AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Renée Rosenthal (Autre)
EAN : 9782253019329
Le Livre de Poche (01/11/1992)
3.02/5   26 notes
Résumé :
Fuyant les États-Unis où il risque la prison, Chester Mac Farland s'est enfui en Grèce avec sa femme. Tous deux tâchent d'avoir l'air de paisibles touristes... Jusqu'au jour où, par affolement, il tue sans le vouloir un policier trop curieux.Pourquoi Rydal Keener, un jeune Américain désoeuvré et désargenté, qui depuis un certain temps observe ce couple furtif, lui propose-t-il alors son aide ? Chester s'attend à un chantage, mais Rydal paraît s'intéresser aussi à la... >Voir plus
Que lire après Les deux visages de janvierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Publié aux USA en 1964, "Les Deux Visages de janvier" est un roman de l'écrivaine américaine Patricia Highsmith, particulièrement connue pour son premier roman "L'Inconnu du Nord Express" - adapté au cinéma par Alfred Hitchcock - et sa série de romans centrés autour du personnage de Tom Ripley.

Au début du mois de janvier, Chester MacFarland et son épouse Colette accostent au Pirée pour rejoindre Athènes et ainsi échapper aux USA où Chester est désormais connu pour ses escroqueries.
Alors qu'un inspecteur de la police grecque semble avoir identifié Chester, celui-ci l'assomme dans sa chambre d'hôtel et croise le jeune Raydal Keener dans le couloir au moment de dissimuler le corps.
Habitué à monnayer tout service rendu, Chester est fort surpris de constater que ce jeune étudiant en droit sans argent lui vienne en aide et semble plus intéressé par sa femme que par ses billets verts...

Kirsten Dunst est une actrice que j'apprécie beaucoup (l'homme aussi mais à mon avis pas pour les mêmes raisons :)) et avec laquelle j'ai "grandi" en quelque sorte puisque nous avons le même âge et que j'ai pour ainsi dire vu tous ses films depuis ses débuts dans "Entretien avec un vampire".
Je ne pouvais donc pas passer à côté de ce film et j'en ai du coup profité pour découvrir le roman juste avant mon passage en salle.

Le roman

Chester MacFarland est un agent de change véreux qui a bâti sa fortune sur l'ignorance d'actionnaires peu regardants. Dès le début du roman, on le sent en mauvaise posture, toujours sur le qui-vive, traqué, buvant plus que de raison.
Sa femme Colette, plus jeune de 20 ans, fait figure d'oie blanche. On imagine difficilement un couple plus disparate.
Bien qu'elle soit au courant des activités frauduleuses de son mari, elle n'avait sans doute pas imaginé qu'ils en arriveraient à fuir de pays en pays au gré des avis de recherche.
Contrairement à ce que j'imaginais, elle ne joue ici qu'un rôle mineur, faisant office de trophée que Chester et Raydal se disputent.
C'est d'ailleurs mon seul regret dans ce roman : l'absence d'émotions de la part des deux hommes la concernant.
Non seulement elle joue avec le feu en ne cachant pas son attirance pour Raydal mais elle signifie clairement à son mari qu'elle n'apprécie plus d'être sa complice malgré elle.
Il est donc principalement question ici d'une rivalité et d'un règlement de comptes entre deux hommes qui se retrouvent à la merci l'un de l'autre puisque chacun détient une information qui pourrait faire tomber l'autre.
Là où le roman se veut particulièrement intéressant, c'est dans sa dimension psychologique puisqu'il est centré sur cette relation étrange qui lie Chester à Raydal.
La première fois que Raydal aperçoit le couple, il est non seulement troublé par Colette qui lui rappelle son amour de jeunesse interdit, mais il est surtout frappé par la ressemblance entre Chester et son défunt père, un homme de loi droit dans ses bottes qui avait l'habitude de tout régenter.
Au delà de la ressemblance physique, bien que Chester soit tout le contraire d'un honnête homme, il affiche cette même tendance au contrôle, principalement grâce à l'argent.
On a donc l'impression qu'à travers son conflit avec Chester, Raydal prend sa revanche sur ce père autoritaire avec lequel il n'a pas eu le temps de régler ses comptes.
Et cela marche puisque Chester perd progressivement sa femme, son argent, sa vie...

