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sur 5920 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais envie de lire un classique de la littérature française, mais sans forcément qu'il s'agisse d'une lecture compliquée – je suis quand même un peu en vacances, là !

Ma mémoire m'a rappelé ce livre, qui m'avait donné des frissons, et j'ai eu envie de le relire pour voir s'il pouvait toujours provoquer en moi les mêmes réactions.

Eh bien, le relire des années après permet de le considérer sous un nouvel angle… Certains le trouveront peut-être ringard ou poussiéreux, mais il est d'abord extrêmement bien écrit, dans une langue d'une grande élégance. Je ne me lasse pas, en tournant les pages, de voir comment les femmes de l'époque sublimaient le langage, comment elles recherchaient la beauté, la grâce dans leurs écrits. Mais j'en vois certains venir, qui pourraient être tentés de ne pas le lire parce qu'ils le croiraient trop travaillé : non, non, non, il se lit très bien, et il est suffisamment court pour que vous n'ayez pas d'excuse valable !

Mais ce roman est également d'une actualité brûlante ! Considéré comme l'un des premiers – si ce n'est le premier – romans psychologiques modernes, il pose toute la problématique de nombreux couples : que sont l'amour, la passion, comment vit-on avec ses sentiments et ses attirances ?

Fraîchement mariée, elle ne connait pas la passion avec son mari – alors que, même si le parallèle peut sembler osé, elle cherche, au fond, la même chose que les héroïnes de toutes les new romance actuelles ! Même si elle est dévorée par ses sentiments et son attirance pour monsieur de Nemours, sa droiture et son honnêteté lui imposent d'y résister. Bien qu'il ait été écrit au XVIIe siècle, alors que les moeurs et les coutumes étaient a priori très différents d'aujourd'hui, ce questionnement traverse les temps. le traitement est certes très différent de celui de Cinquante nuances de Grey… mais les aspirations, au fond, sont comparables !

Ce qui me touche le plus dans cette histoire, c'est sans nul doute le terrible aveu qu'elle fait à son mari : on ressent à quel point il lui est difficile de lui annoncer la vérité, non pas par honte, mais parce qu'elle ne veut pas le faire souffrir. Pourtant, l'annonce est d'une grande violence, pour monsieur de Clèves, qui voit son amour rejeté, et qui en conçoit très vite une grande jalousie.

La princesse de Clèves, une new romance très actuelle ? Et pourquoi non ? Une femme, un homme, du désir, des secrets, une impossible histoire… Allez, pas besoin de se creuser longtemps les méninges pour trouver un roman récent qui emploie cette même trame ! Tout cela pour dire que les classiques, cela peut être aussi bien – voire mieux – que les nouveautés ! Alors, et si vous vous laissiez tenter !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Un classique parmi les classiques. Lu et étudié en long en large et en travers, il y a encore quelque chose à découvrir à chaque page.
Lorsque l'on passe le premier chapitre de présentation, l'histoire roule toute seule. Nous entrons dans la vie de cette Princesse de Clèves et surtout dans ses histoires de coeur. Que rajouter de plus que ces amours courtois vont évolués en amour passion ...
Ce n'est pas un roman de détente pour ma part, mais il reste indispensable à notre culture général.
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J'ai lu ce livre du 29/10/2016 au 06/11/2016.
Un classique de la préciosité à découvrir ;) J'ai pris du temps à le lire car j'étais overbookée donc j'ai été longue mais je le trouvais quand même addictif. Certains le trouvent chiants et longs car il se passe rien. Perso j'ai adoré même si j'apprécie ce genre de choses. J'ai adoré la princesse de Clèves qui, malgré son amour pour Mr Neymour, reste fidèle à son mari.
Son mari, je l'adore car il est très compréhensif et il accepte que sa femme ne l'aime pas jusqu'à qu'il meurt, il l'aura aimé avec passion à en mourir de jalousie. Bref, des personnages si attachants, des décisions très difficiles à prendre et une fin qui est assez triste
Pour conclure, un classique à (re)lire avec plaisir.

