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3,36

sur 156 notes
Entre ses activités professionnelles et ses responsabilités politiques la vie d 'Alex Kan est bien chargée. Il entrevoit cependant une période plus calme qu'il décide de consacrer à lui seul pour retrouver les sensations passées de la marche et de la solitude.

Il décide de traverser la France à pieds, des Ardennes au Pays Basque. Il le fera seul mais jalonnera son parcours de conférences et alimentera quotidiennement son site internet de photos et de pensées en chemin...

J'ai apprécié les descriptions, les références historiques, et le partage sur les rencontre et la gastronomie locale, les galères sur la route. Outre cela il faut reconnaitre que c'est une belle performance que de parcourir 30 à 40km par jour pendant plusieurs mois d'affilés surtout pour un homme qui a dépassé l'âge de la retraite :)

J'ai par contre moins apprécié les remarques répétées sur le piteux état de l'économie locale et la désertification des campagnes, j'avais parfois l'impression qu'il préparait un thème de campagne éléctorale et ça m'a semblé passablement hors sujet. D'autant plus que traversant la France dans la diagonale du vide, il y avait peu de chance qu'il ait beaucoup de bonnes surprises.

Un bouquin que j'aurai préféré un peu plus détendu mais qui laisse cependant en tête de belles images de la France rurale.
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un vrai coup de chapeau à Mr Axel Kahn pour cette prouesse . Traverser notre FRANCE BELLE, parcourir les chemins difficiles en appréciant la beauté distribuée, affronter les intempéries et les dénivelés sans rechigner, mais surtout partager avec les citoyens de ces petites communes sur les politiques, l'économie et le savoir-faire et partager avec ses lecteurs ces pages d'Histoire, mais aussi savoir délivrer ces quelques pages du ressenti personnel.... Ce livre est une peinture de notre France : "Marcher avec cette impression de soleil levant ".... merci et encore bravo
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J'ai lu ce récit de voyage après le plus récent, dans un ordre chronologique inverse, donc.
Mais j'ai éprouvé le même intérêt pour les deux relations de parcours de la France en diagonale.
L'auteur est un sage de notre temps et son analyse de la société de la France profonde est précise.
Je garde son blog, qui m'a permis de suivre visuellement et pas à pas ses deux pérégrinations, dans mes favoris.
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Du 8 mai au 1er août 2013, Axel Kahn traverse la France à pieds de la frontière belge à la frontière espagnole. Le projet lui tenait à coeur depuis longtemps suite à sa lecture du livre de Jacques Lacarrière « Chemin faisant », paru en 1977. « Aussitôt lu le récit de Jacques Lacarrière, je fis le projet de traverser la France sur ses traces, en une grande diagonale que j'imaginai d'emblée nord-est/sud-ouest mais plus ample que la sienne. »

Sur le trajet qui le mène de Givet, dans les Ardennes, à Ascain, au Pays Basque, alternant plaines, plateaux et vallons, campagnes et petites villes, en évitant soigneusement les grandes villes et en utilisant principalement les chemins de grande randonnée, Axel Kahn se perd parfois, souffre fréquemment de la pluie et du froid, avale occasionnellement un sandwich immangeable car détrempé, mais garde toujours intact son enthousiasme. Il en a ainsi profité pour parcourir la partie française du chemin de Compostelle du Puy en Velay à Saint Jean Pied de Port.

« Pensées en chemin » est une sorte de journal de bord ou le carnet de route dans lequel Axel Kahn fait défiler la diversité des paysages français avec ses hameaux, ses forêts, ses collines, ses plateaux ou ses rivières, mais également ses hommes et ses femmes, qu'en observateur avisé il sait décrire avec beaucoup de sensibilité et de finesse, mais aussi beaucoup d'humour. Un livre à lire tranquillement chez vous ou à emporter si comme moi vous suivez ses pas du Puy à la frontière espagnole.
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Quelle idée de démarrer une traversée en diagonale NE/SO de la France un 08 mai 2013 ! Axel Kahn parlera autant de ses galères que de son projet annoncé. Un mois de pluie au nord en mai et un mois de canicule au sud en juillet... il aurait peut être dû faire son périple dans l'autre sens ... à pied, il n'y a pas de sens unique.

