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sur 5922 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert ce livre en réaction à la fameuse phrase de Sarkozy... et je n'ai pas regretté : fan de l'écriture de l'époque, avec les tournures, les sous-entendus et les non dits qui laissent entrevoir tout le sel des intrigues, je me suis demandé comment un adolescent actuel pouvait s'y intéressé...
A lire pour découvrir de l'intérieur la vie de cour, les habitudes et les travers de cette élite déjà décadente.
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Femme de lettres et de passions, appréciée, aimée et décriée par cette cour de fastes et d'illusions.

Marie Madeleine de la Vergne, par trop sensible et passionnée avec son amie de toujours, Marie de Rabutin-Chantal, se fît témoin de son temps et de ses excès.

Talents de romantisme et d'écriture qui offrirent à la littérature ces pages d'un autre temps où, déjà, l'apparence se faisait maitresse en tous lieux.
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Je poursuis ma (re)découverte des classiques. Après Phèdre, Madame Bovary, c'est le tour de la princesse de Cleves.

Et bien après cette lecture, je déclare que Emma n'a pas du lire Madame Lafayette dans ses livres de jeunesse car sinon jamais elle n'aurait trompé Charles avec Rodolphe...

Autant Emma était amoureuse de l'idée d'être amoureuse, pour la princesse, l'amour est un sentiment dont il faut se mefier.

L'intrigue est d'un intérêt limité. Mais la description de la cours et des manigances qui s'y trament est très intéressante.

Premier roman psychologique, qui plus est, écrit par une femme au XVIIe siècle, les personnages, surtout celui de la princesse sont très intéressants.

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Malgré quelques passages fastidieux (les personnages de la cour cités sont nombreux), j'ai passé un très bon moment avec ce roman. Je l'ai largement préféré à La Princesse de Montpensier ou La Comtesse de Tende, certainement parce que l'intrigue est plus longuement développée et bien plus romantique.Paradoxalement, le roman est une illustration très pertinente de l'amour courtois qui règne à la cour de France au 16ème siècle (et auquel tout le monde semble s'adonner) bien que Madame de Lafayette prône la supériorité d'un comportement vertueux sans faille, tel celui de Madame de Clèves.Pour ne rien gâcher, cette histoire d'amour passionnée et toute en retenue est écrite d'une plume précise et élégante qui même si elle date du 17ème siècle, reste très agréable à lire.
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Version marseillaise : "Faisaient pas les marioles à c'tépoque. Pas touche à la pacholle de la nine!"

