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4,19

sur 357 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cet épais roman (700 pages, pas moins) dresse le récit de deux demi-frères, Li Guangtou et Song Gang qui, se retrouvant orphelins à l'aube de la période de la libéralisaion, suivront des destins opposés mais bien caractéristiques de ce qu'il advient aujourd'hui de pas mal de citoyens chinois : réussite rapide et mirifique pour certains, souffrances, misères et échecs pour les autres, les laissés pour compte de ce formidable "bond en avant" de la société chinoise. On suit donc avec passion le destin de ces deux frères, leur vies sentimentales parfois rocambolesques, leurs réussites et leurs déboires. On y découvre aussi le quotidien chinois d'hier et d'aujourd'hui et c'est cela qui est tout particulièrement passionnant : voir un pays évoluer, passer de l'obscurantisme à la modernité, du XXe siècle finissant et qui semblait voir la Chine somnoler jusqu'à ce que l'aube du XXIe siècle, elle se révèle un microcosme parfaitement représentatif de ce qui s'est passé un peu partout en Chine depuis vingt ans.

Yu Hua montre comment l'évolution du pays est vécue par ses acteurs et dénonce les absurdités commises par les responsables du pays au nom du sacro-saint développement.

Ce qui m'a frappé en lisant ce gros livre, c'est le plaisir indéniable et visible que prend l'auteur à nous relater cette histoire : des personnages meurent, d'autres apparaissent, les scènes se succèdent à vive allure, on y pleure parfois, on y rit beaucoup ; l'invention y est permanente, la fantaisie sans limite, la bouffonnerie, le grotesque et la gaudriole rabelaisienne y côtoient l'émotion et la tragédie poignantes, le sentimentalisme ou la poésie tout simplement.

J'avais adoré "Vivre" et "Brothers" est un véritable coup de coeur. Ce livre marque une nouvelle étape dans la découverte de la littérature chinoise puisqu'il s'étend jusqu'aux toutes dernières années de la Chine et parle de ces décennies extraordinaires de développement frénétique qui ont laissé le peuple chinois ravi de connaître la croissance et la modernité, mais aussi parfois meurtri et malmené par les dérives du capitalisme le plus sauvage.

N'ayez pas peur de vous attaquer à ce pavé, les pages se tournent à vive allure et on ne voit assurément pas le temps passer avec Yu Hua.

La sortie de "Brothers" en livre de poche (mars 2010) est l'occasion de (re) découvrir un écrivain talentueux et un conteur magique.

