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sur 653 notes
Laura Kasischke est décidément la reine du roman d'ambiance. Ce monde parfait est génial. du chaos comme j'en raffole.

Et surprise, il y a 2 romans en un. La première partie, c'est le début de la fin: la grippe de Phoenix fait des ravages , Britney Spears en est morte. Notre héroïne Jiselle est une américaine normale, une jolie hôtesse de l'air bercée aux réseaux, qui voudrait vivre un conte de fée. Gentille, naïve, pour ne pas dire niaise. Elle est assez énervante.

Et puis il y a la deuxième partie, plus féministe , plus roman d'initiation, plus chaotique, où de princesse fragile Jiselle devient reine toute puissante en son royaume. Responsabilités, prises de décisions, soutien aux autres , ralliement des troupes…

2 mondes parfait donc, celui des apparences, celui des contes de fées, des individus, celui qui se gratte pour voir ce qu'il y a en dessous . Et celui du chaos, brut, de l'équipe soudée qui fait face à la difficulté.

C'est tour à tour oppressant et léger. C'est normal et bizarre. C'est agaçant et inspirant.

J'en veux encore!
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De quoi ça parle ?

Jiselle s'apprête à entrer dans un conte de fées moderne : elle vient de se marier avec Mark Dorn, un beau pilote riche, discret, au passé tragique, sur lequel toutes ses collègues hôtesses de l'air craquent sans vergogne. Et Mark l'a choisie elle.

De plus, en véritable prince charmant, le bel époux de Jiselle insiste pour que sa princesse reste en sécurité dans son donjon de pierre – enfin sa cabane familiale au fond des bois, en compagnie de ses trois enfants issus d'un premier lit. Pourquoi le chevalier servant est-il si inquiet pour sa belle ? Tout simplement parce que le travail d'hôtesse de l'air est ingrat et fatigant et que Jiselle doit garder ses délicats petons en bonnes conditions afin de pouvoir les glisser dans ses pantoufles de vair… Ah oui : il y a aussi cette satanée épidémie, la grippe de Phoenix (nommée après la ville des Etats-Unis où elle a été identifiée pour la première fois) qui rend les passagers dans les avions nerveux et encombrants avec leurs nombreuses inquiétudes. Mieux vaut donc patienter à l'écart de tout cela, le temps que l'effervescence se calme un peu. Mais ce sont les seules raisons qui poussent le pilote à confiner sa belle à la maison : paroles de chevalier servant ! Ce n'est pas du tout pour que Jiselle fasse office de nounou pour les enfants et de bonniche pour la maison. Un prince ne se comporterait jamais de la sorte !

Pourtant, lorsque Mark reste bloqué pour une durée indéterminée dans un hôtel aux frais de la compagnie aérienne, en quarantaine à cause de la grippe de Phoenix, Jiselle se retrouve désemparée. Comment va-t-elle assumer son rôle de marâtre alors que ce sont ses belles-filles, qui la détestent, qui ont endossé le caractère de la belle-mère maléfique.

Rien ne va en s'arrangeant lorsque le sortilège de malédiction de la Belle au bois dormant s'abat sur le monde entier. Il se trouve que la grippe de Phoenix (peut-être parce qu'elle n'a pas été conviée au mariage de Jiselle avec son prince) prend de l'ampleur à mesure que sa hargne grandit. le monde s'endort donc petit à petit : les écoles ferment, ainsi que tous les commerces les uns après les autres, les animaux envahissent les villes, les coupures d'électricité se multiplient jusqu'à se prolonger indéfiniment.

Que faire si le prince lui-même refuse – enfin affirme qu'il en est empêché – d'aller réveiller la princesse ? de quoi avons-nous besoin pour lever la malédiction… ou peut-être la bénédiction ? Il est temps de s'interroger sur notre conception du monde parfait et sur ce qui viendra le briser ou le consolider…

Mon avis :

J'ai tout simplement adoré ce roman. Je n'ai pas besoin d'aller chercher plus loin : si j'étais flemmarde je pourrais même arrêter ma critique ici. Mais j'ai un poil de conscience professionnelle : vous serez donc gratifié d'une longue et complexe analyse divisée en parties et sous-parties. Vous êtes contents n'est-ce pas ? Ne me remerciez pas.

