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4,31

sur 1040 notes
C'était vraiment un très bon moment de lecture.

Avec Janua Vera on découvre le vieux Royaume sous tous les angles. On retrouve Benvenuto Gusefal (Cf. Gagner la Guerre) avec grand plaisir, ainsi que d'autres histoires, qui se recroisent parfois, mais qui sont toutes très très différentes. La qualité de la narration, de l'univers est indiscutable pour chacune d'elles. Bon, comme pour tout recueil j'ai évidemment eu mes préférences (Mauvaise donne ; le conte de Suzelle ; Un amour dévorant ...), mais il n'y a franchement rien à jeter. Plus courtes et donc souvent plus efficaces, je me demande si je n'ai pas encore mieux aimer ce recueil au roman. Bref. Auteur à poursuivre.
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Rien de tel pour découvrir l'oeuvre de Jean-Philippe Jaworski que de lire ses nouvelles rassemblées dans un très bel ouvrage par les Moutons électriques.

Toutes les histoires de ce recueil se déroulent dans le Vieux Royaume et sont présentées selon un ordre chronologique : historiquement, de la période la plus ancienne à la plus récente. Elles permettent de lever un (petit) coin du voile de cet univers complexe.

Contrairement à bon nombre de recueil dont certaines pépites côtoient des textes moins bons, toutes les nouvelles de Janua Vera sont excellentes.
Elles sont toutes servies par la maginifique plume de Jean-Philippe Jaworski qui s'illustre par la richesse du style, de la langue, et par la maîtrise de l'art délicat de la chute !

Mais si les nouvelles se caractérisent par une unité de lieux (au sens très large), et un excellent niveau littéraire, elles sont également très différentes. En effet, le lecteur constatera une diversité de tons, de registres et de thèmes. Scénari et personnages nous immergent dans des atmosphères qui contrastent les unes des autres : tantôt épiques, tantôt nostalgiques, inquiétantes ou même drôles.

Gagner la Guerre se situe dans le même univers mais je ne conseillerai que trop de débuter par Janua Vera qui permet de s'imprégner de l'Histoire du Vieux Royaume et des mentalités des personnes qui le peuplent. Sans compter que Mauvaise donne vous fera découvrir Don Benvenuto avant Gagner la guerre et que, si cette nouvelle n'est pas un pré-requis à la lecture du roman, ce dernier y fait allusion à maintes reprises.
Lien : http://casentlebook.fr/janua..
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Sous l'appellation peu ragoûtante de (feu) Prix du Cafard Cosmique, se cachait jusqu'en 2010 la crème de la crème, la fine fleur de la littérature de SF et de l'imaginaire. Pour la grande passionnée du genre que je suis, il n'était alors guère besoin d'hésiter : tout juste si je prenais la peine de jeter un coup d'oeil à la page 4, tant ma confiance était totale.
J'avais réservé ma lecture de « Janua Vera » pour en profiter au maximum, aussi quels ne furent pas ma surprise, ma stupeur, ma déception, mon ébahissement lorsque je pris conscience, à la fin du premier chapitre, de mon ennui. J'entamais tout de même le second, car je ne m'avoue pas si aisément déçue… et là encore, pas moyen d'accrocher : le vocabulaire moyenâgeux me gonflait (parce qu'il m'obligeait à me référer sans cesse à mon dictionnaire), je me perdais dans le système politique et les noms… Bref, je n'y étais pas.
Par respect pour l'auteur qui y a passé du temps, je décidais cependant de tenter un dernier essai.
« le service des dames » ne m'a pas bouleversée, mais indéniablement il s'est passé quelque chose, quelque chose qui m'a incitée à continuer et finalement à lire la deuxième moitié du recueil d'une traite.

Jean-Philippe Jaworski a une écriture précise, ciselée, parfois trop et aucune pièce de château, aucune ruelle, aucune bataille, aucune pièce d'arme n'est laissée au hasard. Cette profusion de détails a une étrange conséquence lorsque l'auteur laisse volontairement des vides, des trous, des non-dits. Comme en creux, de petites failles apparaissent et ouvrent sur un tout autre monde.
De l'acharnement, des manoeuvres politiques, des actes guerriers, on passe à la fragilité de la croyance religieuse, à la fidélité de l'amitié, au respect de la parole donnée et à l'amour.
Je ne regrette donc en rien mon excursion dans le Vieux Royaume, même si les premières marches m'ont causé quelques cloques. Au final, après un goût de fer et de sang, il me reste un goût de miel .
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Les mots pour : belle étude médiévale, style très travaillé, intrigues, humour.

