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EAN : 9782290092071
1180 pages
J'ai lu (22/10/2014)
3.79/5   19 notes
Résumé :
Il était une fois, il n'y a pas si longtemps… Une jeune fille opprimée par sa marâtre s’éprend du fiancé de sa soeur… Une belle audacieuse affronte dans son château un lord monstrueux… Une épouse disgracieuse trahie prend sa revanche et se métamorphose en une sublime beauté… Voici cinq contes de fées classiques recréés par une auteure à la plume malicieuse et sensuelle, pour notre plus grand plaisir. Cinq histoires d’amour, folles et passionnées pour nous, les femme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il s'agit d'un recueil de cinq romances inspirés de célèbres contes : Cendrillon, La belle et la bête, La princesse au petit pois, le Vilain petit canard et Raiponce. Si Eloïsa James prend beaucoup de libertés avec les contes originaux, elle nous propose de jolies histoires d'amour qui se démarquent bien les unes des autres et servies par un plume très agréable.


Et plus en détails :

1. Au douzième coup de minuit
J'ai beaucoup aimé cette réécriture de Cendrillon qui ne manque pas d'originalité. En effet, l'auteur prend beaucoup de libertés avec l'intrigue originale du conte ne gardant que quelques éléments clés, comme la méchante belle-mère, la pantoufle de verre ou la super-marraine (même si elle n'a pas de baguette magique).
Les deux personnages principaux, Cendrillon (qui s'appelle Kate ici en fait) et le prince charmant, m'ont bien plu. Ils sont attachants, plus modernes que ne le seraient des personnages de conte, avec des préoccupations plus terre à terre, comme la gestion d'un domaine. le coup de foudre entre eux n'est pas immédiat et la jeune femme, sentant la nécessité de se montrer raisonnable, résiste longuement aux tentatives de séduction du prince, ce qui donne lieu à des dialogues piquants, très amusants.
La plume d'Eloisa James est très agréable et elle parvient à créer ici une atmosphère digne d'un conte de fées, avec des personnages excentriques et colorés, un château hors du temps et beaucoup de légèreté et d'humour.
J'ai donc passé un excellent moment avec la lecture réjouissante de ce premier tome...

2. La belle et la bête
Ce deuxième tome de la série "Il était une fois…" m'a moins plu que le premier. Je n'ai pas retrouvé l'atmosphère de conte qui donnait l'impression que l'histoire se déroulait un peu en dehors du temps et que j'avais beaucoup aimé.
D'un autre côté, le roman ne sonne pas non plus comme une romance historique classique parce que les conventions du genre ne sont pas vraiment respectées (les personnages sont très modernes, ils prennent beaucoup de libertés avec les règles sociales et la moralité sans s'en inquiéter, etc). D'ailleurs le roman démarre en fanfare dans un style des plus absurdes, le seul moyen de faire passer l'exil de la Belle chez la Bête... Une fois nos deux héros réunis dans le même château, l'intrigue est assez classique : eux qui ne semblent rien avoir à faire ensemble et qui ont du mal à se supporter finissent pas tomber éperdument amoureux, non sans avoir d'abord à surmonter de terribles épreuves (peut-être même un peu trop à mon goût...).
L'auteur s'éloigne vraiment beaucoup de l'intrigue originale du conte La Belle et la Bête. En dehors d'une héroïne extraordinairement belle et d'un héros qui a reçu le surnom de la "Bête" à cause d'un fort boitement et plus encore d'un effroyable caractère, je ne crois pas avoir rien repéré qui fasse partie du conte dont je connais pourtant plusieurs versions. D'ailleurs l'auteur explique dans la postface qu'elle n'a "pas conservé la plupart des détails" et qu'elle s'est beaucoup inspirée de Dr House pour construire son personnage principal.