La lecture présente l'intérêt de partager les expériences de ceux qui racontent... du G.R.20 ou du chemin de Compostelle à faire entre amis, on en a parfois parlé... L'âge avançant, on en parle moins ; lui, à 68 ans, s'engage dans cette recherche de soi et des autres.

Le médecin généticien ne suit pas un chemin de spiritualité même si son voyage se termine sur les pas des pèlerins de Compostelle. Agnostique, il parle d'une triple quête : "de moi-même, des territoires parcourus et de leurs habitants".

Quelques passages historiques nous écartent cependant du voyage et de la rencontre avec le vivant. Il me reste comme un petit goût de "retournes-y" et je vais lire "Chemin faisant..." de Lacarrière !
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Et bien le moins que l'on puisse dire, et c'est que… CA MARCHE en ce moment !
En effet, ils sont nombreux les écrivains, les médecins, les journalistes, les politiques …. qui racontent le récit de leur randonnées pédestres : Sylvain Tesson, Jean-Christophe Rufin, Antoine de Baecque, Jean-Paul Kaufmann et donc ici Axel Kahn, qui a traversé la France des Ardennes au Pays Basque en 2013 … et pourtant qu'est ce qui peut bien motiver à lire des récits de gens qui marchent seuls toute la journée, des jours et des semaines durant, souvent sous un temps exécrable … à part peut-être si l'on est soi-même marcheur ?
En effet, généralement on marche en solitaire pour fuir quelque chose ou pour se retrouver avec soi-même, mieux se connaître … C'est donc avant tout un acte plutôt introspectif qui ne regarde que soi… et bien pour Axel Kahn, qui au passage introduit une certaine dose d'humour dans ce récit, il pense déjà se connaître suffisamment et ne s'est pas perdu au point de devoir se retrouver… c'est donc pour lui aussi le moyen de mieux aller au contact des habitants de l'hexagone , de connaître leur préoccupations, d'évoquer leur terre… c'est l'histoire de la France dans ce qu'elle a de plus authentique, et faire partager la beauté des régions de ce pays tout simplement.
Pour moi, ça a marché ! J'avoue avoir été séduit par cette approche du récit d'Axel Kahn et moi qui suis marcheur également, c'est le type de récit que je serai fier d'écrire et de faire partager si j'en avais les possibilités.
Alors, bien sûr il ne faut pas s'attendre à un exercice littéraire de haute volée, quoi que ... certains passages ne sont pas dénués de poésie... mais c'est un récit souvent drôle par ses anecdotes, parfois triste comme certaines régions qui ont subi des crises économiques irréversibles. En tout cas, il s'y dégage une grande humanité, qui personnellement m'a touché.
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Dans cet ouvrage, Axel Kahn nous livre ses pensées en chemin, lors de sa traversée de la France à pied des Ardennes au Pays basque.
On chemine à ses côtés avec plaisir.
Je m'attendais vu la couverture à un livre très écolo, mais en fait j'ai surtout été intéressée par les passages où l'auteur analyse la situation économique et sociale des régions traversées. Il a une vision juste et sensible. Il commence par les Ardennes, région durement touchée par la crise industrielle tout comme la Lorraine voisine chère à mon coeur, je me suis donc beaucoup retrouvée dans ces passages. Même situation ensuite dans la Loire, à Decazeville, puis une ville (Figeac) et une région qui s'en sortent mieux. On sent qu'Axel Kahn a été sensible aux situations rencontrées et il en témoigne dans ce livre empreint d'humanité.
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Comme Jacques Lacarrière dans « Chemin faisant », Axel Kahn a choisi de traverser la France à pied en allant à la rencontre des habitants.

Des Ardennes au Pays basque dans ce premier livre (le second sera de la Bretagne au Var), il marche pendant trois mois. Pourquoi ? Essentiellement parce qu'il aime marcher, parce qu'il est à l'âge de la retraite et qu'il veut se faire plaisir presque égoïstement, et aussi parce qu'il aime rencontrer les gens et échanger.