Les mots contre : quelques nouvelles moins intéressantes.

Notation : 15/20


Au final :

De très bonnes nouvelles, et d'autres en retrait, portées par un style incroyable et une grande qualité dans les apports historiques. On sent que l'auteur a effectué des recherches et su magnifier le tout en quelques intrigues savoureuses. Des bémols sur les sujets, pas sur la forme.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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Que conclure du fait que j'ai quasiment enchaîné Gagner la guerre et Janua vera ? Que malgré mon refus de qualifier Gagner la guerre de chef d'oeuvre, le Vieux Royaume et ses personnages m'ont bien plu et conséquemment manqué quand je les ai quittés ? Je crois que c'est ça !... ;-)

Je sais que chronologiquement, ce recueil de nouvelles précède le roman, mais j'ai l'impression que ce n'est pas plus mal de les lire dans l'ordre inverse (comme moi donc), car ainsi on repère mieux les détails, les allusions; les "croisements" de personnages. Peut-être que je me trompe, et c'est impossible à vérifier, mais quoi qu'il en soit ça ne gêne pas, et j'ai eu grand plaisir justement à tous ces clins d'oeil, ces histoires transversales, ces liens subtils entre les différentes nouvelles et le roman. C'est quelque chose qui me plait bien au cinéma ou dans les séries, et que l'on trouve peu dans la littérature : c'est d'autant plus appréciable !

J'ai lu l'édition originale de 2007, dans laquelle il n'y a que 7 nouvelles comme je l'ai appris en lisant d'autres critiques. La nouvelle supplémentaire, Un amour dévorant, est facilement trouvable sur le net ; ce serait dommage de s'en priver !

J'attends désormais le prochain J.P Jaworski avec espoir !
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J'avais tellement adoré lire "Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski, qu'un ami m'a offert "Janua Vera", un recueil de 8 nouvelles du même auteur. Encore une fois, j'ai été subjuguée par la maitrise de la langue française et la plume tout en finesse de ce génie!

Les intrigues de ces 8 récits sont toutes différentes mais se déroulent toutes dans le "Vieux Royaume", un monde "fantasy médiéval" créé de toute pièce par l'écrivain mais qui pourrait presque passer pour historique par instant, tellement les descriptions sont réalistes, claires et détaillées .

Personnellement, à chaque fois que je commence les premières lignes d'une de ces histoires, j'ai l'impression que je vais jamais m'y retrouver avec les noms "dingues" des villes, des personnages, mais aussi à cause du vocabulaire que je ne connais pas toujours; heureusement ça ne dure jamais bien longtemps car je suis vite plongée aux côtés des héros de l'histoire et je subis avec eux, littéralement, leurs aventures respectives... J'avance sans pitié aux côtés de Don Benvenuto (cette crapule m'avait manquée et c'était un plaisir de la retrouver), je défends l'honneur bafoué d'une femme avec Sir Aedan, je souffre aux côtés du guerrier Cecht, je vis une vie de mélancolie auprès de Suzelle, j'ai vraiment de la peine pour Maître Calame qui a contracté le syndrome de Palimpseste, ...

Bref, on ne s'ennuie pas une seconde en parcourant les pages très riches de ce livre de près de 500 pages et je continuerai à découvrir cette auteur français qui est, pour moi, le meilleur de ce genre!
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Ah mon dieu comme j'aime ce livre. Comme j'aime le croiser d'un regard, comme ça, un petit clin d'oeil dans la bibliothèque, savoir qu'il est là, tout près, avec Gagner la Guerre et la saga des Rois du Monde. Ça a été une révélation. J'ai découvert u auteur et un livre, certes, mais j'ai surtout découvert ce que je ne savais pas que je cherchais. de l'Histoire fondue dans de la belle littérature. Une plume d'enfer façonnée par une Histoire délicieusement détaillée. C'est après ce genre de bouquin, d'expérience qu'on en se dit même plus qu'on ne peut pas revenir à des textes moins bon. C'est une évidence. Ce serait manquer à un pacte secret et s'exposer à un jour de guigne !
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Ce recueil de nouvelles, assez inégal, alterne les passages poétiques ou épiques, quitte à parfois frôler le ridicule, et d'autres plus rythmés, avec des intrigues politiques assez bien tournées. le style est foisonnant, mais laisse parfois le sentiment que l'auteur tente de caser un maximum de mots techniques ou désuets pour frimer.
Enfin, le sexisme, voire la misogynie (ou simplement l'absence totale des femmes), marque toutes les pages du récit. Malheureusement, il est vrai qu'il est très difficile de trouver un livre de Fantasy qui ne présente pas cette caractéristique. Ça ne me gênait pas quand j'étais ado, mais quand on commence à être sensibilisé à la question, ça devient de plus en plus gênant (ou plutôt totalement déprimant), surtout pour des livres qui n'ont pas été écrits il y a un siècle mais il y a quelques années seulement.
L'ouvrage présente tout de même suffisamment de qualités pour plaire au public auquel il est destiné.
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« Juana Vera » a un goût de trop peu. le recueil est vraiment très cool, avec des ambiances et des thèmes variés. Je l'ai acheté il y a deux ans pour la nouvelle « Mauvaise donne » où l'on retrouve les principaux protagonistes de « Gagner la guerre ». Mais j'ai tellement, tellement aimé le roman, qu'il m'a fallu paradoxalement pas mal de temps avant de me remettre dans cet univers. La crainte d'être déçue, je pense.