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Une absolue magnifique lecture, de celle qui vous retourne dans tous les sens, dans tous les sens du terme.
J'ai mis du temps à le lire car il a bousculé mon assiduité. Besoin d'avancer, de connaître la suite, de savoir, de vivre avec les personnages emblématiques de ce vaste roman, et puis le temps de me poser, de déguster, de réfléchir, et pour moi je me suis trouvée devant une vraie oeuvre littéraire. Celle qui rend assidu, celle qui fait réfléchir, celle qui angoisse parfois, celle qui, amène à revenir en arrière pour mieux relire et mieux comprendre, celle qui fait pleurer en même temps que rire, celle où se plonger dans la lecture, c'est surfer sur une écriture qui sublime le sens. C'est rare. Bienvenue dans le monde de Yu HUA.
Brothers, comme le dit l'éditeur c'est l'histoire de deux frères. Mais de cela on s'en fiche. Ca c'est l'émotionnel.
Yu HUA nous raconte , à travers un récit étonnant, flamboyant, cette conversion de son pays, du Moyen Age à aujourd'hui. Ce que l'Europe occidentale a mis 5,6,7,8 siècles à accomplir, la Chine contemporaine le réalise en une quarantaine d'années. C'est cela leur Révolution culturelle.
Dans le livre, l'un des deux frères embrasse ce changement, lui l'humilié d'hier, le sans titre, le sans diplôme, trouve le bon filon et s'enrichit incroyablement.
Cependant, ici je voudrais rendre hommage à l'écrivain.
il manipule avec bonheur la truculence, l'ironie. Il se moque copieusement de ses contemporains, de leur naïveté, de leur curiosité, de leur esprit de quartier, des ragots, etc. Les portraits dessinés, brossés ainsi sont à la fois émouvants, pathétiques, drôlatiques, ironiques, mais jamais on ne peut rester froid ou coi devant tous ces tableaux.
Je pourrais continuer ainsi et ainsi et reprendre tout le livre. Tant il est attachant, tant c'est drôle. Tant c'est souvent aussi candide. tant c'est politique.
Une vraie oeuvre littéraire. Un vrai plaisir.
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La Chine, de la Révolution culturelle à l'époque actuelle, contée à travers le destin de deux "faux" frères quarante ans durant. Telle est la trame de Brothers, le roman fleuve de Yu Hua, un chef d'oeuvre qui tient à la fois De Balzac, de Zola et de ...Rabelais. L'auteur multiplie les évènements drôlatiques et dévoile une Chine qui, en quelques décennies, a autant changé que l'Europe en cinq siècles. Picaresque, pittoresque mais aussi d'une violence extrême (l'époque de Mao), ce livre de 700 pages bien serrées est une merveille absolue, ample comme le Yang Tsé Kiang, somptueuse comme la muraille de Chine.
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Li Guangtou et Song Gan sont deux gamins qui deviendront "frères" quand leurs parents, veufs tous deux se rencontreront, s'aimeront et se marieront. Deux gallopins qui se promettent assistance et des liens indéfectibles, à la vie, à la mort se créent entre eux.
Li Guangtou est un petit taureau trapu, hâbleur, rustre, canaille et farceur, Song Sang est plus mesuré, plus droit. C'est le plus grand des deux. Ils vivent dans le Bourg des Liu cette Chine pauvre, et sale d'avant la Révolution Culturelle. Celle-ci va tout bouleverser, va les rendre orphelins. Ils devront affronter les enfants de ceux qui ont tué leur père Song Fanping, accusé par les Gardes Rouges d'être un propriétaire terrien, leur a appris, ils devront se battre, utiliser cette technique du balayage qui faisait son invincibilité...
Après cette Révolution culturelle violente, cette Chine s'est éveillée, elle est progressivement devenue cette Chine que nous connaissons, cette Chine un peu folle, riche en Milliardaires faisant de l'argent avec tout.
Je n'en dirais pas plus afin de ne pas dévoiler la trame de l'histoire dont les deux frères seront les personnages principaux. D'autres personnages plus secondaires allant de Tong le forgeron à Yu l'arracheur de dents en passant par Liu l'écrivain, Zhao le poète et d'autres dont Liu l'écrivain vous accompagneront tout au long du livre.
N'oublions pas non plus le beau postérieur de Mademoiselle Lin Hong qui fera basculer toute l'histoire...
Brothers est un pavé de 700 pages, que j'ai lues avec bonheur, des pages qui alterne un humour gouailleur, scatologique pendant les premières pages, qui ne doit pas dérouter le lecteur, un humour beaucoup plus fin aussi, et des pages dures, violentes, décrivant cette Révolution culturelle, ce basculement, puis cette violence du monde des affairistes prêts à tout pour quelques yuans.
A partir de là, au cours de cette deuxième partie du livre, le récit s'emballe. Cette Chine qui vivait au rythme des charrettes à bras, s'ouvre au modernisme, et au monde et découvre la collusion entre les hommes de l'Administration communiste et le monde des affairistes sans scrupule, nés de leurs rangs parfois. Les vieux villages dont les maisons appartenaient à l'État sont détruits afin des immeubles modernes, loués par des promoteurs privés soient construits. La Chine dans laquelle de très riches côtoient les plus pauvres est née : le vélo que l'on attendait plusieurs années et qui faisait la fierté de son propriétaire est supplanté par les Santana puis par les BMW et Mercédès
Cette évolution économique et politique s'accompagne d'une évolution des meurs, d'une évolution des mentalités, que tous ne peuvent suivre. La naïveté de certains, en Chine et ailleurs est exploitée par des charlatans sans scrupule qui leur vendent des contrefaçons, des pilules miracles, des concours de beauté, qui reconstruisent des hymens, ou les vendent en sachets....Auto dérision garantie.
Ces 700 pages d'humour, de drame, d'amour, de violence, d'immoralité aussi sont autant de clins d'oeil à l'histoire de la Chine, à ses traditions. Yu Hua, utilise souvent les petits mots chers à Mao, les situations décrites par d'autres auteurs classiques chinois. Alors les renvois vers les pages de références sont culturellement enrichissants et ne doivent pas être négligés. Loin de là.
Yu Hua écrit dans sa postface de Brothers : "Seul un occidental qui aurait vécu quatre cents ans aurait pu vivre deux époques aussi dissemblables , quand il n'aura fallu que quarante ans pour les connaitre toutes les deux. Quatre cents ans de bouleversements résumés en quarante années, l'expérience n'a pas d'équivalent. C'est donc un couple de frères qui fait le lien entre les deux époques : leurs existences se fissurent dans un monde qui se fissure, leurs joies, leurs peines explosent dans un monde qui explose, leurs destins sont emportés dans les bouleversements de ces deux époques, et finalement, ils sont contrains de récolter ce qu'ils ont semé, dans un mélange d'amour et de haine."
Alors oui, si vous souhaitez mieux connaitre cet immense pays, tentez ce long voyage, vous ferez un Grand Bond en avant

