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EAN : 9782494463158
296 pages
Elyzad (02/02/2024)
3.98/5   55 notes
Résumé :
Faysal, Palestinien trentenaire, reçoit un mystérieux faire-part de décès. Mais qui est donc cette tante Rita ? Intrigué, il abandonne son amant et sa vie en Europe pour retourner à Jabalayn, son village natal.
Dans le palais déserté de son enfance, il erre. Le passé resurgit, fastueux et lourd de secrets. Alors que plane la menace d'une annexion imminente, qu'une famille et un pays sont au crépuscule, l'esprit de Faysal bascule.

Karim Kattan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre m'a accompagné plusieurs jours et continu d'alimenter mes réflexions nocturnes…

Ce n'est pas tant la magnifique plume de Karim Kattan, où fantasmagorie rime avec souvenirs, on ne peut pas rester insensible à cette plume entrainante, poétique avec une certaine saveur musicale indéniable. On est pris aux tripes par la trame qui oscille entre songes, folies et réalités, mais c'est tout le contexte en toile de fond qui donne cette saveur particulière à ce livre.

Loin d'être un simple songe, c'est une réalité brute et cruelle qui est décrite.

Il faut s'attacher à lire entre les lignes pour comprendre ce que l'auteur a voulu mettre en exergue. L'oubli, l'exil sont salvateurs, mais il suffit de peu de choses pour que les souvenirs ressurgissent. Ils sont toujours là tapis au fond de notre mémoire et n'attendent que de surgir, comme un monstre explosant nos entrailles.

Malgré toute la douceur de la plume, il y a un vrai cri de rage et de souffrance, Faysal n'est qu'un murmure qui s'infiltre entre les collines. Un murmure qui devient Wiswis… Il faut comprendre ce que sont ces Wiswis pour appréhender toute la souffrance de Faysal, de sa famille, mais aussi de tout un peuple. de la grandeur à la chute programmée…

Lorsque j'ai lu le mot Wiswis, j'ai eu du mal à cerner ce que voulait nous faire comprendre l'auteur et puis j'ai eu cette sensation de plonger dans mon enfance, dans ces paroles, ces mots qui prennent un sens tellement différent lorsqu'ils sont en arabe, ils prennent une saveur toute particulière. Je suis d'ailleurs incapable de lui trouver un mot qui puisse le définir clairement. C'est le propre de ces murmures au creux de l'oreille, ce double sens qui oscille entre murmure et folie douce. le twaswis est un chuchotement d'origine interne qui devient obsessionnel.

Et c'est surtout de ça dont il est question ici. L'obsession… L'obsession de vivre et de passer à autre chose, l'obsession de ne pas oublier en gardant le lien avec le passé. Comme un lien ténu entre deux personnalités, deux vies, au point de ne plus savoir ce que l'on souhaite vraiment.

Il y a une allégorie incroyable entre Faysal et la Palestine. A lui seul il est la Palestine. L'auteur évoque la gloire passée de cette grande famille, dans ce palais aux deux collines, c'est la gloire du peuple palestinien, reconnu et libre. L'auteur évoque le départ et l'exil de Faysal pendant 10 ans, ce sont les Palestiniens qui fuient… Faysal n'arrive pas à oublier au point d'en devenir fou, c'est le peuple palestinien qui vit cette folie qui quotidien…

Sous ses airs poétiques, c'est un livre engagé qui annonce la fin d'un peuple. le palais des deux collines, c'est l'allégorie dont l'auteur se sert pour nous parler de la Vallée du Jourdain, où depuis la création de l'État d'Israël ont été implantées de nombreuses colonies israéliennes. À l'exception de 50 000 Palestiniens dont la carte d'identité mentionne qu'ils habitent dans l'un des villages de cette région, tous les autres ne peuvent y pénétrer librement depuis mai 2005. Un cordon nord-sud de check-points en contrôle l'accès. Durant, le processus de paix israélo-palestinien, sous la houlette de la communauté internationale, pour trouver une solution au conflit israélo-palestinien, l'Autorité palestinienne n'a pu s'établir que sur 45 km2 sur les 2 400 km2 que forment la vallée.

