Je voudrais tout d'abord commencer par remercier
Agathe Karella pour m'avoir contactée via mon blog pour me proposer son livre en service presse.
Concernant la couverture, je la trouve vraiment très jolie, tant dans le choix du sablier que dans ses couleurs, le choix des polices et leur emplacement. Oui, j'aime beaucoup. ^^
Concernant la plume, je l'ai trouvée agréable et fluide, bien maîtrisée et avec de jolies descriptions. Si on a lu le résumé, la surprise est plus diffuse, mais
Agathe Karella sait distiller le sentiment que quelque chose cloche dans les premiers chapitres. Après, on va de révélations en aventures, d'émotions en surprises. Que ce soit pendant la mise en place de l'histoire ou après, on ne s'ennuie pas en compagnie d'Orion et de ses compagnons.
Orion est un éphémère, c'est-à-dire qu'il est atteint, comme une partie non négligeable de la population, d'un dérèglement génétique qui le fait vieillir sept fois plus vite que la moyenne. Quand nous faisons sa connaissance il est sur le point de fêter ses deux ans alors que, physiquement et mentalement, il en a déjà quatorze. Il vit reclus chez ses parents, coupé de tout contact extérieur, pour sa protection. Mais le jour où ces derniers disparaissent, pour sa survie, il va devoir s'aventurer à l'extérieur et tenter d'y survivre.
Heureusement, malgré le rejet et la haine dont sont victimes les éphémères ou Z, Orion va trouver des alliés sur qui il va pouvoir compter (ou non), une mission qui guidera chacun de ses actes (ou presque). Et pourquoi pas aussi l'amitié, l'amour et l'espoir ?
Ici, la différence est vraiment traitée de manière approfondie. Les éphémères ne sont pas si différents que ça des humains lambdas. Ils vieillissent juste sept fois plus vite. C'est tout. Pas de supers pouvoirs, pas de Q.I. supérieur... Ils vieillissent et apprennent certes sept fois plus vite... mais ils vivent aussi sept fois moins longtemps et, donc, meurent sept fois plus vite.
Alors pourquoi cette haine, ce rejet et toutes ces réglementations absurdes (contrôle du nombre de naissance par famille, bracelet d'identité obligatoire...) à leur sujet ? Tout simplement, selon moi, parce que l'être humain a peur de l'inconnu, de ce qu'il ne peut expliquer. Bref, de ce qui est différent. Et la différence entraîne donc la haine et le rejet là où tout ça n'a pas lieu d'être.
Cela ne fait-il pas écho en vous à l'homosexualité, la religion et la couleur de peau ?
La seule chose que je n'ai pas vraiment comprise dans ce livre, c'est Sirius. Sérieusement, comment les parents d'Orion comptaient-ils le cacher dans leur appartement lors des contrôles ? de par la clandestinité de leur fils, le mot d'ordre était de faire profil bas. Là, je trouve ça plutôt contradictoire. de même que bien qu'il inspire une certaine crainte (voire plus si non affinité), il passe presque inaperçu en ville alors qu'il n'est fait aucune mention d'un quelconque autre congénère dans les parages. J'avoue que cela m'a titillé tout le long de ma lecture..
En résumé, j'ai passé un très moment entre les pages de ce livre qui traite de façon très intéressante de la perception de la différence d'autrui, ainsi que de la peur et du rejet que cela occasionne. J'ai aimé suivre les malheurs, les aventures, les découvertes, les péripéties et les petits bonheurs d'Orion qui est un enfant un jeune homme très agréable, foncièrement bon et épris de liberté et de "normalité".
J'ai hâte de pouvoir lire la suite de ses aventures, surtout qu'il est arrivé à une étape cruciale de son voyage...
P.S. : En m'abonnant à la newsletter d'
Agathe Karella, j'ai pu recevoir la lettre d'Orion adressée à vous savez qui, si vous avez lu le livre. Si non, il vous faudra d'abord le lire si vous voulez le savoir. lol
Juste pour dire, qu'elle est magnifique, poignante, touchante et très puissante. J'adore !
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