Barbara Israël dresse le portrait de
Maurice Sachs, personnage dont la mauvaise réputation entache le souvenir. Pour raconter qui il a été, elle utilise la forme épistolaire :
Maurice Sachs, né Ettinghauser et très tôt abandonné par son père, converse, de l'au-delà, avec les hommes et les femmes qui ont marqué son existence. D'abord, sa mère, qui ne l'a jamais aimé et s'est intéressée à lui à partir du moment où elle a pensé tirer quelque argent de ses romans, après sa disparition en 1944 lors d'une marche de la mort.
Deux traits de sa personnalité ressortent de ces lettres (qu'il adresse à des écrivains, dont le point commun est d'être homosexuels, honteux ou assumés :
Cocteau,
Gide, Jouhandeau, Jacob, Green...) : sa judéité qu'il n'hésite pas à renier en se faisant séminariste pour plaire à ses amis catholiques, et son homosexualité qu'il vit pleinement.
À travers ces missives,
Barbara Israël parvient à ne pas faire un portrait à charge de Sachs, qui pourtant n'hésitait pas à voler ou escroquer ses amis, mentait allègrement pour se sortir de mauvaises passes. On sent que personne autour de lui n'était vraiment dupe.
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