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EAN : 9782845636835
327 pages
XO Editions (05/06/2014)
3.73/5   47 notes
Résumé :
Dans mes rêves, la maison semble avoir des intentions macabres, comme si ses fondations mêmes renfermaient une force maléfique qui rampait sous les planchers et dans les murs, contaminait son atmosphère et marquait la destinée de tous ceux qui y pénétraient. En réalité, Fairview n'est pas responsable de ce qui s'est passé. Ce sont des gens qui ont fait tout ce mal. Lorsque Tim emménage dans une somptueuse demeure victorienne d'un quartier huppé de Sydney, il pense a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Ouawh, je ne m'attendais pas du tout à ça...vous me direz certainement que c'est à cela que l'on reconnaît un bon thriller ou encore un bon polar et vous auriez sans doute raison car pour ma part, je me suis littéralement laissée envoûtée par cette histoire on ne peut plus machiavélique ! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai vraiment pris tout mon temps pour lire cet ouvrage, afin de faire durer le plaisir de la découverte, essayant d'imaginer ce qui pourrait advenir par la suite mais je dois avouer que j'étais complètement à côté de la plaque et c'est tant mieux car j'apprécie plus encore non seulement le scénario de l'auteure mais aussi le suspense que cela m'a procuré.

Anna est une belle jeune femme qui vit désormais seule depuis le décès tragique de ses parents quelques années plus tôt dans un immense domaine, au doux nom de Fairview dans un quartier chic de Sydney. Anna est extrêmement riche, fille unique, possède une superbe maison mais...voilà, le problème avec Anna, c'est qu'elle n'a pas le temps d'en profiter de la vie car elle ne sort jamais de sa villa. le moindre fait de mettre un pas dehors la tétanise, la laissant en proie à des crises de paniques incontrôlables. Les seules personnes qu'elle côtoie sont ses deux amis Marcus et Fiona qui sont à la fois frères et soeurs associés puisqu'ils sont tous deux avocats.
Vous vous demandez certainement comment Anna, elle qui était si pleine de vie et parfois arrogante a pu devenir si terne et replie sur elle-même, souffrant ainsi d'une puissance forme d'agoraphobie. Eh bien, il faudra attendre l'arrivée de Tim, un préposé locataire pour une des chambres de la demeure pour en apprendre davantage.

Je ne vous en dis pas plus car j'ai vraiment envie de vous donner envie de lire cet ouvrage, qui est extrêmement bien écrit, avec des chapitres courts et surtout, alternant le point de vue de la narration. En effet, alors qu'un chapitre est consacré à Tim, le suivant est consacré à Anna (il peut arriver que deux chapitres consacrés à Tim se suivent mais cela est rare), mais pour former une seule et même histoire et pour pouvoir aussi avancer dans l'intrigue. La question que vous pourriez vous poser est de savoir si cela n'est pas rébarbatif et si il n'y a pas trop de répétitions (ce qui pourrait bien sûr arriver lorsque la même histoire est racontée deux fois) mais je vous rassure tout de suite sur ce point, à aucun moment le lecteur n'a l'impression de relire encore et encore la même chose...bien au contraire !

Encore un plus pour ce livre qui ne fait que plonger le lecteur dans l'angoisse, c'est le fait que Tim, lorsqu'il s'agit de ses chapitres, nous narre, à nous lecteurs, les événements en employant la première personne du singulier (normal me direz-vous puisqu'il s'agit de sa vie), Anna, elle, au contraire emploie systématiquement le pronom personnel "elle" pour parler de sa vie ou de ce qui se passe à Fairview.

Que d'enthousiasme pour cet ouvrage, vraiment et je ne peux donc que vous encourager à le découvrir par vous-mêmes !
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Après le succès de son premier livre « La beauté du mal », Rebecca James revient en France avec un nouveau roman à suspense mâtiné de drame, au coeur d'une demeure victorienne peuplée de personnages hantés par leur passé. Mais si la quatrième de couverture semblait donc augurer une intrigue réunissant tous les éléments pour appâter le lecteur, dans les faits, force est de constater que la magie ne parvient pas à complètement opérer…

Le choix de l'auteure d'intégrer à son récit des éléments caractéristiques de la littérature gothique (notamment en situant son action dans un manoir) tout en ancrant son intrigue à notre époque aboutit en effet sur le papier à un résultat qui peine à convaincre. Si on perçoit bien les influences du genre, Rebecca James ne parvient pas à exploiter judicieusement et dans tout son potentiel la matière dont elle dispose. A mesure que le récit progresse, les détails qui auraient dû constituer la force de l'intrigue apparaissent de plus en plus survolés et artificiels (voire presque incongrus) et au bout du compte, le mélange des genres ne prend pas.

