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EAN : 9782363940476
1137 pages
Pointdeux Editions (13/10/2011)
4.5/5   20 notes
Résumé :
Le zoo de Kiev fait faillite. Victor, journaliste sans emploi, adopte Micha, un pingouin dépressif.
Lorsqu'on lui propose d'écrire les nécrologies de personnalités encore vivantes, il saute sur l'occasion !
Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Les deux succès d'Andreï Kourkov, Le Pingouin et Les pingouins n'ont jamais froid, sont réunis dans ce volume.



Traduit du russe par Nathalie Amargier
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Magnifique ! Je viens de le terminer à l'instant et ce livre m'a tenue en haleine jusqu'à sa dernière ligne. J'en suis encore toute chamboulée.

Et l'écriture de Kourkov ! Prodigieuse. Je ne me souviens pas avoir déjà lu un bouquin rédigé dans un style aussi... efficace.
Pas de descriptions alambiquées qui s'éternisent et vous font décrocher de l'intrigue. En une courte et simple phrase, avec les mots justes, Kourkov plante à chaque fois le décor. On y est. On y est tout de suite et on y est vraiment.
Pas de lourdeurs psychologiques ou de blabla sociologique. Kourkov n'explique pas. Il raconte. Il nous fait rencontrer ses personnages tels que nous aurions pu les croiser dans la réalité ; soit en ne montrant d'eux que ce qu'ils laissent apparaître : leur physique, leur gestuelle, leurs paroles et, surtout, leurs actes.
À aucun moment il ne se pose en analyste. Ce qui fait que, comme dans la vraie vie, on ne sait à quoi s'attendre : sont-ils ce qu'ils ont l'air d'être ? Vrais méchants ou braves gens, finalement ? Ne comptez pas sur Kourkov pour vous livrer du prémâché. Il va vous falloir faire connaissance et avancer dans l'histoire pour le découvrir.

Une histoire superbement construite, très rythmée où les événements s'enchaînent sans qu'on ait eu le temps de les sentir arriver. Que de péripéties ! Et pourtant, rien ne nous semble improbable. Par son style incomparable et d'une grande précision, tel détail qui pouvait sembler insignifiant s'avère capital quelques pages plus loin. Aucune négligence, tout se tient.

Au début du livre et jusqu'à la fin, j'ai eu comme le sentiment que Victor, le personnage principal, avait négligemment tiré un petit bout de laine qui dépassait d'une tapisserie figurant une fresque ukrainienne. Et il tire, il tire, et la laine ne casse pas. Et Victor ne lâche pas. Et la trame se découvre et se déroule inexorablement.
En fait, je ne suis pas exacte en disant que Victor est le personnage principal car celui-ci est incontestablement Micha, le pingouin. Il fallait l'oser ça ! Faire d'un pingouin le personnage central de son histoire. D'un pingouin qui ne parle pas, qui n'a pas de pouvoirs surnaturels, qui n'est rien de plus qu'un pingouin comme tous les autres pingouins. Sauf peut-être qu'il est dépressif - mais on le serait à moins. Comme il m'a émue ce pingouin ! Comme je me suis inquiétée pour lui.

Ce livre m'a littéralement transportée. On ressent chez Kourkov le don de l'écriture et l'amour pour ses lecteurs. Il imagine une histoire, la cisèle et nous l'offre sans autre considération. Il y a chez lui l'humilité du véritable talent.

Splendide ! Un moment unique que j'aurais tant aimé vous faire partager dans une critique plus convaincante mais quand je suis à ce point enthousiaste, j'ai tendance à m'éparpiller et à manquer de cohérence.