Lu et relu et toujours ce même plaisir à cette langue si belle et si fleurie où tout se comprend sans être évoqué. Que comprendre aujourd'hui de ces codes désuets de galanterie? Ces jeunes gens sont touchants sans être naïfs, meurent si jeunes parfois.
La vie à la cour, une vie de fête, de jeux, de chaises musicales amoureuses... et pendant ce temps le peuple... les domestiques... la misère...
Un livre indispensable malgré tout.
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L'amour est le principal sujet de ce roman. La psychologie des personnages est au centre de l'intrigue. Tout en présentant tous les aspects de la vie de cour sous Henri II, magnificence, galanterie, partie de chasse et de paume, ballets, courses de bagues, goût pour les vers, la comédie, la musique, la poésie et les lettres, intrigues sentimentales mêlées à toutes les affaires, cabales, vengeances et haines personnelles, l'auteure trace des portraits des personnages illustres de son roman et dépeint leurs qualités en commençant par Henri II, prince sportif, soucieux de plaire aux femmes et amoureux de Diane de Poitiers, de vingt ans son ainée. La cour réunit de grands seigneurs admirables, d'un mérite extraordinaire. Les princes qu'elle présente excellent dans la guerre, leur esprit est vaste et profond, leur âme est noble et élevée, ils ont une ambition démesurée, un esprit vif, une éloquence admirable, une science profonde, sont plein d'esprit et d'adresse, braves et magnifiques.
Mlle de Chartes est l'héroïne de ce roman. A quinze ans, elle fait ses débuts à la cour. Elle est remarquable par sa vertu et par sa beauté. Sa mère l'a mise en garde contre les dangers de la passion, le peu de sincérité, la tromperie et l'infidélité des hommes mais elle rencontre par hasard le prince de Clèves qui, séduit par sa beauté, conçoit pour elle une passion et une estime extraordinaire et la demande en mariage. Il se heurte à l'opposition de son père mais celui-ci meurt peu après. Les projets d'union de Mlle de Chartres échouent à la suite d'intrigue de cour et, reconnaissante à l'égard du Prince de Clèves d'avoir bravé la cabale, elle l'épouse. Mais elle ne ressent pas de réels sentiments pour lui, ce dont il souffre profondément. Quelques temps après son mariage, elle rencontre au bal le duc de Nemours, seigneur extrêmement brillant sur le point d'épouser la reine Elisabeth d'Angleterre. C'est un véritable coup de foudre. Une passion grandissante s'empare de Mme de Clèves. Elle se range secrètement à l'avis de M. de Nemours, exprimé publiquement, sur le sujet non anodin de la place des amants dans les bals et se prétend malade pour échapper à celui qu'organise le Maréchal de Saint André. Mais le trouble que cette dissimulation provoque n'échappe pas à son entourage, en particulier à sa mère. Elle prend conscience un peu trop tard de ses sentiments amoureux et ressent à la fois de la honte et de la jalousie à l'égard de Mme la Dauphine dont elle pense M. Nemours épris. La maladie passagère de Mme de Chartes à qui elle voulait se confier lui donne l'occasion de se rapprocher de Mme la Dauphine qui lui fait part de ses observations sur le changement de comportement amoureux de M. de Nemours. Elle entre alors dans le jeu des intrigues galantes qui calme sa jalousie. M. de Némours cherche tous les prétextes pour la rencontrer. Sur son lit de mort, Mme de Chartes lui donne une dernière leçon de conduite et la rappelle sèchement à ses devoirs d'épouse. Mme de Clèves cherche à fuir le monde et M. Nemours en particulier mais son mari n'en comprend pas les raisons. M. de Clèves apprend alors à sa femme la mort de Mme de Tournon dont son ami M. de Sancerre avait été follement amoureux. Ce passage est l'occasion pour M. de Clèves d'édifier son épouse et pour l'auteur de décrire les effets dévastateurs de la dissimulation et de la trahison. M. de Sancerre est profondément attristé par la promesse de mariage de Mme de Tournon avec M. d'Estouville qu'il apprend sur son lit de mort. Larmes, rage, colère et affliction accompagnent cette découverte.
Les sentiments lorsqu'ils ne sont pas réciproques, le style de la vie de cour, ce mélange permanent des intérêts et des affections, l'exposition constante de soi, les cabales et la difficulté de protéger sa vie privée et son intimité sont au coeur de ce roman. le style de vie a une grande influence sur la finesse des sentiments à peine dissimulés et sur les intuitions des personnages qui perçoivent la vérité sans qu'elle leur soit toujours révélée. La place des attitudes est essentielle dans ce livre. Les signes physiques de la honte, de la tristesse, de la joie ou de l'embarras sont largement décrits et interprétés et participent à nourrir les intrigues. le défi est bien de rester maître de ses paroles et de son visage.
M. de Némours subtilise sous ses yeux le portrait de Mme de Clèves que Mme la Dauphine avait fait réaliser. Cette disparition n'échappe pas à la cour, à son mari en particulier qui, sous le ton de la plaisanterie, pressent la vérité. Cet évènement plonge Mme de Clèves dans l'embarras et lui donne des remords. Assurée des sentiments de M. de Némours à son égard et soucieuse de rester sincère avec son mari, elle envisage de lui révéler ses sentiments. Au cours d'un exercice, M. de Némours perd une lettre qui lui aurait été adressée par une maîtresse. Mme la Dauphine se fourvoie sur la qualité de l'auteur qu'elle prend pour l'aimée de M. de Némours. Mme de Clèves ressent une jalousie profonde et douloureuse à la lecture de ce billet. Elle perd confiance en elle et, plongée dans l'aigreur, elle ne sait plus interpréter les signes que lui a donnés M. de Nemours. C'est alors qu'il se rend chez elle lui apprenant que cette lettre est en fait destinée à son oncle le Vidame de Chartres. le passage sur la lettre du vidame est tout à fait représentatif de ce mélange des genres affectif et affairiste. Mme de Clèves retrouve calme et douceur. Passant d'un extrême à l'autre, elle se sent coupable et médite un aveu aussi cruel soit-il. A la campagne, M. et Mme de Clèves s'éloignent du tumulte de la cour. Là, avec la sincérité à laquelle son mari attache tant de prix, elle avoue courageusement son inclination en présence de Némours qui assiste, dissimulé, à cet entretien confidentiel et le rapporte au vidame de Chartres. Jaloux, M. de Clèves fait suivre M. de Némours qui observe Mme de Clèves tout en étant dissimulé et trouve les preuves de son amour pour lui. Il est littéralement transporté par cette expérience. Mais M. de Clèves en est informé. Il tombe gravement malade et meurt. La mort de son mari plonge Mme de Clèves dans une grande douleur mais avec le temps, elle avoue son amour à Nemours qui de son côté s'était entretenu avec le Vidame de Chartres sur son amour pour sa nièce. La déclaration de M. de Nemours est à la fois discrète et réservée. Mme de Clèves démontre une parfaite maîtrise d'elle-même.
