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Jacques Parsons (Traducteur)Francis Lacassin (Préfacier, etc.)August William Derleth (Préfacier, etc.)
EAN : 9782266023559
319 pages
Pocket (30/11/-1)
3.85/5   65 notes
Résumé :
Rogers avait cessé de hurler et de se cogner la tête contre la porte massive ; il se pencha comme pour écouter. Un rictus de triomphe éclaira son visage ; il chuchota :
– Ecoute ! Ecoute bien ! Entends-tu le bruit d'éclaboussures qu'il fait en sortant de sa cuve ? ll est arrivé sur Terre, venant de Yuggoth la grise, où les villes se trouvent sous la mer chaude et profonde. Donne-moi mes clefs, nous devons le faire entrer et nous mettre à genoux. Puis nous iro... >Voir plus
Que lire après L'Horreur dans le muséeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je poursuis ma découverte des recueils réunissant les "révisions" du maître de Providence. Dans certaines, il s'est contenté d'une simple correction, d'un avis, d'un conseil, alors que pour d'autres, il a complètement écrit l'histoire en ne gardant que l'idée originale. Qu'on ne s'y trompe d'ailleurs pas, la différence entre ces deux "formes" de révision est immédiatement visible. La préface nous apprend que Lovecraft aurait passé plus de temps à corriger ou réécrire des textes d'autres auteurs qu'il n'a passé à développer les siens propres. Celui ci avoue même que certaines idées d'autrui ont donné certaines de ses propres nouvelles. Qu'on n'imagine pas non plus n'importe quoi, car même s'il a ré écrit entièrement certains contes, Lovecraft n'en a jamais revendiqué la propriété, laissant toujours le nom de l'auteur(e) associé à l'oeuvre originale. C'est le cas ici des deux nouvelles d'Hazel Head, qui sentent par ailleurs très fortement l'univers de Cthulhu mais dont, pourtant, il se dégage un parfum d'inachèvement. On sent bien que c'est du Lovecraft sans être vraiment du Lovecraft, et c'est parfois un peu gênant car on ne sait plus sur quel pied danser. À noter que la première de ces deux nouvelles, l'horreur dans le musée qui donne son nom au présent recueil, est trèèèèèèèèèèès longue. L'auteur se complait en descriptions bien dispensables et se permet un malin plaisir à allonger ( souvent inutilement) l'intrigue en d'interminables rebondissements. La seconde est bien mieux menée et ne s'éparpille pas. Contradictoirement, les autres nouvelles d'Hazel Head( donc ré écrites entièrement par Lovecraft), sont mieux réussies, et plus courtes. La qualité des autres nouvelles que comportent ce recueil est fluctuante. Certaines se lisent agréablement et développe des sujets intéressants, d'autres ne font référence que de très loin à l'univers horrifique de Lovecraft sans se dégager pour autant par la qaulité de leur éciture. À part peut être sans doute en ce qui concerne les texte d'Elisabeth Berkeley, de William lumley ou de C.M. Eddy.
Une note donc moyenne qui reflète mon appréciation générale....
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Ce très intéressant recueil constitue la première partie d'un diptyque consacré aux « révisions » d'Howard Philipps Lovecraft, soit une vingtaine de récits révisés, remaniés, corrigés ou même réécrits complètement par Lovecraft. Un texte de Derlerth et un long (et très instructif) article de Francis Lacassin reviennent d'ailleurs sur ces « collaborations » dans lesquelles HPL est souvent le « nègre littéraire » d'auteurs débutants. Lacassin classe d'ailleurs ces récits, en trois catégories, la première plaçant Lovecraft en « simple » correcteur s'appliquant à polir le style et à améliorer le récit. La seconde transforme Lovecraft en véritable co-auteur généralement non crédité. Enfin, la dernière catégorie s'applique aux textes qui sont quasi entièrement de Lovecraft, celui-ci allant parfois (comme pour « le tertre » publié dans le deuxième volume, L'HORREUR DANS LE CIMETIERRE) jusqu'à rédiger un court roman à partie d'un simple canevas tenant en un paragraphe !
Ce premier volume, L'HORREUR DANS LE MUSEE, comprend treize nouvelles. Sonia Green, qui fut l'épouse de HPL, a droit à deux histoires : le « Monstre invisible » (également connue sous le titre de « horreur à Martin beach ») et le très court « Quatre heures ». le premier récit s'intéresse à une créature marine agressive et donc invisible : un texte intéressant qui s'inscrit dans le mythe de Cthulhu. le second est plus banal.
Elisabeth Neville Berkeley nous offre « En rampant dans le chaos » et « la verte prairie », deux textes d'ambiances élaborés par Lovecraft à partir des idées de la poétesse. Il ne s'agit pas réellement de nouvelles narratives, plutôt de tranches de climat macabres auxquels on peut se montrer sensible…ou pas.
Dévouée secrétaire de Weird Tales, Hazel Head a droit à quatre nouvelles (on en trouve encore deux autres dans le second volume de ces révisions) : « L'homme de pierre », « la mort ailée », « l'horreur dans le musée » et « surgi du fond des siècles ». le premier conte la vengeance d'un homme, aidé par le Livre d'Eibon, à l'égard de son épouse et de son amant. Mais tel est pris qui croyait prendre dans un récit sympathique très proche des futurs « Tales from the crypt ». Apparemment, l'apport de Lovecraft a surtout consisté à obliger Miss Head à retravailler, sur ses conseils, son texte et à y glisser quelques clins d'oeil à sa mythologie. « La mort ailée » constitue une autre histoire de vengeance du même tonneau…Mais étirée sur plus de trente pages elle parait bien trop longue pour un récit dont on devine la fin dès les premières lignes. « L'horreur dans le musée » constitue une grosse pièce plutôt convaincante sur la thématique classique du défi lancé à un sceptique de passer une nuit entière dans un musée renfermant de monstrueuses collections. Cependant, le récit parait là encore tiré en longueur (40 pages !) et aurait mérité diverses coupes pour rendre plus effective sa chute, attendue mais adroitement amenée. Cela reste plaisant. On peut en dire autant de « Surgi du fond des siècles », longue nouvelle découpée en cinq chapitres (le troisième parait rébarbatif et inutile) au sujet d'une momie vivante. En dépit de ses défauts, ce texte se montre cependant efficace. Il connut d'ailleurs les honneurs d'une transposition à l'écran dans le cadre de la série télévisée « Night Gallery ».
Clifford M. Jr Eddy bénéficie, lui, de trois nouvelles : « le nécrophile », « sourd, muet et aveugle » et « le mangeur de spectres ». La première est la plus efficace et la plus originale, la deuxième s'avère trop classique pour passionner, la troisième est potable sans être renversante. Mais leur longueur (une douzaine de pages chacune) est adéquate et leur lecture agréable.
Enfin, Robert Barlow propose le très descriptif « Jusqu'à ce que toutes les mers… », pas franchement passionnant, et William Lumley un efficace mais très classique dans son déroulement « journal d'Alonso Typer ».
Au final, ce recueil alterne le bon et le sympathique, rien de vraiment mauvais mais rien d'exceptionnel non plus, aucune nouvelle ne tutoie l'excellence de « La couleur tombée du ciel » ou de « Celui qui chuchotait dans les ténèbres ». Pour les inconditionnels de Lovecraft il s'agit toutefois d'une lecture instructive et donc conseillée.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Lecture de jeunesse, c'est dans mon souvenir le meilleur des Lovecraft que j'ai lu. Il a nourri de nombreuses soirées passées autour d'une table de jeu de role.
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Un livre culte du maitre de l'horreur ou il explore tous ses cauchemars pour en faire un chef d'oeuvre du genre ! A deguster sans moderation par celui qui est cite en modele par Stephen King, ce qui n'est pas peu dire !
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Nostalgie de mes jeunes années adolescentes, avec la découverte d'un auteur : HP Lovecraft...