Bon, trêve de plaisanteries : commençons. Tout d'abord, les personnages, particulièrement celui de Jiselle, sont dépeints et inscrits dans l'histoire de façon précise et spectaculaire. Ce que je veux dire par-là, c'est qu'il n'y a pas de longues listes d'adjectifs et de noms qui viennent décrire chacun des protagonistes, telles que : il aimait les moulinettes électriques, les chats, le chocolat et n'aimait pas avoir sa mère sur le dos, etc. L'état d'esprit de chacun est saisi au vol par le lecteur, au travers de saynètes qui peuvent paraître anodines, voire inutiles, mais sont en réalité, dans leur ensemble, des piliers majeurs du roman qui aident à comprendre les actes et décisions de chacun. À bien y réfléchir, l'auteure n'explicite que très rarement les traits de caractère de ses personnages. Tout est affaire de sous-entendus, de subtilité.

Prenons un exemple : la plupart des protagonistes peuvent être associés à un archétype de conte de fées (les belles-filles d'abord odieuses qui se révèlent ensuite être de bonne constitution ; la princesse dépaysée, enfermée dans un lieu isolé ; le bellâtre séducteur qui cache de sombres motivations). Ainsi, à première vue, il n'y a rien de très original dans tout cela. Mais regardons les choses sous un autre jour : l'auteure ne prend-elle pas ici à contre-pied le conte de fées traditionnel pour nous permettre de nous interroger sur la véritable signification du monde parfait ? Quelle vie est la bonne, quelle est celle qui apportera de la joie et celle qui nous plongera dans une histoire sombre et macabre ?

Et ceci me mène donc au deuxième thème de cette critique : le contenu et les actions du récit. Là encore, Laura Kasischke fait usage de délicatesse, de subtilité. À quiconque se contenterait de survoler ce roman, il pourrait apparaître relativement ennuyeux : il ne s'y passe pas grand-chose au bout du compte – quelques descriptions de morts à cause d'une épidémie, les réflexions un peu niaises d'une jeune femme qui se languit de son époux retenu à l'étranger et tout un tas de scènes de vie déconnectées les unes des autres. Mais le but n'est pas tant dans l'action que dans l'évolution d'une population qui a trop changé pour pouvoir s'accommoder d'un mode de vie si drastiquement différent.

L'écriture est simple et juste : avec des mots dépourvus de fioritures, Laura Kasischke parvient à créer des leitmotives sur la nature qui, sans y être jamais associés, révèlent certains messages du récit. Je me rappelle avoir déjà évoqué cet aspect narratif dans mon billet sur le roman Les revenants de la même auteure (voir critique ici) mais, dans ce cas-ci, il incarne l'essence principale de En un monde parfait : l'écriture pourrait être qualifiée de passive, il n'y a que très peu d'actions directes. L'histoire apparaît donc comme un rêve éveillé : un mirage, une hallucination, une idylle faussée. Tout ceci gagne de l'ampleur jusqu'au dénouement… grandiose. Je confesse qu'en lisant les dernières lignes, j'ai tout d'abord été déroutée. Cependant on se rend vite compte que tout repose sur deux questions : le tout nouveau monde parfait est-il sur le point de se fissurer ou n'a-t-il jamais vraiment existé ?

https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2021/09/26/en-un-monde-parfait-de-laura-kasischke/
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Ni romance, ni roman post-apocalyptique mais les deux à la fois, En un monde parfait de Laura Kasischke dissèque dans une atmosphère très particulière, la vie d'une famille américaine recomposée à l'heure où les Etats-Unis sont frappés par une épidémie foudroyante.

