AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782212570496
204 pages
Eyrolles (16/05/2019)
3.81/5   272 notes
Résumé :
Ana est écologue. Elle analyse l'impact des activités humaines sur l'environnement et la biodiversité. Alors qu'elle exerce son métier avec une exigence passionnée, elle commet un jour une erreur qui la conduit à tout remettre en cause... Elle quitte alors Paris pour rejoindre la vallée de la Clarée où, en même temps que l'enfant qu'elle était, a grandi son amour profond pour la nature. Hébergée par son oncle Pasco qui tient un refuge de montagne, Ana renoue avec se... >Voir plus
Que lire après Mon coeur contre la terreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 272 notes
À l'orée d'une bougie, deux princesses blanches à mes côtés, une douce mélodie de noël vient réveiller mes papilles, mes sens sont en éveil, mes rêves endormis se réveillent, la brise sous un ciel étoilé me pique le nez. C'est la magie de ce livre qui sent magnifiquement bon. Des mots conjugués qui font sens, qui gravitent contre la terre. Que ce roman est joli et porte si bien son titre. Mon coeur contre la terre.

L'histoire est celle d'Ana, cinquante ans, écologiste et à bout de souffle dans sa vie professionnelle. Elle rejoint la vallée où chante la rivière de son enfance. Ses montagnes, ses torrents, des lacs, des loups, des pique-nique sous le ciel étoilé, Ana revit dans le poumon de la terre-mère. Elle marche, elle respire, elle contemple, elle reçoit le soleil comme une bénédiction et le ciel comme une invitation à s'allonger dans l'herbe. Elle fusionne, elle communie, communique, et elle embrasse tout ce qui l'entoure.

Un magnifique roman empreint de nature, de simplicités, de vérités, de passages qui font sens, d'images qui happent et caressent. Un roman doux et terriblement vivant qui plaira à tous ceux qui aiment la vie au grand air, qui se soucient d'une terre nourricière-contemplative-ressourçante-accueillante et à protéger.
Commenter  J’apprécie          9813
Quel plaisir , toujours aussi épatant, de découvrir un paquet-surprise dans sa boite aux lettres... Ce qui fut le cas ce jeudi 16 mai 2019...
Un volume bien attractif , embellie d'une couverture chatoyante de Boris Zaïon...

Voilà un texte qui ajoute des couleurs et des forces de bonne humeur dans le quotidien... tant le livre est rempli d'hommages simples mais communicatifs à la Nature, la Montagne, à la Vie, et nous nous attachons à la reconstruction de la vie malmenée de notre narratrice- héroïne cinquantenaire, Ana... ! ... Pour nourrir tout cela, quelques références passionnantes de lectures , que je regarderai attentivement , très vite !!

"S'il est une expérience à vivre pour celui qui a du vague à l'âme, c'est bien celle d'assister à l'éclosion du printemps dans un alpage de montagne. Impossible de résister. Les forces de vie sont partout et le grand aquarelliste du monde expose chaque année un tableau de plus en plus sublime. (p. 99)

Je présente, en premier, tous mes remerciements et ma gratitude aux Editions Eyrolles et à Babelio, pour l'envoi de ce nouveau texte d'Eric de Kermel, dont j'avais lu avec un grand plaisir, en 2017, dans des thèmes différents, "La librairie de la place aux herbes"...

Revenons à ce dernier ouvrage qui met en scène une jeune quinqua, Ana, écologue, très impliquée dans sa profession; après une erreur importante, elle abandonne tout, écrit à sa direction pour corriger sa "bévue", donne sa démission... elle retrouve après des années, les montagnes de son enfance, ses amis de toujours, Pierrot, l'instituteur, son premier amour, ainsi que son oncle, Pasco, montagnard aguerri et responsable d'un refuge !
Ana vient soigner son "burn-out" dans ces paysages sublimes et familiers,

réussissant progressivement à l'apaiser....Ces retrouvailles vous réserveront quelques surprises !!!