3. La princesse au petit pois
Cette réécriture de la Princesse au Petit Pois ne m'a pas tellement plu car je n'ai pas adhéré à l'histoire qu'on me racontait.
Je ne connais pas très bien le conte original, mais il est évident que l'auteur s'en est beaucoup éloigné même si elle multiplie les références.
Les personnages principaux m'ont bien plu. Leurs caractères ne manquent pas de piquant (en particulier la jeune femme, provocatrice et drôle) et ils forment un couple qui fonctionne bien, entre chamailleries et tendresse.
L'histoire démarre assez lentement, le temps de tout mettre en place, puis le rapprochement amoureux se fait presque sans obstacle, un peu trop vite et un peu trop facilement. La rivalité involontaire avec la soeur jumelle crée un dilemme intéressant qui se résout trop vite à mon goût, tout comme l'opposition de la mère du duc est trop vite surmontée. Tout cela pour laisser le temps à une dernière partie qui est celle qui m'a le moins plu dans le roman : j'ai eu du mal à prendre au sérieux cette expédition de sauvetage pour récupérer en France l'ancien fiancé de la jeune femme, blessé après de grands exploits à la guerre...

4. Une si vilaine duchesse
Le Vilain Petit Canard est un thème récurrent dans les romances et je dois dire que l'idée est bien exploitée ici, avec une jeune fille qui ne répond pas aux canons de beauté de son époque. Si cela ne la laisse pas indifférente, elle essaye de compenser en faisant preuve de style et elle se console en sachant que celui qu'elle aime la trouve belle (même si tout la fait douter…).
Une petite touche d'originalité : pour une fois le héros n'est pas un dieu du sexe, mais un tout jeune homme encore assez inexpérimenté lors de sa nuit de noce avec l'héroïne. Cela donne une autre dimension à cette étape incontournable des romances qu'est "la première fois" : c'est amusant et touchant de les voir découvrir le plaisir ensemble.
C'est ensuite que cela se gâte et que j'ai décroché : une fois que la jeune femme qui se croit trahie met son mari à la porte et que chacun vit sa vie de son côté pendant sept ans, à tel point qu'on le croit disparu en mer et qu'une procédure est déclenchée auprès de la chambre des Lords pour le déclarer mort ; mais heureusement, il revient et part à la reconquête de celle qu'il a toujours aimé. Cela ne m'a pas semblé trop crédible, non pas qu'il y ait des incohérences à proprement parler mais cela va trop vite, trop facilement, sans aborder les vraies questions qui auraient dû se poser après sept ans de séparation.
Le style est un peu différent des précédents tomes : il y a un peu moins d'humour et on sent moins l'atmosphère du conte que j'avais tellement aimé dans le premier tome.
On ne peut pas dire que le roman m'ait vraiment déplu, mais il ne m'a trop plu non plus…

5. La jeune fille à la tour
Ce roman est censé être inspiré du conte Raiponce, mais en dehors de l'existence d'une tour et de deux ou trois allusions au conte, il n'y pas pas vraiment de lien entre les deux histoires. Par contre les références à Shakespeare, et à Roméo et Juliette en particulier, sont nombreuses. Et même s'il n'y est pas question de familles ennemies ou de fin tragique, quelques péripéties font écho à la pièce de shakespeare (il y a notamment quelques balcons à escalader, une Rosaline dans le passé du héros…).
L'écriture d'Eloïsa James est agréable, les personnages attachants malgré leurs problèmes de communication (un ingrédient récurent dans les romances...), mais je n'ai pas trouvé l'intrigue très prenante. L'histoire m'a semblé un peu longue à démarrer : l'épisode de la tour évoquée en quatrième de couverture arrive très tard dans le roman alors que le titre et le résumé laissaient entendre que la réclusion dans la tour était un élément-clé de l'intrigue...
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Je ne connaissais pas du tout cette série de réécritures de contes avant de découvrir cette intégrale, dont la couverture m'a fait de l'oeil. Et je ne regrette pas du tout mon achat ^^