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Brothers raconte les destinées de Li Guangtou et Song Gang, deux frères par alliance, sur près d'un demi-siècle. Nés au début des années 60 dans « notre bourg de Liu », ils sont entraînés par la vague implacable de l'histoire (avec un grand H) de la Chine, de la révolution culturelle à la réforme et l'ouverture économique du pays. Tout oppose les deux frères, le premier fougueux le second réservé, mais ils sont attachés l'un à l'autre à la vie à la mort.

Peut-être la plus grosse claque de mon année littéraire 2020. Près de 1 000 pages (en format poche) qui m'ont engloutie. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance, puisque je ne recherche pas a priori l'outrance à tout-va en littérature. La narration ancre le récit dans un monde tangible et le style est effréné, jalonné par des répétitions de noms, celui du bourg et ceux des personnages, qui n'alourdissent pas le texte, mais au contraire lui procurent une cadence accrocheuse. Yu dénonce avec force les dérives (le mot est faible) des systèmes politiques et économiques. Ses images sont marquantes et parfois choquantes. J'ai ressenti une foule d'émotions à la lecture : attendrissement, compassion, consternation, horreur, et j'en passe. Et j'ai rigolé, beaucoup. Si vous cherchez des sensations fortes, foncez !
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Une de mes plus belles découvertes de ces dernières années.
Un livre costaud (900 pages en poche) mais qui se lit avec grand plaisir, aucun passage est lourd.

Grace à l'évolution des deux frères, on suit les évènements qui ont bouleversés le géant chinois ces dernières décennies: la violence de la révolution culturelle, la faim, l'exode rural, les réformes économiques, etc.
Alternance parfaite entre tristesse, rire et lucidité.

Ce livre me donne envie de découvrir plus de littérature asiatique !
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Et bien voila un livre qui m'aura marquée à plusieurs égards. Dans son style littéraire tout d'abord où j'ai retrouvé à la fois la fluidité de l'écriture mais aussi l'écriture sans compromis: efficace, crue parfois, détaillée. Une écriture qui restitue les ambiances, les odeurs, les couleurs, les sourires et les larmes. Une écriture qui prend aux tripes et m'aurait presque fait fermer le livre à force d'horreur et une écriture qui a su m'arracher des sourires voire des rires.