Un retour aux sources très vivifiant...la renaissance d'une femme , ayant réussi professionnellement; un grand fils, Félix, vivant au Canada; en contrepoint, quelques compromissions et mensonges avec sa vie personnelle.... qui ont fini de la saborder en profondeur !
L'approche de son anniversaire, de ses 50 ans est le déclic pour faire un bilan de vie et rendre à son existence une authenticité quelque peu égarée, en cours de route !! - "Prendre le recul nécessaire pour distinguer l'accessoire de l'essentiel " (p. 111)

De fort belles descriptions de la montagne, de la flore comme de la faune.., de la marche comme "thérapie" des plus efficaces, physiquement comme mentalement !
Nul besoin d'anti-dépresseurs, le spectacle grandiose de "Dame-Nature" éblouit et guérit en douceur le mal à l'âme d'Ana !...

Un vrai bonheur de lecture qui nous offre des sujets de réflexion des plus actuels et pressants, tout en nous faisant le cadeau d' un dépaysement
garanti avec des grandes bouffées d'air montagneux...précieuses pour nous, citadins intoxiqués...et même pour moi, qui ne suis pas une "acharnée" de la montagne [ ***préférence native vers les côtes marines sauvages !]...des observations détaillées, pleines de poésie de la montagne au fil des journées, avec des lumières changeantes... la faune très variée... dont les loups...qui occasionnent quelques rares échanges discordants...

La cohabitation des bergers, montagneux, et grimpeurs passionnés, de passage reste harmonieux, comme une bulle précieuse, hors de notre société de la vitesse et de la consommation à outrance !!..

Les émerveillements qu'Ana revit face à la magnificence des sommets est aussi le prétexte parallèle de l'auteur de nous exprimer l'urgence de
préserver , protéger, aimer cette Nature qui souffre , s'abîme...
Un bilan de notre société, de nos comportements, pétris de négligences, de nuisances...qui accumulent les dégâts, les maltraitances subis par notre planète que nous allons transmettre aux générations futures , à nos enfants !!!

"Chaque paysage a sa grammaire. En montagne, les sommets sont des majuscules, les torrents des virgules qui permettent de rythmer le regard, chaque être vivant trace des phrases dans ce paysage. Certains s'accordent entre eux et créent de la poésie. L'homme est invité chaque jour à être poète ou vandale." (p. 181)

Même si le narrateur est une femme, on imagine aisément qu'Eric de Kermel y exprime beaucoup de lui-même et de ses convictions, par la bouche d'Ana... ! [ Lui-même très impliqué, engagé pour des comportements éco-responsables afin de rendre "respect et soins" à notre environnement, à notre terre !]

"Je suis mon plus grand prédateur comme l'humain l'est au niveau de la planète. Je suis celle qui a laissé s'abîmer ce qui était précieux car je le croyais acquis, tout comme l'humain a cru que les ressources naturelles pouvaient être infinies dans un monde fini.
C'est finalement avec ma fragilité que je renoue fragile comme une libellule. "(p. 30)

En lisant ce très beau texte [ même si parfois, il y a comme des insistances très pédagogiques...Ceci dit, c'est pour la bonne cause !!! ], une seule envie: s'échapper vers une belle nature sauvage ... respirer à pleins poumons, dormir à la belle étoile ...ouvrir grand ses "mirettes" et tous ses "sens" , profiter de l'accueil bienveillant et gourmand de l'oncle, Pasco, dans son fort sympathique refuge de montagne, aller découvrir les hauts plateaux du Vercors....!!!


***Reste après cette très plaisante lecture, la vive curiosité à l'approche de la rencontre avec Eric de Kermel, ce 28 mai 2019, à Babelio !...


[N.B : cette lecture m'a de plus comblé une sérieuse lacune personnelle: l'existence et la création en 2008 d'une banque mondiale de semences ***voir lien suivant:
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_mondiale_de_semences_du_Svalbard ]


Commenter  J’apprécie          642
…………..
Ça fait longtemps que j'n'ai plus vu
Ce coin d'soleil à l'horizon
Ça fait longtemps que j'l'attendais
La petite lueur de la raison
Une petite chanson au clair de lune
Pour réchauffer le coeur de pierre
Le grand retour à l'essentiel
Le feu de bois éclaire le ciel
La mélodie de la nature
Reprend ses droits sur la folie
C'est toute la vie qui nous observe
Que l'on oublie au fil du temps
La mélodie, celle de la vie
Que l'on consume à chaque instant
Tous nos acquis s'écrasent au sol
Et j'ai choisi la clef des champs
…………..
Ridan

