AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 935 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme un rituel, tous les 2 ou 3 ans je relis une oeuvre de Stephen King, une de celles que j'ai découvertes à l'adolescence et qui m'ont beaucoup marqué, tant par leur ambiance que par les personnages qu'elles mettent en scène. Je reviens souvent vers mes préférés (Sac D'os, Shining, La Tour Sombre, Désolation...) et cette année c'est au tour de Ça que j'ai décidé de m'attaquer, chef d'oeuvre de l'horreur et du gore, mais aussi formidable hymne au courage et à l'amitié !

Pour moi, ces trois tomes de Ça (It dans sa version originale) font partie de cette grande période du King (fin des années 80 jusqu'à la fin des années 90) durant laquelle il a pondu ses meilleures oeuvres - celles qui mettent l'accent sur les personnages, leur passé, leurs faiblesses et leurs inexplicables terreurs. Des livres qui font revivre l'histoire de petits villages américains où la réalité cède devant la folie ambiante, où le surnaturel fait irruption dans les scènes les plus anodines de la vie quotidienne. Des villages au coeur desquels le mal remonte à la surface sous une forme ou une autre, des villes qui entretiennent une véritable sauvagerie dans leurs entrailles. Des endroits du monde aux limites de la réalité qui abritent aussi une certaine forme de magie parmi leurs habitants...

Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire : sept enfants de Derry - Bill le Bègue, Ben appelé aussi "Meule de foin", Mike, grand connaisseur de la ville et de son histoire, Richie Tozier le rigolo de service, Stan Uris, Eddie et son inhalateur et surtout Beverly (dont ils sont tous un peu amoureux) - deviennent amis durant l'été 1958, époque sombre qui voit cette petite communauté de Nouvelle-Angleterre devenir la proie d'une vague de meurtres atroces. "Le Club des Ratés" (comme les enfants aiment se nommer) découvre rapidement que ces meurtres d'enfants sont l'oeuvre d'une créature monstrueuse qui peut prendre n'importe quelle forme et qu'ils se jurent de détruire par tous les moyens. Mais Ça n'est pas leur seul ennemi. Une bande de jeunes les poursuit inlassablement à travers les rues de la ville et apporte son propre lot de terreurs. Ensemble, les "ratés" vont s'armer de courage pour faire front et tenter de survivre à cet été caniculaire dans les Friches...

Le titre est court mais non moins évocateur des ravages que Ça va causer dans la ville de Derry - Maine. L'histoire démarre avec la mort du frère de Bill, Georgie, première victime de Bob Gray le clown, en cet été 1958. Elle se poursuit avec la rencontre de sept gosses que tout sépare mais que leurs différences vont justement rapprocher de manière imprévisible. Ce pavé de plus de 1000 pages est un concentré d'action, d'horreur, de flash-back, de rigolade, de courses-poursuites à travers la ville pour échapper aux voyous, d'amitiés indissolubles, d'actes de courage irréels et de serments à la vie à la mort. Une fois de plus, King souligne le racisme, l'hypocrisie, la violence familiale et la noirceur omniprésente derrière les façades proprettes des petites villes américaines. A travers ces thèmes récurrents, la folie et l'indifférence qui sévissent dans le coeur des habitants permettent à un clown terrifiant de perpétrer ses meurtres. Opposé à la naïveté et à la puissance des croyances enfantines, la présence de Bob Gray démontre que l'enfance est un pays cruel et dangereux dont les bouleversements passent souvent complètement au-dessus de la tête des adultes. Face à l'apparition du mal absolu qui prend racine dans les égouts de la ville, les enfants de Derry n'ont à opposer que leur propre conception du monde tel qu'ils le perçoivent, un univers fragile à la périphérie de celui des adultes, où ils ont parfois l'impression d'être invisibles, où s'incarnent leurs pires craintes mais aussi leurs rêves et leurs espoirs. Stephen King construit son récit autour de cette terrifiante réalité mais il démontre aussi que par ses convictions irrationnelles, un enfant devient le détenteur d'une formidable magie oubliée des adultes, et qu'il parvient à supporter ce qui détruirait la santé mentale de ses aînés. L'auteur pousse le sadisme en ne permettant qu'aux enfants de Derry d'apercevoir l'horreur de Ça et ses nombreux déguisements, là où leurs parents ne voient rien ou se contentent de détourner les yeux en haussant les épaules. Car les enfants, eux, croient toujours aux monstres tapis sous leur lit, et cette certitude s'incarne dans des cauchemars innommables dont le clown s'empare afin de les manipuler à sa guise.

