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Hyonhee Lee (Traducteur)Isabelle Ribadeau Dumas (Traducteur)
EAN : 9782493386175
250 pages
Matin calme (18/08/2022)
3.68/5   25 notes
Résumé :
La fille naturelle d'un dignitaire du préfet de Séoul - héroïne lettrée, jeune, courageuse, déterminée - occupe les fonctions de sage-femme et de légiste. Elle est appelée pour enquêter sur une étrange série de meurtres apparemment sans rapport les uns avec les autres.
Une nuit, alors qu'elle exhume secrètement un cadavre pour une autopsie qui lui a été refusée, elle rencontre un jeune fonctionnaire qui n'est autre que le fils caché du roi Taejong...
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Direction Hanseong ( actuelle Séoul ) , capitale de la Corée au XVème siècle, époque Joseon sous la dynastie Yi, sous le règne de son quatrième roi, Sejong. Immersion totalement exotique pour moi ... J'ai mis un certain temps avant de capter qu'il y avait à la fin un lexique des personnages ... Buse que je suis, je me suis totalement perdue dans la quantité de personnages et leur dénomination coréenne en 3 syllabes ( une pour le nom puis deux pour le prénom ). Cette incapacité à me rappeler qui était qui m'a d'autant plus freinée que le contexte historique très important en arrière-plan m'était totalement étranger et ne donne lieu à aucune explication autre qu'une rapide présentation, également en fin d'ouvrage.

Malgré ce démarrage laborieux, cette incursion au pays des matins calmes m'a vraiment plue. A commencer par son enthousiasmante héroïne, A-ran, sage-femme et légiste que l'on découvre échevelée, escaladant par une nuit de couvre-feu, le mur de trois mètres de haut qui entoure la ville de Hanseong, pour aller déterrer et autopsier clandestinement le corps d'une veuve. A-ran ne croit pas à un suicide comme l'invoque l'ojak ( fonctionnaire chargé d'examiner les corps en présence d'un légiste ). Elle décide de mener une enquête parsemée d'une dizaine de meurtres. On la suit avec grand plaisir.

Autour de ce personnage de très jeune femme conquérante, libre et têtue, Kim Yi-sak a construit un scénario complexe et dynamique qui rebondit dans des directions inattendues mais à chaque fois très cohérentes, l'autrice disséminant très élégamment des amorces d'indices qui ricochent plus loin. Animée par son idéal de justice, A-ran est prête à faire imploser le système.

Elle va affronter des intrigues de palais retorses matinées de guerre de succession sur fond de société profondément inégalitaire avec un sommet ( la famille royale et les yangban de la classe supérieure ) qui agit en toute impunité. Elle va rencontrer des personnages duplices qui avancent masquer. Surtout, elle devra se confronter à ses origines, elle qui est connue comme étant la fille naturelle du puissant préfet Jeong Soo-heon, à moins que ...

Au-delà de l'enquête très bien menée et de ce personnage très réussi, j'ai particulièrement apprécié de découvrir la culturelle coréenne de l'époque, extrêmement sophistiquée avec une pratique de l'autopsie et de l'embaumement extrêmement avancée, tout en étant bercée d'ésotérisme. C'était passionnant d'apprendre le rôle central des madang, des femmes chamanes communiquant avec le monde des esprits en utilisant des marionnettes ( pour le mariage des âmes ou mariage posthume entre un vivant et un mort ), des rituels magiques et des talismans.

Un roman historico-policier plaisant et divertissant.
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Joseon, XVème siècle, sous le règne du fameux Roi Sejong.
A-Ran, fille naturelle et illégitime du préfet, est sage femme légiste et aide aux autopsies à la préfecture de Hanseong. Elle s'adonne aussi bien à l'étude des textes de médecine venus de Chine qu'à l'étude pratique des cadavres. Intelligente, elle est déterminée à redonner voix à ceux qui l'ont perdu : les morts.

Un cadavre de femme enterré en hâte et dans le secret, un homme retrouvé poignardé, un curieux incendie dévoilant pas moins de cinq corps nus et d'un sixième habillé de belles étoffes. Ces affaires sans rapport au premier abord, la jeune femme leur découvre bientôt des liens au fur et à mesure de ses enquêtes.

La jeune femme brillante et animée des plus belles convictions décide d'aller jusqu'au bout de ses recherches en dévoilant un sombre complot. Cela quitte à faire resurgir son passé et mettre sa vie en jeux.
 
"Par une nuit claire" est un roman historique haletant. Malgré une certaine complexité dans la construction du récit et un certain nombre de protagonistes dont il était parfois difficile de se rappeler les noms, Kim Yi-sak a tout à fait réussi à me prendre dans ses filets. Une héroïne forte, pleine d'empathie pour les laissés pour compte et portée par un désir de vengeance mène le récit à la perfection. Quant aux pJoseon, XVème siècle, sous le règne du fameux Roi Sejong.
A-Ran, fille naturelle et illégitime du préfet, est sage femme légiste et aide aux autopsies à la préfecture de Hanseong. Elle s'adonne aussi bien à l'étude des textes de médecine venus de Chine qu'à l'étude pratique des cadavres. Intelligente, elle est déterminée à redonner voix à ceux qui l'ont perdu : les morts.