C'est une écriture conforme au style chinois pour ce que j'ai lu d'autres auteurs.

Ce roman m'a plu dans sa construction; elle m'a rappelé celle des contes chinois avec un style un peu litanique et redondant dans la répétition d'expressions, où il y a deux protagonistes , le gentil intello et sensible, naïf et loyal et le méchant un peu bourru, pragmatique, sans scrupule, opportuniste...Des fois on se dit que le gentil va gagner, et puis des fois c'est le contraire parce que la philosophie chinoise est là, pleine de son bon sens et de sa logique implacable qui ne signifie pas toujours "happy end".Par moment je revoyais "petit scarabée" dans la série TV Kung Fu avec D. Carradine et les bons conseils du maître...d'autre fois je voyais, de l'hu la cruauté du cinéma japonais ...

Ce roman m'a plu dans son ton: toujours à venir titiller les émotions, du sourire aux larmes, de la compassion à la dérision, de l'humour à la gravité, de la torture, la violence à l'intimité, la sensualité...

Ce roman m'a plu dans sa fidélité historique et la façon dont le réel des périodes traversées est relaté sans pudeur...

...et oui sans pudeur non plus pour des scènes intimes, comme savent le faire les orientaux pour lesquel sle tabou des choses du sexe ne s'exprime pas de la même façon que pour nous occidentaux "prudes" et où les images du Kama Sutra qu'on regardait en cachette viennent illustrer notre lecture...sans pudeur pour les scènes de violence...sans pudeur pour les scènes absurdes.

Ce roman m'a plu parce qu'il m'a dépaysée, fait voyager dans une Chine que je supposais seulement et parce que j'en ai appris sur les "chinoiseries".

Ce roman m'a plu parce qu'il ne m'a pas donné à choisir un des deux personnages principaux et parce que les personnages secondaires sont merveilleusement bien imbriqués aux trajectoires des premiers. Parce qu'ils sont (presque tous) attachants.

et tout cela malgré quelques longueurs dans certaines scènes, et tout cela malgré ses 1000 pages...
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Lorsque j'ai pris en main ce pavé de plus de 800 pages, je ne pensais pas être happée aussi rapidement par les mésaventures de Li Guantou et de Song Yang.

Si les premières pages m'ont beaucoup fait rire, les 200 suivantes qui s'ancrent dans le contexte de la révolution culturelle, m'ont transpercé le coeur à plus d'une reprise et la succession d'humiliations et de violence décrites ont presque eu raison de mon enthousiasme du départ.

Si la révolution culturelle s'apparente aux pires noirceurs de notre moyen-âge européen, on oublie souvent que ce que l'Europe a traversé en 500 ans d'histoire se déroule sur un espace temps 10 fois moindre dans l'histoire chinoise. Une évolution très rapide ici aussi et le roman de Yu Hua nous emporte déjà vers d'autres cieux, vers le développement économique qui va sourire à certains plus qu'à d'autres.

Un roman plein d'émotions qui, en plus de la toile de fond historique, pose entre les lignes des questions plus profondes sur la mémoire, la transmission, la résilience et l'identité.