Au travers de cycles de folie meurtrière qui surgissent tous les vingt-sept ans, l'auteur mêle l'histoire et les anecdotes de la ville à un récit haletant qui se prolonge sur deux périodes à la fois - 1958 et 1985, lorsque les sept enfants sont devenus adultes et doivent revenir affronter leurs pires cauchemars à Derry. On prend peu à peu conscience de la situation de Derry régulièrement touchée par des vagues d'une rare violence au fil des siècles - disparitions de colons, assassinats multiples, actes de barbarie sortis de nulle part - que le monde semble ignorer et que ses propres habitants préfèrent oublier, situant la ville comme l'épicentre d'un déchaînement de forces néfastes.

Dans ce récit, le système de flash-back est encore une fois admirablement bien utilisé et permet de comprendre le cheminement des pensées des personnages. L'alternance des points de vues et des époques nous pousse à nous attacher à chacun et à mieux appréhender leurs choix. L'auteur jongle entre passé et présent, il évoque la nostalgie d'une époque révolue où les jeux se mêlaient aux terreurs insondables de l'enfance. Et lorsque l'apothéose arrive en fin de récit, tout se met naturellement en place, permettant de dénouer les fils de l'intrigue et de recouper les indices disséminés tout au long de la lecture.

Pour résumé, je dirais que Ça, c'est le courage, l'espoir, le rêve, les copains, les premiers émois, la saveur de l'enfance avec ses coups durs et ses émerveillements, la magie, le pouvoir des certitudes à un âge où tout paraît possible, et c'est surtout LE livre de Stephen King qu'il faut avoir lu. S'il ne devait en rester qu'un, ce serait celui-là...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          300
Je me souviens parfaitement du téléfilm et c'est pour cette raison que j'ai pas décidé de lire cette histoire. Je craignais l'effet répétitif. Mais le livre est bien loin du téléfilm vachement éloigné. Si l'image du clown vous a effrayé, il faut se dire que sa description littéraire est bien plus effroyable.
Et si je préfère prendre ce chemin en premier lieu c'est que ce clown tient la première place du podium. Il représente toutes les peurs qu'on ressent quand on est enfant. Tout ce qui se cache le soir dans le noir quand on est couché et qu'on s'imagine toutes sortes de monstres prêts à bondir sur nous. Il est le mal à l'état pur. L'horreur est au maximum et les descriptions sont souvent écoeurantes. Je n'aime pas raconter dans les critiques ce qui se passe dans l'histoire, je préfère y laisser mon impression, mon ressenti.
Stephen King est un grand écrivain et je pensais qu'il n'y aurait mieux que le fléau et comme je me suis planté. Çà est aussi bien, c'est un chef d'oeuvre. Les enfants sont attendrissants et on a envie de les protéger car malgré leur force on sent leur faiblesse. On s'attache à cette histoire et on regarde les pages défiler et on ne peut pas s'empêcher de penser qu'à un moment le livre sera terminé et que la magie va s'arrêter et on fait tout pour retarder ce moment. La seconde question est 'je ne vais pas pouvoir trouver aussi bonne lecture après cette histoire" Cette question ressort souvent à la fin d'un livre de King. Il me reste quelques pages avant de terminer le tome 2...
Commenter  J’apprécie          165
Un roman génial, construit d'une manière diabolique, car King ballade le lecteur entre deux époques qui se superposent à merveille : Une quand "les ratés" sont enfants, et l'autre lorsqu'ils sont adultes.
En attaquant la lecture de "Ça", j'étais sûr que j'allais me régaler, et ça a vraiment été le cas ! Ce livre est bien plus que l'histoire d'un clown dément aux multiples visages, qui tout les vingt sept ans sème terreur et pagaille à Derry. C'est également un superbe ( et sanglant ) récit sur l'enfance, sur la folie des hommes aussi...
J'ai vraiment eu l'impression de redevenir moi-même un gosse ( qui a la pétoche ! ) en compagnie des "ratés" car King a le don et le talent de tous les rendre " réel "...Ce qui signifie que la magie a encore opéré !
Commenter  J’apprécie          113
Je conseille à tous les amateurs de fantastique qui n'auraient pas lu cette trilogie de s'y plonger sans tarder.
Il s'agit selon moi d'une des réussites majeures de Stephen King, qui regroupe de nombreux aspects de son oeuvre.
On retrouve une fois encore une histoire qui met en scène, en partie, l'enfance et ses peurs. le Maine, état d'où Stephen King est natif, est également présent ainsi que les années cinquante et ce qu'elles peuvent véhiculer de nostalgie.