Ainsi, quoique louable, la tentative de mêler à un récit contemporain certains codes du registre gothique n'atteint pas, au final, l'objectif escompté, à savoir instaurer une atmosphère pesante pour le lecteur tout en faisant naître chez lui un sentiment de malaise et de doute quant à la nature exacte des évènements troubles auxquels il se trouve confronté. Car si certains évènements semblent bien déroutants tant on peine à leur attribuer une explication rationnelle, l'effet est systématiquement et rapidement plombé par un changement de scène ou de narrateur empêchant à terme l'installation d'une véritable tension dramatique susceptible de déstabiliser efficacement le lecteur.

Rebecca James, faute de s'attarder davantage sur les phénomènes étranges auxquels son personnage principal se retrouve confronté, ne prend ainsi pas suffisamment le temps d'imprégner son récit d'une ambiance dérangeante pour le lecteur et susceptible de faire naître en lui un véritable doute sur la rationalité des évènements auxquels il assiste. Un constat d'autant plus dommageable, que paradoxalement, l'auteure encombre son récit (pourtant très court) de scènes inutiles et sans intérêt qui n'apportent pour leur part rien à l'intrigue voire contribuent même à plomber le peu de tension alors instaurée. Ainsi, le « huis clos » annoncé par le bandeau promotionnel tient, hélas, davantage de la poudre aux yeux jetée par l'éditeur que des faits puisque Rebecca James, loin de cantonner son récit entre les murs de l'"inquiétante" bâtisse, multiplie au contraire les excursions vers des espaces ouverts (le lieu de travail de Tim, la piscine municipale… ). Dès lors, difficile pour le lecteur d'éprouver un quelconque sentiment d'oppression ou de malaise tel qu'il pourrait en ressentir pris au piège d'un véritable huis clos. de la même manière, l'alternance permanente (et trop fréquente) de narration entre Tim et Anna, en empêchant le lecteur d'appréhender les évènements depuis le seul point de vue du jeune homme, ne lui permet pas de pleinement saisir les enjeux que cette première partie du roman aurait pourtant dû poser. Il devient ainsi compliqué de mesurer à quel point Tim est en fin de compte perturbé par les phénomènes auxquels il assiste, et l'hypothèse de la folie ne saute pas franchement aux yeux du lecteur (alors que lors d'une des dernières scènes du roman, on nous laisse clairement entendre que c'était pourtant un des objectifs de la première partie).

Toutes ces maladresses dans la mise en scène contribuent à faire prendre à l'histoire un rythme en dents de scie sans jamais qu'elle ne parvienne en fin de compte à réellement décoller ou à faire émerger un besoin irrépressible de découvrir la cause exacte de ces évènements. L'histoire peine ainsi à véritablement avancer durant toute sa première partie. Et il faut attendre la moitié du roman pour qu'une révélation notable ne parvienne à raviver l'intérêt du lecteur, laissant alors entrevoir un début d'explication et un rapprochement du dénouement final.

Pourtant, malgré une première moitié laborieuse et peinant à atteindre ses objectifs, Rebbeca James parvient néanmoins à tirer son épingle du jeu au décours d'une dernière partie nettement plus prenante. Enchaînant les révélations, l'auteure lève enfin le voile sur le passé, déterre les secrets de ses personnages et reconstitue peu à peu le fil des évènements à travers une mise en scène soignée et habilement menée. Si certaines implications sont aisément prévisibles, la plupart des révélations s'avèrent beaucoup plus inattendues pour le lecteur non rompu à cet exercice. le mystère finalement divulgué, les qualités du scénario sous-jacent imaginé par l'auteure peuvent enfin apparaître. Mais bien que le dénouement parvienne à rehausser le niveau de l'ensemble, certains aspects ne manqueront pas de laisser plus d'un lecteur dubitatif. Car si la scène finale apporte effectivement son lot de réponses, certains phénomènes étranges évoqués dans la première moitié demeurent, pour leur part, totalement inexpliqués, venant ainsi encore un peu plus enrayer une mécanique déjà sérieusement bancale.