Tout commence comme dans un conte de fée. Mark Dorn, séduisant pilote de ligne, veuf aussi éploré que convoité, jette son dévolu sur Jiselle une ravissante hôtesse de l'air. Très vite il lui propose de l'épouser et de devenir officiellement la belle-mère de ses trois enfants. Grâce à son train de vie, Mark souhaite que Jiselle cesse de travailler afin de se consacrer pleinement à son nouveau foyer. La jeune femme voit dans les projets de son futur époux le moyen de parvenir à une vie plus stable et épanouissante, d'autant que ses belles-filles et son beau-fils souffrent encore de la disparition brutale de leur mère dont Jiselle ignore tout des circonstances. Petit à petit chaque membre va trouver sa place dans cette nouvelle famille mais les choses ne vont pas s'emboîter comme Jiselle l'espérait. La situation sanitaire dramatique du pays n'est pas étrangère à ce monde parfait qui tombe en lambeaux.

Vous l'aurez compris, inutile de tenter la lecture de ce roman si vous vous sentez fragilisé par la pandémie qui sévit actuellement. Certaines similitudes entre l'histoire imaginée par l'auteure en 2009 et la situation que nous vivons aujourd'hui peuvent être déstabilisantes. En plus de cela, les histoires de Laura Kasischke sont toujours baignées d'une atmosphère oppressante et hypnotisante qui vous laisse groggy à la sortie. Son univers me plaît autant qu'il me fascine et m'envoûte mais je conçois qu'il puisse tout autant déranger et susciter un certain malaise, question de sensibilité certainement.

J'ai éprouvé un plaisir supplémentaire à découvrir ce roman en version audio portée par la voix d'Elodie Huber, une narratrice que je suis et apprécie beaucoup depuis que je l'ai découverte avec La dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils. En un monde parfait est le premier titre de l'auteure accessible en audiolivre français et j'espère que l'accueil qui lui est réservé incitera l'éditeur à proposer rapidement le reste de sa bibliographie dans cette version. Et tant qu'on y est, s'il était aussi possible de s'occuper des oeuvres de John Steinbeck, Joyce Carol Oates, Milan Kundera ou encore Joyce Maynard, je (moi petite lectrice audio devant l'éternel) vous (grands éditeurs vénérés de livres audio) en serais à jamais reconnaissante. Il paraît que qui ne tente rien n'a rien…
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Ce livre a toute son actualité. Comment nous comporterons-nous quand il y aura effondrement de l'économie et de la société ? Kasischke évoque une bien petite gentille famille bien étatsunienne, bien sous tout rapport, mais elle montre aussi que l'effondrement de ce petit monde provoque des comportements inattendus et pas très "corrects". E lle pose la question de la survie, à quel prix ? C'est très intéressant, très humain, et bien écrit. Encore trop optimiste, à mon goût. Mais c'est un roman.
J'aime beaucoup cette auteure.
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En un monde parfait, régneraient la paix, l'amour et l'harmonie dans une jolie maison chaleureuse au milieu des bois. Un rêve assez naïf qu'a espéré toucher Jiselle, ravissante mais déjà plus si jeune hôtesse de l'air; en acceptant d'épouser Mark - irrésistible pilote de ligne, veuf, père de trois enfants, candidat parfait au poste de Prince Charmant -, et d'abandonner son travail pour s'occuper de sa nouvelle famille.
Mais dans un monde parfait, l'époux adoré ne passe pas son temps aux quatre coins du monde pendant que les petites princesses se liguent contre la belle-mère intruse pour lui rendre la vie impossible. Dans un monde parfait, le royaume du Prince Charmant n'est pas en guerre et des épidémies mystérieuses ne déciment pas ses habitants...
Alors que se répand la grippe de Phoenix, maladie étrange qu'aucun scientifique ne parvient à comprendre ni à circonscrire, les Etats-Unis, en butte à l'hostilité croissante du reste du monde, sombrent peu à peu dans le chaos - et avec eux le joli rêve de Jiselle, qui va devoir enfin apprendre à se débrouiller par elle-même.