Pour moi, la réécriture de contes est vraiment un prétexte de l'auteur, car les histoires n'ont pas grand-chose à voir avec les contes d'origine. Contrairement aux réécritures de Sarah Pinborough (Poison, Charme et Beauté), qui reprenaient l'univers magique des contes, et où on se retrouvait dans un Moyen-Age hypothétique au coeur de royaumes imaginaires, ici, nous sommes en Angleterre au début du XIXème siècle, et il n'est pas question de magie. On y retrouve juste certains éléments assez discrets relatifs aux contes, mais si je n'avais pas su qu'il s'agissait de réécritures, ça ne m'aurait pas sauté aux yeux. Il s'agit clairement plus de romances érotico/historiques, et en les lisant toutes à la suite, on voit les ficelles de l'auteur, même si toutes les histoires sont différentes.

Ce qui m'a frappée dans les histoires, c'est la modernité des personnages, et surtout des héroïnes. Elles font fi des convenances et ont vraiment des attitudes et des réflexions très modernes pour leur époque. de façon générale, les protagonistes sont bien développés (pas seulement les héroïnes), c'est agréable, on comprend toujours bien les enjeux des situations pour chacun. Les personnages masculins m'ont semblé assez creux, mais c'est un détail.

J'ai remarqué en lisant La princesse au petit pois et Une si vilaine duchesse que je n'étais pas fan des passages se déroulant en dehors du « décor » habituel de l'histoire (le passage en France d'Olivia, et en mer pour James). Etrangement, ça m'a dérangée, alors que c'est pourtant une bonne idée à la base, pour aérer un peu l'histoire.

Au douxième coup de minuit reprend l'histoire de Cendrillon. L'héroïne s'appelle Kate et elle m'a beaucoup plu, justement par son attitude fonceuse et moderne. le prince est décrit au départ comme un personnage arrogant, et j'ai mis du temps avant de m'attacher à lui. L'histoire, c'est que la belle-soeur de Kate doit épouser un gentihomme, mais pour ça, il lui faut l'aval de l'oncle de son fiancé, un prince à peine plus âgé. Elle est donc censée aller le rencontrer, mais est défigurée provisoirement par un abcès sur la lèvre, et Kate est envoyée à sa place. N'étant pas du tout attachée au fiancé de sa belle-soeur, elle se laisse attirer dans les filets du prince, qui, de son côté, attend sans enthousiasme l'arrivée d'une fiancée russe qu'il n'a jamais rencontrée.. J'ai vraiment été étonnée par l'orientation très « romance » du récit, je m'attendais à quelque chose de plus onirique, moins ancré dans le réel, mais comme j'aime lire des romances, ça ne m'a pas dérangée.

La Belle et la Bête est une réécriture du conte du même nom. Ici, il ne s'agit pas du tout d'un noble transformé en Bête, mais d'un médecin au caractère infect qui repousse tous ceux qui s'approchent de lui et qui souffre d'une terrible douleur à la jambe (si ça vous rappelle Dr House, c'est tout à fait normal, l'auteur reconnait sans peine s'être grandement inspirée du personnage. Mais c'est vrai que du coup, j'ai plus eu l'impression de lire une version XIXème siècle de Dr House que de la Belle et la Bête). J'ai moins aimé Linnet que Kate, mais j'ai bien accroché au personnage de Piers (le fameux médecin), et surtout à l'aspect « médical » de l'intrigue – j'adore voir comment était pratiquée la médecine à d'autres époques, comme dans Un monde sans fin de Ken Follett (avec l'épidémie de peste au XIVème siècle).

La princesse au petit pois ne fait absolument pas référence à un quelconque petit pois ^^. On rencontre deux jumelles : l'une (l'héroïne), Olivia, est promise à un duc plus jeune qu'elle et légèrement déficient intellectuellement. Avec un tempérament de feu et des formes généreuses, elle n'a aucune envie de se marier avec lui, mais a accepté la situation. Sa soeur jumelle est plus mince, plus douce, et est envoyée avec Olivia chez un duc pour le charmer et l'épouser. Malheureusement pour elle, le duc n'a d'yeux que pour Olivia… Encore une fois, j'ai beaucoup aimé Olivia et son humour. Les personnages sont tous attachants, et je ne voyais pas comment Olivia allait pouvoir se retrouver avec le duc sans trahir son fiancé et sa soeur.