Pour résumer rapidement, il s'agit de l'histoire d'un groupe d'amis qui vont se retrouver presque trente après leur séparation pour affronter de nouveau une entité monstrueuse, Ça, capable semble-t-il de manipuler toutes les peurs.
L'intérêt du roman réside dans cette mise en parallèle des deux époques, de la lutte acharnée des enfants d'un côté et des adultes qu'ils sont devenus de l'autre pour parvenir à tuer cette abomination.
Chaque personnage est décrit dans le détail, notamment sous l'aspect psychologique, et une fois encore Stephen King se montre très convaincant lorsqu'il décrit cette région des Etats-Unis et la vie que chacun y mène. Les héros sont également parfaitement crédibles et on ne peut plus humains, tiraillés par des failles et des faiblesses.
Sans être un navet inintéressant, le téléfilm qui fut tiré de la trilogie reste bien éloigné du plaisir de la lecture, bien moins fouillé et effrayant.
Commenter  J’apprécie          110
Une fois tous les trois-quatre ans environ, je me fais avoir - je décide de relire les trois volumes de "Ça". Résultat: je passe un excellent moment, mais je dois renoncer à la tranquillité de mon sommeil pour un bon mois.
Je pense que c'est le livre le plus effrayant que j'aie lu - le problème, c'est que j'oublie pourquoi ("une vague histoire de clown"...) mais en revanche, je me souviens très bien du plaisir que j'ai à suivre les aventures de ces enfants et à les retrouver adultes - d'où les relectures régulières.
Ce roman peut plaire que l'on soit ou non amateur d'horreur: l'histoire (1500 pages de rebondissements, avec assez peu de longueurs ou de 'diversions lyriques" qui plombent parfois les livres de cet auteur) ,
l'ambiance particulière d'une petite ville du Maine et les héros très attachants (très finement dessinés, à deux époques de leurs vies) valent le déplacement à eux seuls.
Commenter  J’apprécie          100
La coulrophobie, nous sommes des milliers d'êtres humains à en souffrir. A cause de Stephen King ! Il s'agit de la phobie des clowns, d'une peur irraisonnée provoquée par la vue de leurs faces grimées, de leurs costumes froufroutants et de leur ignobles trop grandes chaussures...Oui, j'ai peur des clowns, non, ils ne me font pas rire DU TOUT. L'apothéose a sans doute été de voir la version téléfilm de "Ça" et l'incarnation de l'horrible monstre qui hante les égoûts.
Il me tardait de relire "Ça", et ce premier tome m'a enchanté ! Les récits parrallèles de la petite bande de copains enfants, et leurs retrouvailles plus de 25 ans plus tard est vraiment agréable à lire. Les allers-retours ne sont pas ennuyeux, au contraire les récits se complètent et empêchent toute monotonie. Ce premier tome nous raconte les retrouvailles de l'équipe autant que leur rencontre quand ils étaient enfants. Ils ne sont pas encore en lutte : c'est le tome de la prise de conscience et des choix , le combat ou la fuite.
Le courage des enfants fait écho à celui des adultes, qui est plus une obligation aveugle qu'un véritable engagement de foi. Tous ont oublié ce qu'il leur est arrivé, seul la force du serment les ramène chez eux : ils abandonnent sur l'heure leurs quotidiens pour replonger en enfer.Stephen King fait d'ailleurs une comparaison entre Derry et une des villes d'un roman de Lovecraft, ce qui n'arrange pas la vision cauchemardesque que je me suis faite de l'endroit...
J'ai été happée par le récit, suivre les enfants est vraiment fascinant : leur courage face aux manifestations sanglantes de Ça est réjouissant. Ça est un abominable tueur en série, et les descriptions des attaques contre des enfants n'épargnent rien au lecteur. On a besoin se dire que c'est un monstre surnaturel, cela fait complètement écho aux prédateurs pédophiles , et c'est tout simplement terrifiant.
"Ça" n'est pas la seule part d'ombre dans le roman. Ados tortionnaires, mères abusives, lynchages racistes et homophobes : des thèmes souvent abordés par Stephen King se retrouvent ici, et magré la présence d'un monstre surnaturel la nature humaine nous paraît à travers ce prisme bien plus monstrueuse encore. Un monstre est mauvais par essence, l'être humain a le choix...
Commenter  J’apprécie          90
Comme un rituel, tous les 2 ou 3 ans je relis une oeuvre de Stephen King, une de celles que j'ai découvertes à l'adolescence et qui m'ont beaucoup marqué, tant par leur ambiance que par les personnages qu'elles mettent en scène. Je reviens souvent vers mes préférés (Sac D'os, Shining, La Tour Sombre, Désolation...) et cette année c'est au tour de Ça que j'ai décidé de m'attaquer, chef d'oeuvre de l'horreur et du gore, mais aussi formidable hymne au courage et à l'amitié !

