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EAN : SIE79934_2290
Le Livre de Poche (30/11/-1)
4.4/5   10 notes
Résumé :
Poésie
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Mort de phtisie à 27 ans, Jules Laforgue est le poète du désenchantement, du spleen, du néant: l'homme n'est qu'un être éphémère rampant sur la planète Terre, elle-même poussière perdue dans l'infinité de l'espace cosmique... L' existence n'a pas le moindre sens, l'amour n'est qu'un leurre, les grands idéaux des fumisteries, le progrès une bulle de vent. Ayant perdu la foi, il rumine inlassablement "la mort de Dieu" et la décrépitude de toute véritable espérance.
Ses premiers poèmes, stylistiquement, révèlent une forte influence baudelairienne; puis, peu à peu, il va trouver sa propre voix, qu'il écrive en vers mesurés ou en vers libres dont il est un des inventeurs: une poésie mêlant notations prosaïques et rêveries métaphysiques, désespérance viscérale et sarcasmes rageurs, ironie et sanglots, nostalgie de l'âme et cynisme cruel - bref, un ton qui n'appartient qu'à lui.

Un poète qui mériterait d'être beaucoup plus connu!

[Notons pour la petite histoire littéraire: il naquit à Montevideo (en 1860) comme un certain Isidore Ducasse (en 1846), plus connu sous son pseudonyme de comte De Lautréamont, mort à 24 ans, après avoir publié "Les Chants de Maldoror"...]
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Un grand poète trop méconnu.
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Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
SOIR DE CARNAVAL


Paris chahute au gaz. L'horloge comme un glas
Sonne une heure. Chantez ! dansez ! la vie est brève,
Tout est vain, — et, là-haut, voyez, la Lune rêve
Aussi froide qu'aux temps où l'Homme n'était pas.

Ah ! quel destin banal ! Tout miroite et puis passe,
Nous leurrant d'infini par le Vrai, par l'Amour;
Et nous irons ainsi, jusqu'à ce qu'à son tour
La terre crève aux cieux, sans laisser nulle trace.

Où réveiller l'écho de tous ces cris, ces pleurs,
Ces fanfares d'orgueil que l'Histoire nous nomme,
Babylone, Memphis, Bénarès, Thèbes, Rome,
Ruines où le vent sème aujourd'hui des fleurs ?

Et moi, combien de jours me reste-t-il à vivre ?
Et je me jette à terre, et je crie et frémis
Devant les siècles d'or pour jamais endormis
Dans le néant sans cœur dont nul dieu ne délivre !

Et voici que j'entends, dans la paix de la nuit,
Un pas sonore, un chant mélancolique et bête
D'ouvrier ivre-mort qui revient de la fête
Et regagne au hasard quelque ignoble réduit.

Oh ! la vie est trop triste, incurablement triste !
Aux fêtes d'ici-bas, j'ai toujours sangloté :
« Vanité, vanité, tout n'est que vanité ! »
— Puis je songeais: où sont les cendres du Psalmiste ?

p.353
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MARCHE FUNÈBRE POUR LA MORT DE LA TERRE
(Billet de faire-part).
Lento,

Ô convoi solennel des soleils magnifiques,
Nouez et dénouez vos vastes masses d'or,
Doucement, tristement, sur de graves musiques,
Menez le deuil très lent de votre sœur qui dort.

Les temps sont révolus ! Morte à jamais, la Terre,
Après un dernier râle (où tremblait un sanglot !)
Dans le silence noir du calme sans écho,
Flotte ainsi qu'une épave énorme et solitaire.
Quel rêve ! est-ce donc vrai ? par la nuit emporté,
Tu n'es plus qu'un cercueil, bloc inerte et tragique
Rappelle-toi pourtant ! Oh ! l'épopée unique !...
Non, dors, c'est bien fini, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques…

Et pourtant souviens-toi, Terre, des premiers âges,
Alors que tu n'avais, dans le spleen des longs jours,
Que les pantoums du vent, la clameur des flots sourds,
Et les bruissements argentins des feuillages.
Mais l'être impur paraît ! ce frêle révolté
De la sainte Maïa déchire les beaux voiles
Et le sanglot des temps jaillit vers les étoiles...
Mais dors, c'est bien fini, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques…