Et si le total kif a bien été au rendez-vous avec Benvenuto et le Podestat, ce seront peut-être d'autres nouvelles qui laisseront leurs empreintes. Petit tour de piste :

Janua Vera : la première nouvelle est celle qui se place également en premier d'un point de vue chronologique. le monde développé par Jaworski est celui du Vieux Royaume. Dans « Gagner la guerre », ce Vieux Royaume a périclité depuis très longtemps mais il a infusé dans toutes les strates du continent anciennement unifié. Avec ce récit, on suit les songes de Leodegar, Roi-Dieu de Leomance, dit le Resplendissant, au sommet de sa gloire et donc, fatalement, à deux doigts de la chute. Il fait appel à la sagesse d'une prêtresse de la Vieille Déesse, dont il a combattu le culte, car plus rien d'autre ne semble pouvoir le guider hors de ses cauchemars.

Le conte de Suzelle : petite fille un peu foutraque, du genre à se faire talocher régulièrement pour sa distraction, elle sera stoppée nette par une rencontre inattendue au bord d'un ruisseau. le récit, qui est celui de la vie de Suzelle, me rappelle énormément une chanson de J.J. Goldman : « Tournent les violons » où « « juste quatre mots le trouble d'une vie, juste quatre mots qu'aussitôt il oublie ». Et vous avez un peu le tableau. Sauf que celui du conte n'a pas oublié la parole donnée. Il n'est juste pas dans le même rapport au temps… et c'est terrible.

Le confident : la nouvelle prend prétexte du voeu d'Obscurité pour illustrer plusieurs aspects du culte du Desséché, divinité plus que chtonienne aux temples enfouis, et dont les prêtes sont chargés du traitement des défunts. Culte à mystères, prêtres marqués, professionnels indispensables mais redoutés… le voeu d'Obscurité se traduit par une mise au tombeau volontaire, où le prêtre vit seul et dans le noir, de soins sommaires. Et je n'arrive pas à remettre le doigt sur ce que cela m'évoque, et c'est très agaçant. Mais il y a un (vrai) culte où une cérémonie correspond justement à un ensevelissement symbolique.

Ces trois récits sont assez contemplatifs. Il ne s'y passe pas grand-chose, hormis le récit d'un point de bascule parfois intangible autour duquel s'articule toute la réflexion du personnage, ou de l'auteur. Ce ne sont pas mes préférés mais ils ont ce mérite d'apporter au lecteur des éléments de contexte importants pour peu qu'il s'intéresse à l'histoire et aux cultes du Vieux Royaume : le Resplendissant, l'aura des elfes, le culte du Desséché.

Un amour dévorant : c'est une histoire de fantômes, les appeleurs, dont il ne vaut mieux pas croiser le chemin car la malveillance est leur point fort. Depuis huit générations, ils parcourent la forêt au crépuscule en hurlant un prénom de femme. Depuis huit générations, plus aucune fille du village de Noant-le-Vieux ne porte le prénom Ethaine. le gyrovague Phasma, prêtre itinérant du Desséché, décide de rassembler les témoignages pour identifier les spectres et les aider à passer. Et malgré des rencontres spectaculaires, la nouvelle finit de façon assez surprenante sur une note plus apaisée.

Pour moi, cette nouvelle-là est à la charnière. Elle n'est pas contemplative mais elle a cette saveur un peu particulière des recueils de légendes (je pense en particulier à « La Légende de la mort » d'Anatole le Braz). Les histoires du coin du feu, de celles qui impressionnent et hantent pour longtemps, où chacun réagit différemment selon son tempérament. Faron qui en laisse ses cochons vaquer seuls dans la forêt, Bellissente qui refile ses maux à sa famille et surtout, Hunaud, qui pensait n'avoir peur de rien et invite à son feu l'un des appeleurs avant de réaliser son erreur.