Pour moi, ces trois tomes de Ça (It dans sa version originale) font partie de cette grande période du King (fin des années 80 jusqu'à la fin des années 90) durant laquelle il a pondu ses meilleures oeuvres - celles qui mettent l'accent sur les personnages, leur passé, leurs faiblesses et leurs inexplicables terreurs. Des livres qui font revivre l'histoire de petits villages américains où la réalité cède devant la folie ambiante, où le surnaturel fait irruption dans les scènes les plus anodines de la vie quotidienne. Des villages au coeur desquels le mal remonte à la surface sous une forme ou une autre, des villes qui entretiennent une véritable sauvagerie dans leurs entrailles. Des endroits du monde aux limites de la réalité qui abritent aussi une certaine forme de magie parmi leurs habitants...

Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire : sept enfants de Derry - Bill le Bègue, Ben appelé aussi "Meule de foin", Mike, grand connaisseur de la ville et de son histoire, Richie Tozier le rigolo de service, Stan Uris, Eddie et son inhalateur et surtout Beverly (dont ils sont tous un peu amoureux) - deviennent amis durant l'été 1958, époque sombre qui voit cette petite communauté de Nouvelle-Angleterre devenir la proie d'une vague de meurtres atroces. "Le Club des Ratés" (comme les enfants aiment se nommer) découvre rapidement que ces meurtres d'enfants sont l'oeuvre d'une créature monstrueuse qui peut prendre n'importe quelle forme et qu'ils se jurent de détruire par tous les moyens. Mais Ça n'est pas leur seul ennemi. Une bande de jeunes les poursuit inlassablement à travers les rues de la ville et apporte son propre lot de terreurs. Ensemble, les "ratés" vont s'armer de courage pour faire front et tenter de survivre à cet été caniculaire dans les Friches...

Le titre est court mais non moins évocateur des ravages que Ça va causer dans la ville de Derry - Maine. L'histoire démarre avec la mort du frère de Bill, Georgie, première victime de Bob Gray le clown, en cet été 1958. Elle se poursuit avec la rencontre de sept gosses que tout sépare mais que leurs différences vont justement rapprocher de manière imprévisible. Ce pavé de plus de 1000 pages est un concentré d'action, d'horreur, de flash-back, de rigolade, de courses-poursuites à travers la ville pour échapper aux voyous, d'amitiés indissolubles, d'actes de courage irréels et de serments à la vie à la mort. Une fois de plus, King souligne le racisme, l'hypocrisie, la violence familiale et la noirceur omniprésente derrière les façades proprettes des petites villes américaines. A travers ces thèmes récurrents, la folie et l'indifférence qui sévissent dans le coeur des habitants permettent à un clown terrifiant de perpétrer ses meurtres. Opposé à la naïveté et à la puissance des croyances enfantines, la présence de Bob Gray démontre que l'enfance est un pays cruel et dangereux dont les bouleversements passent souvent complètement au-dessus de la tête des adultes. Face à l'apparition du mal absolu qui prend racine dans les égouts de la ville, les enfants de Derry n'ont à opposer que leur propre conception du monde tel qu'ils le perçoivent, un univers fragile à la périphérie de celui des adultes, où ils ont parfois l'impression d'être invisibles, où s'incarnent leurs pires craintes mais aussi leurs rêves et leurs espoirs. Stephen King construit son récit autour de cette terrifiante réalité mais il démontre aussi que par ses convictions irrationnelles, un enfant devient le détenteur d'une formidable magie oubliée des adultes, et qu'il parvient à supporter ce qui détruirait la santé mentale de ses aînés. L'auteur pousse le sadisme en ne permettant qu'aux enfants de Derry d'apercevoir l'horreur de Ça et ses nombreux déguisements, là où leurs parents ne voient rien ou se contentent de détourner les yeux en haussant les épaules. Car les enfants, eux, croient toujours aux monstres tapis sous leur lit, et cette certitude s'incarne dans des cauchemars innommables dont le clown s'empare afin de les manipuler à sa guise.

