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Ibolya Virág (Traducteur)Jean-Pierre Thibaudat (Traducteur)
EAN : 9782905964748
69 pages
Ombres (31/05/1993)
4.06/5   8 notes
Résumé :

Gyuala Krùdy (1878-1939) est considéré comme le grand écrivain de la modernité.

Chroniqueur et conteur admirable, il nous entraîne dans les auberges de la campagne hongroise, dans les ruelles de Buda et on finit à ses côtés dans un café de Pest où il aime raconter des histoires sans fin ni commencement.

Écrits avec facilité, une élégance et une sûreté déconcertantes, se innombrables romans et nouvelles ne connaissent qu'un suje... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Gyula Krúdy est un écrivain hongrois né en 1878 et mort en 1930. Ainsi, ce dernier a rédigé plus de 80 romans et est considéré comme étant l'un des plus grands écrivains magyars de son époque. Aussi, bien que « Course d'automne » ne compte qu'environ 70 pages, ce texte n'est pas considéré comme une nouvelle, mais bel et bien comme un roman.

Ben ancien jockey tombé en disgrâce après une mauvaise chute de cheval, ne cesse de ressasser son passé. Il déambule dans les rues de Pest, dans les jardins, les parcs… Ben observe la société et les gens qui l'entourent, sauf que, lui, personne ne le voit. Ben est seul, il se sent seul, abandonné, trahi. Notre héros ne possède plus rien, il n'a ni maison, ni famille, ni ami. La vie de Ben est bien compliquée. Cependant, Ben n'est pas aigri, simplement nostalgique et qui ne le serait pas à sa place ?

Puis un jour, Ben croisera le chemin d'une femme, une bourgeoise de Pest qui va oser s'asseoir sur le banc, celui du jardin public et que Ben pensait sien. Alors, notre héros va suivre la belle inaccessible afin d'apprendre à la connaître, mais de loin… pour ne pas se faire remarquer. de lieu en lieu, la femme inconnue ira à la rencontre de ses amants sous le regard intrigué de Ben. La bourgeoise de Pest va réajuster sa robe en sortant d'un buisson, va gifler un soldat en déchirant une lettre… Et Ben rêve, il rêve et il s'invente des histoires déduites de ses observations. Enfin, l'intrigante va finir par retourner s'asseoir sur le banc, celui de Ben, et elle finira par se confier à ce dernier, à lui conter son histoire et ses déboires amoureux.

« Ben tomba amoureux de l'inconnue dès qu'il la vit. le destin comble parfois ainsi d'un nouveau malheur le sort des malheureux. le jockey renvoyé, dès que ses yeux rencontrèrent le regard comme enfumé par l'opium de cette femme, se sentit comme durant le prix d'État de trois mille mètres lorsque, dans le finish, Matshaker changea de pas sous lui, se cassa une patte et que Ben fut éjecté de sa selle. »

L'histoire que nous conte Gyula Krúdy est, bien qu'elle puisse sembler simple, énigmatique. Sommes-nous dans un rêve ? Dans le rêve de Ben ? Ou bien tout ce qui se passe est vrai ? On ne sait pas, même après avoir fini le livre. Finalement, les situations qui finissent par s'enchaîner semblent improbables, trop belles et en fin de compte trop cruelles. Je ne voudrais pas en dire trop… Gyula Krúdy est un formidable conteur, et le livre est presque coupé en deux histoires bien distinctes. Ainsi, dans la première moitié du texte on apprend à connaître Ben. Puis, dans la seconde moitié du livre, on apprend à connaître la femme. L'auteur, alterne les phrases longues (très très longues) et les phrases courtes. L'écriture de Gyula Krúdy ressemble à celle d'un autre auteur que j'ai chroniqué, Miroslav Krleža. Ce dernier est publié chez le même éditeur (Ombres). Je ne crois pas au hasard. « Courses d'automne » est un livre à la fois plein de douceurs et de douleurs. Il s'agit d'un livre sur la vie et ses ratés rédigée en 1922, mais que j'ai trouvé (malgré tout), moderne, d'actualité. Mais les crises ne sont-elles pas toujours d'actualité ?

Lien : http://deslivresetdesfilms.c..
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Presque rien : une brève histoire fantasque, rapide et énigmatique, qu'on peut lire distraitement, car elle a l'élégance de ne pas peser. Mais cette légèreté est celle des rêves, des vieilles vérités soudain entrevues, et qu'on ne comprend pas bien, mais dont on sait qu'elles sont tristes et belles. Krudy est un conteur, un petit magicien mystérieux qui nous donne là une histoire d'amour improbable et intrépide, d'où rayonnent en secret tous les leurres, les malentendus, les sottises ou les vilenies à l'oeuvre dans la plupart des histoires d'amour. Krudy a cette magnificence toute particulière de conjuguer la grandeur du romantisme version Brentano et la simplicité lumineuse des sourciers de légende. On le lit avec douceur, et tremblement.
Évelyne Pieiller (Magazine Littéraire, 1993)
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Une longue nouvelle plus qu'un roman. Un jockey chassé des hippodromes vivote tant bien que mal, plutôt mal que bien et s'interroge sur la possibilité d'en finir. Un jour, dans un parc il observe un couple, un contact s'établit entre lui et la femme, et ils vont vivre une drôle de rencontre. Réelle ou rêvée, peu importe, n'est-ce pas la même chose en fin de compte.

Un texte subtil, nostalgique et ironique, comme toujours chez Gyula Krudy. Un univers bien à lui, reconnaissable, entre ces hommes et ces femmes qui ne se comprennent pas vraiment mais ne peuvent se passer les uns des autres. Poétique mais porteur d'une vision du monde sans faux semblants.
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Je ne connaissais pas l'auteur avant de démarrer ma lecture, mais le titre Courses d'automne m'a semblé idéal pour la saison. Une petite recherche sur internet m'apprend que Gyuala Krùdy (1878-1939) est considéré comme "le grand écrivain hongrois de la modernité". Issu de la petite noblesse provinciale hongroise désargentée, il publie son premier texte à 14 ans. Quatre ans plus tard il s'installe à Budapest. Déshérité par son père, il incarne la vie de bohême. Lorsqu'il meurt à 55 ans il a écrit 86 romans et plus de 2000 nouvelles.

Dans ce court roman, d'à peine soixante pages, le lecteur suit Ben, un jockey sans emploi. Il dort dans les chambres d'hôtel abandonnées par les clients « de passage pour une heure » et passe ses après-midis sur un banc proche du bois. C'est là qu'il croise le regard d'une jeune femme, qui vient de rompre avec son amant. Il la suit alors dans les rue de Pest ...

Je ne vais pas raconter la journée de Ben, mais à la fin le lecteur, comme le personnage, est perdu. A travers les yeux de Ben, l'auteur nous fait découvrir le monde hypocrite et parfait de la bourgeoisie hongroise. J'ai beaucoup aimé cette histoire douce-amère, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire. Son style n'a rien à envier à Zweig et Schnitzler, ses contemporains. Je suis ravie de cette découverte. Je n'ai jamais été déçue par un ouvrage de cette collection.

Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Je suis tombée par hasard sur ce livre à la mediathèque.
C'est donc la première fois que je me balade dans les rues de Budapest.
Avis globalement mitigé à la lecture de ce petit ouvrage.

Déjà je m'attendais à un recueil de nouvelles (c'est ça de mal lire la quatrième de couverture).
Si j'ai aimé comment l'auteur traite le sujet de l'amour et de la passion, j'ai moins compris l'intérêt de ce jockey dans l'histoire.
Et puis la fin me laisse finalement sur ma faim.
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