Il y a deux manières de découvrir Karim Kattan et « le Palais des deux collines« .

On peut le lire en se laissant bercer par la musicalité des mots, par les souvenirs, les fantômes aux murmures obsédants où Faysal se perd au rythme de l'avancée des colons, se perd dans les mémoires et se perd pour la Palestine.

On peut aussi le lire au regard de l'Histoire et y voir la lente progression dans la Vallée du Jourdain, des troupes israéliennes détruisant les habitations palestiniennes. C'est une longue et douloureuse colonisation, un lent déclin et une disparition programmée d'un peuple.

On ne referme pas ce livre comme on en referme un autre… Il laisse son empreinte, son atmosphère, ses images, ses couleurs collent à la peau et comme Faysal, comme ces Palestiniens, on a envie de crier sa rage mais la tristesse nous enveloppe au point de nous rendre spectateur d'une mort programmée…
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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«  Connais - tu au moins, l'âme du pays, son bruissement ?
Vois , dehors , la lumière parfaite et vous au loin, l'horizon qui danse et rit, qui s'approche et s'éloigne comme un enfant au bord de l'eau . Mon pays est en flamme mon pays est océan mon pays est un cantique qui parcourt les collines , un murmure qui disparaît , se perd dans le vacarme . Tu voudrais laisser un trésor , une perle aux mains barbares, aux colons? » .

«  Oui, par les armes , qui sont une libération , la terre fleurira et par nos mains , Jérusalem , qui est mille fois Grenade, retrouvera son éclat et LA PALESTINE , qui est MILLE FOIS LE MONDE , retrouvera sa splendeur et oui c'est bien cela la paix et cela pour quoi nous luttons » .

Deux extraits de ce premier roman troublant , poétique , à l'écriture envoûtante, enchanteresse , une langue acérée jalonnée d'incroyables images d'odeurs : les camélias, les amandiers, les pommes de pin et les lucioles , les rossignols et la senteur des arbres, une musicalité associée à un souffle intense de nostalgie où le héros , Faysal, jeune Palestinien de trente ans , reçoit un mystérieux faire - part de décès .

Intrigué , il écrit à George son amant , qu'il a laissé en Europe alors qu'ils vivaient ensemble depuis plus de dix ans .

Il revient dans son village natal Jabalayn , dans le palais déserté de son enfance , il erre, le passé enfoui resurgit , c'est un petit bout de Palestine que l'on attrape au vol , et qui se reconstruit en phrases légères , une vie entre rêves et réalité ,fantômes aux murmures obsédants , souvenirs douloureux , fantasmes,, magie …..
Le lecteur se fond entre passé heureux et présent , happé par la transmission, L'HISTOIRE elle - même si celle - ci ne cesse de faire planer le doute…….reste très mystérieuse , la mémoire aux lisières d'un pays, le rêve, la fiction, les éclats colorés ,chauds liés à une culture singulière .

Il nous dit un peu de la Palestine , «  ce pays Abricot » son ciel ombragé , sa lumière aveuglante , on peut aussi y lire l'avancée des troupes israéliennes et la disparition programmée d'un peuple !
C'est un livre engagé , tendre et violent , beau, douloureux dans les méandres de l'histoire où imaginaire et voix poétiques s'entrelacent , se confondent , à l'ombre des amandiers en fleurs , une Palestine devenue un lieu mythique , insoumise , intime , écho puissant entre l'agonie d'un village et ce palais des deux collines qui résonne de magie , souffrances oubliées ,souvenirs , magie et douleurs au coeur .
Un roman explorant ce qui constitue les contradictions d'un engagement politique , d'une mémoire aussi ….
Un ouvrage prometteur !
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr !


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Le palais des 2 collines est un roman envoûtant. le lecteur se sent happé par l'histoire même si celle-ci reste mystérieuse. Karin fait planer le doute. En filigrane, il parle de l'invasion israélienne.
Où l'extinction d'un peuple, villages entiers. Troublant par les nombreux flash-backs, et ses fantômes du passé. On peut ressentir le drame qui se prépare au fil des pages. La menace arrive sur Jabalayn.
Pour 1er roman, je ne suis pas déçue de Karim Kattam qui nous emmène en Palestine par le biais de la littérature. On ne peut que souhaiter qu'Israël libère ses territoires et trouve un terrain d'entente avec la Palestine. Pour que ce pays renaisse de ses cendres comme le Phénix.
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Faysal reçoit, à Paris où il vit avec son amant, un faire-part de décès d'une certaine tante Rita, . Pourquoi Faysal décide t-il d'aller assister à ses funérailles en Palestine, alors que... « C'est qu'il n'y avait pas de tante Rita. Il n'y avait plus de tante tout court. Les tantes et les oncles et Ayoub et Joséphine étaient morts. » ? Pourtant il quitte l'appartement parisien sans aucune explication pour le palais des deux collines à Jabalayn.

Faysal écrit une longue lettre à son amant qui commence par « Il faut que je t'avoue, à toi. J'ai tué un homme. Un colon Un homme mais un colon. Un colon mais un homme. » Il y a dans cette phrase l'ambivalence de ce pays. le colon est-il un homme avant d'être un colon, c'est-à-dire, un envahisseur israélien, ou l'inverse ?
Mais ce n'est pas seulement et simplement cela. Dans cette longue lettre, Faysal raconte sa famille, une tribu haute en couleurs, vivante, bruyante dans cette maison que le grand-père a fait construire pour épater et montrer sa richesse. Les salons portent le nom de grands villes, mais c'est derrière qu'ils vivent, dans des pièces plus chaudes et moins grandes.
Tout se mélange, le rêve, la réalité. Au fait, il y a t-il une réalité ?
Dans ce livre, peut-être un conte, un rêve (?) Nawal, la grand-mère, tient une place prépondérante. de temps à autre, elle prend la parole. C'est une drôle de bonne femme qui, issue d'une famille paysanne a les pieds bien sur terre. Militante convaincue, elle rêve d'en découdre avec les colons. D'ailleurs, est-ce Faysal ou Elle qui a tué le colon ? C'est la raison pour laquelle je ne suis pas certaine que le meurtre du colon ait vraiment eu lieu. Cela pourrait tout aussi bien être l'extrapolation des désirs de Nawal dans les rêves du jeune homme, ou alors, une tentative, pour Faysal de se réapproprier son pays, en sauvant sa maison du colon envahisseur ?
Ibrahim, le grand-père, créateur de la richesse familiale, lui, ne voulait pas en découdre et louvoyait. Faysal a découvert comment il a fait fortune et… C'est au plus près des fesses israéliennes, il n'y a pas de sot métier !
Ayoub, l'oncle, tient une très grande place dans l'enfance de Faysal avec son amie Joséphine. L'enfant les adoraient et aimaient passer du temps chez eux dans le restaurant qui ressemble à un vaisseau spatial, un monde magique en regard avec le palais de l'aïeul.
A l'adolescence, il est envoyé en internat, en dehors de la Cisjordanie, faisant de lui un exilé, comme la plupart des jeunes bourgeois. « On m'envoie dans un internat. Je n'ai rien fait pourtant. Deux semaines après, je reçois une lettre m'informant que tante Jeannette est morte. Bien fait pour sa gueule ». Jeannette est la tante qui l'a élevé, sa mère est morte à sa naissance et son père deux ans plus tard.
Ce livre pose la question de l'exil. Comment Faysal peut-il se sentir palestinien alors qu'il vit en France depuis si longtemps. Que représente ce pays, qu'il a oublié, fantasmé ? « L'histoire de la Palestine était une histoire de famille ». Comment connaître son pays lorsque l'on n'apprend pas à le connaître, à l'aimer ? « On ne m'a jamais appris la Palestine, je l'ai prise en consigne comme une malédiction ». Cela me remet en mémoire une nouvelle du livre de Lahoucine Karim, où les enfants ne savent pas situer le Maroc sur la carte, mais reconnaissent l'Espagne.
De retour à Jabalayn, une vie entre souvenirs, rêves et réalité. le palais des deux collines est le lieu de l'enfance et comme tel, il est magique. Une magie, un conte que Karim kattan rendent merveilleusement, surtout lorsque la grand-mère, Nawal, prend la place du petit-fils pour raconter l'histoire. Et elle discute Nawal ! elle lui parle du matin au soir « Elle avait des décennies d'histoires et de frustrations à partage. » Avec elle, revit le passé faste de sa vie de bourgeoise argentée
Depuis qu'il est revenu Faysal est menotté à cette maison, à son passé « Pour le moment je suis menotté ici à ce ciel et à ce cimetière. »