Une si vilaine duchesse est l'histoire la plus courte. James et Theodora (ou Théo) ont été élevés comme des frères et soeurs, et le père de James, ruiné, veut que son fils se marie avec elle pour mettre la main sur sa dot et sauver son domaine. James ne veut pas épouser Théo au départ, mais il finit par le faire, poussé par un père trop avide, tout en réalisant qu'en fait, il est vraiment amoureux d'elle. Quand Théo se rend compte que son mariage est fondé sur une manipulation financière, elle met James et son père dehors... C'est le seul des cinq romans qui a une structure un peu différente, puisqu'il est découpé en deux parties. La première s'achève au moment où Théo et James se séparent. La seconde raconte la suite, qui m'a vraiment surprise - surtout par rapport à James, car je n'imaginais pas du tout cela pour lui (je préfère ne pas spoiler). La fin est un peu rapide à mon goût (en deux jours, ils oublient sept ans de rancoeur), mais j'ai bien apprécié l'évolution des personnages dans cette histoire; le fait que Théo, complètement décriée au départ à cause de son physique ingrat, prenne sa revanche grâce à sa réussite sociale, et James qui devient terriblement... viril avec la vie qu'il mène pendant 7 ans... miam :)

La jeune fille à la tour est considéré presque unanimement comme très en dessous des autres... pour moi, ce n'est pas le cas. J'aurais du mal à faire un classement de ces histoires par ordre de préférence, puisque pour moi, il y a des choses qui me plaisent et d'autres qui me déplaisent dans chaque, mais je ne vois pas en quoi celui-ci serait plus mauvais que les autres. J'ai beaucoup de mal à cerner Gowan, qu'on sent pétri de bonnes intentions mais qui s'y prend vraiment mal. Edie m'a fait de la peine avec ses "soucis" (c'est bien la seule histoire où l'héroïne n'a pas une sexualité incroyablement épanouie... quelque part, c'est un peu rassurant ^^), j'ai bien aimé son personnage. Et les quelques lettres qu'elle échange avec Gowan au début de l'histoire sont juste excellentes :)

En bref, si la taille du livre peut rebuter (près de 1200 pages, je vous conseille de faire des pauses entre chaque tome), mais c'est vraiment une saga agréable à lire, et je ne regrette pas du tout l'achat assez impulsif de ce pavé :) Je n'avais jamais entendu parler de cette série avant, mais c'était une chouette découverte!
Lien : http://read-aholic.blog4ever..
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Cet ouvrage comprend les 5 tomes de la série "Il était une fois" d'Eloïsa James. Comme le nom de la série l'indique il s'agit d'une "revisite" de contes classiques, cependant il faut garder à l'esprit que nous sommes bien loin des adaptations de Disney.

Tout d'abord je tiens à souligner que le prix du livre (environ 17€) est plus que correct pour l'équivalent de 5 livres, et malgré le fait qu'une ou deux histoires peuvent moins plaire, je n'ai personnellement pas eu la sensation d'avoir perdu mon argent. C'est donc un ouvrage que je recommande si vous êtes tenté par au moins 2 histoires de la série, les autres tomes passant tout de même agréablement le temps.
J'en viens donc à une petite critique de chacun des tomes, par ordre présenté dans le livre:


Au douzième coup de minuit:

L'auteur s'attaque ici à Cendrillon, et l'histoire tient la route. En effet pas de revirement de comportement inexpliqué, de méchants qui deviennent gentils ou autre.
Ici le père de Miss Kate Daltry, un comte, laisse celle-ci à la merci de sa belle-mère, une courtisane qu'il a épousée suite à la mort de sa première femme. On apprend assez rapidement pourquoi, tout du moins c'est l'idée que nous laisse l'auteur...
Sous le joug de sa marâtre, Kate se voit obligée de prendre la place de sa demi-soeur lors d'une visite à un membre de la famille du fiancé de cette dernière, et c'est là-bas qu'elle tombe amoureuse du-dit membre de la famille alors qu'elle est encore sous l'identité de sa demi-soeur...

