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3,99

sur 1326 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pendant le premier tiers de la lecture de Carnets Noirs je me suis senti décontenancé par l'histoire que Stephen King nous délivre ici. Je me suis dit : « ben c'est quoi le rapport avec Mr Mercedes ». Je m'attendais à une suite (bête et méchant que je suis) repartant sur la fin du premier livre.

Et bien ! non. L'histoire (au début) entremêle deux personnages principaux à deux époques différentes…
Une fois plongé dans le récit j'ai eu du mal à décrocher. Ça a tout simplement été une lecture addictive. Bon j'avoue, avec moi c'est souvent le cas dès que c'est le King.

J'ai eu le plaisir de retrouver Bill Hodges, Jérôme Robinson et Holly Gibney, un personnage dont j'affectionne énormément la personnalité que Stephen King en fait ressortir.

Je pense que Carnets Noirs peut être lu indépendamment de Mr Mercedes. Cependant si vous avez l'intention de lire l'intégralité de la trilogie, je vous conseille de commencer par Mr Mercedes. Stephen King délivre de nombreuses informations dont le dénouement final ce qui gâcherait votre plaisir.

Je continu la trilogie avec Fin de Ronde et je suis certain que je vais me régaler avec la conclusion de cette trilogie.

Bonnes Lectures ; -)
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Une des raisons pour lesquelles j'adore King, c'est qu'il nous fait parfois croire en un monde idéal tout en dépeignant une société décadente. Cet homme maîtrise à la perfection la critique sociale et pourtant, il apparaît toujours dans ses romans des personnages bons, loyaux et honnêtes ou des familles si unies et prêtes à tous les sacrifices pour les leurs que, l'espace d'un instant, on aimerait se projeter pour ne serait-ce qu'en goûter la saveur.

C'est d'ailleurs la seule chose que l'on pourrait parfois reprocher au King. Ce manichéisme qu'il ne peut s'empêcher d'utiliser sur certains de ses personnages. Non pas que je n'imagine pas l'existence réelle, l'authenticité de cet idéal d'être humain, mais cette récurrence qu'utilise Stephen King en la matière pourrait presque faire figure d'angélisme tant ces personnages dénués de toute duplicité sont présents à chacun de ses romans.

Et pourtant… King est parfaitement conscient de l'imperfection de notre monde et chacun de ses mots le hurle à la face de ses lecteurs. Preuve en est, cette suite ( qui en est une sans l'être ) de « Monsieur Mercedes ». le chômage et la misère sociale figurent en toile de fond du roman comme dans le premier opus et King dénonce, de son oeil aiguisé, les travers d'une société malade et précaire mais tout en y insufflant un soupçon de grâce. Comme si, grâce à la quasi perfection de certains de ses protagonistes, il amenait un peu de douceur dans ce monde imparfait. Comme si ces héros qu'on croirait d'un autre temps nous consolaient de l'égoïsme ambiant. Comme si l'auteur lui même y croyait ou alors rendait volontairement ses personnages parfois presque candides pour appuyer plus fort là où nous avons mal. Une sorte de contraste révélateur qui est particulièrement prégnant entre deux de ses personnages, l'un représentant l'opposé de l'autre dans leurs âmes et dans leurs actes. Dualisme parfait. C'est brillant.

« Carnets noir » est avant tout un roman noir mais c'est aussi un récit sur la fascination et l'envoûtement que peuvent susciter des personnages de fiction. Thème cyclique chez King, qu'il avait utilisé à la perfection dans « Misery ». le couvert est remis avec ce dernier roman et une fois de plus, Stephen King prouve qu'il sait se renouveler et qu'il réussit parfaitement à fabriquer du neuf en utilisant du vieux, sans lasser et avec tellement de talent…

L'intelligence de ce roman, c'est également de jouer avec les espaces-temps. J'ai utilisé le mot « suite » volontairement mais « Carnets noirs » est à la fois un récit parallèle ET une suite de « Monsieur Mercedes » tout en pouvant être lu indépendamment de ce dernier. le côté surnaturel, si cher au grand King, est à peine effleuré. le temps a eu raison de la permanence du sujet et l'auteur, tout en restant malgré tout fidèle à son style de prédilection, s'est dirigé doucement vers des thèmes plus tangibles.

Stephen King maîtrise le pouvoir de la fiction et il en fait le thème central, (se) posant mille et une questions sur ce pouvoir de création, ce droit de vie et de mort qu'un auteur a sur ses personnages, cette appropriation que certains lecteurs peuvent ressentir mais aussi sur les tourments d'un artiste qui se doit d'accepter que son oeuvre subisse les outrages de mains et d'esprit inconnus si tant est qu'il souhaite une quelconque reconnaissance. Reconnaissance que tout fidèle lecteur de King lui offre depuis de nombreuses années. Avec passion mais en gardant raison.

Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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Stephen King et le rapport à l'écriture... du point de vue de l'écrivain ou du lecteur fan. Il y aurait de quoi écrire une thèse à ce propos.