Oh ! tu n'oublieras pas la nuit du moyen âge,
Où, dans l'affolement du glas du "Dies iræ",
La Famine pilait les vieux os déterrés
Pour la Peste gorgeant les charniers avec rage.
Souviens-toi de cette heure où l'homme épouvanté,
Sous le ciel sans espoir et têtu de la Grâce,
Clamait: "Gloire au Très-Bon", et maudissait sa race !
Mais dors, c'est bien fini, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques…

Hymnes ! autels sanglants ! ô sombres cathédrales,
Aux vitraux douloureux, dans les cloches, l'encens.
Et l'orgue déchaînant ses hosannahs puissants !
Ô cloîtres blancs perdus ! pâles amours claustrales,
... ce siècle hystérique où l'homme a tant douté,
Et s'est retrouvé seul, sans Justice, sans Père.
Roulant par l'inconnu, sur un bloc éphémère.
Mais dors, c'est bien fini, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques…

Et les bûchers ! les plombs ! la torture ! les bagnes !
Les hôpitaux de fous, les tours, les lupanars,
La vieille invention ! la musique ! les arts
Et la science ! et la guerre engraissant la campagne!
Et le luxe ! le spleen, l'amour, la charité !
La faim, la soif, l'alcool, dix mille maladies !
Oh ! quel drame ont vécu ces cendres refroidies !
Mais dors, c'est bien fini, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques…

Où donc est Çakia, cœur chaste et trop sublime,
Qui saigna pour tout être et dit la bonne Loi ?
Et Jésus triste et doux qui douta de la Foi
Dont il avait vécu, dont il mourait victime ?
Tous ceux qui sur l'énigme atroce ont sangloté?
Où, leurs livres, sans fond, ainsi que la démence ?
Oh! que d'obscurs aussi saignèrent en silence !...
Mais dors, c'est bien fini, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques…

Et plus rien ! ô Venus de marbre ! eaux-fortes vaines !
Cerveau fou de Hegel ! doux refrains consolants !
Clochers brodés à jour et consumés d'élans.
Livres où l'homme mit d'inutiles victoires !
Tout ce qu'a la fureur de tes fils enfanté,
Tout ce qui fut ta fange et ta splendeur si brève,
Ô Terre, est maintenant comme un rêve, un grand rêve.
Va, dors, c'est bien fini, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques…

Dors pour l'éternité, c'est fini, tu peux croire
Que ce drame inouï ne fut qu'un cauchemar,
Tu n'es plus qu'un tombeau qui promène au hasard
… sans nom dans le noir sans mémoire.
C'était un songe, oh ! oui, tu n'as jamais été !
Tout est seul ! nul témoin ! rien ne voit, rien ne pense.
Il n'y a que le noir, le temps et le silence...
Dors, tu viens de rêver, dors pour l'éternité.

Ô convoi solennel des soleils magnifiques,
Nouez et dénouez vos vastes masses d'or,
Doucement, tristement, sur de graves musiques,
Menez le deuil très lent de votre sœur qui dort.

p.25-26-27-28
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POÈMES INÉDITS

JUSTICE


… C'est l'éternel sanglot, c'est l'éternel cantique,
C'était celui que Job sur le fumier biblique,
Grattant sa chair pourrie avec un vil tesson,
Jetait au Dieu jaloux, au maître du tonnerre
Qui flagellait son droit du vent de sa colère,
C'est l'éternel sanglot et rien ne lui répond.

Seul Dieu, dans mon désert, auquel je croie encore
Ô justice, vers toi tout mon espoir s'essore.
N'es-tu que dans nos cœurs et pour les torturer ?
Réponds-moi, car tu tiens, tu tiens encor ma vie,
Justice montre-toi car si tu m'es ravie,
Dans le calme néant je n'ai plus qu'à rentrer.

Tu te tais, tu te tais. Et toujours le temps passe
Et tout sombre à son tour et pour jamais s'efface,
Aux flots de l'éternel et vaste écoulement,
L'Univers continue et toujours cette terre
Aux déserts du silence, épave solitaire,
Avec ses exilés roule stupidement.

Alors, elle est sans but cette amère odyssée ?
Et quand muet tombeau, cette terre glacée
S'enfoncera déserte au vide illimité,
Tout sera dit pour elle et dans la nuit suprême
Il ne restera rien, ni témoin, ni nom même,
De ce labeur divin qui fut l'humanité ?

