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EAN : 9782350870960
268 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (04/03/2010)
3.51/5   95 notes
Résumé :
À presque trente-six ans, Grace Lisa Vandenburg (19 lettres) souffre de trouble obsessionnel compulsif. Elle compte. Tout. Tout le temps. Les pas qui la mènent au café, les graines de pavot sur son gâteau et le nombre de bouchées nécessaires pour en venir à bout, autant de nombres ordonnant son existence de célibataire réglée comme du papier à musique.
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Vous pourriez passer intégralement à coté de cette comédie romantique Australienne complètement décalée , et ce serait vraiment dommage !

Grace a tout pour plaire , elle est ravissante , intelligente , sympa . Et pourtant , à trente-cinq ans, il y a un truc qui cloche dans son CV. Ex institutrice , elle est désormais en congé longue maladie , car elle souffre d'un handicap qui ne se voit pas vraiment du premier regard : elle a un TOC ... (Trouble Obsessionnel Compulsif) . Elle ne peut s'empêcher de compter tout, absolument tout , de ses élèves , aux pas qui la séparent du café à chez elle, des poils de sa brosse à dent au nombre de yaourts qu'elle achète au supermarché et qui doivent être impérativement, au nombre de 10.
Tout, elle compte tout , et si elle ne le fait pas , elle se sent très très mal ...
C'est parce qu'il lui manquait une banane au supermarché du coin, pour atteindre le nirvana , c'est à dire le chiffre 10, [Euh ... Vous suivez ?!!!], qu'elle en vola une au client suivant et rencontra l'Amour .
Mais c'est dur d'être différente , d'être acceptée , de changer ou de rester soi-même .
Les chiffres ou la vie? Compter ou être aimée ?

Vous pourriez être rebutées par les aspects "mathématique" de l'histoire ,mais si j'ai réussi à en faire abstraction vous y arriverez aussi , je pense ...
Touchant , amusant, intelligent, original, tendre, intéressant , ce roman nous propose une héroïne comme on a rarement l'habitude d'en voir .
Les TOCs sont rarement glamours dans les romans et inexistants (à ma connaissance) dans les comédies romantiques et l'Australie est rarement le décor des romans de chick-lit . [ Pour info, Toni Jordan en a écrit une autre : L'impossible Miss Ella /Fall girl .]
Pour tout cela, ne passez pas à coté de ce personnage , laissez-vous toucher par ( la) Grace ....
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Grace Lisa Vanderburg compte tout. Elle a 35 ans, elle vit seule et a pris comme habitude de tout additionner, de faire ses comptes dans sa tête puis peu à peu à vive voix. Elle compte les lettres de son prénom, les lettres de ses interlocuteurs, elle agit en fonction d'une logique implacable : elle se rend toujours à la même heure dans le même café où elle commande le même gâteau saupoudré de graines de pavot. S'il n'y avait que ça... Non, ladite Grace pousse le vice jusqu'à compter les pas qui la relient d'un point à un autre. Même les poils de la brosse à dents y passent et sans ces chiffres correctement consignés dans un carnet, Grace a des sueurs et panique. Dans tous ses plans, elle n'avait pourtant pas prévu de croiser sur sa route le charmant Seamus Joseph O'Reilly (un autre 19 de lettres). Comment composer avec ses propres manies lorsqu'un homme pose un regard aimant et attentif sur vous? Comment justifier l'irraisonnable?

Quel livre bizarre ! Déjà car j'ai moi-même du mal à me figurer qu'on puisse prendre plaisir à tout compter à longueur de journée. Les chiffres n'ont jamais été mes amis alors loin de moi l'idée de tous les rassembler en rangs ordonnés. Car tous les nombres, que Grace fixe noir sur blanc, sont fluctuants et tout est à refaire le lendemain. Comment peut-on se condamner à toujours faire des calculs avant d'agir?
Car c'est le cas, Grace ne peut pas sortir de chez elle sans avoir fait ses sempiternels comptes. C'est une obsession de toujours procéder dans un ordre bien défini, de toujours s'asseoir à une table puis de changer d'un jour sur l'autre en suivant les aiguilles d'une montre. Grace est une fourmi, elle ne semble pas être en proie aux passions, a une vie olé olé et ne peut que finir vieille fille dans ces conditions.
Car Grace semble avoir bloqué les compteurs au niveau séduction. Elle bougonne devant sa soeur cadette, Jill, mère de 3 enfants et déjà si à cheval sur l'éducation. Sa confidente c'est Larry, sa nièce qui est comme une amie (non, non point de choc de générations).

Alors quand vient Seamus tout est chamboulé. Il faut faire de la place dans ce petit appartement qui n'a vu entrer personne jusqu'alors. Il faut aller plus vite dans les calculs pour ne pas être en retard ou... il ne faut plus faire de calculs du tout. Seamus a le chic pour faire de chaque jour un renouveau alors les vieilles habitudes sont "de force" mises au placard. Mais il n'est pas dupe et a remarqué que quelque chose clochait. Oui, pourquoi acheter 10 salades, 10 bananes, 20 brosses à dents (ah les chiffres ronds !)?
Et si un changement de fond était à prévoir pour que ces deux-là arrivent à composer ensemble?

