Une tempête de neige, lecture rafraîchissante pour une fin d'été, surtout quand elle provoque des frissons d'horreur…
Je l'avoue, je suis fan de
Stephen King. J'ai longtemps mis de côté ce livre parce qu'il s'agit d'un scénario, pas d'un roman. Il est réapparu sur ma PAL par hasard, et j'ai décidé de m'y attaquer, je me suis demandé ce que ça change que ce soit une histoire écrite pour la télé…
De prime abord, la lecture est beaucoup plus aride, le découpage en plan de caméra, avec les décors, les comédiens et les indications d'effets, c'est dérangeant. C'est plus difficile d'entrer dans l'histoire, j'avais constamment l'impression d'apercevoir les coulisses du spectacle, de découvrir le « making-of » plutôt que l'oeuvre elle-même.
Peu à peu, j'ai l'impression de m'habituer à me faire mon cinéma à partir des indications de l'auteur et j'arrive à ressentir les émotions des personnages : ces habitants du petit village de la côte du Maine aux États-Unis, des gens habituellement amicaux et solidaires dans l'adversité, qui se trouvent aux prises non seulement avec la plus grosse tempête jamais vue, mais aussi avec des crimes affreux, des suicides incompréhensibles et des disparitions inquiétantes.
L'histoire semble bien ficelée, mais les nécessités de l'écriture scénaristique imposent des raccourcis et ce peut être décevant de déceler comme des trous dans la cohérence.
Par exemple, comment se fait-il que sur l'île, il n'y ait que les enfants de 4-5 ans de la maternelle, pas de bébé dans les bras, de bout'chou à quatre pattes ou de vigoureux bambins de deux ou trois ans ? Même si on sait que les écoliers sont retenus sur le continent, comment se fait-il que tous les enfants du tirage au sort semblent des enfants uniques, aucun n'a de frère ou de soeur?
Je suis contente d'avoir finalement parcouru ce scénario, mais même si, à la fin, j'ai été captivée par l'horreur
et le dilemme de « faire ce qu'il demande », je crois qu'à l'avenir, je vais m'en tenir aux romans de King une forme beaucoup plus agréable à lire.