* * *
Si, faute d'avoir lu le premier roman de l'auteure, il m'est impossible d'établir une comparaison avec son précédent livre, « La vérité sur Anna », qui signe de fait ma première rencontre avec Rebecca James, ne me laissera au final pas un souvenir impérissable.

Malgré une intrigue de plutôt bonne qualité sur le fond (mais dont on ne peut malheureusement pleinement mesurer les enjeux qu'à la toute fin du récit), l'ensemble peine en effet à convaincre sur la forme. le récit souffrant dans toute sa première partie de plusieurs maladresses qui l'empêchent de pleinement remplir ses fonctions. Outre un mélange des genres peu convaincant, « La vérité sur Anna » ne parvient ainsi pas à instaurer l'ambiance oppressante et angoissante que laissait pourtant augurer la quatrième de couverture, et les changements permanents de narrateur ne permettent pas au lecteur d'appréhender de façon suffisamment précise la psychologie de Tim au point d'immiscer le doute dans son esprit concernant la nature des évènements auxquels il se trouve confronté.

Malgré une dernière partie plus captivante et un dénouement habilement mené au décours d'une mise en scène soignée, l'ensemble manque toutefois de maîtrise et d'aboutissement pour pleinement convaincre. A mes yeux, Rebecca James manque donc encore de savoir-faire et d'un peu de « génie » dans l'élaboration d'intrigue tortueuse et machiavélique telles que Sarah Waters en a le secret ! Ainsi, si les intentions et les idées sont bien là, le résultat demeure donc beaucoup trop bancal et maladroit pour marquer durablement le lecteur.
Lien : http://lectriceafleurdemots...
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j'ai beaucoup aimé ce huis-clos angoissant à souhait ! Dès la première page, le ton est donné, l'angoisse allant crescendo et le suspens tout du long. C'est un très bon thriller et il m'a clairement donné envie de lire le précédent livre de l'auteur dont j'ai entendu beaucoup de bien d'ailleurs. Je suis entrée dans l'histoire dès la première page, même si je ne savais pas trop où j'allais aller.

J'ai beaucoup aimé le style et les chapitres courts , le suspens et par-dessus tout me tromper à chaque fois que je pensais avoir trouvé. Les personnages sont réalistes et vraiment très bien plantés, ils ont tous des personnalités complexes ce qui donnent lieu à des surprises. En effet, certaines personnes ne sont pas ce qu'elles laissent paraître.

Le roman est truffé de révélations au fur et à mesure des secrets sont dévoilés, des événements du passé refont surface. J'ai adoré avoir des frissons et me demander finalement qui manipule qui ? qui est méchant ? qui est bon ? Drôlement bien ficelée et bien écrit. j'ai passé un très bon moment de lecture et j'ai fini le livre trop vite à mon goût. Des personnages étonnants, des endroits glauques, du suspens, de la manipulation, des drames les ingrédients idéaux de ce thriller psychologique.

VERDICT

Amateurs de policiers, polars, thriller et drame ce livre est pour vous. Tout à fait le livre à lire pendant les vacances pour déconnecter du monde.
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Après avoir lu La beauté du mal, j'avais hâte de lire une autre oeuvre de l'auteur. Alors quand la possibilité de découvrir ce roman s'est présentée, j'ai sauté sur l'occasion. Si l'histoire est assez différente de la première, elle n'en reste pas moins tout aussi excellente. L'auteur a vraiment un don pour nous faire frissonner et mettre en place des ambiances sombres et envoûtantes.