Bien qu'il y ait pas mal de chassés-croisés entre les deux hommes, ne vous attendez pas à moults retournements de situation. "Les Deux Visages de janvier" est un policier de facture classique, ni plus ni moins (et c'est très bien comme ça :))

Le film

Réalisé par Hossein Amini à qui l'on doit notamment l'excellent "Drive" et le nettement moins bon scénario de "Blanche-Neige et le chasseur", le film est sorti au mois de juin et est toujours disponible dans nos salles de cinéma.
Rien à redire concernant les performances des 3 acteurs principaux que sont Kristen Dunst (Colette), Viggo Mortensen (Chester MacFarland) et Oscar Isaac (Raydal Kenner). Un trio vraiment impeccable.
J'ai vraiment apprécié que le rôle de Colette soit un peu plus consistant dans le film que dans le roman (elle m'avait semblé un peu trop naïve) et que le réalisateur laisse paraître plus d'émotions chez les deux hommes que ne l'avait fait la romancière.
Paradoxalement, si le roman nous montre plus en avant la relation entre Colette et Raydal, il fait complètement l'impasse sur les sentiments des deux hommes, là où le film qui donne l'impression que ces deux-là viennent juste de faire connaissance, en dit plus long sur les émotions des deux rivaux.
Comme je venais de terminer le roman juste avant de me rendre au cinéma, j'ai évidemment tiqué sur plusieurs différences (notamment au tout début et à la toute fin) par rapport au scénario d'origine.
La plupart ne m'ont pas dérangée, bien que je ne comprenne pas l'intérêt de changer pour changer, le scénario de Patricia Highsmith étant parfaitement transposable à l'image dans son intégralité.
Néanmoins, je n'ai pas aimé que le personnage de Raydal passe pour un gigolo petit arnaqueur de touristes, ce qu'il n'est pas dans le roman.
Mais surtout je trouve que la vraie raison du conflit entre les deux hommes, bien que rapidement évoquée au tout début, ne transparaissait pas dans le film.
Au contraire, on a l'impression d'une simple querelle entre coqs alors que c'est plus profond que cela !
Ceci dit, ceux qui n'auront pas lu le roman avant de voir le film, ne le relèveront sans doute pas.
A voir pour le bon jeu d'acteurs et si vous aimez les films noirs à l'ambiance années 60 et les paysages grecs :)
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
Commenter  J’apprécie          44
Chester Mac Farland, un financier véreux (pléonasme ?) suspecté par la police de son pays, a fui les États-Unis pour se réfugier en Grèce, en compagnie de sa femme Colette, belle jeune femme de vingt ans sa cadette. Démasqué, malgré sa fausse identité, par un flic local, il panique et tue ce dernier. Lors de sa tentative de dissimuler le corps, il est aperçu par Raydal Keener, un jeune américain qui, loin de vouloir le dénoncer, va l'aider dans son entreprise. Chantage en vue ? Il semblerait plutôt que ce soit l'attrait de la belle Colette qui motive ce comportement inattendu. Ils s'enfuient donc tous les trois et sillonnent la Grèce dans tous les sens.
Commence alors un ménage à trois, bien glauque et source de tensions multiples, qui aurait sûrement atteint des sommets sous la plume de Frédéric Dard. Mais là, sous celle d'une Patricia Highsmith bien loin de sa meilleure forme (celle de Mr Ripley, notamment), l'intrigue s'étire mornement, tournant en boucle. le paroxysme de l'ennui est atteint après la mort d'un des trois protagonistes, tué (accidentellement ?) par l'un des deux autres. Les deux pékins restants vont alors jouer au chat et à la souris, jusqu'à épuisement du lecteur : je veux te tuer, je ne te tue pas, je me méfie de toi, je te fuis mais je te retrouve sans peine au fin fond de la Grèce (et sans l'aide du moindre petit traceur GPS, bravo !)… Un chassé-croisé interminable, en dépit de toute logique et vraisemblance, qui ne prendra fin qu'à la chute finale, aussi plate que tout le reste.
Commenter  J’apprécie          102
Chester et Colete Mac Farland, fuient les Etats-Unis où ils sentent le vent de la justice leur souffler sur le cou...

