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sur 5920 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un classique, certes, mais il faut aimer le romantisme exacerbé...

Ce qui n'est pas mon cas. En effet, une romance qui "traîne" sur la totalité du roman, sans jamais avancer ni reculer d'un iota, n'est vraiment pas pour m'attirer. Cependant, La Princesse de Clèves est un classique de la littérature française et, pour ce seul fait, je ne peux que saluer et remarquer la qualité de l'écriture de Mme de la Fayette, qui possédait un style bien à elle, largement appréciable et hautement qualitatif.

En bref, je n'ai pas aimé le fond du roman, mais beaucoup apprécié la forme. C'est très bien écrit, même si le style "ancien français" ne permet pas toujours de bien comprendre le sens des phrases, et l'intrigue se déroule selon un fil rouge dont l'auteure ne s'écarte jamais.
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Le contexte d'écriture est marqué par la prédominance littéraire de la préciosité. C'est une tendance littéraire que représente Mme de Scudéry et qui est née au XVIe siècle dans le salon de l'hôtel de Rambouillet. Un roman emblématique du courant précieux est L'Astrée d'Honoré d'Urfé. Ce courant fait de l'amour le thème principal -si ce n'est l'unique- du roman et la façon de traiter le sujet est toujours identique : le courant précieux, en s'inspirant des discussions de salon, se propose de répondre à une question de bonne conduite que peut se poser un amant.

La préciosité s'accompagne également d'un idéal : la beauté, l'intelligence, la richesse et la finesse d'esprit des amants sont au coeur de l'idéal précieux d'un amour qui est conçu comme pur et surhumain. En revanche, il est souvent malheureux.
Quoique publié anonymement, La Princesse de Clèves est immédiatement un immense succès et fait couler beaucoup d'encre chez les critiques de l'époque. Même si l'identité de l'auteur intéresse presque tout autant que la qualité narrative, les critiques ne manquent pas de s'accorder sur l'invraisemblance du roman. La tentation de Mme de Chartres de partager à son mari ses pulsions d'adultère est considérée comme une marque de folie. Ces critiques n'ont pourtant pas détourné les lecteurs qui y virent malgré tout un chef d'oeuvre.
La princesse de Clèves représente donc une évolution littéraire majeure en ce que l'oeuvre rassemble des propriétés du roman et de la nouvelle. Il en résulte une oeuvre novatrice en matière d'analyse des sentiments humains.
La tension constante entre le pouvoir de l'illusion et l'effort d'élucidation et d'analyse de la Princesse. le personnage de la Princesse est en quête constante de la vérité et de la lucidité : les analyses sentimentales, les regards rétrospectifs, etc. sont les moyens de cette entreprise euristique. Mais d'un autre côté, la cour consacre la puissance du paraître et de l'illusion. La Princesse est donc le symbole de l'élucidation qui évolue dans le monde du paraître.
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Une relecture merveilleuse. Je n'aurai pas pensé qu'elle m'aurait autant plu après tant d'années passées depuis ma première rencontre avec La princesse de Clèves.

C'est un roman sur la destinée et le fait que les humains préfèrent parfois la facilité de foncer dans le mur plus que '' prendre le taureau par les cornes''.

On est dans un roman tragique, terrible sur de nombreux points. Les personnages sont au comble du pathétique, difficile à appréhender par leur candeur et c'est ce qui nous les rend si appréciables finalement.

On a envie de les secouer, de se languir avec eux puis de se complaire dans la langueur apaisante de la plume.

Un roman à lire et relire !
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Il n'y a pas eu d'autre moment dans l'Histoire durant lequel un groupe social a pu se consacrer aussi exclusivement à l'analyse de l'amour et des passions. le mouvement précieux est fascinant pour cette raison-même : avant lui, les œuvres d'amour se résumaient aux sonnets chevaleresques et aux chansons galantes.

Après lui, l'amour s'inscrit toujours dans des enjeux autres, qui le prolongent ou le dépassent, il n'est jamais plus considéré comme un objet indépendant et "pur" eu égard aux autres aspects de la vie (l'argent, le travail, le pouvoir, la santé, etc.). Non que chez Madame de Lafayette, l'amour soit purement hermétique aux autres inclinations et affections : les longues passages décrivant la Cour, les manigances et préoccupations des courtisan(e)s, les ambitions et les jeux de pouvoir qui se jouent derrière les rideaux, le montrent. Cependant, ceux-ci ne constituent guère qu'une toile de fond, un arrière-plan : devant tout, Madame de Lafayette parle de l'amour lui-même.

Les précieuses avaient vu une chose belle et terrible, qui a par la suite été masquée par le bruit qui se fait toujours autour de l'amour : c'est que celui-ci ne peut exister en tant que tel. Il faut distinguer deux choses : d'un côté la passion (le désir), qui ne dure qu'un temps, et ne peut se prolonger que tant qu'elle reste insatisfaite; de l'autre la tendresse, qui est un amour calme et tranquille, une sorte de repos de la passion (dans un sens mélioratif, presque bouddhiste). S'abandonner à ses passions amoureuses ne peut mener qu'à sa perte, à celui de l'être aimé, voire à la mort.