La suite par là :
Lien : http://peggylit.canalblog.com
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Vraiment, il y a de terribles arcanes primitives de la Terre qu'il vaudrait mieux laisser dans l'inconnu sans les évoquer ; de dangereux secrets qui n'ont rien à faire avec l'homme et que l'homme ne peut apprendre qu'en renonçant à la paix et à la raison ; des vérités chiffrées qui font pour toujours de l'initié un étranger au milieu de ses semblables et l'obligent à marcher seul sur la Terre. Des choses qui ont d'une manière blasphématoire traversé en désordre les siècles pour parvenir à une époque qui n'était pas faite pour elle. Des entités monstrueuses qui sont restées plongées dans un sommeil sans fin au sein de cryptes incroyables et de cavernes reculées, en marge des lois de la raison et de la causalité, prête à être réveillées par tels blasphémateurs qui connaîtraient leurs signes noirs interdits et leurs mots de passe furtifs.

(William Lumley; Le journal d'Alonso Typer)
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Et maintenant, pour finir, la terre était morte. Le dernier survivant pitoyable était mort. Tous les milliards d'êtres foisonnants, les siècles lents à s'écouler, les empires et les civilisations du genre humain se résumaient dans cette pauvre forme tordue, et comme tout cela avait été monumentalement dépourvu de signification ! A présent, en vérité, étaient venues la fin et l'apogée de tous les efforts de l'humanité, quelle apogée monstrueuse et incroyable aux yeux de ces pauvres fous pleins de satisfaction des jours de prospérité ! La planète ne connaîtrait plus jamais le bruit de tonnerre que font les pas de millions d'hommes, ni même la reptation des lézards et le bourdonnement des insectes, car eux aussi étaient partis. A présent était venu le règne des branches desséchées et, à perte de vue, des champs d'herbes épineuses. La terre, comme sa froide, imperturbable lune, était abandonnée pour toujours au silence et à l'obscurité.

(Robert H. Barlow; "Jusqu'à ce que toutes les mers... ")
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(Lovecraft inscrivit en marge de la dernière page de ce manuscrit cette note destiné à Barlow : « En réalité, les insectes et les autres formes de vie dureront sans aucun doute plus longtemps que l'homme et ses confrères mammifères. »)

(Robert H. Barlow; "Jusqu'à ce que toutes les mers... ")
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C'est ce qu'il y a de curieux avec les masses. Quand leur presse à sensation fait des allusions, elles sont prêtes à tout avaler. Mais lorsqu'une révélation stupéfiante et anormale est vraiment faite, elles l'écartent comme mensongère et en rient. C'est probablement mieux pour l'équilibre général.

( Hazel Heald ;Surgi du fond des siècles)
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Il est impossible à une intelligence mortelle de résister à une force qui dépasse l'imagination. Il n'est pas possible à un esprit immortel de conquérir ce qui a sondé les profondeurs et fait de l'immortalité un passage. La fin ? Non ! Ce n'est que le bienheureux commencement.

(C.M. Eddy Jr; Sourd, muet et aveugle)
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Vidéo de Howard Phillips Lovecraft
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