Jouant des codes de la romance et du roman d'apocalypse, confrontant les uns aux autres pour mieux les détourner et en faire ressortir l'essentiel, Laura Kasischke déroule une histoire vite obsédante sur un air d'inquiétante étrangeté. Celui-là même dont se trament les contes, où l'apprentissage - de soi, des autres, d'un possible bonheur - ne peut se faire qu'en affrontant la perte et la violence, la peur et le mystère.
Si un brin d'agacement titille d'abord le lecteur face à certains clichés, face à cette héroïne trop lisse qui n'inspire d'abord pas grande empathie, l'auteur mène son affaire avec assez d'habileté pour que le sentiment de malaise l'emporte assez vite, et avec lui une curiosité fascinée qui tient en haleine jusqu'aux dernières pages et rend le roman assez difficile à lâcher. Sans doute, aussi, à oublier, car au-delà des clichés, à travers le malaise affronté, c'est quelque chose d'assez beau et attachant qui finit par se dessiner.
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Déroutant récit d'une fin d'un monde vu d'une maisonnette au fin fond de l'Amérique, En un monde parfait commence comme un Harlequin et vire à la robinsonnade dans une ambiance de pandémie. C'est le premier roman que je découvre de cet auteur et il faut vraiment que je passe un coup de fil de remerciement à la personne qui me l'a offert, car c'est désormais un auteur dont je vais suivre l'oeuvre, en commençant par remonter à rebours pour ce qu'elle a déjà publié!
De quoi ça parle? Jiselle est une hôtesse de l'air célibataire , tentant de se convaincre que son job suffit à remplir sa vie , quand, comme dans les romans à l'eau de rose, elle tombe amoureuse du plus séduisant des commandants, Mark Dorne, le pilote que toutes les hôtesses de l'air désirent.
Trois mois après, les voilà mariés, et Jiselle quitte son emploi pour s'occuper de ses trois enfants, pas ravis ravis de cette belle-mère. Son époux n'est presque jamais là, et la grippe de Phoenix, nouvelle pandémie, commence à se répandre dans le pays.
J'ai trouvé ce roman vraiment bien écrit, avec une atmosphère qui peu à peu se modifie, et la vie, quand même, la vie de tous les jours qui doit bien continuer car pandémie, panne de courants à répétition et effondrement du système ou pas, les enfants doivent bien manger et cette belle-mère mal aimée est la seule adulte qui semble prête à veiller sur eux. Résultat, cette vision domestique de fin du monde prend une tonalité très particulière, rare dans ce type de récits de dystopie et d'épidémie mondiale.
Une découverte vraiment plaisante et une auteur qui m'a rendue désormais très curieuse du reste de son oeuvre.