 
Un cadavre de femme enterré en hâte et dans le secret, un homme retrouvé poignardé, un curieux incendie dévoilant pas moins de cinq corps nus et d'un sixième habillé de belles étoffes. Ces affaires sans rapport au premier abord, la jeune femme leur découvre bientôt des liens au fur et à mesure de ses enquêtes.

 
La jeune femme brillante et animée des plus belles convictions décide d'aller jusqu'au bout de ses recherches en dévoilant un sombre complot. Cela quitte à faire resurgir son passé et mettre sa vie en jeux.

 
"Par une nuit claire" est un roman historique haletant. Malgré une certaine complexité dans la construction du récit et un certain nombre de protagonistes dont il était parfois difficile de se rappeler les noms, Kim Yi-sak a tout à fait réussi à me prendre dans ses filets. Une héroïne forte, pleine d'empathie pour les laissés pour compte et portée par un désir de vengeance mène le récit à la perfection. Quant aux pièces du puzzle, elles s'assemblent les unes après les autres, dans un rythme soutenu jusqu'aux trois derniers chapitres, paroxysmes de la tension.
Enfin, les détails d'autopsie étaient criantes de réalisme. Différentes techniques, concoctions et matériels utilisés rendaient les scènes très vivantes !

Il n'est pas surprenant de savoir que ce roman sera adapté ! Il a tout pour ! 
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Par une nuit claire (한성부 달 밝은 밤에) est un roman sud-coréen écrit par Kim Yi Sak (김이삭) et qui mélange les genres historique et thriller. Je peux ainsi dire que j'ai adoré ma lecture !

L'histoire se déroule pendant la période Joseon, au 15eme siècle et sous le règne du roi Sejong, où nous suivons le personnage d'A-ran, sage-femme et légiste passionnée par les autopsies. Elle va être ammenée à enquêter sur différents meurtres et ces affaires sont loin d'être simple à résoudre.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'A-ran, c'est une jeune femme passionnée, déterminée, intelligente, forte, courageuse et indépendante, mais avec aussi du caractère et des secrets. Elle se bat pour la justice, autant pour celle des morts, que celle des vivants. C'est un personnage atypique, sensible et avec une grande empathie dont on s'attache facilement. • Yoon-o est également un personnage intéressant, il a un côté mystérieux et a aussi des secrets. C'est un homme droit, juste et dont on peut avoir confiance. Il aide souvent A-ran et s'investit dans son travail • Et puis il y a Han Seok, c'est un personnage qui est décrit comme étant une canaille. Il n'en fait qu'à sa tête et peut se montrer condescendant. Cependant je trouve que c'est un personnage plus complexe qu'il en a l'air et qui recherche en fait de l'amour, de la sympathie et qu'on s'intéresse réellement à lui, à ce qu'il y a derrière sa carapace. • Il y a également d'autres personnages qui sont tout aussi intéressants, et d'ailleurs pour ne pas se perdre, on retrouve une liste des différents personnages à la fin du livre. Et on trouve aussi des notes en bas de pages tout au long de la lecture, qui peuvent aider à la compréhension de mots ou contextes.

