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Boris Vian et son double

Dimitri Kantcheloff retrace la vie d'un auteur américain qui n'a jamais existé. Vernon Sullivan est l'invention de Boris Vian, mais cette création va faire bien des ravages dans la France de l'après-guerre. Il secoue le milieu littéraire et les pères la vertu. Et mange la vie de son créateur.

C'est l'histoire d'un employé de l'Office Professionnel des Industries et des Commerces du Papier et du Carton qui rêve de gloire. C'est l'histoire d'un écrivain sur lequel mise son éditeur, mais qui tarde à rencontrer le succès. C'est aussi le résultat d'un défi lancé un peu trop vite à Jean d'Halluin qui dirige les éditions du Scorpion, celui de lui écrire en dix jours le roman qui va s'arracher dans les librairies. Son idée? «Il suffirait, détaille-t-il d'un air docte, d'inventer de toutes pièces un auteur américain à scandale. Noir et alcoolique de préférence. Et victime de la censure de son pays, bien sûr. Admettons maintenant que ses textes — pleins de sexe et de violence —, à défaut de sortir aux États-Unis, trouvent en France un éditeur assez farfelu pour les publier. (...) Aux fins de parfaire le subterfuge et de ne négliger ni l'absurde ni l'ironie de la manoeuvre, Boris, propose aussi d'endosser le rôle de traducteur.»
Voilà comment un jour de 1946 naît Vernon Sullivan. Et comment Boris Vian essaie de se relancer après les échecs commerciaux de se premiers livres parus chez Gallimard, Vercoquin et le Plancton et L'Écume des jours pour lequel il espérait la consécration d'un Prix littéraire qui ira finalement à un illustre inconnu.
Chose promise, chose due. En moins de deux semaines le manuscrit de J'irai cracher sur vos tombes est prêt.
Avec son éditeur, Jean d'Halluin, ils mettent tous les ingrédients nécessaires à faire le buzz, comme on ne disait pas encore à l'époque: «titre provocateur, omniprésence de violence, de beuveries et de pornographie, dénonciation des moeurs et du racisme de l' Amérique — thème d'autant plus osé que les États-Unis, et ce malgré la ségrégation raciale, l'anticommunisme ou la pratique assumée de la censure, jouissent à cet instant précis de l'Histoire, faut-il le rappeler, de l'honneur d'avoir libéré la vieille Europe du joug nazi. Et pour ne rien gâcher, l'aura mystérieuse d'un auteur inconnu, impalpable, interdit.»
Les ventes sont pourtant assez décevantes. Mais c'est sans compter sur Daniel Parker. le secrétaire général du Cartel d'Action Sociale et Morale entend faire interdire le livre en dénonçant l'outrage, les excès et la pornographie. Dès lors la presse va s'emparer de l'affaire et faire ses choux gras de ce combat, se ralliant en grande majorité à la thèse de la liberté d'expression de l'auteur et à la liberté des lecteurs de juger sur pièces.
Ce qu'ils vont faire avec voracité. Il faudra réimprimer. Déjà Vernon Sullivan s'attelle à un second roman.
C'est la fête à Saint-Germain-des-Prés. Aux côtés de Sartre et Beauvoir, mais aussi des zazous et des jazzmen, Boris Vian fête son succès, même si ses médecins lui ont conseillé de réfréner ses ardeurs en lui annonçant que son coeur ne tiendrait plus très longtemps le rythme endiablé qu'il lui impose. Face à cette dramatique échéance Boris Vian – et son double – fourmillent de projets. Des romans à écrire, des paroles de chanson, une adaptation au théâtre de J'irai cracher sur vos tombes, peut-être même un film. Et au milieu de cette effervescence, n'oublions pas le tribunal. Car Daniel Parker n'a pas renoncé à faire condamner ce Vernon Sullivan dont de plus en plus de critiques commencent à douter de l'existence.
Bien documenté, Dimitri Kantcheloff réussit fort bien à rendre l'ambiance de l'époque, allant jusqu'à utiliser le vocabulaire en usage durant ces années d'après-guerre, et à montrer combien la société aspirait à davantage de liberté. C'est sur des airs de Duke Ellington que se joue le drame de Boris Vian.
Inspiré par la trilogie biographique de Jean Echenoz avec Courir, consacré à Emil Zátopek, Ravel et Des éclairs, qui retrace le parcours de Nikola Tesla ainsi que par Les trois jours dans la vie de Paul Cézanne de Mika Biermann et aussi par le Limonov d'Emmanuel Carrère, cette biographie romancée confirme le talent de l'auteur après Supernova qui était paru en 2021.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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L'histoire est connue (du moins des amateurs de Boris Vian). En 1946, Jean d'Halluin, récent fondateur des éditions du Scorpion, peine à rentabiliser sa maison d'édition. Il s'en ouvre à son ami Boris Vian qui vient d'essuyer un vrai revers littéraire avec « L'écume des jours » pressenti pour le Prix de la Pléiade finalement accordé à un autre romancier. Jean d'Halluin sait qu'un bon roman noir américain avec juste ce qu'il faut de violence et de sexe serait de nature à renflouer ses caisses vides. Boris Vian se fait fort de lui en écrire un en huit jours et si « J'irai Cracher sur vos tombes » lui a finalement demandé quinze jours, le sujet (la vengeance d'un métis sur la bonne société américaine blanche et puritaine de l'après-guerre) porte en lui le parfum de scandale que recherchait l'éditeur. Publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan et officiellement traduit par Boris Vian, le roman connait un relatif succès et suscite l'indignation des ligues de vertu qui réussiront à le faire interdire en 1949. Tout en travaillant à une fausse version originale de « J'irai cracher sur vos tombes » (pour désamorcer les suites judiciaires), Boris Vian écrit le second roman de Vernon Sullivan, « Les morts ont tous la même peau »
L'ouvrage de Dimitri Kantcheloff nous immerge avec bonheur dans l'atmosphère du Paris des années d'après-guerre et nous offre une version romancée d'un épisode important de la (courte) vie de Boris Vian. du café de Flore à l'appartement de la rue du Faubourg-Poissonnière, on devient intime du couple Boris et Michelle Vian. On est surtout plongé au coeur de l'affaire Vernon Sullivan tant sur l'aspect manipulation des lecteurs et de la presse que sur les retombées judiciaires initiées par le Cartel d'Action Sociale et Morale (tout un programme). L'écrivain est solide mais l'homme est fragile et on suit avec anxiété l'évolution de la santé de facétieux joueur de trompinette qui abuse un peu de l'alcool et des nuits blanches. Boris Vian souffre de l'insuccès de ses écrits sous son nom mais aussi des excès du scandale Vernon Sullivan qui le poursuivront jusqu'à sa mort en juin 1959, le soir de la première diffusion du (mauvais) film inspiré par « J'irai cracher sur vos tombes ».
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Pari.
Gageure.

