnaval à Morlaix le peu de souvenir que j𠆞n ai de l’époque d’Horace. L’étroit état l’infernal tunnel je l𠆚i connu. La maison des rêves à droite de la route du soleil la noble ruine. Knecht magister Ludi Joseph, l’oiseau de Montagsdorf, d�l, pas des tenebres, jour de Careno aux gorges de Morbio. Grand ahan du palazzo de Klingsor dans ta pieuse mémoire. Une imitation du Pausilippe. Leurs carrioles tintinnabulantes. La lecture de ce livre me fait penser à scy-Chazelles, à ses vignes, au cerisier le roi des vins. Hohenstaufen connaissant le secret de l𠆚rabe. La colline aux mûrier. Les vieils gens meurent si directement.les joyeux Mario et Léo mangent et aiment le pain de l’évêque. L’oiseau de Pictor proche du peintre Klingsor
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Comme le jour entre le matin et le soir, ma vie se déroule entre l'irrésistible envie de partir et le désir de chez-moi. Peut-être qu'un jour j'en serai à ce point que les voyages et les lointains feront partie de mon âme, que je posséderai en moi leurs images sans plus devoir les réaliser. Peut-être parviendrai-je aussi à abriter en moi le pay natal et à n'avoir plus à caresser le désir de petites maisons rouges et de jardin. Porter en soi son pays natal!

Nombre de mes voeux se sont accomplis dans la vie. J'ai voulu être poète et je suis devenu poète. J'ai voulu avoir une maison et m'en construisis une. J'ai voulu avoir femme et enfants et je les ai eus. J'ai voulu parler aux hommes et agir sur eux, et je l'ai fait.

Mais chaque accomplissement devint vite satiété. Or cette satiété, c'était justement ce que je ne pouvais supporter. Ecrire me devint suspect. Trop étroite se fit ma maison. Aucun but atteint n'en valait la peine, tous les chemins étaient des détours, toutes les haltes suscitaient une nouvelle nostalgie.

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L'herbe sèche est emplie par le choeur des cigales,
Les sauterelles crissent sur la pente aride,
Le ciel brûle et revêt lentement les montagnes
Pâles, au loin, d'un mince voile de blancheur.

Tout bruisse, tout crépite, et déjà dans le bois
La fougère et la mousse craquent sous le pied.
Dans l'air raréfié du firmament désert,
Le soleil de juillet, chauffé à blanc, flamboie.

Un souffle de vent tiède arrive doucement,
Et appelle au sommeil. L'oreille entend déjà
Dans son rêve, comme un soulagement béni,
Le déluge bruyant de l'orage à venir.
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Promenade du soir (page 83)

Je vais le soir dans la poussière,
Et les murs allongent leur ombre,
J’aperçois derrière la vigne
Le ruisseau dans le clair de lune.

Des airs que je chantais jadis
Me reviennent à la mémoire,
Venues d’anciennes promenades,
Des ombres croisent mon chemin.

Je sens sur ma peau la chaleur,
Le vent, la neige du passé,
Soirées d’été, éclairs bleutés,
Tempête hostile au voyageur.

Hâlé par le soleil, comblé
De la plénitude du monde,
Je veux marcher plus loin encore-
Et mes pas se perdront dans l’ombre.
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Lorsque je revois cette région bénie sur le versant sud des Alpes, j'ai toujours l'impression d'avoir laissé mes pensées et mes soucis de l'autre côté des mont enneignés.

On réfléchit et on se tracasse tellement au milieu des hommes soucieux, parmi la laideur des choses! Il est là-bas si difficile, si désespérément important de trouver une justification à son existence. Comment vivrait-on donc autrement? Lorsqu'on est malheureux, on est porté à approfondir les choses.

Mais ici il n'y a pas de problèmes; l'existence n'a pas besoin de justification. On ressent avant tout que le monde est beau, et brève la vie.
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Avant l'orage

Dans la sombre cohue des puissants cumulus,
Le soleil apparaît une dernière fois,
Il chauffe l'air de plomb en atroce moiteur,
Tente un sourire aux fleurs inquiètes des jardins.

La maison dessinée sur un bleu noir profond
Flamboie comme cinabre; la fenêtre étincelle ...
Mais à l'instant suivant, tout s'efface d'un trait,
L'éclat se fane, un chant venteux frémit dans l'ombre.

La nuit pousse à présent les bourrasques blafardes,
La pluie bat la forêt de son pesant fléau -
Eclairs, crépitement de grêle, et le tonnerre
Soudain, railleur, qui claque à grands coups triomphants.
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Vidéo de Hermann Hesse
Après "Bienvenue au club", le CNL en partenariat avec Public Sénat, met en avant les conseils des lecteurs en leur donnant la parole dans l'émission #LivresetVous. Une nouvelle chronique à ne pas manquer tous les vendredi à 17h30.
Que peut nous apprendre la philosophie au quotidien?Pour répondre à cette question Guillaume Erner est accompagné de Géraldine Mosna-Savoye et d'Emmanuel Kessler. Cette semaine, David, étudiant et membre du club de lecture de l'université d'Orléans, répond au thème de l'émission en convoquant « Siddharta » de Hermann Hesse, et «l'insoutenable légèrté de l'être » de Milan Kundera.
Une émission présentée par Guillaume Erner, en partenariat avec France Culture.
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