Ma note : 8,5/10
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Quel délicieux roman d'amour! Il se déguste comme l'un de ces gâteaux onctueux et légers, qui fondent sur la langue et y déposent un gout sucré et doux qui reste sur le palais longtemps après la dernière bouchée!
Elle a du style cette Madame de Lafayette! Ses descriptions de la cours autant que celles des émotions de son héroïne sont si bien dépeintes que je pourrais jurer que j'y étais, à ce bal où la jolie princesse a posé pour la première fois les yeux sur le merveilleux duc de Nemours, et que j'ai senti moi aussi mon coeur vibrer lors de leur première danse.
Il me faut préciser, pour expliquer tant d'émois, que j'ai découvert "La princesse de Clèves" quand j'avais quinze ans à peine... Inutile de dire qu'à cet âge, tous les sens en éveil ne demandent qu'à se poser sur une telle histoire où l'amour, la tendresse et la pudeur, bataillent avec l'ardeur, le désir et la folie, au sein d'une seule et même femme! Et mon coeur innocent a en effet été bouleversé par ce roman où la délicatesse du style et la finesse des observations n'enlèvent rien à la puissance de la passion et à la violence du combat intérieur entre amour et raison!
Bien des années après ma lecture, je garde de "La princesse de Clèves" un souvenir quasi-amoureux et impérissable! Je le recommande chaudement à toutes les jeunes filles en herbe, mais également à tous les autres, plus grands et plus mûrs, qui ne manqueront pas, même des années après leur adolescence, d'y retrouver la trace de leurs premiers émois!

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Billet à consulter sur mon blog www.marcbordier.com.

La Princesse de Clèves, classique de la littérature française depuis des décennies, a connu un curieux regain d'intérêt de la part du public grâce aux déclarations maladroites de Nicolas Sarkozy. Rappelons les faits. En février 2006, celui qui était alors encore simple candidat à la Présidence de la République a affirmé: "Un sadique ou un imbécile avait mis dans le programme [du concours d'attaché d'administration] d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de la Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle !". Une fois élu, il a tenu un discours similaire à l'occasion d'un déplacement à Lyon à la fin de l'année 2008 (vous pouvez consulter ici ses propos exacts). Influencé par ce contexte particulier, j'ai récemment relu le roman de Madame de la Fayette en me posant les questions suivantes: comment La Princesse de Clèves peut-elle éclairer le lecteur d'aujourd'hui, dans sa vie personnelle ou professionnelle? En quoi peut-elle lui être utile dans un univers dominé par les compétences techniques, commerciales, ou administratives?

Comme la plupart des grands textes classiques, La Princesse de Clèves exige du lecteur moderne une concentration et une attention auxquelles ne l'ont pas habitué les écrans qui monopolisent d'ordinaire ses facultés intellectuelles. Passé le célèbre incipit ("La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second."), il doit retrouver son chemin au milieu d'une longue galerie de portraits historiques, et suivre un fil narratif certes linéaire, mais entrecoupé de quatre récits enchâssés illustrant les dangers de la passion amoureuse. Lire le roman de Madame de la Fayette, c'est donc cultiver la persévérance et le goût de l'effort. Ne sont-ce pas là des qualités appréciables dans la vie professionnelle?

Sur la forme, La Princesse de Clèves se distingue par un style sobre, simple et naturel. Selon l'usage de l'époque classique, Madame de la Fayette refuse l'effet pour l'effet, les métaphores coquettes, les ornements fleuris. En parlant de son roman, elle écrit dans une lettre à une amie "je le trouve très agréable, bien écrit, sans être extrêmement châtié [...]. Il n'y a rien de romanesque ni de grimpé" ("grimpé" désignant ici un style prétentieux, excessivement élevé). Il ne faut pas voir dans ces affirmations la manifestation d'un quelconque narcissisme, mais plutôt le jugement sûr d'une artiste qui fait tendre tous ses efforts vers la clarté, la concision et la simplicité. Tout au plus peut-on relever dans son roman une présence un peu trop fréquente des superlatifs et des hyperboles pour désigner les brillantes qualités des gentilshommes de la cour de Henri II, mais cela fait partie du style littéraire précieux. Dans l'ensemble, l'écriture de Madame de la Fayette est un modèle pour les amoureux de la langue française, et son étude est plus que jamais nécessaire dans un monde où l'écrit retrouve toute sa place grâce à la multiplication des correspondances électroniques.

