C'est l'histoire d'un jeune étudiant Indien qui vient étudier aux Etats -Unis ,il va y découvrir le sexe ,la vie universitaire ,regretter son pays parfois, mais au final prendre la nationalité américaine .Au final l'analyse m'a paru plutôt superficielle ,il existe beaucoup d'ouvrages plus intéressants sur l'exil.
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L’allure erratique de ce texte passionnant, où l’esprit s’égare plaisamment dans un bric-à-brac d’anecdotes, de coupures de presse, de photographies et de brèves critiques d’art, dit avec la plus grande justesse l’éclatement du sujet immigré.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lorsque j’étais écolier à Patna, je voulais devenir artiste parce que l’étendue placide du Gange près de ma maison – où passait de temps à autre un bateau solitaire à la voile sale, arborant parfois un fanion rouge – me semblait belle et plutôt facile à dessiner. Mais bien sûr, c’était loin d’être facile. Toutefois, même mes échecs m’apprenaient sans doute à regarder le monde autour de moi. Assis dans le bus bondé qui me ramenait de l’école, j’entendais souvent une voix dans ma tête qui nommait, en même temps que je les voyais, les objets vendus dans la rue, leur couleur, et l’expression dans les yeux des vendeurs.
Ce poème marquait pour moi la découverte de l’Inde et la richesse de son passé. Dans le même cours, nos lectures portèrent également sur la jeune Sarojini Naidu installée à Cambridge qui, souffrant du mal du pays et d’une passion fiévreuse, écrivait lettre sur lettre à un médecin de l’armée du Nizam, qui allait plus tard devenir son mari. Je m’imaginais écrire des lettres semblables – même si mon amoureuse en Inde n’avait ni visage ni nom. Avant la fin du semestre, j’envoyai une lettre à l’éditeur du journal étudiant, où je décrivais l’expérience qu’avait représentée pour moi le concert du joueur de tablas Zakir Hussain, auquel j’avais assisté la veille.
La fenêtre derrière lui était ouverte et, sur le mur à sa droite, était accrochée une affiche encadrée de La bataille d’Alger. J’avais vu ce film quand j’étais adolescent, au Pragati Maidan, à Delhi. Sur l’affiche, à l’arrière-plan, on apercevait le dédale des maisons de la casbah dans un noir et blanc granuleux ; sur les côtés, au bord du cadre, apparaissaient, à gauche, l’Algérien Ali la Pointe et, à droite, le colonel Mathieu, de l’armée française.
Qu'est ce qui est le plus proche de New-York ? L'Inde ou la Lune ? Je te donne un indice : d'ici, on voit la lune.
Dans mon cœur, je sentis bien sûr un grand soulagement, mais également beaucoup d’amour. Alors que nous longions d’un pas rapide les deux pâtés d’immeubles qui nous séparaient du métro, je passai un bras sur les épaules de Jennifer et embrassai ses cheveux.
Amitava Kumar on "Here Is New York"