L'histoire: Jiselle, une jolie trentenaire hôtesse de l'air vit une vie assez tranquille, sans raz-de-marée, en se faisant quelques plaisirs au gré des escales comme ses superbes escarpins noirs achetés dans un magasin madrilène. Jiselle croise un jour la trajectoire du beau pilote de ligne, le commandant Mark Dorn, véritable fantasme ambulant. Mark la "séduit", lui propose le mariage très rapidement, la couvre de bijoux et de mots doux (qui sonnent un peu creux??). Jiselle se marie donc avec le beau Mark mais sans rencontrer les enfants de ce dernier, fruits d'un précédent mariage dont la mère est morte tragiquement et accidentellement. Jiselle s'installe donc chez Mark, découvre que se faire accepter par les enfants n'est pas si facile que ça, abandonne son boulot (nan mais ...!!???!!) et devient une bonne petite mère au foyer, bien gentille, bien docile. Parallèlement, les Etats-Unis vivent de mauvais jours, une épidémie mystérieuse, apparue depuis peu, se propage de plus en plus, perturbant de façon radicale la vie de tous les jours des citoyens... les morts s'accumulent, même
Britney Spears y passe. Jiselle va devoir faire face à ces complications, seule puisque Mark n'est jamais là, toujours en déplacement.
Alors, alors,... que dire de ce livre. J'annonce tout de suite la couleur, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman, loin de là. Cependant, j'ai réussi à le lire en entier. L'histoire de Jiselle m'a profondément ennuyée. Jiselle est transparente et passive. Elle se laisse faire, elle accepte tout, tout coule sur elle, comme une goutte sur une feuille. Jamais elle ne se rebellera devant les propos autoritaires et parfois irrespectueux de sa mère, elle ne questionne jamais Mark et se borne à lui dire "Je t'aime", et je ne parle pas des couleuvres qu'elle doit avaler de la part de ses belles-filles. Mais outre ce trait de caractère, ce qui m'a le plus gêné, c'est l'absence totale de dialogue intérieur de Jiselle, pas de questionnement, pas d'analyse de la situation, pas de remise en question, rien. Jiselle m'a donné vraiment l'impression d'être un grand gouffre de vide.
Un exemple? Une connaissance vient lui rendre visite au plus fort de la pénurie alimentaire, se gave de lait en poudre offert par Jiselle et repart tranquillement, comme si de rien n'était, avec la boîte de lait en poudre... Jiselle le voit, Jiselle ne dit rien... tant pis... il y a encore une boîte dans le placard.
Par contre, j'ai beaucoup aimé les mutations de la société entrant dans une ère post-apocalyptique. Les gens qui dépensent à tord et à travers, qui quittent leur vie qu'ils trouvaient trop mornes. le besoin urgent de vivre vite, du mieux qu'on puisse avant de mourir, sans réfléchir aux conséquences futures, puisque tout le monde peut mourir.
Laura Kasischke nous décrit un monde où les Etats-Unis ont perdu leur hégémonie, ou le monde entier se contre-fout de ce qui arrive ou en font même une vengeance. du coup, je reste un peu sur ma faim car j'aurais aimé que ces aspects soient un peu plus développé.
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