Ce mois de mai 2013 est très pluvieux, et c'est avec la pluie non-stop pendant plus d'un mois qu'il traversera la Lorraine et les Ardennes et découvrira des régions à l'économie dévastée sans qu'une autre solution ait pu être trouvée. Il a réservé à l'avance dans des chambres d'hôtes, et partout il est accueilli avec convivialité, mais partout aussi il entend la voix d'une population qui aime sa région mais se désespère de ne plus pouvoir y vivre correctement. En Bourgogne et en Auvergne, où le temps est meilleur, il profite des magnifiques paysages, avec toujours des situations économiques difficiles. Ce n'est qu'en Aquitaine, où le tourisme, la culture maraîchère et l'aéronautique permettent d'élever le niveau de vie, que la vie des habitants lui paraîtra plus douce.

C'est avec beaucoup d'humour, d'humilité et de charme qu'Axel Kahn nous parle de cette marche dans la campagne française. Sans lieux communs, avec une infinie tendresse pour les gens et une grande sensibilité aux paysages, il nous offre une promenade lente et belle que l'on savoure, nous aussi lentement, et que l'on quitte avec regret. Heureusement le deuxième volume est paru…
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Il y a à coup sûr 100 façons de marcher: depuis les premiers pas chancelants du bébé, assomption jubilatoire, jusqu'au pas cadencé des soldats martelant la chaussée, depuis le pas pressé du banlieusard courant après son bus aux déambulations rêveuses des amoureux sous les tilleuls, pieds nus sur le sable, en sabots dans les champs, en espadrilles dans un chemin creux, en escarpins sur le bitume, en babouches, en soccoli, en cothurnes, en ballerines....
"Marchons, marchons, qu'un sang impur,
Abreuve nos sillons!" La République se fait en marchant!
Marcher, arpenter, piétiner, frôler le sol, s'y enfoncer, gagner du terrain, rebrousser chemin, être au ras des pâquerettes, dominer le paysage, franchir des précipices, se perdre en route, chercher son chemin, l'homme qui marche reprend possession de son corps, de ses sens, reprend conscience de sa faiblesse, mais la surmonte par le simple fait d'avancer.

Le voyageur à pied se distingue du simple marcheur du quotidien. Il a besoin d'être équipé de pied en cap, de s'orienter, et de réfléchir.
Pourquoi diantre a t-il voulu partir sur les routes? Pour s'amuser? Ou au contraire pour se mortifier? Pour oublier la routine quotidienne? Ou pour se pencher sur son passé? On ne sait ce qui l'emporte du plaisir ou de la souffrance, de l'exaltation ou de la mélancolie, du désir de solitude ou de l'attachement aux êtres chers. Il y a sans aucun doute une nostalgie de l'enfance et d'un passé révolu, de bergères gardant leur troupeaux et de charrettes à foin dans le crépuscule. Notre marcheur parle chaque soir avec sa tablette, mais regrette le son des cloches et le goût des confitures maison. Il cherche à remonter le temps, à retrouver l'odeur des fenaisons, le bruit de la pluie d'orage sur le toit de la grange, la lumière du Chemin de Saint-Jacques pour le guider.
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Erudit, savant mais néanmoins humble, curieux, réfléchi, profondément humain, Axel Kahn nous entraîne avec lui dans une diagonale pédestre à travers la France. L'occasion d'égrener des commentaires sur sa condition de marcheur (intéressants et souvent drôles voire truculents), mais aussi sur les territoires traversés : commentaires sur les paysages, mais aussi les conditions de vie, les évolutions locales reflétant en fait une mutation profonde de nos sociétés, que l'auteur analyse volontiers et avec une finesse, une justesse et des termes percutants et qui font écho.
Bien entendu, ce livre m'a rappelé le délicieux et très comparable, par bien des points, opus de Rufin, sur le même thème (la marche solitaire). Il s'en distingue néanmoins par une préoccupation sociale, politico-économique très marquée, voire revendiquée, mais sans pessimisme aucun, bien au contraire. Cela fait plaisir de suivre et de lire un intellectuel restant modeste, plein de finesse et d'empathie, soignant sa plume en même temps que ses pieds !
En plus, quand comme moi on habite très près de l'un de ses points de passage, ou que l'on a fait un bout du chemin, on est ravi de rencontrer des lieux connus, de lire des commentaires sur son chez-soi vu par un grand homme !
Bref, un livre qui donne envie de chausser le sac à dos !
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