Ana est une écologue renommée. Elle exerce son métier avec passion, exigence. Un jour elle commet une erreur, un manquement à son éthique et c'est l'effondrement. Elle prend soudain conscience que son présent fait du sur-place sans aucun pont vers son avenir.
Alors elle regarde du côté de son passé et décide de revenir aux sources. le coeur de ses sources c'est la montagne, plus précisément la vallée de la Clarée, les alpages, les torrents, les lacs et les sommets, toute son enfance : son ancrage.
Elle quitte Paris et sa couleur grise pour retrouver la lumière. le bleu du ciel à nul autre pareil ! Car en montagne lorsque la nature revêt son manteau blanc le ciel lui conjugue un bleu éclatant : une carte postale pour touristes.
Et je la comprends moi qui suis née "dans la neige" entourée de sapins majestueux, je me suis perdue souvent dans l'immensité de ce bleu et blanc.
Dans le refuge de montagne tenu par son oncle Pasco, Ana cherche à retrouver la sérénité et son amour profond pour la nature : l'origine du combat de sa vie.
A travers ce voyage initiatique, elle va plonger dans ses souvenirs, rejoindre ses amis du passé, s'interroger ... Où sont ses rêves d'enfant ?
Avec Ana, nous posons nos pas dans une belle poudreuse, écoutons le crissement de la neige. Elle veut se remettre à sa place : être une parmi le tout. Sentir, observer, écouter ...
Ecouter son coeur battre contre la terre
Observer les saisons et leurs promesses ...
de chardons bleus, de gentianes et de myrtilles.
Sentir l'odeur de la terre après la pluie
Vivre à l'unisson avec la nature !
J'ai beaucoup aimé cette ode à la nature, au bonheur des choses simples, des veillées autour de la cheminée, de la descriptions des paysages alpins
et d'une tarte aux myrtilles !!!
J'ai regretté des passages trop longs, une tendance moralisatrice, trop de bons sentiments, trop de citations, trop de leçons de choses ....trop de trop !

C'est un joli roman qui permet des réflexions sur notre monde actuel, la préservation de la nature, des espèces animales, l'amitié et le sens de notre vie !
....................
Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète
Elle sent que sa fin est proche et ça la rend folle
Dites-leur, dites-leur, dites-leur qu'ils sont fous
..................
Ridan 2007
Commenter  J’apprécie          5935
Aïe ! Voilà encore un auteur que j'hésiterai à relire. Encore un auteur qui s'est précipité dans son roman pour parler, parler, parler. Pour donner des conseils. Pour juger. Pour montrer qu'il a « un style », poétique, certes, mais si peu naturel, qu'il construit des phrases tellement bien cimentées qu'elles deviennent un mur.

Que de thèmes abordés, intéressants, bien sûr, je n'en disconviens pas, mais tellement nombreux ! L'écologie, le couple, la nature, la montagne, la ville, la technologie, le risque, la maladie d'Alzheimer, le burn out, l'amitié, l'enfance, la maternité, le secret, l'introduction du loup dans les Alpes …et le sempiternel développement personnel qui m'exaspère quand il est asséné.
Que de leçons sur la nature, le retour sur soi-même, l'importance des racines, la vérité à dire.
Que de philosophie que j'aurais préféré distillée et non servie à la grosse louche.
Que de dialogues « profonds » mais si artificiels, comme si le berger, le médecin, l'accueillant d'un refuge se mettaient à disserter en pleine action !

« C'est un peu fatiguant de travailler à la connaissance de soi », dit la narratrice, Ana, la cinquantaine en mal de soi, retournée à la montagne pour se retrouver. Je comprends très bien, vu qu'à chaque ligne, une montagne de pensées s'abat.
Ana sait tout, Ana est la plus gentille, Ana est honnête, Ana cultive ses amitiés, Ana ose parler.