Certes, les personnages de Madame de Lafayette, au premier rang desquels Monsieur et Madame de Clèves et le duc de Nemours, sont caricaturaux dans leur absolutisme et leur perfection. Ce sont des sortes d'anges (on imagine aisément que si les anges existaient, ils seraient occupés à des affaires similaires). Là semble être la conclusion de Madame de Lafayette : seuls les anges doivent être occupés d'amour. Aux humains il faut la constance, la raison et la tendresse.
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L'indémodable et sublime.
Ce trésor de la littérature classique, nous livre la vie vertueuse de la Princesse de Clèves évoluant dans un univers de faste et de paraître, la cour. On ne peut qu'aimer cette héroine à l'éducation vertueuse et à la raison impassible. On lit la fatalité dans son portrait et on pressent la chute vertigineuse de cette femme hors norme. Cependant, on ne peut rester de marbre face à cet être trop raisonnable pour céder à ses passions. On aimerait lui ressembler malgré le fait qu'on soit bouleversé par son inéluctable sort.
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Après un début laborieux qui met en place les personnages à la cour des Valois, une bele histoire passionnelle avec pour morale le pavage de l'enfer par les bonnes intentions ou les infortunes de la vertu. Belle occasion aussi de revoir le mode subjonctif

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Un livre classique qui se deroule a la cour du roi Henri 2 et decrit la passion entre la princesse,jeune mariee,et le duc de Nemours.Passion inavouable a l'epoque car la princesse avait jure fidelite a son epoux mais est terriblement attirée par le fuc.Que va t elle faire ? Voici la trame de cd livre qui n'a pas vieilli et dont l'histoire se lit encore avec bonheur de nos jours,en plus d'unecplongee dans l'histoire de Frsnce noys avons une superbe intrigue qui tient en haleine, bref un succes.
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Madame de Clèves, mariée par convenance à un homme austère, se prend de passion pour monsieur de Nemours. Passion partagée. Cependant, la belle princesse résiste à cet amour.
La langue de madame De La Fayette a la singularité et la sûreté du Grand siècle. le texte est d'une impressionnante beauté formelle.
Il est clair que l'attitude de madame de Clèves, au regard des moeurs contemporaines, paraît sans fondement...Encore que je ne suis pas sûre que bon nombre de lecteurs du dix-septième siècle ne l'ait pas comprise; de la même façon, je pense qu'un certain nombre lecteurs d'aujourd'hui donnent raison à cette femme de haute morale.
Chaque fois que je me heurte à elle, la scène d'aveu au prince de Clèves me stupéfie...
Pour moi, l'essentiel tient à la finesse de l'analyse et au raffinement du texte. Il va de soi, cependant, qu'il ne faut pas lire ce texte en le séparant de son contexte et de la façon dont il a été publié...Et pour finir, je peux comprendre que tout le monde n'est pas attiré par ce portrait du "beau sexe"...
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Un classique parmi les classiques. Lu et étudié en long en large et en travers, il y a encore quelque chose à découvrir à chaque page.
Lorsque l'on passe le premier chapitre de présentation, l'histoire roule toute seule. Nous entrons dans la vie de cette Princesse de Clèves et surtout dans ses histoires de coeur. Que rajouter de plus que ces amours courtois vont évolués en amour passion ...
Ce n'est pas un roman de détente pour ma part, mais il reste indispensable à notre culture général.
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à la fin de l'été, j'ai éprouvé le désir de me plonger dans certains classiques pour appréhender la rentrée scolaire. celui-ci me faisait de l'oeil depuis un moment alors je me suis lancée ! (je n'ai d'ailleurs pas souvent lu de roman que je considère comme des "classiques" écrits par une femme !)

et oh lala... je ne m'attendais pas à autant apprécier. commençons par le contexte : l'intrigue se déroule à la cour d'Henri II. chose à savoir sur moi : je suis très intéressée par la lignée des Valois et particulièrement ce moment de l'Histoire, rassemblant Henri II, sa femme Catherine de Médicis, leur fils François, et surtout - je me dois de la citer - Marie Stuart. alors, quand après quelques lignes seulement j'ai compris ça, je ne pouvais qu'être ravie !

si je suis tout à fait honnête, la première partie (il y en a quatre !) m'a un peu ennuyée... mais passée, je n'arrivais pas à m'arrêter. je me suis même retrouvée à lire dans la voiture sur une route de montagne... (pire idée, je vous le concède, mais c'est tout de même très parlant.)

je ne peux pas dire qu'en commençant certaines lectures je sais que je vais aimer ou non, mais j'ai tout de fois une petite idée. celui-ci, ma foi, j'étais sereine, contente, mais sans plus. d'autant plus que je venais tout juste de finir "Le Prince Cruel" de Holly Black, qui a été une excellente lecture. quelle fut ma surprise quand je me suis mise à m'attacher aux personnages, en voulant tout le temps poursuivre l'histoire... dans ce sens là, c'est tout de même très agréable !

cette histoire est très courte, j'ai même vu qu'elle pourrait presque être considérée comme une nouvelle. mon édition contenait justessement plusieurs autres oeuvres de Madame de la Fayette. après ça, je peux vous assurer que j'ai hâte de les découvrir !

j'ai souvenir d'une fin assez abrupte qui m'a plutôt laissée sur ma faim...

et THE nouvelle est qu'il y a quelques jours, j'ai eu la joie d'apprendre que je vais...étudier cette oeuvre en cours !!! une occasion de la relire héhé...! j'ai vraiment hâte de découvrir toutes ses subtilités !
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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