Comme dit plus haut, l'histoire est plutôt bien ficelée, les caractères des personnages restent constant et sont finement représentés à travers les actes et les paroles de chacun. Je trouve personnellement que la demi-soeur manque de caractère ainsi que son fiancé, mais il semble que ce soit voulu... Une lecture agréable, mais pas un coup de coeur. Je la recommande si vous n'avez rien d'autre sous la main.


La belle et la bête:

Pour celui-ci je serais d'autant moins impartiale qu'il s'agit d'un gros coup de coeur. L'auteur s'est ici surpassée, et bien que toutes ses héroïnes aient un caractère bien à elles, j'adore l'humour de Linnet.
Miss Linnet Thrynne (la belle), fille de vicomte, se voit déshonorée par un prince. Oui seulement voilà, il ne s'est rien passé, et la jeune demoiselle se retrouve avec une réputation bafouée. Son père, aidé de sa tante, vont donc tenter de la marier à un fils de duc réputé pour sa mauvaise humeur (la bête).

Bien que je regrette un peu l'aspect "pays des bisounours" , on retrouve des protagonistes loin d'être parfait, et dont cette imperfection rend justement l'oeuvre plus attachante. Bref des personnages haut en couleur pour notre plus grand plaisir. Là encore une histoire sans "zone d'ombre" où l'on ne sait ni pourquoi ni comment telle ou telle chose s'est produite. le déroulement est logique, même si les réactions des personnages ne le sont pas toujours, permettant d'éviter le "on s'y attendait" et bien que cela reste une histoire d'amour (où les happy end sont légion) le résultat final est connu mais c'est ici le chemin emprunté par les héros qui est intéressant. Ainsi, bien que parfois illogiques dans un sens purement pragmatique, certaines de ces réactions collent au personnage et ne dénotent pas (après tout, nous n'agissons pas toujours logiquement!), permettant une lecture amusante et surprenante.


La princesse au petit pois:

Nous avons ici la réadaptation du conte de la princesse au petit pois, qui n'a de réadaptation hélas que le nom. En effet, si ma mémoire est bonne, il est question dans le conte d'une jeune fille frappant à la porte d'un prince par une nuit d'orage, se disant être une princesse. le prince la fait alors dormir sur une flopée de matelas car seule la peau sensible d'une princesse pourrait sentir un petit pois sous toutes ces épaisseurs, or la méchante remplace le petit pois par un haricot...
De cette histoire, deux points sont conservés, la jeune femme tambourinant à la porte du noble par une nuit d'orage et l'objet caché sous les épaisseurs de matelas (mais nul question de petit pois). Ici, Olivia Lytton se retrouve fiancée au fils d'un duc par un quelconque concours de circonstances, malheureusement celui-ci « n'a pas respiré tout de suite à la naissance » et est donc ce que l'on pourrait nommer un simple d'esprit. Les parents de celle-ci ayant consacré l'intégralité de leur fortune à l'éducation de leurs filles (qu'elles puissent être digne d'être duchesse), il ne leur reste pas un sous pour les doter (quelle idée à cette époque !). le duc intercède donc en la faveur de la cadette auprès d'un autre duc -veuf- cherchant une nouvelle compagne, et celui-ci s'éprend donc de l'aînée !

Je trouve maladroites les vagues allusions à ce conte là où l'auteur a su faire de preuve de talent pour réadapter les autres, cependant au-delà de ça, cette histoire reste émouvante, sans méchants, et on en vient presque à regretter qu'il n'y en ai pas à punir... L'histoire est cette fois quelque peu rocambolesque mais pas trop et est plutôt divertissante. Il est impossible de prévoir la fin donnée par l'auteur et l'histoire nous fait passer par toute une palette d'émotion : compassion, incompréhension, sentiment d'injustice et amusement. Je conseille donc ce livre pour passer un bon moment.