N.B. : Je ne saurais clore ma chronique sans faire un petit clin d'oeil à Bookycooky qui m'a recommandé cet auteur en Octobre dernier. Un immense merci à toi, Idil.
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Il était une fois, une petite fille qui, à la foire du Midi, gagna un petit pingouin, charmante peluche bourrée de crin. Depuis ce jour elle aima beaucoup ces petits animaux ; cette petite fille c'était moi. Lorsqu'un jour, je vis ce roman lu par certains Babelionautes ou Babeliotes (il faudra un jour décider du nom des amis Babelio), il me fallait l'acquérir. Je décidai de l'acheter dans un format que je ne possédais pas encore : Point Deux. Les deux romans édités en un seul volume, un petit tome agréable à tenir en main, léger grâce au papier bible ; petit bémol pour tourner les pages de bas en haut, le papier très fin je devais parfois me servir des deux mains pour dédoubler les pages. Un petit format qui ne prend pas de place dans la bibliothèque, ce serait amusant d'avoir une planche de ces petits livres. Parlons des romans :
Lorsque le zoo de Kiev ne sait plus nourrir tous ses animaux, Victor adopte Micha, un pingouin dépressif. Journaliste sans emploi, un rédacteur en chef d'un journal de Kiev lui propose un travail étrange, il doit écrire des nécrologies, sous la signature de Un Groupe de Camarades, de personnalités encore vivantes ; Victor accepte le travail comme il acceptera tout ce qu'on lui impose. Au fil des pages, les aventures de Victor sont de plus en plus intenses.
Une lecture enrichissante, à part les actualités récentes de la guerre en Ukraine, j'ignorais les moeurs et les habitudes de ses habitants. Andreï Kourkov est un auteur que je suivrai, j'aime son écriture, ses descriptions des lieux et son analyse de la société et de ses personnages. À lire !
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Excellente surprise que ce livre renfermant les deux romans, le Pingouin et Les Pingouins n'ont jamais froids.
Je suis tombée dessus par hasard, attirée par le format et la couverture, le résumé m'a plu et j'ai acheté ce livre.
Tout d'abord le format est original et bien pratique : le livre est facilement transportable, pas trop lourd ni trop gros, le papier bible de bonne qualité (l'encre ne coule pas comme cela arrive parfois sur ce genre de papier).
Les deux romans sont très prenants ! Un style réaliste et facilement abordable.
L'histoire est assez simple au début : Victor qui a adopté Micha un pingouin que le zoo de Kiev ne pouvait plus nourrir se retrouve engager pour écrire les "petites croix" : des nécrologies d'hommes pourtant encore en vie ... Il va se retrouver au milieu d'intrigues et d'événéments qui vont bouleverser sa vie.
Les personnages sont attachants que ce soit Victor, Sonia ou Micha le pingouin.
A lire absolument !
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Les deux tomes réunis dans un format à petit prix qui tient dans la main.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Victor se mordilla les lèvres. Le froid piquant de l'Antarctique lui brûlait encore les joues. La patrie de Micha, ce rude désert glacé, avait gagné son respect. C'était un vrai pays. Peu importait à cette terre le drapeau que des conquérants scientifiques s'ingéniaient à y planter. Elle resterait toujours une patrie de pingouins libres et indomptés. Quant aux mainmises et à la volonté d'y tracer des frontières, ce n'était que vain orgueil pour manuels de géographie ; quelques pays désireux de paraître plus imposants, froids et inaccessibles qu'ils ne l'étaient en réalité forgeaient aussi l'éducation patriotique de leurs écoliers. Mais ces pays étaient vindicatifs et mesquins. Ils avaient le pouvoir de capturer les pingouins et de les enfermer dans des zoos, rendant ainsi l'Antarctique plus abordable et docile.

Les pingouins n'ont jamais froid
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Le seul endroit où l'on pouvait se détendre un moment était le bar, au rez-de-chaussée du bâtiment d'habitation. Mais même là, tout était glacial. On n'y vendait pas à boire et il n'y avait jamais eu de serveur. On pouvait simplement s'y rendre avec une bouteille d'alcool et s'installer au comptoir. Boire et humer une cascade de soutiens-gorge de toutes tailles accrochés à un poteau, entre le comptoir et le plafond, tous porteurs d'une dédicace de leur ancienne propriétaire. C'était là une curieuse tradition de la base : les femmes qui y séjournaient laissaient en partant cet élément de leur lingerie au bar, comme pour susciter des rêves érotiques chez les chercheurs du pôle.

Les pingouins n'ont jamais froid
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En fait, quand on se rend au cimetière, on se met à penser à la vie. À la sienne ou à celle des autres, peu importe, on pense au sens de la vie. Et ces pensées dévorent le temps, absorbent l'attention.

Les pingouins n'ont jamais froid
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Le passé avait foi dans les dates, et la vie de chacun était composée de dates qui lui conféraient un rythme, la sensation de progresser, comme si, de la hauteur d'un nouveau repère, on avait pu se retourner, et, regardant en bas, apercevoir le passé, un passé clair, simple, divisé en événements carrés et en routes droites.
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C'était comme s'il avait trouvé le secret de la longévité. Il résidait dans le calme. Le calme était source de confiance en soi, et la confiance en soi permettait d'évacuer les soucis et les revirements inutiles. Elle permettait de prendre des décisions qui rallongeaient l'existence. Elle conduisait vers l'avenir.

Le pingouin
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« le Pingouin », d'Andreï Kourkov. C'est à lire en poche chez Liana Levi.
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