Avec ces Carnets noirs, l'auteur renoue avec ses interrogations sur la puissance - parfois dévastatrice - des mots. A première vue, on pourrait s'insurger contre une énième répétition du même thème. Pourtant, et c'est là tout son talent, il creuse le filon sans l'appauvrir ni lasser son lectorat. Il montre la destinée d'un personnage de roman qui entraîne un de ses propres personnages dans une spirale démentielle. Tout de suite, on pense à Annie Wilkes, de Misery. Son Mr Carnets, quoique tout aussi dangereux, ne répond pas à la même pathologie. A vrai dire, la psychopathe de Misery est un modèle difficile à dépasser. Elle représente à mes yeux un de ses personnages les plus terrifiants. Presque autant que Grippe-Sou le clown.

Carnets noirs fut annoncé comme la suite de Mr Mercedes. Si l'on retrouve effectivement des connaissances (avec grand plaisir, pour la plupart), il emprunte une toute autre intrigue. Celle-ci navigue au départ entre la fin des années 1970 et une période allant de 2009 à 2014.
Stephen King continue dans cet opus à dresser le portrait d'une Amérique entre crise économique, chômage de masse et société du consumérisme et de l'ultra-connectivité.

Il rend également un bel hommage à la littérature contemporaine. Il cite nombre d'auteurs (Twain, Steinbeck, Bellow, Philip Roth et bien dautres) et d'ouvrages, tant romans que nouvelles. Il partage ce goût de la lecture qu'on sent brûlant chez deux de ses personnages mais chez l'auteur lui-même. Cette envie, pour reprendre les propos de Peter Saubers, de voir un livre changer notre coeur. Nous rendre plus vivant et plus humain du simple fait qu'un écrivain a su mettre en mots ce qu'on ressent au plus profond. Expérience inénarrable et qui marque à jamais.

Son roman s'achève sur un horrible chapitre pour toute personne ne détenant pas encore Fin de ronde. Stephen King nous soumet à la tentation de nous jeter sans perdre de temps dans le troisième tome. Un supplice car quelqu'un l'a réservé avant moi à la médiathèque!!!!
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Une suite meilleure que le premier opus, c'est rare. En même temps, il s'agit de Stephen King, pas de n'importe qui.
Ce deuxième tome de la trilogie dédiée à Bill Hodges, ex-flic, est tout simplement magnifique. Il n'y a pas d'enquête au premier plan, juste des destinées brisées, entrecroisées autour de l'amour de la littérature. Pete, un jeune garçon, trouve une mallette pleine d'argent et d'écrits d'un auteur mort il y a trente ans, tué par un fan fou, qui sort justement de prison à ce moment-là.
Le début du livre, presque deux cent pages, sont consacrées à l'introduction de ces deux personnages, et c'est magistral. La patte de Stephen King est visible, pour mon plus grand plaisir. La psychologie des personnages est fouillée, ce qui les rend tangibles et fascinants. Surtout l'admirateur meurtrier, qui fait en partie écho aux lecteurs que nous sommes. A la suite de cette grosse entrée en matière, les événements s'enchaînent, pour parvenir au dénouement. Si le personnage de Bill Hodges est un peu en retrait, ce n'est en rien préjudiciable, bien au contraire à mon avis. En se détachant de la formule thriller de Mr Mercedes, Stephen King revient à un style qu'il maîtrise parfaitement, et avec un thème, celui de l'écriture, et de son rapport avec le lecteur, qui est passionnant.
D'ailleurs, le troisième tome, qui est introduit par petites touches par l'auteur, m'attend de pied ferme.
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Suite des aventures de Hodges bien surprenant. J'avoue avoir été déçue au début. le personnage principal n'apparaît pas, les chapitres sont longs. Et pourtant cette première partie est diaboliquement nécessaire.
Comme dans le premier tome, Stephen King nous met dans la tête des différentes parties. Comme dans le premier tome, l'assassin est consumé par une certaine folie. En l'occurrence, il s'agit d'un fanatisme autour d'un cycle de livres. La lecture, les livres, les auteurs, sont au centre de ce roman si justement appelé en français "Carnets noirs". Les amoureux de la littérature se retrouveront ( mais pas dans l'excès tout de même) et suivront avec satisfaction la piste sanglante semée par des carnets non publiés.
Si il m'a fallu du temps pour rentrer dans la première partie, les deux suivantes se sont révélées de vraies page turner, avec leurs chapitres courts, la tension grandissante. le génie de cette intrigue n'est pas le mystère mais bien cette tension haletante.

La fin du tome amorce un tournant plutôt radical dans le cycle avec qu'une seule pensée : hâte de se plonger dans le tome 3!
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A peine le 1er tome, Mr Mercedes, de cette trilogie terminé, je me suis tout naturellement attaqué au second oups pardons au 2ème =).

Je dois dire que j'ai de suite été aspiré par ce récit et j'en ai dévoré les pages.

Carnets Noirs possède un petit côté spin off de Mr Mercedes très agréable et le King nous réalise, au début de cet opus, une jolie partie de ping-pong entre la fin des années 70 et la fin des année 2000.

