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sur 5920 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Résumé éditeurs :
Madame de Clèves, jeune beauté parfaite en tout point, fait des débuts remarqués à la cour de la reine dauphine, belle-fille d'Henri II. Pour ce modèle de vertu, l'image de Diane de Poitiers plane tout au long du roman comme le contre-exemple absolu.
Mais sous des dehors innocents, la Princesse de Clèves, par sa faculté à analyser et à maîtriser ses sentiments, fait preuve d'une personnalité étonnante et rarement exposée avec tant de justesse auparavant.
Car, si l'amour courtois trouve ici d'indéniables échos, cet ouvrage paru en 1678, souvent considéré comme le premier roman de la littérature française, est indéniablement un pas énorme vers le roman tel qu'on le connaît aujourd'hui. La galerie de portraits dressée par Madame de Lafayette peut s'avérer un peu rébarbative pour le lecteur moderne, de même que sa langue est un peu austère. Néanmoins, l'analyse psychologique est d'une vraisemblance résolument novatrice et rachète l'invraisemblance de certaines scènes. En outre, l'exploit de faire naître tout un roman d'une intrigue aussi ténue, pratiquement sans action, fait de "La Princesse de Clèves" un ouvrage d'autant plus pathétique que les personnages laissent peu d'emprise aux événements extérieurs et se condamnent eux-mêmes.

Un beau classique.
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« La Princesse de Clèves » publié anonymement en 1678 connut le succès dès sa première édition. En cette fin du XVIIe siècle, il était déjà ce qu'on appelle aujourd'hui un «best-seller» mais c'est au XXIe siècle, en pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle de 2007, que « La Princesse de Clèves » connaît une nouvelle jeunesse. le candidat Nicolas Sarkozy lui donne un sacré coup de pouce médiatique en se moquant du fait que le roman se trouve au programme de l'oral du concours d'attaché d'administration. Levée de boucliers. Réactions en chaîne contre cette «attaque» envers le patrimoine culturel national. Lors du Salon du livre de Paris en 2009, un badge fait fureur: «Je lis La Princesse de Clèves». Les ventes en édition de poche du livre s'envolent et aujourd'hui cette oeuvre est devenue un classique incontestable, consacrée en 2014 en entrant dans la Pléiade.

Élevée dans la rigueur et la vertu, Mlle de Chartres, 16 ans, est introduite au palais du Louvre à la cour du roi Henri II. Peu après son entrée à la cour, elle épouse le Prince de Clèves - dont elle n'éprouve qu'une grande estime - tout aussi jeune et inexpérimenté qu'elle, mais passionnément amoureux d'elle. Fraîchement mariée donc, elle s'éprend d'un homme mûr de la cour : le Duc de Nemours. Passion partagée par ce dernier, séducteur notoire. Et voilà que commence une lutte intérieure de tous les instants entre son attachement sincère à son mari, sa conscience morale et son amour pour cet homme.

Elle ne cédera jamais à cette passion et va même jusqu'à l'avouer à son mari pour tenter en vain de s'en protéger ; cet aveu tuera ce dernier. Une fois veuve, elle a enfin la possibilité d'épouser le Duc de Nemours en toute bienséance mais elle se refuse à lui, pleine de culpabilité. de plus, elle se convainc que s'il l'aime encore c'est justement parce qu'elle s'est toujours refusée à lui ("les obstacles ont fait votre constance") et que si elle l'épousait, cet amour s'étiolerait. Elle se retire alors de la cour et meurt recluse dans un couvent.

S'il est vrai qu'une certaine maturité est requise pour bien saisir ce classique de la littérature, il existe désormais des oeuvres de vulgarisation très bien faites, dont notamment l'adaptation graphique de Claire Bouilhac et Catel Muller aux éditions Dargaud ou encore les vidéos youtube hilarantes de Lucie Bertrand-Luthereau, agrégée et Docteure en Lettres.

C'est toujours assez fascinant de se plonger dans un classique comme « La Princesse de Clèves » quand on est adulte, bien après les années lycée où c'est le genre de lecture que l'on trouve éloignée de ses préoccupations quotidiennes.

« La Princesse de Clèves » traite pourtant de thèmes plutôt intemporels : le fait de tomber amoureux d'une personne sans pouvoir concrétiser cet amour. Cela peut arriver à tout le monde, à toutes les époques, dans tous les milieux sociaux. On peut vivre un amour impossible à cause d'une différence d'âge, d'une différence de culture, d'une différence d'éducation, d'une situation familiale particulière ou même à cause de sentiments qui ne sont pas partagés.

Dans le roman de Madame de la Fayette, il est question d'une jeune femme qui éprouve ce que l'on pourrait qualifier de coup de foudre pour un homme. Problème : elle est déjà mariée à un autre. À notre époque, face à une passion d'une telle violence et une telle beauté, Madame déciderait peut-être de divorcer de son mari pour vivre l'histoire d'amour digne d'un conte de fées qui lui tend les bras. Mais « La Princesse de Clèves » est un roman publié en 1678, qui raconte une histoire dont l'action a lieu au XVIe siècle… alors autant vous dire que la situation et les possibilités étaient bien différentes à l'époque !