Ce roman a détrôné "Beaux seins, belles fesses" de Mo Yan dans mon top 5.
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Cette critique va être difficile à rédiger tellement ce roman m'a marqué ! Cette épopée se déroulant sur un demi-siècle retraçant l'évolution de la Chine à vitesse grand V ( Yu Hua parle avec raison du fait que ce qu'a vécu la Chine en moins d'un siècle correspond à l'évolution en Europe du Moyen-Age jusqu'au 20ème siècle ) à-travers l'histoire de deux frères : Li Gangtou et Song Gang. Ce roman m'a fait passé par toutes les émotions possibles et je n'arrivais pas à m'en détacher ! Les pages glissaient devant mes yeux embués de larmes, remplis d'excitation ou scintillants de bonheur. Ce roman se dévore et l'on voudrait qu'il ne se termine jamais! Que dire de plus , le style nous happe et nous sommes plongés au plus profond du bourg des Liu pour vivre une expérience intense. I m'est vraiment difficile d'en parler mais tout est abordé avec brio! La révolution culturelle est décrite avec une précision et une horreur glaçante. Les personnages sont incroyables, la psychologie est folle, l'histoire est dingue.... Que dire de plus à part foncez !!!!!!
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Le premier mot qui me vient à l'esprit lorsque je pense à Brothers est : foisonnant. C'est un roman qui étonne, intrigue, fait sourire mais aussi pleurer, intérèsse et touche. Nous sommes emportés par la verve de M Yu Hua, dans un conte rocambolesque à travers la Chine des années 60 jusqu'à nos jours. Ce conte nous narre la vie de Li Guangtou, personnage hors normes du bourg des Liu : de sa première renommée locale que lui a apporté son arrestation pour flagrant délit de voyeurisme dans les toilettes publiques, à sa renommée internationale de multi-millionnaire excentrique, Li Guangtou nous en fait voir de toutes les couleurs. Et quelles couleurs !

Maladroit d'esprit mais droit de coeur, ce héros aux contours d'enfant mal dégrossi taillade les codes à grands coups de haches, giflant un pauvre bougre ou pleurant à chaudes larmes selon son humeur. Loin de toute pudeur, il provoque, joue, marchande, s'amuse, se moquant bien de ce que l'on peut penser de lui. Bref, il vit sa vie, sans se soucier le moins du monde du quand-dira-t-on. Et quand il aime, c'est toute la Terre qui peut s'effondrer. Ainsi de son frère aîné, Song Gang, véritable complémentaire de Li Guangtou. Song Gand est grand et élancé, Li Guangtou est petit et râblé ; Song Gand est timide et doux, Li Guangtou est tonitruant et violent ; Song Gand n'a aucune ambition, Li Guangtou veut conquérir la lune. Ces deux personnages ne semblent rien partager et pourtant...

Devenus frères à la suite d'un deuxième mariage, Song Gang et Li Guangtou évoluent toutes leurs vies sur des chemins qui, bien qu'ils ne se croisent jamais, s'enroulent comme deux brins d'ADN. Malgré les affres de la vie - et quels affres ! des atrocités de la Chine de Mao à la folie du capitalisme, ces deux-là n'auront de cesse de mordre la poussière -, ils restent essentiellement vrais à eux-mêmes et, par-dessus tout, à leurs liens de fraternité. C'est une trame que ne peuvent briser les maladies, les amours, les décès, les tromperies, les joies et les souffrances de la vie. Qu'un principe désuet entraîne Li Guangtou à ne plus parler à son grand frère ou qu'une trop grande culpabilité sépare Song Gang de son petit frère, la rupture n'est jamais consommée.

Or c'est précisément l'invulnérabilité de cette fraternité qui est l'essence de Brothers. Cet amour absolu colore les épreuves que chacun traverse, de subtilités invisibles autrement. Telle la falaise qui fait jaillir les embruns des vagues de l'océan, le foyer intangible qui relie Song Gang à Li Guangtou fait éclore les détails dans toute(s) leur(s) définition(s) de “détails”. M Yu Hua peut, dès lors, transmettre une vision personnelle de la Chine en s'en tenant simplement à des descriptions factuelles. Aucun jugement ne transparaît du texte, qui nous emporte au large tout en nous laissant la savoureuse illusion de tenir la barre.

Brothers nous fait ainsi redécouvrir l'imaginaire des contes à travers un récit pourtant bien ancré dans la réalité contemporaine. Et c'est bon ! Plus de barrières, plus de bien-pensance : voici venir Li Guangtou, du bourg des Liu !
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