C'est un roman vraiment bien écrit et décrit. Il y a de nombreux détails sur la vie à l'époque Joseon ainsi que sur la culture coréenne, et également de la place de la femme à cette époque. La plume de l'auteure est fluide et rythmée, l'histoire est dynamique et on ne s'ennuie pas. J'ai adoré l'ambiance du roman qui est à la fois sombre et émouvante, j'ai été totalement embarqué par ma lecture. Il y a de l'action, des meurtres, des enquêtes, du mystère, du suspense, des rebondissements, de la politique, des jeux de pouvoir, des complots, du chamanisme, des autopsies et également une touche de féminisme. ~ Un titre que j'ai vraiment adoré lire et découvrir.
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La Corée du XVème siècle, à l'époque Joseon.
A-ran, la fille illégitime du préfet de Séoul, recueillie par son père après le décès de sa famille, a contourné sa condition, qui ne lui laisse que peu de droits, en apprenant à lire, écrire et en devenant sage-femme. Par la position qu'elle occupe, elle peut également effectuer des autopsies.Lors d'une autopsie nocturne (et évidemment clandestine), elle fait la connaissance d'un jeune homme, Kim Yoon-o, qui vient d'être nommé fonctionnaire, mais qui cache sa véritable identité : celle de Yi-jong, Prince Seong-nyeong … Très vite chargée d'enquêter sur des meurtres mystérieux qui se multiplient, A-ran collabore avec Yoon-o…
Grâce aux éditions Matin Calme, je découvre petit à petit la littérature coréenne, et notamment les polars. Voici donc le premier polar historique de cette maison d'édition… et je ressors de ma lecture avec un sentiment plutôt mitigé. du point de vue du contexte, j'ai adoré : c'est extrêmement intéressant, on apprend énormément d'éléments sur la Corée de l'époque, tant sur l'ère concernée, la dynastie régnante, la place des femmes, la description des costumes, etc… J'ai beaucoup aimé aussi les deux protagonistes principaux, qui savent ce qu'ils veulent, malgré les pressions qu'ils subissent l'un comme l'autre.
Par contre, j'ai plutôt été déroutée par la structure de l'intrigue, avec certains éléments que je n'ai pas compris de prime abord, voire pas du tout… Mais j'imagine bien que la traduction ne doit pas du tout être simple, d'une part, et que, d'autre part, écrite pour des lecteurs coréens, l'intrigue s'adapte à leurs habitudes, leurs goûts de lecture, qui ne sont pas forcément les nôtres. Donc un avis qui n'est qu'à moitié enthousiaste, mais en gardant à l'esprit les contraintes citées précédemment.
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Sacrée déception pour moi, à la hauteur des attentes que j'avais pour ce roman ! Et pour cause, grande adepte de dramas coréens historiques (sageuks), ce roman avait tout pour me plaire sur le papier : une jeune médecin légiste qui se lance à la poursuite de meurtriers à l'époque Joseon (15ème siècle en Corée) épaulée par le fils caché du roi, ça avait clairement de quoi m'appâter.

Je commence par les points positifs du roman : d'abord la période historique, que j'ai plaisir à retrouver en tant que connaisseuse, mais qui est régulièrement expliquée aux néophytes par des notes de bas de page. Et on a vraiment l'impression de plonger dans un drama historique, c'est appréciable ! Par ailleurs il est clair que l'autrice a fait des recherches poussées sur les autopsies. Tous les passages sur le sujet sont passionnants.

Mais cela s'arrête malheureusement là. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'intrigue, la prolifération des personnages n'aidant pas, mais surtout… Je n'ai pas du tout accroché à la plume de l'autrice, qui n'est (peut-être ?) pas aidée par une traduction aux choix qui interpellent (répétitions, vocabulaire qui frise parfois l'anachronisme, titres historiques des personnages trop littéraux, mélange de styles…). Dommage !

C'est triste parce que le livre est très beau et que je souhaite vraiment plus de romans sur le sujet. J'encourage donc cette maison d'édition sur sa lancée, mais passerai mon tour si l'autrice récidive.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Elle n’avait toujours pas découvert l’assassin ; elle ne pouvait donc pas arrêter son travail de légiste. Non seulement le meurtrier avait été tué, mais il s’était arrangé pour que les victimes apparaissent coupables. A-ran n’avait pas encore trouvé de preuves pour le confondre.
Elle voulait une condamnation, pas une vengeance. Si son poignard tranchait le cou de l’ennemi, cela verserait de l’eau sur la flamme qui lui ravagerait le cœur. Mais cela n’effacerait pas l’infamie qui avait frappé le père d’Ahn Yul, considéré comme un assassin et même un violeur. Si elle supprimait l’assassin, celui-ci, qui vivait dans le confort après ses trois meurtres, ne serait pas condamné pour ses crimes, mais il deviendrait a victime d’un tueur inconnu.
Mais qu’en serait-il des autres victimes et de leurs familles, de ceux qui n’avaient aucun moyen de se venger ?
A-ran ne pouvait pas abandonner.
Elle ne pouvait pas abandonner son rôle de légiste.
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Elle voulait une condamnation, pas une vengeance. Si son poignard tranchait le cou de l’ennemi, cela verserait de l’eau sur la flamme qui lui ravagerait le cœur. Mais cela n’effacerait pas l’infamie qui avait frappé le père d’Ahn Yul, considéré comme un assassin et même un violeur.
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Elle n’avait toujours pas découvert l’assassin ; elle ne pouvait donc pas arrêter son travail de légiste. Non seulement le meurtrier avait été tué, mais il s’était arrangé pour que les victimes apparaissent coupables. A-ran n’avait pas encore trouvé de preuves pour le confondre.
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On appelle « herbe » le peuple. Pourquoi? Eh bien, parce que le peuple est censé vivre comme de l'herbe : si on l'écrase, il reste couché sans faire de bruit. Il vit comme s'il était mort. Voilà sa vie.
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Mais qu’en serait-il des autres victimes et de leurs familles, de ceux qui n’avaient aucun moyen de se venger ?
A-ran ne pouvait pas abandonner.
Elle ne pouvait pas abandonner son rôle de légiste.
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