Impossible pour une femme de quitter son mari sans risquer un déshonneur profond et irréversible. Difficile de le tromper quand on a été élevée dans une vertu incommensurable, quand on a pour lui un respect profond et que l'on ne veut pas risquer de ternir à jamais sa réputation. Alors il faut supporter l'idée de vivre dans un terrible déchirement entre l'amour que l'on ressent et l'impossibilité de le vivre au grand jour.

Bien entendu, pour comprendre et pour apprécier ce roman, il faut se plonger dans son style et dans une époque révolue. On ne s'exprimait pas de la même manière, on ne séduisait pas de la même manière… même si, au fond, beaucoup de choses ressemblent à ce qu'elles sont aujourd'hui.

En résumé, la princesse de Clèves est un classique de la littérature française dans laquelle il est loisible de se (re)plonger ne serait-ce que pour en apprécier l'intemporelle subtilité.

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Mademoiselle de Chartres est une jeune fille qui a été élevée par sa mère loin de la cour et de ses turpitudes. Très belle et sage, elle attire les convoitises. Sur les conseils de sa mère, elle décide d'épouser le duc de Clèves qui est éperdument amoureux. Elle même ne ressent pas d'émotion particulière, mais ne connaissant pas l'amour elle se dit que cela va venir. Juste après le mariage, lors d'une soirée, elle fait la rencontre du duc de Nemours, qui doit épouser la reine d'Angleterre. A l'issue d'une danse, ils tombent amoureux l'un de l'autre.

Ils ne s'avouent pas leur amour et se voient occasionnellement, en toute bienséance. Jusqu'à ce que ...

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, le premier chapitre étant consacré à la présentation des personnages de la cour, et je m'y suis perdu ! Mais ensuite, quel bonheur ... On partage la vie à la cour et dans les salons précieux, on y voit l'importance des femmes, le luxe mais aussi les coups bas, les hypocrisies et les jugements sur l'apparence.

Et puis il y a la découverte de l'amour, les émois, les coeurs battants. Ah, les affres de la passion ! Et que dire du mari, amoureux transi et malheureux.

Elle est jeune, elle est belle, elle est amoureuse. Il est beau, il est noble, il est amoureux... mais ils ont tous les deux des valeurs, une loyauté, un honneur et une certaine culpabilité.

