Les conseils, certes, iront souvent à l’encontre des opinions de notre temps. Il loue la sagesse et la réflexion ; nous avons mis la « démission de la raison » à l’ordre du jour et notre génération préfère vivre avant de réfléchir. Il transmet les leçons du passé ; nous accueillons avec défiance et mépris les règles de vie qui nous viennent d’autrefois. Il prône la maîtrise de soi ; nous idolâtrons la jouissance et exaltons les passions qui dominent l’homme. Il affirme que l’activité est notre plus précieux trésor ; notre temps a fait du farniente la récompense suprême. Nous jugeons ses principes d’éducation surannés, ses préceptes moraux dépassés, ses mises en garde inutiles.
(page 13 - introduction)
La Bible affirme que nos errements proviennent de notre abandon de Dieu. Lui qui a créé l'homme pour le bonheur en connaît donc, mieux que nous, le chemin.
Et il nous le révèle dans sa Parole par trois voies convergentes : la Loi, la prophétie et la sagesse (Jér. 18.18).
La Loi s'adresse à notre volonté (conatif) en nous exposant le dessein éternel de Dieu.
Le prophète parle à notre cœur (affectif) en apportant une parole actuelle pour une situation donnée.
Les livres de sagesse font appel à notre raison (cognitif), ils nous communiquent le fruit de l'expérience humaine pour confirmer et compléter les données des deux autres voies. (page 9)
Le Seigneur a horreur de ceux
qui ont le cœur pervers,
Mais il aime ceux qui se conduisent
honnêtement.
Celui qui se conduit avec droiture
montre qu'il révère le Seigneur,
Mais celui qui suit des voies tortueuses
témoigne de son mépris pour lui.
(page 95 - 11 : 20, 14 : 2)
Le livre des Proverbes est une collection de mâchais, c'est-à-dire de pensées, de sentences, et de maximes reposant sur des expériences de vie. A. Chouraqui propose de traduire macla par exemples, c'est-à-dire faits particuliers, bon ou mauvais, qui sont à imiter ou à fuir. Ces exemples touchent à tous les domaines de l'existence : famille, plaisirs, conversation, emploi de l'argent, justice, vie morale, vie économique, politique...
En fait, c'est tout un art de vivre qui nous est proposé à travers ces sentences.
(page 7 - Introduction)
Il y a six choses que le Seigneur déteste,
Et même sept qui lui sont odieuses :
Les yeux qui regardent les autres de haut,
La langue qui répand des mensonges,
Les mains qui font couler le sang des innocents,
Le cœur qui médite des projets coupables,
Les pieds qui se hâtent de courir vers le mal,
Le faux témoin qui dit des mensonges
Et l'homme qui sème la discorde entre des frères.
(6.16 à 19 - pages 61-62)