Et tout n'est plus, torrent universel des choses
S'entretenant sans fin dans leurs métamorphoses
Que le déroulement de la nécessité,
L'homme entre deux néants qu'un instant de misère
Et le globe orgueilleux qu'un atome éphémère
Dans le flux éternel au hasard emporté !

Et cela seul nous reste, ô splendeurs étoilées,
Le blasphème et l'injure aux heures affolées
Et le mépris de tout aux heures de raison.
Et j'étouffe un cri sourd de rage et d'impuissance
Et je pleure devant la grande indifférence
Le cœur crevé soudain d'un immense abandon.
29 mars 1880.

p.404-405
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COMPLAINTE DU TEMPS
ET DE SA COMMÈRE L'ESPACE

Je tends mes poignets universels dont aucun
N'est le droit ou le gauche, et l'Espace, dans un
Va-et-vient giratoire, y détrame les toiles
D'azur pleines de cocons à fœtus d'Étoiles.
Et nous nous blasons tant, je ne sais où, les deux
Indissolubles nuits aux orgues vaniteux
De nos pores à Soleils, où toute cellule
Chante : Moi ! Moi ! puis s'éparpille, ridicule !

Elle est l'infini sans fin, je deviens le temps
Infaillible. C'est pourquoi nous nous perdons tant.
Où sommes-nous ? Pourquoi ? Pour que Dieu s'accomplisse ?
Mais l'Éternité n'y a pas suffi ! Calice
Inconscient, où tout coeur crevé se résout,
Extrais-nous donc alors de ce néant trop tout !
Que tu fisses de nous seulement une flamme,
Un vrai sanglot mortel, la moindre goutte d'âme !

Mais nous bâillons de toute la force de nos
Touts, sûrs de la surdité des humains échos.
Que ne suis-je indivisible ! Et toi, douce Espace,
Où sont les steppes de tes seins, que j' y rêvasse ?
Quand t'ai-je fécondée à jamais ? Oh ! Ce dut
Ȇtre un spasme intéressant ! Mais quel fut mon but ?
Je t'ai, tu m'as. Mais où ? Partout, toujours. Extase
Sur laquelle, quand on est le Temps, on se blase.

Or, voilà des spleens infinis que je suis en
Voyage vers ta bouche, et pas plus à présent
Que toujours, je ne sens la fleur triomphatrice
Qui flotte, m'as-tu dit, au seuil de ta matrice.
Abstraites amours ! Quel infini mitoyen
Tourne entre nos deux Touts ? Sommes-nous deux ? ou bien
(Tais-toi si tu ne peux me prouver à outrance,
Illico, le fondement de la connaissance,

Et, par ce chant : Pensée, Objet, Identité !
Souffler le Doute, songe d'un siècle d'été)
Suis-je à jamais un solitaire Hermaphrodite,
Comme le Ver solitaire, ô ma Sulamite ?
Ma complainte n'a pas eu de commencement,
Que je sache, et n'aura nulle fin ; autrement,
Je serais l'anachronisme absolu. Pullule
Donc, azur possédé du mètre et du pendule !

Ô Source du possible, alimente à jamais
Des pollens des soleils d'exil, et de l'engrais
Des chaotiques hécatombes, l'automate
Universel où pas une loi ne se hâte.
Nuls à tout, sauf aux rares mystiques éclairs
Des élus, nous restons les deux miroirs d'éther
Réfléchissant, jusqu'à la mort de ces Mystères,
Leurs Nuits que l'Amour jonche de fleurs éphémères.

p.177-178-179

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POÈMES INÉDITS

LES BOULEVARDS


Sur le trottoir flambant d'étalages criards,
Midi lâchait l'essaim des pâles ouvrières,
Qui trottaient, en cheveux, par bandes familières,
Sondant les messieurs bien de leurs luisants regards.

J'allais, au spleen lointain de quelque orgue pleurard,
Le long des arbres nus aux langueurs printanières,
Cherchant un sonnet faux et banal où des bières
Causaient, lorsque je vis passer un corbillard.

Un frisson me secoua. —Certes, j'ai du génie,
Car j'ai trop épuisé l'angoisse de la vie !
Mais, si je meurs ce soir, demain, qui le saura ?

