Mort d'un propriétaire foncier et autres courts romans

J'ai été scotché par le septième jour de Yu Hua et c'est avec une certaine frénésie que je me suis emparé de son dernier ouvrage paru en France.Il s'agît en fait d'un recueil de textes courts publiés au début des années 90, avant que la carrière de cet auteur ne décolle vraiment.
je vais rejoindre l'avis de Traversay: Il y a de l'inégalité dans les publications et je m'étais fait la même réflexion : On dirait parfois du Murakami "raté ".
Par contre, je retiendrai moi aussi deux textes :
Le premier, avec pour toile de fond la guerre contre le Japon. Texte dur , avec cet humour noir si cher à l'auteur . le contenu est très dense , la lecture aussi dure que l'armée nipponne.
Le dernier," frisson", très beau texte , plein de poésie , d'amour , de subtilité servant une belle histoire comme certains savent les raconter en 40 pages.

Le retour de Yu Hua dans les librairies françaises se fait aujourd'hui à travers une compilation de 5 courts romans, publiés en Chine entre 1987 et 1994, soit au début de sa carrière littéraire. Il serait sans doute plus juste de parler de longues nouvelles, aucun texte ne dépassant les 90 pages mais n'ergotons pas. Ces récits montrent un auteur pas encore très assuré dans ses techniques de narration au point que 3 de ses romans (nouvelles) apparaissent bien nébuleux, opaques dans leur déroulement avec une multitude de changements de directions et de personnages, et pour tout dire pas loin d'être ennuyeux. On se croirait parfois chez Murakami ou Kafka mais sans le talent des deux écrivains. le premier roman (nouvelle), Mort d'un propriétaire foncier, a aussi ces défauts mais son contexte, l'occupation japonaise, et sa tonalité, volontiers comique dans une veine grotesque que Yu Hua a su si bien maîtriser dans ses livres futurs, convainc davantage. Et puis il y a le dernier récit, Frisson, histoire toute simple de la rencontre d'un homme et d'une femme douze ans après un rendez-vous manqué, qui s'avère être la pépite de l'ouvrage. Tout en sensibilité, en psychologie et en pudeur et aussi émouvant qu'un roman (nouvelle) de Stefan Zweig. Une bonne note pour la fin mais cet ouvrage est relativement dispensable sauf évidemment pour ceux qui veulent avoir tout lu de l'auteur chinois.
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L'écriture est poétique et imagée, mais c'est impossible à comprendre pour un non-chinois... ou alors c'est moi qui suis bête ? ;)
Permanence de la pluie (ça c'est compréhensible), situations absurdes, ellipses, enchaînements de faits sans queue ni tête. J'ai abandonné....
A lire les autres critiques, je vois que j'ai eu tort, car il semble que la dernière nouvelle était intéressante, et je suis passée à côté. Tant pis !

Je n'ai lu que les deux premiers textes. Un peu déçu. J'étais resté sur mes impressions du "septième jour" et de Brothers", maîtrise parfaite dans les deux cas, d'une chronique fantastique et d'une saga historique très riche. le premier texte nous montre l'irruption japonaise et la cruauté inouie de ceux-ci. le fatalisme et le stoïcisme qui prévalent me laissent perplexe.
La deuxième nouvelle m'a paru confuse.
Peu inspiré par ce livre.