Enfin, La Princesse de Clèves est un chef d'oeuvre d'analyse du sentiment amoureux et de ses dangers. le roman montre la naissance de l'amour, ses élans, ses doutes et ses reflux, ses joies et ses souffrances, les jalousies et les peines terribles qu'il peut inspirer. C'est un ouvrage de casuistique amoureuse, une anthropologie fine qui explore les variations du coeur sur le mode de l'introspection. Sans doute la guichetière de M. Sarkozy n'en a-t-elle pas besoin pour apposer des coups de tampons derrière son guichet. Mais si elle veut s'élever vers de nouveaux horizons, aussi bien matériellement qu'intellectuellement, elle trouvera une bonne guide dans La Princesse de Clèves.
Lien : http://www.marcbordier.com
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Un classique de la littérature française que j'ai mis des années à lire. Je suis ravie d'avoir fini par le faire. J'ai choisi ce livre parce qu'il validait un item dans le challenge « Multi-défis 2022 » sur Babelio.

L'histoire :
Mademoiselle de Chartres, tout juste quinze ans, est introduite par sa mère à la cour du roi Henri II. Immédiatement, sa grâce et sa beauté attirent l'attention. le prince de Clèves tombe éperdument amoureux d'elle et l'épouse, mais il s'agit d'un amour non réciproque. Mais la jeune femme rencontre alors le duc de Nemours. Jusqu'où iront-ils par amour ? La Princesse est une femme vertueuse et elle laissera sa vertue guider ses choix.
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Il faut aimer la romance classique pour se laisser guider dans les pas de cette princesse de Clèves.
Par devoir, par frivolité ou par ambition politique, le couple est une obligation à la cour du roi de France. Cependant les couloirs du pouvoir n'excluent pas l'amour. Celui-ci est rare, et donc suspect. Il peut amener à la folie, au désastre. Se laisser tenter est une prise de risque à laquelle Mme de Clèves résiste.
Ce roman est donc celui d'une autopsie de la tentation, très bien écrit, par une femme, où on peut, quatre cent ans après, se laisser plonger avec délice.
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Ah La Princesse de Clèves ! Imposée en 1ère pour le bac, qui plus est dans une filière technique, quel affreux souvenir et surtout quel ennui...
Et puis au détour d'une conversation, je me suis dit pourquoi pas. La 1ère, c'était il y a 30 ans. Je manquais de maturité. le roman est court alors j'y retourne. Je ne risque pas grand chose.
La Princesse de Clèves est l'histoire d'un amour impossible au XVIème siècle. Lorsque Mademoiselle de Chartres arrive à la cour du roi Henri II, elle a 16 ans et se retrouve très rapidement mariée au prince de Clèves tombé amoureux d'elle au 1er regard tant sa beauté est éblouissante. Elle estime le prince mais sans éprouver d'amour à son égard. Plus tard, elle rencontrera la passion amoureuse avec le duc de Nemours. Tiraillée entre ses sentiments amoureux et son devoir d'épouse, Mme de la Fayette analyse la situation et les sentiments des protagonistes.
Verdict... j'ai adoré. C'est magnifiquement écrit. La passion est parfaitement décrite. Sans vouloir divulguer l'histoire, il faut garder en tête l'époque et le rang des personnages.
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Si vous êtes du genre fleur bleue, foncez ! Effectivement, les premières pages, consistant en une présentation détaillée des différents personnages de la cour, sont un peu difficiles à digérer. Mais ensuite, en tant que grande romantique, j'ai été transportée par cette romance, et me suis prise à aimer cette ambiance particulière qui est celle de la cour royale, faite de rumeurs et d'apparences. de plus, je pense que ce livre soulève de nombreuses questions, notamment celle du véritable amour et de ce qu'il est permis ou pas de faire au nom de celui-ci. Il est également très intéressant de voir évoluer ces personnages dans un milieu clos, à l'abri de toute influence extérieure, dans un univers presque irréel. Cela reflète bien la mentalité des aristocrates du 16e siècle, qui vivaient entre eux, dans un faste révoltant, au regard des conditions de vie de la population.
Lien : https://elise-et-rapha.weebl..
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Voilà bien longtemps maintenant que je ne m'étais pas plongé dans de la littérature classique et encore bien moins française. J'ai donc profité de la séduisante réédition proposée par Hauteville pour enfin découvrir la plume de Madame de la Fayette et sa célèbre oeuvre La Princesse de Clèves. Au vu des nombreux commentaires concernant cette oeuvre, c'est avec intérêt et crainte que je me suis lancé dans cette lecture dont je ressors globalement convaincu malgré une plume bien plus qu'exigeante.