Et Paris découvre « J'irai cracher sur vos tombes » d'un certain Vernon Sullivan, traduit par le facétieux Boris Vian (observez la fin du nom Sullivan).

Saint-Germain des Prés.
L'après-guerre, un souffle nouveau.
Des noms : Sartre, Beauvoir, Gréco, Mouloudji…
Des lieux : les célèbres caves.
De la musique : jazz, trompette.

Des auteurs, des livres, des rêves de gloire littéraire, rêve bafoué pour Boris Vian par le refus du Prix de la Pléiade et un auteur brisé, envahi par la rancune et la maladie qui le condamne.

Il vit intensément.
Il est connu pour son esprit revendicatif, potache, inventif.
Il brûle et sera brûlé.

Un canular sollicité par un jeune éditeur Jean d'Halluin et tout va basculer.
Alors que la presse ignore ses propres romans, Boris Vian va être la victime d'un « jeu » malsain qui le piègera jusqu'à passer en justice.

Le monde littéraire suspectera rapidement la supercherie et le livre violent, choquant pour les bien-pensants se vendra largement.
D'autres suivront, la supercherie se poursuivra…

C'est cette période que Dimitri Kantcheloff nous raconte.

Des jeunes en quête d'une nouvelle existence, des regroupements au Flore autour des philosophes, des amours qui se défont, des sons, un Boris Vian en recherche continuelle, tour à tour désespéré et créatif, en attente de reconnaissance littéraire et une volonté de fuir ce Sullivan qui lui croque ses propres écrits.

Des pseudonymes en quantité, celui qui nous occupe reste prépondérant dans l'histoire d'un Boris Vian dont les textes et chansons continuent à se lire et marquer les esprits.

L'auteur s'immisce en ces moments particuliers et douloureux de l'auteur jusqu'à cette mort qui l'emporta après la diffusion du film où il ne voulait pas voir son nom figurer.
Dimitri Kantcheloff réussit à transmettre, à rendre perceptible l'angoisse d'un homme dévoré par un double : Vernon Sullivan dont il voulait se défaire et la déception et l'intensité presque destructrice que fut la vie de Boris Vian, le multiple.