J'ai trouvé certains passages désopilants car on imagine parfaitement tous les rituels, qui nous paraissent à nous ridicules, mais qui sont pour Grace sensés et inévitables. On n'a pas idée de ce que peut être une vie sans répit, une vie où tout devrait être saisi dans toutes les proportions. Moi ça me ferait juste froid dans le dos. Mais avec Grace, on rit !

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Grace Lisa Vanderburg souffre d'un lourd handicap qui l'empêche de travailler et d'avoir une vie sociale ordinaire. Elle est affublée de TOC : elle compte, dénombre, mesure, chronomètre, ceci à longueur de temps. S'en dispenser serait source d'angoisses intolérables.
L'amour pourrait la sauver, et son prince sait la convaincre de se soigner : thérapie de groupe, mais aussi camisole chimique avec prise de poids et libido en berne à la clef. Grace va devoir choisir entre compter et profiter de la vie.

Ce roman est tour à tour crispant, attendrissant, drôle, émouvant... mais le côté bluette l'a emporté et a parasité ma lecture. Les dénombrements incessants de Grace m'ont donné le vertige et vite lassée. Les passages sur l'inventeur Nikola Tesla m'ont agacée, et l'histoire d'amour un peu facile/rapide m'a semblé de ce fait peu convaincante. En revanche, j'ai savouré la capacité d'auto-dérision de la narratrice, le tragicomique des séances de thérapie de groupe, et surtout les petites anecdotes mathématiques et scientifiques (ah, les longueurs relatives de l'index et du majeur !). Un roman sympathique, finalement moins léger qu'il n'y paraît, mais un peu longuet.

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Attirée avant tout par le titre du livre « Tu pourrais rater intégralement ta vie » m'a immédiatement intriguée. Ce titre résonnant à la fois comme une mise en garde et un soulagement (« y a pire, tu pourrais rater intégralement ta vie ») en tout cas c'est ainsi que je l'ai interprété et le 4ème de couverture a fini de me convaincre. On rencontre donc Grace, une jeune femme qui a arrêté de travailler suite à un événement (on apprend lequel que bien plus tard dans le récit) et qui a une vie plutôt atypique, souffrant de TOC, elle compte absolument tout, les poils de sa brosse à dents, le nombre de pas entre tous les lieux qu'elle fréquente, le nombre de bouchées pour manger son gâteau à l'orange du matin, les chiffres régissent sa vie et la protège du monde extérieur. Son emploi du temps est déjà établis et rien ne doit la perturber dans son train train, jusqu'au jour où elle rencontre Seamus au supermarché.

Je ne vais pas vous gâcher le plaisir de la découverte mais ce livre est un vrai petit bonheur, Grace est une force de la nature, bien sûr elle souffre de ses TOC, se retranche derrière lorsqu'elle panique, se trouve des excuses pour ne pas affronter la vraie vie mais en même temps elle est terriblement attachante, intelligente et certaines de ses répliques sont vraiment drôles. Et puis sa relation à sa famille, sa mère petite fée du logis et conteuse d'histoires horribles à ses heures perdues, sa soeur bien dans la norme avec ses 3 enfants, son mari toujours en costume cravate, et sa nièce qui lui ressemble tant derrière son jeune âge. L'ensemble donne un roman savoureux, un peu acide et permet de mieux comprendre les gens qui ont des TOC, sans tomber dans l'extrême des émissions débilitantes de TF1 et cie et surtout sans les juger. Grace est comme elle est, elle est piquante, elle est brillante et oui, elle aime mesurer les murs de sa chambre quand elle n'arrive pas à dormir et achète toujours tout par 10, et alors ? Chacun son truc, non ? Tant qu'elle ne rate pas intégralement sa vie….
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J'achète des livres par grandes quantités une fois par an chez un bouquiniste à la foire du livre de Tunis. Celui-ci a fini dans le lot 2015 grâce à la couv et aux éditions 10/18 'Domaine étranger', même pas lu la 4eme.
Et comme toujours avec ces éditions, une agréable découverte. C'est drôle, grinçant par moment, frais et atypique.

C'est classé 'roman d'amour' mais pour moi la romance était plus en toile de fond. C'est surtout l'organisation et le mode de vie de cette jeune fille qui compte tout, tout le temps qui m'ont passionnée.
Le début a été un peu difficile, non pas que ce ne soit pas intéressant mais la quantité de nombres pour bien nous mettre dans l'ambiance a réveillé en moi quelques cauchemars mathématiques. Rien de bien grave, la suite est très plaisante.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"On lit le compte rendu de la petitesse des gens chaque jour dans la presse : les uns accusent le conseil municipal parce que leur voiture heurte un feu rouge alors qu'ils conduisaient en état d'ivresse. Les autres poursuivent un restaurant parce qu'on ne les a pas prévenus que le café était chaud. Autant de gens qui n'acceptent pas que ce soit de leur faute.
Ça l'est, vous savez. Tout est toujours de votre faute, tout, tout, tout."