En effet, le style de la romancière est des plus complexe et alambiqué qui soit et ce, dès les premières lignes de son oeuvre. Sa plume demande concentration et analyse et j'admets que cela a fortement freiner mon intérêt quant aux histoires de cour et de coeur dévoilées. Bon nombre de personnages sont dévoilés et cette dernière laisse peu de répit à son lecteur pour assimiler l'important flot d'informations dévoilé au fur et à mesure de l'évolution de son oeuvre. Bien qu'habituer maintenant aux délicates et anciennes plumes d'antan, celle de Madame de la Fayette m'a ainsi bien donné du fil à retordre malgré toute l'indéniable étendue de son talent. Ainsi, il est vrai que cette oeuvre se veut d'une profondeur et d'une finesse admirable mais cela n'a pas suffit à l'emporter, ni encore moins à m'immerger comme je pensais pourtant l'être.

Le plus regrettable reste les personnages et notre Princesse qui ne sont nullement parvenus à m'émouvoir un seul instant. Quand bien même les portraits réalisés par l'auteure se veulent pertinents, attrayants et profondément établis, ces derniers m'ont semblé parfois fortement exagérés. La grossièreté de certains traits de caractères semble parfois ternir la véracité et l'authenticité de l'étude des moeurs élaborée par Madame de la Fayette. Une étude et une analyse d'ailleurs rendues possibles grâce à l'incroyable richesse de la toile tissées entre les nombreuses et importantes relations établies entre chaque personnage et dont la Princesse de Clèves se veut le protagoniste centrale. Autour de cette dernière gravite et interagit bien d'autres protagonistes essentielles à l'avancée de l'intrigue et j'ai été émerveillé par cet admirable et complexe peinture. Tous détiendront un rôle majeur et essentiel dans cette tragédie et apportera sa pierre à l'édifice.
En ce qui concerne la période visitée, j'admets que c'est ce que j'ai préféré au cours de ma lecture. L'ambiance est retranscrite à merveille et les us et coutumes de l'époque sont fidèlement représentées. J'ai adoré être témoin des nombreuses scènes où les sentiments sont dévoilés avec pudeur a l'image du mode de vie bien loin d'être vertueux malgré toute la mesquinerie et les non-dits inavoués rythmant ce récit.

Grand classique de la littérature française, je ne ne suis pas mécontent d'avoir pu le découvrir à mon tour malgré l'exigeante plume de Madame de la Fayette. Celle-ci demande énormément d'investissement mais offre une fine et profonde analyse des us et coutumes de l'époque dans laquelle j'aurais adoré davantage m'immerger.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Flowers Books Challenge – 2023 : Catégorie Coquelicot.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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