Une si vilaine duchesse :

Autant le dire dès le début, il s'agit pour moi d'une grosse déception. L'oeuvre commençait plutôt bien, le duc tuteur d'une jeune et riche héritière pioche dans son héritage et s'arrange donc pour la marier à son fils, celle-ci l'apprend et c'est le drame : elle met tout ce beau monde littéralement à la porte.

Je trouve que le héro manque de caractère, et que l'histoire manque de profondeur (par rapport aux autres titres d'Eloïsa James). L'auteur qui réussissait jusqu'à présent me faisait vibrer connaît ici un échec retentissant et me laisse de glace, et c'est dommage.


La jeune fille à la tour :

Cette oeuvre est pour moi le deuxième coup de coeur bien que moindre par rapport à celui que j'ai eu pour la Belle est la Bête.
Ici, la jeune Edith Gilchrist, fille de comte anglais et violoncelliste de talent, se retrouve à épouser le duc Gowan Kinross, une connaissance de son père. Bien qu'elle soit amoureuse de celui-ci, elle déplore son incapacité à profiter de la vie et leurs problèmes auraient pu se limiter à cela s'il n'avait pas été inexpérimenté et blessé la jeune femme le soir de la nuit de noce.

Là encore, les allusions au conte de la princesse Raiponce sont limitées, puisqu'il n'y en à qu'une vague vers la fin du livre, . Mais ce n'est guère dramatique car l'oeuvre ne perd rien à ce manque, les personnages sont attachants et troublants de réalisme. J'admire encore dans cette histoire l'incroyable talent de l'auteur lors de « l'humanisation » de ses personnages. Pour l'histoire, tout ce passe sensiblement comme on peut l'imaginer (ce qui n'est pas toujours le cas dans les autres histoire d'Eloïsa James), il est amusant de constater que même l'intrigue est d'un réalisme à toute épreuve (ou presque, à un ou deux détail(s) près) voir d'une banalité surprenante là où l'auteur aime habituellement à écrire des histoires peu probables (bien que réalistes tout de même). Celle-ci reste émouvante et facile à lire et clôture donc ce livre sur une note optimiste : nous n'avons pas besoin de conte de fées pour trouver le bonheur.


Lien : http://littlereeder.canalblo..
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Bon je triche un peu, je ne l'ai pas lu en intégrale mais tome par tome, mais j'ai comme qui dirait un peu la flemme de faire une chronique pour chacun, donc je regroupe toutes les chroniques en un seul article, vous m'en voudrez pas ein ^^ !

Dans le 1er tome, Au douze coup de minuit nous avons le conte revisité de Cendrillon, plutôt bien retranscrit, on voit bien les ressemblances entre l'un et l'autre. Les personnages sont tous attachant, l'histoire prenante et douce, un petit régal.

Dans le 2nd tome, mon favori de la saga, nous retrouvons le conte revisité de la Belle et la Bête, bien retranscrit là aussi. J'ai adoré ce tome, plus vrai, plus sincère, plus "naturel", les personnages sont justes extra, avec des caractères époustouflants! une très très chouette découverte.

Dans le 3ème tome, cette fois-ci nous partons à la revisite du conte de la princesse au petit pois, un conte qui ne me dit strictement rien du tout ( OUPS ). Ce tome ne m'a pas vraiment emballé, ça reste tout mignon mais je l'ai trouvé plus plat que les précédents. Mais les personnages là aussi reste attachant et Olivia à juste l'humour pétillant et adorable que j'adore :) et un passage m'a quand même émue aux larmes .

Dans le 4ème tome, Une si vilaine duchesse, nous retrouvons l'histoire qui revisite le conte du vilain petit canard. Bien retranscrit également! j'ai adoré le début et la fin du tome mais alors la bonne grosse partie du milieu je l'ai trouvé trop longue, et ennuyante... dommage.

et enfin dans le 5ème tome, La jeune fille à la tour, sensé revisité le conte de Raiponce, mais alors là, il faut attendre la fin-fin pour le comprendre ein ... j'ai également trouvé ce tome-ci moins bien que les 2 premiers, il y a un passage qui m'a paru super long, mais les personnages encore une fois, n'en reste pas moins attachant.

