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Nathalie Serval (Traducteur)
EAN : 9782277235491
314 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.03/5   15 notes
Résumé :
C'est à cause de Nakota que tout a commencé.
Moi, j'étais pas chaud. Ce trou, c'était quoi au juste? C'était noir, ça pulsait, ça sentait bizarre, pas vraiment désagréable. Mais enfin, c'était pas normal. On aurait dit que c'était organique, que ça vivait.En fait, ce trou, ce gouffre sans fond, cette faille, cette brèche, ça me foutait les jetons. Ça menait où?
Nakota, elle, toujours curieuse... ça l'attirait comme un aimant. Plus fort qu'elle, fallait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
The Cipher (Brèche vers l'enfer en VF) fait partie de ces livres qui m'ont tellement marquée que je sais que j'y reviendrai nécessairement. En l'espace d'un peu moins d'un an je l'ai abordé deux fois, d'abord en Epub, puis en version audio. Il y a d'autres romans que je relis régulièrement (À rebours de Huysmans, Monsieur Vénus de Rachilde, Drawing Blood de Poppy Z. Brite…), mais je pense que c'est la première fois que je ressens le besoin de me replonger si vite dans un livre.


Comme pour Skin (lu par Suzanne T. Fortin) et Murder of Angels (lu par Matt Godffrey), la version audio est un sans faute et confère un relief supplémentaire au roman. Ici, c'est Joshua Saxon qui assure la narration à la première personne. Sa voix est grave, presque douce, qui se brise parfois, plus grave encore. Saxon a su parfaitement s'adapter au rythme de ce texte à la syntaxe elliptique, écrit pour une part à la manière d'un monologue intérieur. Il ne se contente pas de lire le roman, il lui donne vie. Sa performance, sa manière si juste d'incarner le protagoniste, m'a fait entrer plus vivement encore dans l'histoire que ne l'avait permis la seule lecture du texte.


Le récit démarre au bord d'un trou surnommé en VO the Funhole, conduisant semble-t-il à une autre dimension et qui obsède déjà les protagonistes, Nicholas, le narrateur, et Nakota, son grand amour à sens unique. Dès les premières pages, leur relation, centrale dans le texte et qu'on verra lentement se dégrader, n'est envisagée qu'en rapport avec ce trou, comme si ce gouffre mystérieux était la seule chose qui les liait encore.


Le roman suit une trajectoire simple, linéaire, il va crescendo. le phénomène surnaturel du Funhole et les manifestations imprévisibles qu'il engendre, suscitant dans le texte quantité d'images aussi étranges que dérangeantes (et difficiles à s'ôter de l'esprit), ne sont jamais expliqués ou rationnalisés. À mesure que son influence sur ce qui et surtout ceux qui l'approchent de trop près s'accroît, c'est le monde autour de Nicholas qui s'effondre. le protagoniste sait qu'il n'en réchappera pas, cette chose, ce processus le happe et finira nécessairement par l'engloutir. le lecteur se retrouve tout au long du roman spectateur d'une catastrophe qu'il voit survenir au ralenti, c'est une caractéristique récurrente des premiers romans de l'auteure. L'horreur ici ne surgit pas uniquement en réaction aux manifestations surnaturelles et à leur violence, mais également et peut-être essentiellement face au désespoir absolu qu'elles suscitent.


L'une des réussites de l'auteure, au-delà de l'efficacité du concept et de l'originalité de son traitement, est d'avoir su aborder de façon réaliste l'impact de ces phénomènes inexplicables sur sa galerie de personnages, à la fois individuellement et collectivement, quitte à les montrer sous leur jour le plus sombre. Des cénacles se forment autour de Nicholas, celui par qui l'horreur arrive, à la fois révéré, craint et jalousé ; les amitiés se nouent et se dénouent, les loyautés fluctuent sous l'effet de la terreur ou d'une obsession confinant au fanatisme. Doucement, face à cet abîme, les raisons s'effritent, les personnages perdent pied.


La seule explication au Funhole, à cet enfer auquel il conduirait ainsi qu'aux manifestations qu'il provoque intervient sous la forme d'une citation qui fait suite à une fin en apothéose d'une violence inouïe, brutale autant que choquante, même si on la devinait inévitable ; une métaphore de cinq mots qui donne la clef du livre et permet de revenir sur les événements en les percevant comme son actualisation, une manière pour l'auteure à la dernière seconde de cette lecture d'en redoubler l'horreur comme la tragédie.


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A éviter...
A chaque fois que je relis le 4è de couverture, j'ai envie de savoir. Savoir de quoi parle ce livre, comment ça se termine.
Parce que je l'ai jamais fini. C'est un des rares livres que j'ai pas réussi à terminer. Pourtant Dieu sait que j'ai essayé.
Je n'aime pas le style, les personnages sont antipathiques au possible, mais c'est pas grave, ça j'arrive à me forcer. J'ai dû arriver au 3/4 du livre et je me suis dis "m..., mais il se passe rien!" et je suis passé à autre chose...
Je suis vraiment déçu de devoir mettre une critique si négative, je vais essayer de le relire un jour pour trouver un truc bien dedans. Je vais peut-être le mettre dans mes 5 livres d'île déserte. N'ayant rien d'autre sous la patte... Enfin...

addendum: prix Bram Stoker 1991 catégorie premier roman.
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Ben que dire de ce livre, il ne se passe pas grand chose et la fin n'est pas particulièrement marquante. les personnages ne sont ni attachants ni intéressants.
Voilà voilou.
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Un roman d'horreur a l'écriture très particulière, saisissante, glaçante.
Des personnages torturés, une ambiance glauque a souhait, et le mystère du trou, obsédant. Un livre qui fascine, qui perturbe. Une très bonne découverte d'une autrice peu connu chez nous.
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J'ai apprécié l'histoire de ce trou qui ne mène à rien, qui débouche sans doute vers le pire, les personnages sont si écoeurants et antipathiques qu'on a du mal à s'attacher à eux, l'histoire aurait gagné à avoir plus de forme et une fin moins... bof!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Ce n'est pas la descente de la souris que j'observe alors mais Nakota, si près du bord, la lenteur assurée de sa main, la trajectoire impassible de son regard alors que le processus qu'elle a déclenché s'achemine bon gré mal gré vers son achèvement. Frustrée pourtant, perpétuellement insatisfaite tant qu'elle n'aura pas fait elle-même le voyage. Moi vivant, jamais."
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"Dans un sens tous les corps sont des processus, influencés par la bonne santé ou la maladie de leur propriétaire, vêtements de chair taillés sur mesure. Le mien est devenu sa propre maladie. Son propre cancer."
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A memory, a parking lot of a bar called the Pelican, muggy Florida midnight and she, front and center in the dwindling circle, watching with eyes ashine the drunken chainsaw fighters, the frail scent of blood, the stink of gasoline. "They do it every other week," she told me, matter-of-fact hand on the hood of my blue Dodge Charger, watching me puke on my tires. "Not the same guys, of course." Of course.
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Black. Not darkness, not the absence of light but living black. Maybe a foot in diameter, maybe a little more. Pure black and the sense of pulsation, especially when you looked at it too closely, the sense of something not living but alive, not even 'something' but some— process.
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She hit like a door slamming but the momentum was too much for me, balance gone and I was too close, too close to the Funhole, so black and calm below me as I pinwheeled in perfect silence, the moment as long and exquisite as a car wreck
I'm going to fall right into it
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