Chester est un truand... Un Madoff avant la lettre...

Ils arrivent en Europe, qui a leurs yeux semble être l'El Dorado... En Grèce...Ne riez pas, ce n'est pas en 2015 que ce passe l'histoire mais dans les années 60....

Ils font ce que font la plupart des gens qui vont en Grèce : du tourisme. Là les remarque un jeune américain qui vit pour quelques temps sous le soleil des côtes de la mer Egée...

Rydal Keener est son nom...

Il remarque la beauté de Colete (qui n'est pas sans lui rappeler un amour de jeunesse) et l'étrange ressemble de Chester avec son propre géniteur (qui sera à la source de bien des soucis et des erreurs de jeunesse)....
Oui il aurait besoin de consulter un bon psy, ce brave Rydal...

Mais, cependant, ce n'est pas le seul qui semble s'intéresser à ce couple en goguette... Un flic, du cru, Grec jusqu'au fond des yeux, semble s'intéresser à ce Monsieur Chester Mac Farland ( en tout bien tout honneur je vous rassure !) et semble bien décidé à lui poser quelques questions....

L'intrigue est bien ficelée, mais le problème est que l'histoire perd du relief à la disparition d'un des protagonistes qui était pour moi, la pierre angulaire de l'édifice....Ceux qui ont lu le livre comprendront ce que je veux dire...

Ce n'est pas le meilleur roman de Patricia Highsmith.... On est assez loin de Monsieur Ripley...

Cependant la description de l'aéroport d'Héraklion est d'une saisissante réalité, même 40 ans après....Foi de touriste.
Commenter  J’apprécie          10
Rendez-vous manqué 😮‍💨
▪️
Bon…. Je n'avais jamais lu cette auteure et je me faisais une joie de la découvrir, mais c'était malheureusement un rendez-vous manqué pour moi… :(
▪️
Fuyant les USA où il risque la prison, Chester MacFarland s'est réfugié en Grèce avec sa femme. Ils tentent de passer pour des touristes, mais Chester tue un policier trop curieux par accident. Rydal, un américain, est témoin mais il ne compte pas le faire chanter… ce dernier étant surtout intéressé par la femme de Chester. Ils se retrouveront tous les trois prisonniers les uns des autres.
▪️
Ce qui a été compliqué pour moi, c'est que je suis habituée aux thrillers qui retournent le cerveau, qu'il est difficile de laisser de côté le soir. Dès qu'il y a un peu de longueurs, j'ai tendance à lâcher…
Pour commencer, on est dans un thriller écrit dans les années 60 (je l'ai découvert en commençant ma lecture), et les codes ont changé depuis. Je place la barre très haut en ce qui concerne les thrillers et là, le côté psychologique était concentré sur le côté obsessionnel des personnages, ce qui m'a un peu déçue. Certes, le lien qui se crée entre Chester, Colette et Rydal est vraiment bizarre, leur relation est absolument malsaine, mais malgré tout, ça n'a pas fonctionné. Ça manquait un peu trop de dynamisme à mon goût… tant pis ! 🤷🏼‍♀️
Commenter  J’apprécie          00
Highsmith Patricia
Les deux visages de janvier
Cela me paraissait être un policier ou un thriller non, je le classerais plutôt comme un roman de gare.
Lu en deux temps trois mouvements.
Un américain et son épouse sont à Athènes, fuite car l'homme serait un genre de personnage à faire des montages financiers dans le style Maddof
Et de l'autre côté un jeune américain désargenté qui vit en Grèce depuis plusieurs mois et rencontre dans un hôtel ce couple au moment où un inspecteur venait interroger le mari, et lors d'une bagarre, le policier meurt, le jeune homme l'aide.
S'ensuit alors une fuite à travers les iles grecques, et à coup de dollars, le jeune continue à les suivre et les aider. Mais il tombe amoureux de l'épouse et lors d'une visite de Cnossos, la femme meurt, soit disant ou réellement tuée par son mari.
Vient ensuite la suspicion de dénonciation de l'un ou de l'autre. Etc

Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
 Tu sais que Papa ne m’a jamais fait l’impression d’être vraiment un homme. De chair et de sang. Pour nous autres gosses (pour moi, tout au moins), c’était presque un dieu, que nous voyions au dîner, quand nous parlions une autre langue que celle que nous parlions avant, en dehors de la maison tout au moins. Je ne l’ai jamais vu avoir un geste de tendresse à l’égard de Maman, bien que je me souvienne t’avoir entendu un jourm’affirmer le contraire.
Commenter  J’apprécie          10
Le Grec s'approcha rapidement du téléphone.
Chester bondit vers la salle de bain.
" Arrêtez ! dit l'agent. J'ai un revolver ! "
Chester tourna la tête, vit l'homme courir avec un revolver braqué sur lui et calcula qu'il ne s'en servirait pas. Il sauta sur la baignoire et essaya d'ouvrir la fenêtre. Elle était coincée et ne remonta que d'une vingtaine de centimètres.
" Chester ! " cria Colette.
Commenter  J’apprécie          10
Ces yeux, grands ouverts, regardaient les choses et les gens bien en face, comme un enfant curieux, intelligent et encore en train d’apprendre. Les hommes que Colette regardait ainsi étaient généralement cloués sur place, et comme fascinés ; il y avait quelque chose de spéculatif dans ce regard et presque chaque homme, quel que fût son âge, pensait : « On dirait qu’elle est en train de tomber amoureuse de moi. Est-ce possible ? » Quant aux femmes, elles trouvaient, pour la plupart, l’expression de Colette, et même Colette elle-même, plutôt naïve, trop naïve pour être dangereuse ; ce qui était heureux car, sans cela, elles auraient pu être jalouses ou se méfier de sa séduction.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui m’ennuie, c’est le côté terre à terre, je veux dire : prosaïque, de tout ça, son côté morne, terne et parfaitement prévisible. Je m’attends que quelque chose me frappe comme un éclair, comme une vive lumière en pleine figure. Je désire une minute de vérité… qui peut aussi me tuer. Je veux une illumination. Je suis sûr que la compréhension vient en un éclair et non pas parce qu’on s’est assis et qu’on a essayé d’y voir clair sur le papier ou par la pensée.
Commenter  J’apprécie          00
Ce jeu aurait pu s’appeler l’Aventure. Il s’agissait de rencontrer l’Autre, mâle ou femelle. Si le regard de Rydal rencontrait celui de l’Autre, il se produirait un choc où ils se reconnaîtraient, l’un d’eux parlerait, ils auraient une Aventure ensemble… Sinon il n’y aurait rien dans les yeux de l’inconnu et absolument rien ne se passerait. Cette femme avait, certes, quelque chose d’étrange et de fascinant, mais il n’y avait vraiment rien dans ses yeux.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Patricia Highsmith (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patricia Highsmith
Ripley | Official Trailer | Netflix
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (93) Voir plus



Quiz Voir plus

La rançon du chien

En quelle période de l’année se passe l’intrigue ?

En juin, juste avant les vacances.
En août, pendant les vacances.
En octobre.

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : La Rançon du chien de Patricia HighsmithCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..