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"Le canular, en vérité, est un jeu sérieux" mais certainement pas ennuyeux comme le démontre avec brio Dimitri Kantcheloff dans ce court roman au rythme virevoltant dans lequel il fait revivre toute une époque. Son héros s'appelle Boris Vian, jeune écrivain amoureux de la vie et pressé d'en profiter au maximum avant que son coeur diagnostiqué fragile ne décide de le lâcher. Des nuits passées dans les boîtes de jazz de Saint-Germain-des-prés, un boulot alimentaire, des romans qui ne rencontrent pas leur public... Et puis ce pari fou lancé à la face de son éditeur : il va écrire un roman américain, les critiques n'y verront que du feu, le public va adorer et en plus il va l'écrire en 10 jours. Voilà comment est né Vernon Sullivan, auteur de J'irai cracher sur vos tombes qui fera scandale à sa sortie et qui phagocytera la vie et le destin de Vian dont les romans signés de son patronyme ne se vendent toujours pas. Il y a là tous les éléments pour inspirer un romancier. Dimitri Kantcheloff en fait quelque chose de joyeusement vivant. La personnalité de Vian, un hyperactif prolifique aide à imprimer un tempo endiablé, le sens de la formule de l'auteur fait le reste. Il parvient à trouver la bonne distance pour englober l'atmosphère de l'époque peu encline à la bagatelle et l'esprit frondeur des mouvements artistiques. La supercherie littéraire est assez savoureuse en elle-même, Dimitri Kantcheloff en profite pour moquer gentiment l'esprit guindé vertueux des années 50 - Vian se vit tout de même intenter un procès -, explorer le petit monde de l'édition et remettre un coup de projecteur admiratif sur son auteur. Sans oublier une légère touche d'humour sans laquelle tout ceci n'aurait jamais existé. Cela donne un roman alerte, élégant, vibrant. Qui se dévore. J'avais un peu oublié Vian et Sullivan lus à l'adolescence. Je me suis immédiatement replongée dans J'irai cracher sur vos tombes qui a pris une saveur nouvelle. Tout comme la figure de Boris Vian dont je n'avais pas forcément saisi toute l'impertinence ni le désespoir. Ce texte est un très bel hommage, sublimé par une écriture qui épouse la fantaisie et la sève de son sujet.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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1946, Boris Vian se morfond dans son métier d'ingénieur. Son livre,"L'écume des jours" a été publié dans l'indifférence. On lui promettait cependant le Prix de la Pléiade..., las, il fut attribué à un autre.
Déçu, avec un éditeur dans la panade il décide de monter un coup : écrire sous pseudonyme un roman à scandale. Ce sera "J'irai cracher sur vos tombes", écrit par un certain Vernon Sullivan, un soi-disant auteur sulfureux américain noir victime de la censure, Vian affirmant en être le traducteur. le livre est publié. Son caractère érotique et violent offusque les ligues de vertu qui crient au scandale. Résultat : les ventes explosent. Bien joué !
Il y a aura procès et les poursuites seront abandonnées.
Vian tentera de monter une version de son oeuvre au théâtre. Elle ne marchera pas. Il s'échinera à rebondir, le plus souvent sans succès. La gloire littéraire sera pour plus tard.
Elle viendra trop tard : Vian était cardiaque. Sous le poids de la fatigue, du travail, de la rupture de son couple, des excès et des déceptions, son coeur finit par lâcher. Il avait 39 ans.
D'une certaine façon Vernon Sullivan a tué Boris Vian.
Le récit se déroule dans le Saint-Germain-des-Près de l'époque, avec ses auteurs et artistes vedettes que Vian fréquentait. C'est écrit avec simplicité et élégance, une pointe d'humour et des clins d'oeil au lecteur se glissent de temps en temps, et allègent cette histoire tragique.
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Pour qui aime Boris Vian pour ses multiples talents et pour qui a déjà entendu parler de cette supercherie littéraire, parmi les plus célèbres du XXe siècle (si on excepte la double identité Romain Gary/Emile Ajar), ce roman est extrêmement intéressant.
On suit la construction de ce "canular littéraire" de A à Z, avec une vraie plongée dans cette époque de l'immédiate après-guerre, avec tout ce qu'elle contient au niveau artistique (la censure, l'existentialisme de Sartre, Saint-Germain-des-Prés, les comités de bonnes moeurs, la presse à scandale (déjà à l'époque))...
De plus, l'auteur nous restitue bien la psychologie de Boris Vian à travers ce récit de la fin de sa vie (avec une part de fiction bien évidemment).