"Comme d'habitude je ne pouvais pas leur dire la vérité sur la vie de leurs enfants, ni sur la leur. Qu'ils sont daltoniens. N'ont pas l'oreille musical. Sont des fourmis qui traversent mon balcon en courant au lever du soleil pour le retraverser à son coucher. Qu'ils seront employés dans des bureaux et pour la plupart travailleront bien assez pour ce nourrir. Qu'ils rencontreront une autre fourmi du même ou de l'autre sexe, emprunteront plus d'argent que n'auraient imaginer leurs grands-parents, et mettront leur liberté en gage pour acheter une maison entre un jardin public et une gare de chemin de fer. S'ils se reproduisent, ils feront d'autres fourmis ouvrières pour assurer la croissance économique et le nombre de contribuables afin de payer plus d'hommes politiques et d'écoles de mauvaise qualité. Quand ils prendront leur retraitre, ils ne recevront pas une montre en or mais une pension indéxée. Leurs enfants fourmis iront s'établir plus loin afin d'échapper à l'emprise de leurs parents, qui ne produiront plus rien. Les parents dépenseront leur misérable pension en pilules : celles contre l'arthrite, le diabète, les maladies de ceour, et la bleue à 4 faces qui leur permettra de bander ou mouiller encore pour se rappeler, pendant 4 minutes 2 fois par semaine, que le rut les faisait se sentir vivants. ils vivront leurs dernières années dans un dépotoir rempli de fourmis reléguées là, ils y regarderont fixement les murs et le plafond jusqu'à connaître chaque fissure et chaque éclat aussi bien qu'autrefois ils connaissaient leur propre visage de fourmi. Ils mourront sans souffrir grâce au progrès des thérapies médicamenteuses modernes, aussi engourdis et insipides qu'au cour de leur vie. Ce qu'ils possédaient sera dispersé et ils n'existeront plus. "
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La plupart des gens ratent intégralement leur vie, tu sais. Ecoute-moi : la vie, ce n’est pas se tenir au sommet d’une montagne et regarder le coucher du soleil. La vie, e n’est pas l’attente devant l’autel, ni l’instant même de la naissance de ton enfant, ni ce moment où, nageant en eau profonde, tu as été rejointe par un dauphin. Ce ne sont là que des fragments. Dix ou douze grains de sable répandus dans l’intégralité de ton existence. Et qui ne sont pas la vie. La vie, c’est se brosser les dents, se préparer un sandwich, regarder le journal télévisé ou attendre le bus. Ou marcher. Chaque jour, des milliers d’événements minuscules t’arrivent, et si tu ne les observes pas, si tu n’y prends pas garde, si tu ne les captes pas et ne fait pas en sorte qu’ils comptent, tu pourrais les rater.
Tu pourrais rater intégralement ta vie.
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Je dors dans un lit une place car j'ai horreur de la vaste étendue des lits doubles. Avant le mariage de ma sœur, nous avons dormi, à une demoiselle d'honneur par chambre, dans un hôtel cinq étoiles de la ville plein de joueurs et de couples. Dans un lit "kingsize", conçu pour ces énormes rois américains, je suis restée paralysée toute cette longue nuit parce que, à chaque mouvement, mes jambes entraient dans une zone froide. Je ne savais jamais où se trouvait le bord.
Dans mon lit simple, je le sais. J'en connais la largeur et la longueur car je peux les mesurer avec la largeur de ma main et suivant le nombre de coups de pied, et il n'y a pas de zone où je ne puisse sentir la chaleur que mon corps dégage. Un lit double est un défi, une question. Un lit simple forme un tout avec moi, seule. Un lit double est une promesse vide. Une menace de vieille fille. Rien que l'idée d'en avoir un chez moi me fait mal aux reins. Je ne saurais pas comment m'y coucher.
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Ma prise de conscience que le monde était régi par les dizaines fut un superbe bouleversement , comme si quelqu'un m'en avait donné la clef . Quand je rangeais ma chambre, je commençais par ramasser 10 objets, 10 par heure, 10 par jour. 10 coups de brosse dans mes cheveux, 10 grains de raisins au petit-déjeuner. 10 pages de mon livre à lire avant de dormir. 10 petits pois à manger. 10 chaussettes à plier. 10 minutes pour prendre ma douche.10. Ainsi voyais-je non seulement les dimensions de mon petit monde, mais la taille et la forme de toute chose qui en relevait . Définie, claire et à sa place.
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" Votre attention s'il vous plaît. Pour le vol numéro 911 à destination de New-York, embarquement immédiat porte 13." Combien de personnes monteraient dans cet avion ? Des personnes rationnelles, cultivées . La peur du chiffre 13 s'appelle triskaidékaphobie . Presque tout le monde l'a .
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