Le sujet cette fois-ci se dirige vers la folie d'un fan.

Que dire de plus que Waou !!! Ce n'est jamais long mais toujours haletant, je m'attaque sans autre forme de procès au 3ème volet... quel KING ce KING... !!!!

Et voici mon traditionnel quiz :

https://www.babelio.com/quiz/35950/Carnets-Noirs-Stephen-King
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On retrouve avec plaisir dans "Carnets noirs" notre figure de flic préféré: le vieux Bill ^^

L'histoire est à nouveau un magnifique thriller qui se concentre sur une affaire sans lien "direct" avec Mr Mercedes, le précédent roman. Sans lien "direct" mais dans l'ambiance posé dans ce premier tome.

Une ambiance qui va également lier une ancienne affaire, le passage du temps, l'évolution de la situation de certains protagonistes en lien avec le meurtre de masse perpétré par Mr Mercedes...

Et c'est vraiment construit de façon intelligente et prenante: la trame défile avec cette sensation de temps qui passe, implacable, de monde qui évolue.


Nous avons donc un thriller palpitant, qui a de l'épaisseur.

Bref, un très grand Stephen King!
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426 pages de pur bonheur.
Avec un debut fracassant avec l assassinat de john rothstein, le king nous annonce la couleur avec ce deuxième tome ou l on retrouve Hodges et ses complices et surtout Morris Bellamy, par son côté fan hystérique, nous rappel une certaine " Annie Wilkes ".
Avec ce roman ,stephen king nous demontre qu il excelle aussi boen dans l horreur, le fantastique et maintenant dans le thriller pour notre plus grand plaisir de lecteur. Une reussite.
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Deux époques, deux histoires au préalable distinctes. Voilà ce que nous propose le King. D'abord l'histoire de Morris Bellamy qui, en 1978, est un jeune homme frustré parce que le héro littéraire rebelle qu'il admirait a fini par se ranger dans une petite vie pépère, ce que Morris juge parfaitement inacceptable. Il en impute la faute à l'écrivain qui a mené son héro vers ce sacrilège. Ensuite, Peter Saubers, dont le père est l'une des victimes du massacre du City Center perpétré par LE fameux Brady Harsfield de Mr Mercedes. Lourdement handicapé suite à l'accident, le père de Pete ne trouve plus de boulot, dépense des fortunes en soins médicaux… Et voilà sa petite famille contrainte de déménager, ayant de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et menant les parents dangereusement proche de la pente escarpée du divorce. le destin de ces deux jeunes, à quelques décennies d'intervalle, va se rejoindre d'une bien étrange manière…

Le King a cette particularité de prendre tout son temps pour baliser ses intrigues. Cette fois, il renoue avec un thème qu'il affectionne : la relation entre écrivain, fiction et public fanatique, sous un autre angle que celui qu'il avait abordé dans le mythique « Misery ». Et autant lorsque Musso s'y est essayé, j'ai été assez critique (souvenez-vous ici), autant je suis tombée sous le charme des mots du King. Lui, l'écrivain qui s'amuse, qui divertit, qui énonce, qui réfléchit et qui nous rappelle…

Entre fascination et déraison, qui n'a pas, un jour, éprouver cet coup de foudre pour un personnage de fiction ? Qui n'a pas, un jour, pesté contre un auteur qui matraque sans remord le destin de son héro de papier ? Qui n'a pas crié au génie ou, au contraire, à l'hérésie à la lecture de simples mots sur une page blanche ? Qui mieux que nous, lecteurs compulsifs, peut comprendre le pouvoir d'un mot, d'une phrase, d'une histoire ? Tandis qu'il nous plonge dans la vie de Morris et de Peter tout en disséquant le contexte social, le King s'autorise plusieurs angles de vue pour nous permettre d'analyser les tenants et aboutissant dans leur globalité, en n'oubliant pas de largement dépeindre le côté humain de l'intrigue. Puis tout d'un coup, il met un coup d'accélérateur, emballant son moteur dans les cent dernières pages de l'histoire. La précipitation succède à la langueur, l'action remplace la réflexion. Rien à redire, c'est le King, et si vous n'êtes pas d'accord, je m'en fiche, parce que « cette connerie, c'est des conneries« , comme dirait Jimmy Gold. Et moi, conneries ou pas, j'ai diablement aimé ça !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Si j'avais beaucoup aimé Mr Mercedes, cette suite est encore meilleure à mes yeux et j'ai particulièrement apprécié ce roman, qui au passage, est vraiment très addictif.
Construit sur une double-temporalité de plus de 30 ans d'écart, jusqu'à ce que le passé rattrape tranquillement le présent, nous allons y retrouver certains protagonistes du premier tome, dans une enquête certes un peu plus calme, mais qui ne manque pas d'attrait, de tension et de rebondissements, surtout dans le dernier tiers du roman.
C'est comme d'habitude extrêmement bien écrit, agréable à lire, palpitant à souhait et il faut dire ce qui est, mais le thème principal du roman est quand même hyper sympa.
Bref une excellente lecture.
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