Une belle lecture avec une intrigue qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout dans un contexte historique opulent.
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Lors du règne de Henri II, fils cadet de François 1er, la cour n'est que munificence, splendeur et beauté. Belles dames, beaux gentilshommes fortunés gravitent dans cette sphère de plaisir.
Parmi eux, le duc de Nemours et le prince de Clèves, deux jeunes aristocrates bien mis. Mademoiselle de Chartres fait une apparition remarquée à la cour. Monsieur de Clèves avance ses pions et remporte la mise. le duc de Nemours, parti négocier un traité, sur ordre du roi est donc absent lors de cette "apparition". Cette absence lui est fatale. Pourtant, la première rencontre de celui-ci avec la nouvelle Madame de Clèves, trouble la jeune femme. Dès lors se pose la question de l'amour-passion et de l'amour-devoir. Monsieur de Clèves sent bien l'éloignement de sa femme et le lui reproche amèrement. Celle-ci lui rétorque qu'elle ne peut commander ses sentiments même en s'y efforçant. Elle se cantonne à ses devoirs d'épouse.
Madame de la Fayette envisage dès lors le mariage comme un joug et l'amour comme une souffrance. Monsieur de Clèves souffre et se monte l'imagination, sa femme se retient, se force au devoir tandis que le duc de Nemours souffre de ne pas voir sa belle, d'ignorer si elle l'aime ou pas. Il va jusqu'à l'espionner dans sa maison de campagne de Coulommiers. Va-t-elle succomber après les aveux que recueillent Nemours? Ce que sait le duc ne va-t-il pas s'éventer? Pourquoi se confie-t-il au Vidame de Chartres? Ne va-t-il pas commettre des impairs en espionnant ainsi sa belle? Je ne vais pas répondre à ces questions. Simplement, je ne sais pas pourquoi, je ne parviens pas , malgré la souffrance qu'il éprouve d'être éloigné de l'objet de sa passion, à me ranger du côté de Nemours. Il est finalement trop lourd, réagit en mâle dominateur et là où Madame de la Fayette réussit un tour de force, c'est que certains hommes – et j'en suis!- réprouvent la conduite de Nemours.
J'avoue aussi avoir lu l'ouvrage depuis le jour où il fut hautement critiqué par un certain président de la République qui ne l'avait sûrement pas lu. Ou alors, il se sentait comme Nemours!
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Enfin je m'attelle à la lecture de ce classique !
Et je ne suis pas déçue. Bon, d'accord, c'est pas palpitant, pour le suspense et les chaudes scènes de nu, on repassera... Et ça me convient parfaitement !
Ne perdons pas non plus de vue les standarts de l'époque, dans laquelle cette histoire est si parfaitement intégrée qu'on pourrait la croire réelle.
Un très bon roman d'époque !
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La Princesse de Clèves, roman court ou longue nouvelle évoque une histoire d'amour tragique (inventée), dans le milieu aristocratique, basée sur des faits historiques réels qui se sont déroulés sous Henri II au XVI° siècle.
Madame de la Fayette, véritable auteur (du XVII° siècle) de ce livre ou une rédaction plurielle est sujet à controverses.
Orpheline de père, élevée par une mère lui ayant inculqué "le peu de sincérité des hommes" et "inspiré la vertu", Mel de Chartres, jeune beauté au "coeur très noble" épouse par "bonté" mais "sans amour à son égard" le Prince de Clèves "passionnément amoureux.
Un "grand combat en elle" aura lieu suite à sa rencontre de Mr de Nemours, homme mûr qu'elle aime et qui l'aime.
Le douloureux thème de ce roman est le paradoxe (quelque soit le choix il sera mauvais). Ecrit de façon (pour moi) désuète (ex:" Veux-je manquer à Mr Clèves?"), j'ai toutefois trouvé intéressants les portraits psychologiques du trio amoureux et le choix de la Princesse qui (pour moi), plus lâche que vertueuse, renonce à son épanouissement de femme par peur de l'inconnu.
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Un beau roman qu'on prend plaisir à lire et relire. On se surprend à s'imaginer en princesse de Clèves ou en duc de Nemours. L'écriture a vieilli, mais pas le propos. Seul bémol: les intrigues de cour, trop complexes à comprendre et à suivre pour des lecteurs contemporains.
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La princesse de Clèves à épousé monsieur, sans les émois de la passion, avec sa raison, son estime, en toute conscience. Lui l'aime d'un amour enflammé qu'il sent bien n'être pas partagé, mais par amour pour elle, il restreint ses ardeurs mais s'abandonne parfois à la jalousie, sans éclat de voix, ni récrimination. Vient à la cour un jeune prince que sa réputation précède, c'est un galant homme que ce prince de Nemours, entendez un homme à succès. Elle est troublé par sa présence, certes elle ne le hait point, elle est sensible à ses charmes, sa prestance. Pour lui c'est l'amour au premier regard. Mais madame de Clèves est consciente du respect qu'elle se doit, des sacréments du mariage; elle ne saurait déchoir, noblesse oblige. Elle est torturée par l'attraction qu'elle ressent, et toujours lui revient ses devoirs envers son mari, alors que de Nemours la poursuit de ses assiduités, éprouvant une passion à ses yeux sincère.Elle se refuse à le voir, fuit sa présence, et oppose à ses visites un état maladif (c'est fou le nombre de fois qu'elle se fait porter pâle!)

L'oeuvre a comme mérite d'être réputé comme le premier roman d'analyse dans une époque où la poésie et le théâtre triomphait. Il y a un fond historique, nous sommes aux temps des Valois. Datant de 1678, j'imaginais une prose flamboyante, pleine d'archaïsmes charmants. Finalement la lecture est fluide, le style maîtrisé, on est déjà dans la modernité. L'auteure faisaient partis des Précieuses qui se revendiquait d'une culture raffinée, tenant salon, ayant entre autre pour ambition de prévenir des dangers des passions.
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La Princesse de Clèves est une oeuvre riche, certes, mon impression reste mitigée, ce ne sont là que mes goûts ; c'est une belle histoire tragique, qui malgré tout me laisse plutôt indifférente... La description des personnages de la cour est si développée, si fastidieuse à lire... elle est inutile quant au développement de l'histoire... et certains dialogues ne font guère avancer les choses. Ce n'est que de la description, qui on le verra par la suite, ne trouve pas son importance dans le "fin mot" de l'oeuvre... Madame de Lafayette nous dresse un tableau complet de la cour et de ses acteurs, mais toutes les descriptions s'enchevêtrent et restent confuses; redondantes, inintéressantes, c'est en cela que j'ai été perturbée et que je ne peux attribuer une très bonne appréciation pour ce roman, qui, cependant, dans l'opinion populaire et de manière objective, reste un monument de l'Histoire Littéraire. Heureusement que l'histoire avec Monsieur de Nemours - entre honneur, fidélité et passion amoureuse - en vaut la peine !
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Au lycée, je n'ai jamais voulu lire ce livre, car ce qu'on m'en disait en deux mots c'était: "long, naïf". Ce roman peut très bien passer pour démodé mais j'ai tellement été inspirée par la limpidité du langage, totalement aspirée par les diverses descriptions des personnages. Roman de précieuses? Après ma lecture je me suis dit qu'en fait c'est à l'âge de la Princesse de Clèves qu'on devrait lire ce roman. Ce qui est fou c'est que la description psychologique de chaque personnage sert entièrement d'intrigue dans cette histoire romantique à la Jane Austen. Je me suis mise à aimer les personnages à la Princesse de Clèves (eh oui)
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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