L'écriture de Karim Kattan est imagée, colorée, avec une once d'oralité qui fait penser aux contes que l'on se raconte, avec, sous les mots… la réalité
Surtout, n'essayez pas de résister, suivez les phrases, tournez les pages et laissez-vous emporter par le récit. Plein de choses remontent ensuite, dont beaucoup de questions.
Un livre surprenant dont j'ai apprécié l'écriture.
Elyzad, une maison d'édition dont j'apprécie le soin apporté aux livres, la politique éditoriale qui m'ouvre l'esprit vers de nouvelles frontières. Merci Elisabeth.


Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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Entre crépuscule et lumière

« - Je n'aime pas ce pays. Je n'ai jamais voulu revenir ici (…)
- Qu'est-ce qui t'a fait croire que tu avais le choix »

C'est dans son village à l'agonie, en Palestine, que revient Faysal. Un monde en ruines, comme l'ultime territoire résistant encore quelques heures à l'invasion israélite.

Faysal écrit à Georges, son amant, qu'il a laissé en Europe alors qu'ils vivaient ensemble depuis 10 ans.
Dans cette longue lettre il déroule le présent, mais surtout le passé heureux et malheureux de Jabalayn, là où il vécut son enfance sur une des deux collines dans un territoire reculé de Palestine.

Alors Faysal de retour sur sa terre natale erre dans ses souvenirs peuplés de fantômes qui le hantent et lui parlent à l'oreille comme une incantation à rester jusqu'au bout sur cette terre, résister à l'envahisseur et préserver la mémoire de ses aïeux.

Mais Faysal est écartelé : repartir en Europe retrouver l'homme qu'il aime ou rester avec les fantômes de son enfance auxquels il est très attaché.
Deux envies irrépressibles même si le lecteur se doute de la destinée finale de Faysal. le caractère sacré de son pays, terre de Dieu, pèse sur les êtres qui l'habitent depuis toujours…

Au rythme de l'approche imminente des colons, Faysal côtoie de plus en plus les fantômes de son passé, jusqu'à s'y perdre lui-même. Devenir gardien de ses ancêtres, voilà son écrasante responsabilité, voilà aussi sa quête de paix intérieure et intime.
Malgré ses sursauts de résistance, tous le hantent, tous lui réclament de rester et sacrifier sa vie pour leurs mémoires et pour la Palestine…