Donc, si vous aimez Boris Vian et les soubresauts de l'histoire littéraire, foncez !
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Sur la vie de Boris Vian & de Vernon Sullivan

Un fait divers que je ne connaissais pas !
On en apprend beaucoup sur Boris Vian & sur sont roman « j'irai cracher sur vos tombes »

Ce roman a été écrit sur un pari et a suscité de grand débat médiatique, littéraire

Ce roman est cette enquête du point de vue de Boris Vian

Très intéressant
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Dans le nom de Sullivan (Vernon), auteur sulfureux de J'irai cracher sur vos tombes, petit polar suffocant paru en 1946, se cachent les quatre lettres de Vian (Boris), que nous connaissons tous pour avoir écrit l'Écume des jours. Ce n'est pas tout à fait un hasard puisque si Vian existe bel et bien, Sullivan n'existe lui que dans la tête de Boris, qui s'en sert comme de nom de plume pour faire passer au milieu littéraire parisien un message dru, celui de son titre : J'irai cracher sur vos tombes, et tout ça parce qu'il n'a pas obtenu un prix qu'on lui avait promis et puis aussi parce qu'il est comme ça, Boris, du genre à ruer dans les brancards, à cramer la vie par les deux bouts, à faire feu de tout bois.

Sur le fond, et par la bande, exploitant à fond l'épisode Vernon, Dimitri Kantchekoff nous raconte donc quelques années de la vie de Boris Vian, cardiaque aux talents multiples, fantaisistes, ébouriffants : on traîne avec les zazous à St Germain des Prés, on boit des cocktails avec Jean-Sol Partre et Simone de B, on souffle dans la trompette des airs de Duke Ellington, on écrit des livres d'une traite, en une poignée de nuits. Tout le monde couche aussi avec tout le monde, et puis il y a déjà le fisc, déjà la justice, déjà les culs coincés et déjà les emmerdes.

Quant à la forme, le style qui est épatant, tout en décalages et en clins d'oeil, on avait déjà une idée de ce (ou de celui) qui l'avait inspiré mais la page 74 nous donne la clé : Échenoz bien sûr, et son génial Ravel.

Un livre à recommander à tous les fans de Jean et de Boris.

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A lire pour redécouvrir Boris Vian, sa vie courte mais trépidante, son caractère et savoir jusqu'où aller pour réussir dans l'édition. La critique est vive contre les éditeurs et les donneurs de prix littéraires.
L'auteur ne cherche pas à écrire un chef d'oeuvre, mais un best-seller, faire le buzz avant l'heure pour vendre et devenir riche. Mais à quel prix. Ça pourrait s'appeler : La recherche du succès en 1946.
L'écriture est parfaite, elle ne laisse aucun temps mort, les phrases percutantes, la vie de Boris intéressante, tout est réuni pour passer un très bon (mais court) moment de lecture
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Paris, 1946. Face aux difficultés financières et au manque de reconnaissance des critiques littéraires, Boris Vian décide de tenter un pari avec son éditeur : éditer un best-seller américain, dans le style des oeuvres d'Henry Miller ou de James Hadley Chase, qu'il prétendra avoir traduit. En quinze jours, "J'irai cracher sur vos tombes" est écrit. L'ouvrage, publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, un auteur américain sous le coup de la censure, fait scandale et connait un grand succès, pour le plus grand plaisir de son auteur. Mais l'échec de son roman "L'écume des jours" le rend amer, d'autant plus que le public, lui, redemande du Sullivan...

Au-delà du personnage provocateur et du pari potache – mais réussi –, Dimitri Kantcheloff nous présente une biographie romancée de cet épisode de la vie de Vian, du dernier tiers de sa vie en réalité puisque l'artiste décédera 13 ans plus tard. le récit fourmille d'anecdotes, certaines connues et avérées, d'autres peut-être inventées, mais plausibles, et donne à voir les conflits intérieurs qui pouvaient hanter l'écrivain. Cet artiste protéiforme et hyperactif, bourré de talent, musicien, compositeur, parolier, écrivain, critique pour la revue Jazz Hot, auteur de nombreux collages et dessins, accessoirement ingénieur de formation, ne doit le seul succès obtenu de son vivant qu'à un canular, une blague de potache réalisée en quinze jours à Saint-Jean-de-Monts. Vernon Sullivan réussit là où Boris Vian a échoué…

Pour cela, il a fallu aller dans la provocation, qu'il s'agisse du fil narratif de "J'irai cracher sur vos tombes" qui s'achève dans une apothéose de l'horreur, ou de scènes de pédopornographie - difficile de faire pire, et la lecture du roman reste, pour un lecteur contemporain, parfois dérangeante –, ou encore de la communication faite par Vian et son éditeur quand il s'agit de refaire des tirages de l'exemplaire, quand le procès intenté par un parangon de la vertu offre à l'ouvrage le scandale voulu. Ce qui pose d'ailleurs la question de ce qui fait un bon roman, mais c'est un autre débat.

En tout cas, cette biographie romancée, dans ce qu'elle dit de Vian, de sa vie quotidienne, de ses multiples activités et passions, est riche d'enseignement. On sent dans les lignes de l'auteur sa sympathie pour l'écrivain-musicien, auquel il rend hommage par une langue précise, drôle parfois, et joue parfois "à la manière de…" de façon très convaincante.
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