Livre très intéressant par le double éclairage qu'il apporte : le point de vue de l'historien sur la place de la religion dans la société romaine et le point de vue du philosophe sur les causes possibles de la transformation d'une secte en une culture dominante sur la planète. Que s'est-il passé ? Quels ont été les ressorts de cet improbable succès ?
Une grosse lacune de mon point de vue :
Luc Ferry oublie un aspect très important pour expliquer le succès politique - au sens de présence dans la cité - du christianisme. Les disciples de Jésus ont fait un choix que les disciples des grands philosophes grecs n'ont jamais fait : Ils se sont constitués en institution. On prête à Jean Monnet la phrase suivante : "Il ne se fait rien de grand sans les Hommes, il ne se fait rien de durable sans les institutions."
C'est de ne pas l'avoir compris que les Grecs et leurs magnifiques théories sont tombés dans l'oubli et n'ont jamais connu la notoriété des grandes religions du monde.
Pour le reste, cette transcription d'une conférence se lit très facilement et est éclairante de bout en bout.