Des passants salueront mon cercueil, c'est l'usage ;
Quelque voyou criera peut-être : « Eh ! bon voyage ! »
Et tout, ici-bas comme aux cieux, continuera.

p.455
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Videos de Jules Laforgue (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jules Laforgue
« Toutes les pensées et maximes qui ont quelque valeur sont fortement pessimistes. Quand on étudie ses semblables et soi-même avec quelque sincérité, on en rapporte rarement des observations avantageuses. »
Henry Maret (1837-1917)
« […] L'art des maximes est vieux comme l'homme. de tout temps […], l'homme aima ces formules, concises, abstraites peu ou prou, dans lesquelles il porte un jugement sur lui-même, sur ses semblables ou sur le monde. […] […] les Français, parmi les autres peuples, se sont signalés dès le XVIe siècle, par un goût très prononcé pour cette manière spéciale de s'exprimer qui, par ailleurs, trouvait sa formule naturelle dans les proverbes, manifestation générale de la pensée humaine qui est de toutes les époques, de tous les climats, de toutes les races. […] la profondeur, l'originalité De La Rochefoucauld, de Pascal ou… de l'Ecclésiaste ne seront vraisemblablement jamais dépassés ni même égalées. Mais, ce que ces penseurs de génie ont dit autrefois peut-être redit sous une forme nouvelle, à la mesure du temps présent. […] […] nous avons recueilli une grande quantité d'ouvrages de maximes, nous les avons lus attentivement et sans parti-pris et nous avons constaté […] qu'il en était très peu qui fussent absolument médiocres. Pas un où le lecteur ne pût découvrir une valeur, une note sérieuse, quelque observation typique. Pas un, surtout, qui ne décelât de la sincérité et quelque sensibilité. […] Près des héros, dans leur ombre parfois, se pressent des hommes qui les valent, qui valent mieux, souvent, et qui, cependant, par quelque défaut de caractère ou, simplement, par quelque cruauté des événements, demeurent voués aux seconds rôles. Philosophes par goût naturel ou par dépit, joyeux ou bien amers selon leur tempérament, ils se consolent de ne point agir en pensant ou en jouant au penseur : ainsi sont nées, naissent et naîtront encore bien des maximes ! [...] « L'homme est toujours le même ! » Tant qu'il sera nécessaire de proclamer cet axiome, le genre des maximes ne sera pas épuisé ! [...] »
0:00 - Remy de Gourmont 0:15 - Courteline 0:26 - Jules Laforgue 0:52 - Albert Guinon 1:08 - Louis Dumur 1:21 - Paul Brulat 1:34 - Princesse Karadja 1:44 - Aurel 1:54 - Georges Faillet 2:05 - Marcel-Lenoir 2:14 - Jeanne Landre 2:29 - Natalie Clifford Barney 2:42 - Charles Régismanset 2:51 - Étienne Rey 3:01 - Albert de Bersaucourt 3:10 - Henry Asselin 3:23 - Alain Chauvilliers 3:33 - Jean Ythier 3:45 - Lucie Paul-Margueritte 3:54 - Jeanne Broussan-Gaubert 4:12 - Pierre Aguétant 4:33 - Générique
Images d'illustration : Remy de Gourmont : https://leseditionsdeparis.com/collection/litterature/le-chateau-singulier-et-autres-textes-rares Georges Moinaux, dit Courteline : https://www.edition-originale.com/fr/litterature/envois-autographes-dauteurs-manuscrits/courteline-photographie-originale-dedicacee-de-1925-60004 Jules Laforgue : https://www.babelio.com/auteur/Jules-Laforgue/2537/photos Albert Guinon : https://www.abebooks.com/LILLUSTRATION-SUPPLEMENT-3119-SAMEDI-DECEMBRE-1902/30869087159/bd#&gid=1&pid=1 Louis Dumur : https://www.tdg.ch/societe/histoire/geneve-redecouvre-louis-dumur/story/25740549 Paul Brulat : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Brulat#/media/Fichier:Paul_Brulat,_1918.jpg Princesse Mary Louise Smith Karadja : https://sv.wikipedia.org/wiki/Mary_Karadja#/media/Fil:Princesse_karadja_1899.png Aurélie Octavie Gabrielle Antoinette de Faucamberge, dit Aurel : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/35/Aurel_writer_photo.png Georges Faillet : https://www.youtube.com/watch?v=J2IrgM3yyms Jules Oury, dit Marcel-Lenoir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel-Lenoir#/media/Fichier:Mrs._Julian_
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