Tim cohabite avec son ex et son copain depuis quelques temps, mais cette vie n'est pas la plus stable qui soit. Aussi quand elle le pousse à se trouver un autre lieu, il répond à une petite annonce pour une chambre au loyer plus que modéré. Cherchant l'arnaque il se rend sur les lieux et va faire la connaissance d'Anna, la propriétaire agoraphobe qui a besoin que quelqu'un habite sous son toit pour aller faire les courses et autre. Ce qui semble être idyllique au début, s'avérera très vite cauchemardesque avec les scènes irréelles auxquelles Tim va assister dans la maison. Anna est-elle folle? Quels sont les secrets qu'elle cache si précieusement? Qui a-t-il dans le grenier où elle s'isole tout le temps?

L'auteur nous met dans l'ambiance dès que Tim emménage dans la maison. Les faits étranges s'accumulent, le huis-clos se met en place et devient oppressant. le lecteur tremble tant pour Tim que pour Anna, ne sachant jamais sur quel pied danser. Anna est-elle saine d'esprit? Difficile de le dire, pourtant on a tellement envie de le croire. Mais les faits s'accumulent, le danger rôde et Tim pourrait bien ne pas en ressortir indemne...

Difficile de lâcher ce livre une fois qu'on l'a commencé car le récit est palpitant et machiavélique. Les personnages sont tellement attachants qu'on peine à les quitter et on craint constamment le pire. La fin est à la hauteur du roman et nous prend totalement à contre pied. Quelle prouesse! Difficile de dénouer les ficelles soi-même tellement l'intrigue est retors. J'ai été bluffée et j'en redemande encore.

En bref, j'ai été emportée par cette histoire passionnante et j'ai dévoré ce roman de bout en bout.
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Moi qui suit une amatrice de Thriller, j'ai trouvé que ce livre manquait de scènes "flippantes".
Oui ils se passent quelques petites choses mais rien qui vous fasse peur. Je n'ai pas ressenti de tension comme certains thriller que j'ai deja lu.
Malheureusement sur cette partie j'ai été déçue.

Ce qui rattrape l'histoire ce sont les personnages.
Les personnages sont le point fort de ce roman.
Tim, surfeur et cuisinier qui prendra de bonnes décisions est sympathique.
Lilla, l'ex petite copine de Tim est une fille très extravertie et très antipathique. Pour ma part, j'ai eu plusieurs fois envie de la claquer.
Anna, nous touche réellement et on a envie de prendre sa défense et de la motiver pour que sa vie change.
Enfin, d'autres personnages tels que Marcus et Fiona sont assez bizarres.

Pour en terminer, je ne dirai pas que ce roman est un thriller car gros manque de situations haletantes.
Par contre, si vous voulez le découvrir n'hésitez pas car la trame du roman est bonne et le livre se lit rapidement.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il y a tant de tristesse sur son visage. Je la vois en permanence, maintenant. Ses yeux brillent d'une sérénité et d'une sagesse qui ne sont pas de son âge. J'imagine que cette tristesse sera toujours là, comme une cicatrice sur un tronc d'arbre à l'endroit où une branche a été arrachée. Ses plaies se résorberont au fil du temps, elles changeront d'aspect, mais elles ne disparaîtront jamais complètement.
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Je ne veux pas d'un travail qui me stresse, qui me suit jusque chez moi comme un chien affamé et me gémit à l'oreille pendant toute la nuit.
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Il y a tant de tristesse sur son visage. Je la vois en permanence, maintenant. Ses yeux brillent d'une sérénité et d'une sagesse qui ne sont pas de son âge. J'imagine que cette tristesse sera toujours là, comme une cicatrice sur un tronc d'arbre à l'endroit où une branche a été arrachée. Ses plaies se résorberont au fil du temps, elles changeront d'aspect, mais elles ne disparaîtront jamais complètement.
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J'aime travailler au restaurant. J'aime travailler le soir et avoir mes journées libres. Je ne veux pas d'un travail qui me stresse, qui me suit chez moi comme un chien affamé et me gémit à l'oreille pendant toute la nuit.
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"Ce n'est pas aussi douloureux ou gênant qu'elle l'aurait cru. Tim se montre compatissant sans être condescendant et lui dire la vérité au moins sur cet aspect de sa vie, mettre à nu ses failles avec tant de franchise est libérateur."
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