Un roman très poétique, écrit dans un souffle de nostalgie profonde, à l'écriture envoutante par l'atmosphère qu'elle déploie et, malgré la situation de chaos, par la douceur qu'elle dégage, .
Certains passages doux et poétiques semblent baigner d'une lumière céleste, comme une bulle protectrice de ce monde en conflit.
Faysal confie d'ailleurs : « J'ai comme une vague mélancolie entre la poitrine et le ventre », une douce sensation que réussit à faire vivre Karim Kattan à son lecteur. Et rien que pour ça, je vous en recommande la lecture!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
«  L’histoire de Palestine, quant à elle, était une histoire de famille.
Chacune des ombres m’en a murmuré un bout, comme une opale qu’elles ont entreposée entre mes mains.
Tant et si bien que je compris rapidement qu’elles m’avaient toutes pris simultanément pour un scribe et un psy: j’étais celui à qui elles pouvaient raconter les traumatismes qu’elles n’oseraient jamais s’avouer entre elles.

Leurs peurs et leurs inquiétudes , j’en étais le récipiendaire . Leurs blessures , elles me les ont transmises avec une telle verve que j’avais l’impression , presque toute ma vie , d’être une plaie béante sur pattes .
On ne m’a jamais appris la Palestine , je l’ai prise en consigne comme une malédiction. »
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"Connais-tu, au moins, l'âme du pays, son bruissement ? Vois, dehors, la lumière parfaite et vois, au loin, l'horizon qui danse et rit, qui s'approche et s'éloigne comme un enfant qui joue au bord de l'eau. Mon pays est flamme, mon pays est océan, mon pays est un cantique qui parcourt les collines, un murmure qui disparaît, se perd dans le vacarme."
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A l'aéroport, alors que je somnolais à moitié sur le tapis roulant, une affiche longue de plusieurs mètres qui défilait à mes côtés a attiré mon attention : coming soon, à Haïfa, un musée de commémoration de la culture palestinienne. Un grand projet de mémoire, annonce l'affiche à l'esthétique sobre. J'ai compris à ce moment précis que c'était fini, qu'on ait été vendeur de slips ou de fusils. S'ils nous mémorialisent, c'est qu'ils ont gagné ; c'est que, par ce travail de mémoire prospectif, ils président déjà à notre anéantissement. (...) Avant, ils nous accusaient d'être fictifs. Ils se levaient dans leur parlement et face aux étrangers et ils disaient, non, ce sont des êtres de fiction ! Ils n'existent pas ! Ils n'ont jamais jamais existé ! Ils nous assassinent et ils sont dangereux et ils n'ont jamais existé ! Maintenant, ils construisent un musée : ils nous ont posé derrière des vitres avec des robes brodées et un pressoir à olives. Ils ont réussi leur tour de magie : nous sommes vraiment devenus des êtres de fiction.
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Elle a raison : ce pays est comme un chagrin d'amour. On guette la guérison. On se dit que c'est trop bête, que ce n'est rien, ce n'est qu'un homme ou qu'un morceau de terre, des choses inutiles, comment des choses aussi inutiles peuvent-elles faire si mal ? On se le répète. Certains jours de printemps, on se réveille, il y a un peu de soleil sur les draps du lit, on s'étire et on se dit, c'est une bonne journée. La douceur de ce réveil nous fait croire que la guérison est survenue, au cours de la nuit, dans le cerveau désarmé. Désormais c'est la convalescence. Désormais, ce pays-là est fini pour nous. Mais il suffit, le soir même, d'un reflet dans le miroir, d'une personne croisée à qui l'on a envie de dire "Toi ! Toi qui étais bien avec moi, là-bas, il y a si longtemps, n'est-ce pas ?" et c'est fini.
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«  Je vis dans l’avenir , quand nos mondes seront réparés , quand le pays sera rendu à la pureté d’un matin qui palpite » .
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Vidéo de Karim Kattan
Avec Rachida El Azzouzi, journaliste à Mediapart, Karim Kattan, écrivain, Sabrina Kassa, journaliste à Mediapart, Sarah Sameur, avocate et Zouhair Lahna, médecin gynécologue de retour de Gaza
Une discussion enregistrée dans le cadre du festival de Mediapart le samedi 16 mars au CENTQUATRE-PARIS.
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