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Ce roman est présenté comme un drame, je trouve que ce n'est pas approprié, l'histoire est dramatique, soit! Mais il y a beaucoup de bonnes choses et d'espoir.
Je le classerais plutôt dans de la science fiction, nous sommes en Amérique où un virus tue toute la population; Jiselle le personnage principal, marié depuis peu avec un commandant de bord, se retrouve seule avec les 3 enfants de celui-ci. Son mari est retenu en Allemagne, elle doit trouver des solutions pour survivre.
Au fil des mois, Jiselle va gagner en maturité, ainsi que les enfants, elle arrive à créer un havre de paix dans un monde, pris de chaos ; j'ai trouvé cela très plaisant à lire, d'où ce sentiment que ce n'est pas un récit dramatique.
La survie et l'évolution des personnages, la relation intime qui va se forger au fil des pages font la richesse de cette lecture que j'ai adoré.
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En un monde parfait ressemble aux autres romans de Laura Kasischke : dans un joli quartier aux jolies maisons, la très jolie hôtesse de l'air Jiselle épouse le très beau commandant de bord Mark, tant convoité par les collègues de Jiselle. Oui mais voilà, la jolie carte postale s'effrite assez vite et tout dérape : la jeune épouse, vivement encouragée par son pilote de mari à quitter son travail pour se consacrer à l'éducation de ses enfants (à lui) se retrouve pour des périodes de plus en plus longues seule avec Sara, Camilla et Sam. Alors que Jiselle s'attache assez rapidement au petit Sam, les rapports sont plus complexes avec les deux adolescentes : si Camilla semble plutôt indifférente, Sara mène la vie dure à sa jeune belle-mère.
Dans ce décor bien campé, l'Amérique connait une grave crise sanitaire : une épidémie nommée grippe de Phoenix décime la population, isolant les Etats-Unis du reste du monde. Et c'est là que l'on bascule dans une dystopie : il s'agit d'une crise sanitaire comme nous en vivons une actuellement, mais là, nous sommes dans un roman de Laura Kasischke, et les Etats-Unis basculent peu à peu dans le chaos…
J'ai retrouvé dans ce roman ce que j'aime chez l'autrice : le terrible envers d'un décor plastiquement parfait (comme dans les films et séries de David Lynch) ; le regard affuté sur l'adolescence ; la belle écriture où surgissent de très belles images poétiques ; l'ironie qui n'est jamais bien loin. le personnage de Jiselle est superbe : cette jeune femme que rien ne destinait à se retrouver soudain chef de famille prend son rôle très à coeur et fait preuve d'un incroyable instinct maternel.
La mise en place des changements majeurs de la société ici décrite est très progressive, comme Dans la forêt de Jean Hegland, si bien que les personnages s'adaptent aux changements : pannes de plus en plus fréquentes de l'électricité, pénurie d'essence, de médicaments, et surtout de nourritures… même la disparition de Mark se fait peu à peu.
Le roman illustre bien cette capacité de l'être humain à s'adapter aux changements, à les accepter plutôt que de lutter pour les empêcher d'advenir, et renvoie à la destruction de l'environnement.
Un excellent roman qui résonne fortement dans notre contexte épidémique.


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Alors qu'un amour romantique se dessine entre une hôtesse de l'air et un commandant de bord, une pandémie partie d'Arizona s'étend à travers le monde et l'hôtesse de l'air se retrouve isolée dans une maison au nord de Chicago avec les enfants de son amoureux retenu en Allemagne. Ce qui était une dystopie lors de sa parution en 2009 devient aujourd'hui d'une étonnante actualité : fermeture des commerces, des services essentiels, des frontières, méfiance des gens, théories conspirationnistes, pannes électriques…Laura Kasischke conserve l'art de décrire les transformations de ses personnages gagnés peu à peu par une certaine compassion malgré le chaos qui s'installe.
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman de cette auteure que j'apprécie beaucoup (le dernier en date doit être « Esprit d'hiver », un de ses meilleurs à mon goût). C'est donc d'autant plus troublant que je sois tombée dessus à la médiathèque. Ça démarre comme souvent, ambiance à l'eau de rose, décor trop lisse comme dans un film de David Lynch prêt à basculer. Jiselle, belle hôtesse de l'air, épouse le pilote Dorn, homme idéal que convoitent toutes les célibataires. Bien vite elle abandonne son métier pour s'occuper du foyer, et des trois enfants de son conjoint : Sam, garçonnet d'une dizaine d'années plutôt sympathique, mais surtout Sara et Camilla, qui décident de faire de la vie de leur belle-mère un enfer. Celle-ci se retrouve cloîtrée dans une petite bourgade américaine qui suinte l'ennui, avec un époux qu'elle ne voit que de loin en loin. Bientôt la situation se dégrade vraiment : réchauffement climatique inquiétant, coupures d'électricité fréquentes... et une mystérieuse pandémie qui contraint la population au confinement - toute ressemblance avec la crise actuelle est purement fortuite, mais drôlement prémonitoire pour ce roman de 2009. Malgré (ou à cause de) l'ambiance angoissante, beaucoup de plaisir à se plonger dans l'univers de ce roman que j'ai dévoré. J'ai bien envie d'aller en emprunter un autre...
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