Au travers de cycles de folie meurtrière qui surgissent tous les vingt-sept ans, l'auteur mêle l'histoire et les anecdotes de la ville à un récit haletant qui se prolonge sur deux périodes à la fois - 1958 et 1985, lorsque les sept enfants sont devenus adultes et doivent revenir affronter leurs pires cauchemars à Derry. On prend peu à peu conscience de la situation de Derry régulièrement touchée par des vagues d'une rare violence au fil des siècles - disparitions de colons, assassinats multiples, actes de barbarie sortis de nulle part - que le monde semble ignorer et que ses propres habitants préfèrent oublier, situant la ville comme l'épicentre d'un déchaînement de forces néfastes.

Dans ce récit, le système de flash-back est encore une fois admirablement bien utilisé et permet de comprendre le cheminement des pensées des personnages. L'alternance des points de vues et des époques nous pousse à nous attacher à chacun et à mieux appréhender leurs choix. L'auteur jongle entre passé et présent, il évoque la nostalgie d'une époque révolue où les jeux se mêlaient aux terreurs insondables de l'enfance. Et lorsque l'apothéose arrive en fin de récit, tout se met naturellement en place, permettant de dénouer les fils de l'intrigue et de recouper les indices disséminés tout au long de la lecture.

Pour résumé, je dirais que Ça, c'est le courage, l'espoir, le rêve, les copains, les premiers émois, la saveur de l'enfance avec ses coups durs et ses émerveillements, la magie, le pouvoir des certitudes à un âge où tout paraît possible, et c'est surtout LE livre de Stephen King qu'il faut avoir lu. S'il ne devait en rester qu'un, ce serait celui-là...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          90
Roman d'horreur en trois parties. Dans la première, 7 enfants luttent contre une entité qu'ils appellent "Ça", laquelle prend la forme de leurs peurs les plus intenses, et dans la seconde, les enfants devenus adultes reviennent sur les lieux en apprenant que "Ça" est revenu.

Le plus terrifiant des romans de Stephen King, et celui qui s'est le plus vendu.

Le fameux clown aux ballons rouges (Gripsou) est encore tenace dans les esprits, bien des années plus tard.

Chapeau bas, maestro.
Commenter  J’apprécie          80
Suite et fin de la saga. Les 7 amis vont affronter Ca. L'ouvrage fait des navette entre 1958 et 1985.
Le triangle amoureux entre Beverly, Ben et Bill est de plus en plus présent.
De nombreux thèmes sont abordés et renforcés dans ce roman: la force de l'amitié, le racisme, le courage.
Bref c'est un vrai chef d'oeuvre, à découvrir ou à relire.
Commenter  J’apprécie          70
Je sors de cette lecture épuisée, comme si j'avais, aux cotés de Bill et ses amis, rampé dans les boyaux des canalisations de Derry. Derry , d'ailleurs : qu'a fait cette ville à Stephen King pour qu'il ait eu le désir sadique d'en faire l'antre du Mal, avant de la dévaster impitoyablement ? Je me suis souvent posée la question au cour de ma lecture...
Une immersion totale donc, dans ce second tome. Pas un seul temps mort en 500 pages, l'horreur et le dégoût vont croissant. On patauge d'un bout à l'autre dans la puanteur, les ordures, les chairs en décomposition : c'est comme une brume nauséabonde qui flotte entre chaque page.
La bande est enfin réunie (presque) au complet. 28 ans plus tard, les amis se retrouvent pour faire face à Ça. Les deux tranches de réalité, passée et présente, vont s'entrecroiser de plus en plus vite , jusqu'à se fondre au paroxysme de leur quête : c'est une façon de raconter les évènements qui est très efficace, je n'ai ressenti aucune rupture ni gêne moi qui d'habitude suis exaspérée par les "flash-back".
La cruauté est partout : dans les actes de barbarie d'un enfant sur les animaux, dans la violence d'un père envers sa fille, l'insidieuse et étouffante angoisse d'une mère pour son fils, le racisme de blancs stupides, Ça se sert de ce terreau fertile et les enfants ont leur imagination pour seul recours. Comme dans la "vraie vie", non ?
C'est peut-être le roman le plus cruel que je lis de Stephen King depuis le début de mon défi de relecture de toute sa bio. Et c'est la cruauté humaine qui une fois de plus tient le haut du pavé.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (2475) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}