« Aujourd'hui, je veux laisser mes pensées en jachère ». Je la laisse donc à ses bonnes résolutions, pour me tourner vers ce qui m'a plu dans ce roman : la description de la nature et des repas. Marmottes, moutons, chamois, rapaces, loups, libellules côtoient la tartiflette et la tarte aux myrtilles. Et ça, j'en veux !

Alors, de l'intériorité, de la profondeur, de l'émotion : oh oui, mais lentement, avec circonspection, avec pudeur, avec respect, implicite et humour. Sinon mon coeur restera à terre.

Commenter  J’apprécie          5415
Nous voici en pleine montagne à tutoyer les lacs et les plus belles montagnes françaises..l'auteur nous propose de randonner avec Ana, une héroïne cinquantenaire, écologue, ayant fui Paris,réfugiée sur les terres de son enfance suite à un burn out ..elle nous raconte sa famille, ses amours, son travail ..ses souvenirs en essayant de se retrouver elle-même et de redonner un sens à sa vie....

Bon..cela part d'un bon sentiment cette histoire.. comme je rejoins le commentaire de Latina, ..les thèmes abordés sont d'actualité : la nature, l'écologie, les rats des champs contre les rats des villes..sauvons la planète!.patati patata.! un peu alourdi le récit par toutes les citations..sympa ce roman certes mais un peu en mode " gros sabots"..! Et puis cette moralisation partout tout le temps, j'ai trouvé que cela plombait l'histoire ...

La balade s'arrête ici , à part ça cette balade qui me rappelle la mienne, ayant grandi à la campagne. j'adore toujours les marmottes, les loups et le berger, le fromage de chèvre, les GR et les fleurs des champs, les torrents transparents, framboises et myrtilles. ..la convivialité et "l'authenticité"...parfums indélébiles ....vive la campagne et la montagne !
Commenter  J’apprécie          4210

Citations et extraits (235) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère est la première écolo que j'aie rencontrée. Elle n'a jamais jeté un sac en plastique, elle gardait l'eau avec laquelle elle lavait les légumes pour la donner aux plantes, elle roulait sur son vieux vélo (...) Décroissance, déconsommation, ma mère a inventé tous ces concepts avant Patrick Viveret. En réalité, ce n'est pas vraiment elle qui a inventé cela car ma grand-mère était ainsi et mon arrière grand-père aussi. Ces trois-là avaient depuis longtemps compris que la sobriété n'empêchait pas la joie et que bien souvent elle en était le chemin. (p. 62)
Commenter  J’apprécie          295
Il n’est pas donné à tout le monde, le goût de la vie. Pour certains, c’est un choix de chaque jour, parfois même un calvaire qui s’éternise, pour d’autres, un combat pour ne pas en perdre une miette, et pour le plus grand nombre, la vie n’est qu’un simple acquis, un état habité sans conscience.
Commenter  J’apprécie          410
Chaque paysage a sa grammaire. En montagne, les sommets sont des majuscules, les torrents des virgules qui permettent de rythmer le regard, chaque être vivant trace des phrases dans ce paysage. Certains s’accordent entre eux et créent de la poésie. L’homme est invité chaque jour à être poète ou vandale.
Commenter  J’apprécie          365
Je pense à maman et à la colère qui m’habite encore depuis l’annonce de sa maladie. J’en ai voulu au monde entier quand le médecin a lâché le mot terrible « alzheimer ». De ces mots qui, comme « parkinson» ou «cancer », trimbalent des valises d’angoisse, de nuits blanches, de destins tragiques et de nuits écourtées.
Commenter  J’apprécie          260
On associe le bleu à l'espérance, le blanc à la paix et le rouge au sang. Drôle de cohabitation sur notre drapeau national. Fallait-il rappeler qu'il n'y a pas d'espérance sans combat et que la paix est souvent précédée par la violence ? J'ai peur des drapeaux trop fortement brandis. Je ne crois pas aux identités nationales protégées par de hauts murs. L'espoir est toujours associé aux murs qui s'écroulent, jamais à ceux que l'on érige. (p. 31)
Commenter  J’apprécie          160

Videos de Éric de Kermel (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric de Kermel
« La Libraire de la place aux herbes » d'Eric De Kermel lu par Marie-Eve Dufresne l Livre audio
autres livres classés : écologieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (703) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..