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Citations sur Les cavaliers (117)

Tu es très fort, je le sais , ô Toursène ... Seulement il est des jours où le plus fort autant que le plus faible a besoin de se voir secouru et d'aimer ce secours .Il faut à l'homme qu'il soit tantôt protecteur et tantôt protégé .( p199).
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- Les Pachtous... dit Ouroz.
Il n'avait jamais rencontré leurs caravanes qui, dans les migrations, passaient bien au sud des steppes. Leur nom et leur renom lui étaient, cependant, comme à tout Afghan, plus que familier. Les Pachtous des passes de l'Est, des châteaux forts en nid d'aigle ... Pasteurs et guerriers indomptables. [...] Pachtous, race des maîtres ... Clans faiseurs de rois ... Et qui, à chaque printemps, partaient en transhumance comme depuis mille et mille années, et, en armes, sans souci des lois ou des frontières, traversaient le pays tout entier, depuis l'Inde jusqu'à l'Iran.
- Les Pachtous, dit Mokkhi.
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Qui exige ou menace, perd tout droit à la courtoisie.
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Des genoux et des rênes, Ouroz avertit Jehol de mettre fin à ses jeux. L'étalon obéit de mauvais gré. Sa démarche se fit dure et rétive.
"Va, va, lui dit en pensée Ouroz. Je ne suis pas un vieillard qu'amollissent tes charmes."
Une souffrance étrange lui vint en cet instant. Ce n'était pas vrai. L'âge n'était pour rien dans le comportement de Toursène. Il y avait toujours eu un Jehol pour son père. Et le cheval, toujours avait occupé le premier rang.
Quand Ouroz dans son enfance avait une maladie, Toursène le laissait aux soins des femmes. Quand c’était le poulain, il ne le quittait point, partageait sa litière. Une image tout à coup se leva dans la mémoire d'Ouroz. L'écurie.... la pénombre.... Et là, Toursène qui jamais ne l'embrassait, lui, son garçon, Toursène portait contre sa poitrine formidable, comme une sorte de jouet vivant, un tout petit, tout petit cheval, tout nu, tout humide, qu'il ranimait et berçait.
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Devant son regard, un plateau s'ouvrait à l'infini. La surface en était poudrée, comme d'une cendre au grain dur et grossier. Sur elle régnait la mort éblouissante des frigides soleils. Lumineuse au point de rendre toute lumière épaisse et aveugle, plus stérile que la nudité des laves noires, plus triste que les larmes des anges et plus belle que la beauté, cette plaine étalée à quinze mille pieds d'altitude n'était plus la terre des hommes.
Des montagnes bordaient cet univers de steppe astrale. Elle était si près du ciel que seule la ligne des crêtes en dépassait le niveau. A cause de cela, il semblait que des dieux dont aucune religion n'avait jamais conçu la forme ni deviné les noms aient érigé contre le firmament glacé une enceinte à la mesure et à l'image de ce plateau effrayant et sublime. La muraille, il l'avaient pétrie de roche et de lumière. Dans cette substance, ils avaient forgé les repères, les instruments, les signes destinés à des voyageurs fabuleux. Vaisseaux géants de porphyre ancrés dans la neige des âges. Radeaux en corail suspendus sur l'azur. Aiguilles pareilles à des phares démesurés qui avaient pour feux, à l'usage des astres, les rayons du soleil. Parfois des dragons monstrueux et des idoles colossales surgissaient sur une écume rose pétrifiée.


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Crois-moi, ô tchopendoz, pour ne pas étouffer tout seul dans sa peau, chacun doit se sentir à un autre nécessaire.
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Arriver ne veut rien dire..., seul compte le chemin...
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- Crois-moi, ô tchopendoz, pour ne pas étouffer tout seul dans sa peau, chacun doit se sentir à un autre nécessaire. (...) Tu es très fort, ô Toursène...Seulement il est des jours où le plus fort autant que le plus faible a besoin de se voir secouru et d'aimer ce secours. Il faut à l'homme qu'il soit tantôt protecteur et tantôt protégé.
(éd. NRF, 1967, p. 187
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- Il est un bon proverbe, dit Guardi Guedj: "Si la chance est avec toi, pourquoi courir? Et si la chance n'est pas avec toi, pourquoi courir?"
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Ce regard ébloui par l’agonie de la béatitude.
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