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Citations sur L'annonce (74)

Il n'en voulait à personne, il n'aurait rien pu dire, mais à quarante ans il s'était réveillé, calme et résolu. Résolu à cela, à cela seulement, il aurait une femme à Fridières, une femme avec lui, à son côté pour les jours et les nuits pour vivre et durer. (p.61)
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On avait peu à dire quand il fallait, d'abord, vivre ensemble, le matin le soir, se toucher, s'attendre, se craindre, s'apprendre. On était au pied de ce mur-là, on l'avait voulu, on avait passé l'annonce, on s'était vu et revu, on avait décidé, on était enfoncé dans cette histoire. Avec l'enfant, le fils, le garçon, Eric. Avec les trois, Nicole et les oncles, leurs silences, leurs yeux posés.
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On ne gratterait pas les vieilles plaies de solitude et de peur, on n'était pas armé pour ça, pas équipé, on s'arrangerait différemment.
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Annette et sa mère n’aimaient pas que les princesses souffrent aussi et pleurent l’œil battu et le cheveu terne, ou se tuent avec des compagnons tapageurs dans des accidents de voiture calamiteux.
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Elle irait à l'usine, on disait aux filatures chez Barnier, quand elle sortirait de l'école, où elle s'ennuya posément, sans éclat, sans comprendre ce qui aurait pu, peut-être, se jouer là.
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. des vieux garçons il est vrai pour la plupart ensauvagés de solitude et de boisson, après la mort des parents.
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Amoureuse, elle serait amoureuse comme d'autres sont coiffeuses ou vendeuses.
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Nicole était la gardienne de Fridières, la grande prêtresse de cette religion du pays, ramassé sur lui-même, clos et voué à le rester autant par les fatalités de sa géographie et de son climat que par les rugueuses inclinations de ses habitants. On finirait au mieux par être toléré à Fridières, on n’y serait pas accueilli, en dépit de Paul et de tout son bon vouloir d’homme pacifique et résolu.
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Dans les annonces qu'elle lisait, elle comprenait que c'était dessous tout le temps, à vif, la question des corps du corps du sien. Il faudrait reprendre du service avec ce corps que l'on avait de presque quarante ans, le désastre annoncé des cuisses très blanches marbrées de veinules bleues, le ventre, les seins qui étaient, qui pouvaient être enviables , encore; mais, Il faudrait montrer, se montrer, vouloir, être voulue, s'empoigner, au dessus, loin, loin de la fatigue épaisse du vivre.
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La nuit de Fridières ne tombait pas, elle montait à l’assaut, elle prenait les maisons les bêtes et les gens, elle suintait de partout à la fois, s’insinuait, noyait d’encre les contours des choses, des corps, avalait les arbres, les pierres, effaçait les chemins, gommait, broyait. Les phares des voitures et le réverbère de la commune la trouaient à peine, l’effleuraient seulement, en vain. Elle était grasse de présences aveugles qui se signalaient par force craquements, crissements, feulements, la n nuit avait des mains et un souffle, elle faisait battre le volet disjoint et la porte mal fermée, elle avait un regard sans fond qui vous prenait dans son étau par les fenêtres, et ne vous lâchait pas, vous les humains réfugiés blottis dans les pièces éclairées des maisons dérisoires.
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