Au passage, toute la partie sur Hunaud est très intéressante du point de vue « ethnographique ». En effet ce personnage déjà atypique décide de devenir charbonnier. La description de son métier et de son mode de vie, la relation qu'il entretient avec l'élément du feu et avec la forêt, sont très vivantes et personnellement, je comprends mieux à présent toutes les « rumeurs » autour des charbonniers. Ce ne sont pas des sorcières mais dans l'idée, ils n'en sont pas loin dans l'imaginaire des gens du commun. (il n'y a qu'à voir le rôle qu'ils jouent dans les romans de Pierre Magnan)

Les deux nouvelles suivantes vont ensemble, je trouve, dans la mesure où le personnage principal de la première revient en secondaire dans la seconde.

Le service des dames : le chevalier aux Epines, qui rirait bien en regardant Loras Tyrell, doit traverser une rivière pour rejoindre le gros des troupes dans une entreprise de siège. Pour ce faire, en courtisan rodé, il vient rendre ses hommages à la dame du coin, plus toute jeune mais diablement charismatique. Pour prix de son passage, elle exige la tête de son voisin, meurtrier de son époux pour une histoire de taxes sur un pont. le chevalier remplit sa part du contrat mais revient avec des questions. Et le principal intérêt, je trouve, c'est cette joute oratoire entre lui et la châtelaine, où l'on retrouve cette perfidie et cette malveillance crasseuses et ce sens incomparable de la manipulation qui faisait déjà mon bonheur dans « Gagner la guerre ».

Une offrande très précieuse : cette fois la nouvelle se concentre sur le personnage de Cecht, guerrier d'Ouromagne, fuyant le champ de bataille après avoir vaincu… le chevalier aux Epines. Gravement blessé, il portera un compagnon plus mal en point encore, mais aussi plus malin, jusqu'à la cabane d'une vieille magicienne. Mais il ne pourra sauver son compagnon qu'avec sa propre magie et la vieille femme l'envoie chercher une offrande dans les ruines d'un temple oublié, au fin fond d'une vaste forêt consacrée à la Vieille Déesse. Il y affrontera un fantôme, ses fantômes et cela donne un récit composite et émouvant, où une brute épaisse harnachée de fer devra enfin faire le deuil d'un enfant.

Ce récit-là, j'en avais déjà parlé, et c'est celui qui m'a le plus touché. Il est juste de bout en bout. Mais il le dispute dans mon coeur avec la dernière nouvelle dont il me reste à parler : « Jour de guigne ». Mais là on change complètement de registre. « Une offrande très précieuse » m'a fait chialer, et « Jour de guigne » m'a provoqué un fou rire.

Dans cette nouvelle, Maître Calame, copiste émérite, vit le plus long jour de sa vie. En sortant de chez lui, il casse sa serrure, dévale les escaliers jusque dans la gouttière, se faire détrousser par les morveux de sa logeuse, manque vingt fois de se faire estropier avant d'enfin atteindre son pupitre. Et c'est clair, il est atteint du « syndrome du palimpseste » : le parchemin mal gratté sur lequel il travaille a conservé des restes de magie brisée. Pour prix de son logement de quarantaine en prison, il accepte de servir d'appât pour attirer l'attention d'un assassin insaisissable qui sévit dans les bas-fonds. La rencontre est inévitable et c'est un pur instant de comédie. C'est comme un film de Buster Keaton avec un héros qui maîtrise beaucoup moins bien l'art de l'esquive. Et j'ai ri, mais ri !

En tout cas, l'univers du Vieux Royaume me parle et c'est très agréable. J'ai vu que Jaworski a écrit un cycle de romans se déroulant dans ce cadre et j'y jetterais certainement un coup d'oeil !
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Une mêlée confuse de soldats piétinant dans la boue plutôt qu'un chevalier en armure étincelante paradant avec une épée disproportionnée... D'emblée, la couverture annonce que le roman n'est pas de la fantasy "traditionnelle". Si, parce que le sieur Jaworski s'est d'abord fait un nom dans le jeu de rôle, vous espériez quelque chose comme le pendant à Tiers Âge ou Te Deum de ce qu'est Drizzt ou Dragonlance à AD&D, passez votre chemin. Je dois d'ailleurs dire qu'après ma série de Keyes, lire de beaux textes intelligemment écrits m'a fait un peu drôle. J'ai failli reposer le bouquin pour aller m'acheter un des romans Warhammer de Cédric pour me remettre du choc.
Donc ça y est, je l'ai dit, Janua Vera est un superbe recueil.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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