Mais elle le rend responsable de la mort de M. de Clèves et la raison l'emporte sur sa passion. Elle renonce à celui qu'elle aime, car elle ne peut supporter l'idée qu'un jour peut-être, il cessera de l'aimer. Elle choisit aussi de se retirer du monde, surmontant les restes de cette passion.
J'ai été très touchée par les personnages de ce roman, en particulier par celui de M. de Clèves bien malheureux en amour mais je ne peux m'empêcher d'en regretter le dénouement, si austère.
Lien : http://pragmatisme.over-blog..
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Que dire de la Princesse de Clèves ? Un classique maudit par des générations de lycéens, et redécouvert par bien des adultes prêts à réviser leurs jugements des années plus tard. Je me rappelle que ma professeure français nous avait proposé de regarder La belle personne, adaptation modernisée de 2008 avec Léa Seydoux et Louis Garrel dans les rôles principaux. J'avais trouvé ce film épouvantable de lenteur et le livre a peine plus engageant. Si je n'ai jamais osé revoir l'adaptation, j'ai eu l'occasion de relire le livre en tombant cette fois sous le charme de cette histoire d'amour intemporelle et du style précieux qui la caractérise. le contexte historique qui m'avait complètement échappé à l'époque m'a beaucoup intéressée, je pense donc que cette lecture est d'autant plus appréciable avec quelques compléments d'informations.
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"La princesse de Clèves" est le genre de roman que l'on redoute de lire. Lu de tous, adoré de beaucoup, ce classique apeure par sa popularité et sa renommée, de sorte que je craignais de le lire et de ne pas partager l'avis de tous ses adulateurs. Ces craintes étaient finalement bien inutiles, car j'ai moi aussi succombé.
J'ai succombé à l'aspect historique du roman (je ne suis pas habituée à ce genre de lectures), et à cet entrelacement de personnages réels et fictifs.
J'ai succombé à toute la force et "l'entièreté" que Mme de Lafayette donnait à ses personnages ainsi que la plume raffinée, délicate et soignée de cette auteure précieuse.
Enfin (et surtout), j'ai succombé à l'espèce de violent sentiment amoureux dans lequel la simple lecture de ce roman m'a mise, dont je ne me suis toujours pas remise, et dont j'espère ne jamais me remettre.
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J'aime bien la Princesse de Clèves, ce premier roman moderne de la littérature française, comme Don Quichotte est le premier roman de la littérature mondiale, etc.
Madame de la Fayette a écrit une oeuvre attachante même si elle n'est pas ce que je préfère lire.
La langue classique de l'auteure, parfaite, aristocratique nous parait guindée, mais elle me plaît beaucoup ; certaines scènes ne sont pas très vraisemblables ; le trombinoscope des gens de cour est interminable et ennuyeux, l'intrigue plutôt mince.
Peu importe. L'étude psychologique des personnages sonne juste, même si un parti pris de bienséance élégante leur confère un caractère un peu artificiel.
Mlle de Chartres a reçu une éducation stricte de sa vertueuse mère. le prince de Clèves tombe amoureux fou de cette très jeune fille et l'épouse. Pour elle, c'est un mariage de raison. Elle ne lui est pas attachée.
Plus tard à la cour, elle rencontre le très beau duc de Nemours ; c'est le coup de foudre. le roi et la reine, madame de Chartres elle-même les remarquent. La jeune femme se voit intimer l'ordre de refouler ses sentiments. Se sentant coupable sans même avoir « fauté », dans un accès de loyauté peut-être excessif elle avoue tout à son époux et le détruit.
Madame de Clèves est-elle amoureuse de Nemours ? Ne le serait-elle pas plutôt d'une image, d'une icône interdite, de ses rêves d'adolescente ? Ne serait-elle pas en quelque sorte une malheureuse érotomane corsetée qui se meut avec difficulté dans une robe de cour trop lourde pour elle ?
Mais le roman est aussi étude moeurs détaillée, celle de la vie à la cour sous l'ancien régime. C'est bien cela qui met madame de Clèves en valeur et fait par contraste l'intérêt du récit : les monarques du XIIe siècle exhibent leurs maîtresses, ennoblissent leurs enfants adultérins. Les grands du royaume suivent leur exemple.
L'ombre de Diane de Poitiers, favorite, amie, confidente ou bien almée du roi Henri II hante le livre du souvenir qu'elle a laissé.
Quant à la vertu de madame de Chartres et de sa fille dans une cour aux moeurs légères, on serait tenté de dire : il en restait donc au moins deux ainsi en ce temps-là ?
Conclusion : roman très intéressant au délicieux charme suranné.
Lien : https://livre.fnac.com/a4093..
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Curieux de lire ce roman, qui avait été cité par Notre Omniprésident comme le type même de lecture inutile, j'ai d'abord été dérouté par la multiplicité des titres et personnages des premières pages, mais séduit par la langue. Et puis je me suis attaché aux dilemmes moraux de chaque personnage... J'ai été ému par la fin, sèche et définitive. J'ai pensé alors au Pascal Quignard de "tous les matins du monde"...
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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