Au final à chaque fin de tome on est heureux de la façon dont ça se termine, ce sont toutes de jolies petites romances, certaine plus plaisante et captivante que d'autres mais ça reste une saga que j'ai apprécié.

Lien : http://theworldoftinkercha.e..
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Il s'agit en fait de 5 contes revisités et indépendants les uns des autres.
Tous sont un mélange entre la fiction historique romantique et les contes de fées traditionnels. J'ai beaucoup aimé les libertés prises par l'auteur et sa réappropriation d'histoires qui font parties de notre patrimoine.

On ne peut pas dire que les contes d'Eloïsa James soient à proprement parler des romances historiques, mais c'est justement ce qui m'a plu. L'auteur utilise le style du genre mais remanie complètement les stéréotypes en s'inspirant des contes traditionnels. Et ce n'est pas une simple réécriture en « changeant » les personnages (cf. les innombrables « histoires de Cendrillon) mais une vraie réinvention des intrigues avec des clins d'oeil aux contes originaux et aux autres sources d'inspirations de l'auteur. J'ai apprécié qu'à la fin de chaque livre Eloïsa James nous livre les coulisses des détails historiques ou empruntés. On a parfois l'impression que les romans qu'on aime sortent « tels quels » de l'imagination de l'écrivain et c'est intéressant aussi quand les oeuvres se chevauchent et rendent plus clair le processus créatif.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une si vilaine duchesse

— Les jeunes filles portent des perles. Que fais-tu, ma chérie ?
Theo, qui s’était approchée de son secrétaire, leva les yeux.
— Je complète ma liste. Juste au cas où j’aurais un jour le droit de m’habiller comme je le souhaite.
— C’est en rapport avec les perles ?
— Oui. J’ai noté deux nouvelles remarques durant ces derniers jours. Les perles sont pour les huîtres.
— Et les débutantes, compléta sa mère. Quelle est la seconde ?
— Elle ne va pas vous plaire, prévint Theo. L’uniforme d’Eton mérite qu’on s’y intéresse.
— Elle ne me déplaît pas. Même si je trouve que le rang d’un homme est un meilleur critère que sa scolarité. En outre, il existe d’autres écoles qu’Eton, ma chérie.
— Maman ! Cette liste n’a rien à voir avec un futur mari ! Elle rassemble simplement tout ce dont je m’inspirerai quand je pourrai choisir le style de mes vêtements. C’est-à-dire, après mon mariage. Le manteau de l’uniforme d’Eton est splendide. Je me moque des corps qu’il recouvre, sauf s’il s’agit du mien.
— J’espère que je ne vivrai pas assez longtemps pour te voir vêtue comme un étudiant, commenta sa mère en frissonnant. Je ne veux même pas l’imaginer.
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Au douzième coup de minuit

Kate baissa les yeux. Son corsage mouillé plaqué sur sa peau révélait les contours de sa poitrine aussi sûrement que si elle était nue. Une soudaine brûlure lui monta à ses joues.

-Vous feriez mieux de me donner ceci, dit le prince Gabriel en désignant les paquets de cire d'un coup de menton. Si les domestiques les trouvent, votre secret sera vite éventé.

À contre-cœur, elle les tendit à son compagnon.

-Vous n'avez nul besoin de tels artifices, reprit-il d'une voix grave.

M.Berwick se tenait sur le quai de marbre, une couverture à la main.

-Vous pourriez aller me chercher ce plaide? demanda Kate. Je préférerais ne pas me tenir debout devant tout le monde.

-Parce que votre robe est trempée ou parce que votre décolleté a fondu? se moqua-t-il.

Kate darda sur lui un regard assassin.
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Si elle ne se respectait pas elle-même, personne ne le ferait.



(Une si Vilaine Duchesse)
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